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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1815 1846<br />

touchait au mur de la ville, que Ton franchissait ici par<br />

la porte de Colophon, et de 1'aulre il n'etait separe du<br />

stade que par une grande rue a colonnades, aboutissant<br />

a la porte qui, d'apres mes hypotheses topographiques,<br />

aura it etc celle du Coressus. Elle regardait, en effet, oette<br />

colline, aujourd'hui dite d'Ayassoulouk, et s'ouvrait sur<br />

la voie conduisant au Coressus, en touchant au temple<br />

tie Diane.<br />

Le peribole de ce temple ayant ete retrouve, avec une<br />

inscription qui rapportait a Auguste, vers Fan 6 avant J.-C.,<br />

sa reconstruction, M. Wood poursuivit energiquement ses<br />

sondages, sur d'arriver a un heureux resultat. II atteignit,<br />

en effet, a six metres sous le limon, le parvis du<br />

avail deja ete reconsti uit plusieurs fois a la m£me place,<br />

avant que Chersiphon donnat le plan de celui qui, apres<br />

deux cent vingt ans de travaux et grace aux dons volontaires<br />

des vil<strong>les</strong> d'Asie, etait devenu une des merveil<strong>les</strong><br />

de 1'antiquite. Erostrate, pour s'immortaliser, 1'incendia<br />

en 356 avant J.-C., le jour meme de la naissance<br />

d'Alexandre. Mais <strong>les</strong> adorateurs de Diane decreterent<br />

qu'on en releverait un septieme encore plus beau que le<br />

sixieme, et, en effet, Dinocrate, utilisant tous <strong>les</strong> perfectionnements<br />

successifs de 1'art architectural, reussit afaire<br />

une oeuvre plus admirable, semble-t-il, que celle qui<br />

avait peri. Les plus grands artistes, Praxilele, Parrhasius,<br />

Apelle et bien d'autres, y apporterent un large contingent<br />

587. — Ruines de la porte dite de Lysimaque. D'apres une photographic de M. Henri Cambournac.<br />

fameux Artemisium, tout encombre de debris de colonnes,<br />

de frises et de chapiteaux. Le mur de la cella fut retrouve,<br />

et 1'ensemble de la reconstitution allait devenir facile.<br />

Malheureusement, comme nous le disait le regrette<br />

M. Humann, <strong>les</strong> fouil<strong>les</strong> de M. Wood eurent pour but<br />

plutot la recherche de beaux morceaux antiques qu'une<br />

exploration des mines, en sorte que le chercheur anglais<br />

se tint pour satisfait quand il put rapporter a Londres<br />

quelques superbes fragments, la base sculplee et trois<br />

tambours d'une des colonnes du temple, avec une tete de<br />

lion de la corniche. Cessant tout a coup de deblayer le<br />

terrain, il renonca a faire une ceuvre archeologique serieuse.<br />

Avec quelques mois de plus de travail, on aurait<br />

pu constater 1'exactitude des indications architectoniques<br />

donnees par Pline, H. N., xxxvi, 21. Depuis vingt-cinq<br />

ans, <strong>les</strong> terres ont en partie envahi la fosse informe ou<br />

coassent d'innombrab<strong>les</strong> grenouil<strong>les</strong>, et ou poussent <strong>les</strong><br />

sau<strong>les</strong> pleureurs; mais <strong>les</strong> archeologues autrichiens reprendront<br />

et meneront a bon terme ce travail important.<br />

On sait que le fameux temple de Diane ou Artemisium<br />

de leur genie. On a parte ailleurs (voir col. 1404) de la<br />

celebre statue de Diane d'Ephese, veneree <strong>dans</strong> ce<br />

temple dont <strong>les</strong> dependences etaient tres considerab<strong>les</strong>.<br />

II fut pille et detruit par <strong>les</strong> Goths, en 262. Une partie<br />

de ses marbres alia a Constantinople orner <strong>les</strong> palais, <strong>les</strong><br />

cirques, <strong>les</strong> monuments imperiaux et <strong>les</strong> 4glises. Ce<br />

qu'on laissa en place servit plus tard a eriger une belle<br />

mosquee au pied de la colline d'Ayassoulouk.<br />

Cette mosquee, qui tombe elle-meme en ruines, n'a,<br />

quoi qu'on en ait dit, rien de commun avec <strong>les</strong> traditions<br />

chretiennes. Ce n'est ni 1'eglise ancienne de saint Jean,<br />

ni celle de la sainte Vierge; mais elle a ete batie de toufes<br />

pieces par <strong>les</strong> musulmans, qui voulurent avoir ici une<br />

belle maison de priere. S'il y avait eu des hesitations <strong>dans</strong><br />

1'esprit de quelques-uns, en raison meme de 1'obstination<br />

que <strong>les</strong> rares Chretiens d'Ephese mettaient a y supposer<br />

un vieux sanctuaire chretien, el<strong>les</strong> doivent cesser apres<br />

<strong>les</strong> constatations qui viennent d'avoir lieu. Sur le grand<br />

portail occidental se trouve une inscription en relief, qui,<br />

grace a un estampage, a ete recemment dechiffree par le

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