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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1957 ESPAGNOLES (VERSIONS) DE LA BIBLE 1958<br />

Livres Saints en langue vulgaire. Mais, a vrai dire, cette<br />

prohibition existait deja en fait des cette epoque, comme<br />

1'affirmait, en 1543, Francois de Enzinas, <strong>dans</strong> la preface<br />

d'une version espagnole du Nouveau Testament dont il<br />

sera question plus loin. La traduction du religieux franciscain<br />

ne fut point cependant mise a 1'index espagnol.<br />

Elle reparut meme en 1601, sans reveiller, parait-il, aucune<br />

susceptibilite, ou du moins sans attirer sur 1'oeuvre aucune<br />

condamnation. Voir N. Antonio, Biblioteca hispana nova,<br />

2 e edit"., Madrid, 1783, t. I, p. 64. — 2° Un anonyme donna,<br />

vers 1530, selon toute apparence, mais certainement<br />

quelques annees apres la publication de la Bible d'Alcala<br />

(1514-1517), puisqu'il la prend pour guide, une traduction<br />

restee manuscrite des quatre Evangi<strong>les</strong>, qu'il<br />

intitula : Nova translation y interpretation espanola<br />

de los cuatro Evangelios. L'auteur, <strong>dans</strong> son Prologue<br />

(Castro le reproduit integralement, Biblioteca, t. i,<br />

p. 439-4il), ne fait aucune mention des prohibitions<br />

de 1'Index; mais soit que 1'Inquisition espagnole mit<br />

obstacle a 1'impression de ce travail, soit pour toute<br />

autre cause, il est toujours reste manuscrit. La Bibliotheque<br />

de 1'Escurial 1'a conserve sous le n° 9 des manuscrits<br />

bibliques. — 3° Une nouvelle version et interpretation<br />

des quatre Evangi<strong>les</strong> faite vers 1550, par le<br />

P. Jean de Rob<strong>les</strong>, benedictin du Mont-Serrat (f1573),<br />

est restee egalement manuscrite. Ce fut 1'Inquisition qui<br />

s'opposa a 1'impression. L'original se trouve a 1'Escurial,<br />

sous la cote H 1, 4, et forme un volume de 489 feuillets.<br />

(Lettre du P. Fernandez, en date du 3 fevrier 1896.) —<br />

4° Le P. Joseph de Siguenza, hieronymite, la principale<br />

gloire litteraire du couvent de 1'Escurial, s'employa luimeme<br />

a traduire en espagnol, avec son rare talent, <strong>les</strong><br />

deux Evangi<strong>les</strong> de saint Matthieu et de saint Luc; mais<br />

il ne fut pas plus heureux que ses emu<strong>les</strong>. Son ecrit est<br />

reste manuscrit et se conserve a 1'Escurial, sans avoir<br />

jamais recu <strong>les</strong> honneurs de 1'impression.<br />

2° Versions des Psaumes. — 1° Fernand Jaraba, qui<br />

6"crivait avant la publication de 1'Index espagnol, publia<br />

a Anvers : 1. en 1540, une traduction espagnole de 1'Office<br />

des defunts, et des passages de Job, qui en font partie<br />

integrante; 2. <strong>dans</strong> la meme ville, en 1543, une traduction<br />

des Psaumes penitentiaux, du Cantique des cantiques<br />

et des Lamentations de Jeremie. Castro, .Biblioteca, t. I,<br />

p. 449; N. Antonio, Biblioteca hispana nova, t. I, p. 378.<br />

Son livre fut proscrit plus tard. Voir 1'Index espagnol,<br />

au mot Jaraba. — 2° Le P. Benoit Villa, benedictin du<br />

Mont-Serrat, n'eut pas un meilleur sort avec sa Harpe<br />

de David ou traduction paraphrasee des Psaumes. Get<br />

ecrit, qui avail d'abord ete publie en Catalogue, fut edite<br />

une seconde fois, en 1545, a Medina del Campo, avec<br />

licence et privilege royal (voir Hidalgo., Diccionario de<br />

bibliografia espanola, Madrid, 1862, t. I, p. 232), ce qui<br />

n'empecha pas 1'auteur de tomber, neuf ans plus tard,<br />

sous le coup de la v e regie prohibitive de 1'Index espagnol<br />

, et de voir son travail inscrit au nombre des livres<br />

prohibes. — 3° Ce fut probablement pour echapper aux<br />

effets d'une condamnation de ce genre que le Flamand<br />

Cornelius Snoi alia publier a Amsterdam, en 1553, une<br />

autre traduction espagnole des Psaumes, qui n'est pas<br />

sans merite, d'apres Castro, Biblioteca, t. i, p. 462. —<br />

4° Trente ans plus tard, le pieux Louis de Grenade, dont<br />

on connait le grand renom et le talent litteraire, traduisit<br />

partie en vers, parlie en prose, le Psautier et <strong>les</strong> cantiques<br />

du breviaire. Mais son travail dut atlendre que 1'Inquisition<br />

espagnole eut mitige la rigueur de ses decrets<br />

pour etre livre a 1'impression : il ne fut edite qu'en 1801.<br />

Hidalgo, Diccionario, Madrid, 1862, t. I, p. 226. — 5° Jean<br />

de Soto, de 1'ordre de Saint - Augustin, fut plus heureux<br />

au commencement du xvn e siecle. II reussit en 1615,<br />

avec la protection d'une infante d'Espagne, a mettre au<br />

jour une traduction en vers des Psaumes et des cantiques<br />

du breviaire. Cette traduction n'a pas ete censuree par<br />

1'Inquisition. N. Antonio, Biblioteca, 1.1, p. 782. — 6° Le<br />

P. Jean de la Puebla, hieronymite, fut plus reserve. II<br />

s'employa bien a traduire en vers espagnols <strong>les</strong> Psaumes<br />

de David, mais sans <strong>les</strong> livrer a l'impression. L'original de<br />

