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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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2297 FOI — FOIRE 2298<br />

I'autre vie. I Cor., xin, 8. Jusque-la, la foi est susceptible<br />

d'aecroissements. Luc., xvn, 5; II Cor., x, 15; II Thess.,<br />

I, 3. Quelques-uns ont la faible foi que Jesus-Christ reproche<br />

aux Apotres, Matth., vm, 26; xiv, 31; d'autres ont<br />

la grande foi de la Samaritaine, Matth., xv, 28; la foi<br />

superieure du centurion. Matth., vm, 10. Dieu en distribue<br />

<strong>les</strong> degres comme il veut, Rom., xil, 3; mais il offre<br />

a tous la grace de la foi suffisamment pour qu'ils soient<br />

justifies, Gal., in, 24; que Jesus-Christ habite en eux,<br />

Eph., in, 17, et qu'ils fassent leur salut. Eph., H, 8.<br />

C'est pourquoi celui qui ne croit pas sera damne.<br />

Marc., xvi, 16; Joa., v, 38, 45; Tit., in, 10, 11; Apoc.,<br />

xxi, 8. — Dans 1'armement spirituel du chretien que<br />

decrit saint Paul, la foi est appelee un bouclier, Eph.,<br />

vi, 16, parce que, avec elle, on resiste victorieusement<br />

aux assauts du demon. I Petr., v, 9, et du monde.<br />

I Joa., v, 4. P. RENARD.<br />

FOIE (hebreu : kabed, ce qui est « lourd et inerte »;<br />

Septante : v^ap; Vulgate : jecur), glande volumineuse<br />

placee <strong>dans</strong> le corps de Fhomme aupres de 1'estomac,<br />

entre <strong>les</strong> poumons et <strong>les</strong> intestins, et contribuant aux<br />

fonctions nutritives par la formation de la bile et du<br />

sucre. Le foie a une forme assez irreguliere; il est divise<br />

en deux lobes inegaux, celui de droite beaucoup plus<br />

gros que celui de gauche. II est maintenu <strong>dans</strong> sa position<br />

par des replis du peritoine qu'on appelle <strong>les</strong> ligaments<br />

du foie.<br />

1° Foie des animaux. — 1. Dans <strong>les</strong> sacrifices, il est<br />

I ordonne de bruler sur 1'autel le yoteret hakkabed, ou<br />

yoteret 'al hakkabed, ou encore yoteret min hakkabed.<br />

Exod., xxix, 13, 22; Lev., in, 4, 10, 15; iv, 9; vn, 4;<br />

vm, 16, 25; ix, 10, 19. Le mot yoferet signifie « ce qui<br />

(' reste ». Les Septante traduisent par tbv Xo6bv TOU rjiraTo;,<br />

I ou TOV STC\ TOU yyrcaTo;, « le lobe du foie, » ou « le lobe qui<br />

est sur le foie »; la "Vulgate par reticulumjecoris, « le<br />

reticule du foie, » le reseau qui 1'enveloppe, ou arvinam<br />

jecoris, Lev., in, 15, et adipem jecoris, Lev., iv, 9, « la<br />

graisse du foie. » Rosenmiiller, In Exod., Leipzig, 1795,<br />

p. 612, pense que le yoteret designe ce qui depasse,<br />

ce qui abonde <strong>dans</strong> le foie, c'est-a-dire le lobe principal,<br />

comme interpretent <strong>les</strong> Septante. Gesenius, Thesaurus,<br />

p. 646, croit que ce mot se rapporte au foie tout entier, a<br />

1'exclusion des arteres et des nerfs qui s'y rattachent. Pour<br />

le P. de Hummelauer, In Exod. et Levit., Paris, 1897,<br />

p. 294, le yoteret indique ce qui est excellent, par consequent<br />

la graisse qui adhere au foie. Comme <strong>dans</strong> <strong>les</strong><br />

passages indiques le legislateur parle surtout de la graisse<br />

a bruler sur 1'autel, graisse qui entoure <strong>les</strong> entrail<strong>les</strong> et<br />

<strong>les</strong> rognons, il est fort probable que « ce qui reste du<br />

foie » ou « ce qui est au-dessus du foie » designe, comme<br />

la Vulgate 1'a traduit deux fois, la graisse qui se trouve<br />

entre le peritoine et le foie, et par consequent enveloppe<br />

une partie de cet organe. — 2. Le roi de Rabylone examine<br />

le foie des animaux pour en tirer des presages.<br />

Ezech., xxi, 26. Sur 1'hepatoscopie, voir DIVINATION,<br />

col. 1445. Le foie, dont le tissu forme une masse compacte,<br />

renferme un grand nombre de canaux, conduits<br />

bilieux, arteres et veines faisant arriver a la fois <strong>dans</strong><br />

cette glande du sang arteriel et du sang veineux. La<br />

sagacite des devins pouvait s'exercer sur la disposition<br />

et le contenu de ces vaisseaux. D'ailleurs leur science<br />

etait toute chimerique. — 3. L'ange ordonne a Tobie de<br />

mettre de cote le foie du poisson qu'il a pris, et lui<br />

annonce que, quand il le briilera, le demon sera chasse.<br />

Tob., vi, 5, 19; vm, 2. Le cceur et le fiel sont d'ailleurs<br />

associes au foie. Tob., vi, 5, 8. L'action commandee par<br />

1'ange ne semble pas etre autre chose qu'un moyen destine<br />

a voiler 1'intervention divine. Voir DEMONIAQUE,<br />

col. 1378.<br />

2° Foie de I'hornme. — Les anciens regardaient le foie<br />

comme le siege des passions violentes, surtout de la<br />

colere et de 1'amour. Odys., i, 25, 15; Eschyle, Agam.,<br />

432; Eutn., 135; Sophocle, Ajax, 937; Euripide, Rhes.,<br />

422; Horace, Ep. I, xvm, 72; Od., I, xin, 14. Plaute,<br />

Cure.., II, I, 24, donne a 1'amour le nom de morbus<br />

hepatarius, « maladie de foie. » Les Arabes attribuaient<br />

au foie, kild, la meme fonction, et <strong>les</strong> Juifs partageaient<br />

cette croyance. Berachot, 60 a. Cf. Fr. Delitzsch, System<br />

der biblischen Psychologie, Leipzig, 1861, p. 268. La<br />

Sainte Ecriture parle de cet organe <strong>dans</strong> le meme sens.<br />

La courtisane qui seduit le jeune homme est comparee<br />

a une fleche qui lui perce le foie. Prov., vn, 23. Jeremie,<br />

en proie a la vive douleur que lui cause la ruine de Jerusalem,<br />

dit que son foie se repand sur la terre, c'esta-dire<br />

qu'il est comme fondu par le chagrin et qu'il<br />

s'echappe. Lam., n, 11. Ces idees des anciens sur le role<br />

du foie s'appuient sur cette observation generale que <strong>les</strong><br />

organes du corps, meme ceux qui concentrent leur action<br />

sur la digestion, exercent une influence sur le moral<br />

suivant leur bon ou mauvais fonctionnement. Comme le<br />

foie secrete la bile, on a cru que le temperament appele<br />

bilieux etait du a une action preponderante du foie. Aujourd'hui,<br />

« on s'accorde a reconnaitre que le temperament<br />

bilieux n'est pas du a la bile, mais a 1'exuberance<br />

de la vie nerveuse et au soulevement des passions. Si <strong>les</strong><br />

anciens ont invoque 1'action du foie, c'est que <strong>les</strong> emotions<br />

violentes, colere, frayeur, etc., retentissent sur cet<br />

organe et provoquent la jaunisse : ils ont pris 1'effet<br />

pour la cause. » D r Surbled, Le temperament, <strong>dans</strong> la<br />

Revue des questions scientifiques, Louvain, avril 1897,<br />

p. 404. En parlant du foie comme ils le font, 1'auteur<br />

des Proverbes et Jeremie se conferment aux idees de<br />

leur temps, ainsi qu'ils 1'ont fait pour le cosur, sans<br />

rien enseigner quant aux fonctions particulieres de cet<br />

organe. H. LESETRE.<br />

FOIN (hebreu: hasas; Septante: ave^-sv^?; Vulgate:<br />

calor), herbe qu'on fait secher, apres 1'avoir fauchee,<br />

pour servir de nourriture au betail.<br />

La plupart des interpretes croient que <strong>dans</strong> la Pa<strong>les</strong>tine,<br />

comme maintenant en Orient, on ne faisait pas de<br />

foin : on se contentait de faucher au fur et a mesure<br />

1'herbe necessaire au betail, ou bien on laissait celui-ci<br />

pailre <strong>dans</strong> <strong>les</strong> champs. Cependant plusieursautres, comme<br />

Michaelis, Supplementa ad lexica hebraica, in-8°, Gottingue,<br />

t. i, p. 982, donnent le sens d'herbe sechee, de<br />

foin au mot hasas, Is., v, 24; xxxm, 11, que <strong>les</strong> premiers<br />

traduisent par paille. II faut dire qu'en rapprochant<br />

le mot de 1'arabe, comme le fait Michaelis, on a<br />

plutot le sens d'herbe sechee, de foin par opposition a<br />

1'herbe verle et non precisement le sens de paille. (Les<br />

Septante et la Vulgate n'ont pas saisi la signification de<br />

ce mot.) Un passage du livre des Proverbes, xxvn,<br />

25, parait favoriser cette opinion et faire allusion a la<br />

fenaison :<br />

L'herbe se decouvre et apparait,<br />

Et <strong>les</strong> herbes des montagnes sont recueillies.<br />

Les Septante sont plus explicites : « Aie soin de 1'herbe<br />

verte qui est <strong>dans</strong> la plaine, coupe le gazon et amasse le<br />

foin de 1'ete. » On distingue d'un cote 1'herbe verte et de<br />

I'autre 1'herbe fauchee qu'on amasse, c'est-a-dire le<br />

foin. Un passage d'Amos, vn, 1, donne egalement a entendre<br />

que la fenaison se faisait en Israel. « Voici qua<br />

1'herbe tardive venait apres la fenaison royale. » II semble<br />

que le roi avait un droit sur la fenaison de certaines prairies<br />

et il laissait le regain, leqes, aux Israelites. Le<br />

fosnum de la Vulgate, Is., XL, 6, etc., signifie simplement<br />

« herbe ». Voir HERBE. E. LEVESQUE.<br />

FOIRE (Vulgate: nundinse), grand marche public<br />

qui se tient a des jours determines de 1'annee. Ezechiel,<br />

decrivant le commerce de Tyr, emploie sept fois, xxvn,<br />

12, 14, 16, 19, 22, 27, 33, le mot 'izbonlm. Les Septante<br />

le rendent par iyopa, « place publique ou Ton vend, a

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