cette traduction se conserve a 1'Escurial. — 7° Antonio de<br />

Caceres y Soto Major, eveque d'Astorga et confesseur du<br />

roi Philippe IV, est aussi auteur d'une version litlerale<br />

des Psaumes, accompagnee de quelques gloses. C'est sans<br />

doute pour cela que 1'Inquisition la tolera. Elle fut imprimee<br />

en 1615, non en Espagne, mais a Lisbonne. Castro,<br />

Biblioteca, t. I, p. 472. — 8° Huit ans plus tard, en 1623,<br />

parut a Madrid meme, et avec approbation, une autre<br />

traduction analogue des Psaumes et des cantiques du<br />

breviaire. Elle etait due a Joseph de Valdivielso, 1'un des<br />

chapelains de la cour. Antonio, Biblioteca, t. I, p. 488.<br />

— 9° Le comte Bernardin de Rebolledo, seigneur d Irian,<br />

apres avoir combattu vaillamment <strong>dans</strong> 1'armee et rempli<br />

aussi avec distinction plusieurs ambassades, s'appliqua<br />

semblablement aux arts de la paix et cultiva en parliculier<br />

la poesie avec un certain succes. Antonio, Biblioteca,<br />

t. i, p. 219. On lui doit un ouvrage intitule Selva<br />

sagrada, qui n'est autre chose qu'une traduction en vers<br />

castillans des Psaumes, de Job et des Lamentations de<br />

Jeremie. La premiere edition de cet ouvrage parut a<br />

Cologne, en 1659; elle ne renfermait que <strong>les</strong> Psaumes.<br />

Une seconde fut publiee a Anvers, en 1661, et une troisieme<br />

a Madrid, en 1778. Ces deux dernieres renfermaient,<br />

avec <strong>les</strong> Psaumes, Job et <strong>les</strong> Lamentations de Jeremie.<br />

Hidalgo, Diccionario, t. I, p. 237-238. — 10° II y eut<br />

encore, a la meme epoque, des versions particulieres<br />

des Psaumes penitentiaux ou de quelques autres parties<br />

du Psautier; mais el<strong>les</strong> ne valent pas la peine d'etre<br />

nominees.<br />

3° Versions des livres sapientiaux. — 1° L'Ecc<strong>les</strong>iaste<br />

fut traduit en espagnol et annote, au commencement du<br />

xvi e siecle, par un anonyme, qui prit pour modele le<br />

celebre Arias Montanus. Mais sa traduction ne fut pas<br />

imprimee. Elle se conserve en manuscrit a 1'Escurial.<br />

Castro, Biblioteca, t. i, p. 443 et 444. — 2° Le Cantique<br />

des cantiques trouva (vers 1570) un traducteur espagnol<br />

<strong>dans</strong> la personne du celebre Louis de Leon, de 1'ordre<br />

des Augustins. Get ecrivain, theologien consomme et litterateur<br />

du plus grand merite, traduisit aussi le livre de.<br />

Job. Mais ce double travail ne put etre imprime que plus<br />

tard, Job en 1779 et le Cantique en 1798, a Salamanque.<br />

Hidalgo, Diccionario, t. I, p. 223 et 239. — 3° Alphonse<br />

Ramon, de 1'ordre de la Merci, est auteur d'une version<br />

espagnole des Proverbes de Salomon. Elle parut a Madrid,<br />

en 1629, et n'attira a son auteur aucune condamnation,<br />

sans doute parce qu'elle etait accompagnee de<br />

gloses et d'eclaircissements. Antonio, Biblioteca, t. i,<br />

p. 42 et 43.<br />

4° Version de I'Apocalypse. — Le venerable serviteur<br />

de Dieu Gregoire Lopez, missionnaire ou plutot ermite<br />

au Mexique, mort le 20 juillet 1596, en odeur de saintete,<br />

laissa manuscrite une traduction espagnole de ce livre si<br />

mysterieux et si obscur. Elle fut publiee apres sa mort,<br />

en 1678, par le benedictin Argaiz. Elle a obtenu une<br />

seconde et une troisieme edition enrichie de gravures,<br />

a Madrid, en 1789 et 1804.<br />

Tel<strong>les</strong> sont <strong>dans</strong> leur ensemble <strong>les</strong> quelques rares versions<br />

espagno<strong>les</strong> catholiques, toutes partiel<strong>les</strong>, de nos<br />

Livres Saints, que nous presente la periode de 1500 a 1780.<br />

El<strong>les</strong> ne represented qu'une partie insignifiante des<br />

travaux scripturaires qui furent 1'ceuvre des catholiques<br />

espagnols pendant <strong>les</strong> xvi», xvii 6 et xvm e siec<strong>les</strong>. On sait<br />

assez, en effet, que le xvi e siecle en particulier fut 1'age<br />

d'or des theologiens et des exegetes en Espagne. Mais, au<br />

lieu de rediger leurs travaux bibliques <strong>dans</strong> leur langue<br />

maternelle, ces auteurs <strong>les</strong> ecrivirent en latin, avec autant<br />

d'abondance que de perfection et de succes. La langue<br />

espagnole y perdit sans doute; mais 1'Eglise entiere y<br />

gagna, puisque leurs ouvrages profiterent a plus de<br />

lecteurs.

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