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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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557 CHANTRES DU TEMPLE CHAOS 558<br />

<strong>les</strong>ukkot, I Par., ix, 33, en face de celle des pretres sacrificateurs,<br />

<strong>dans</strong> la cour interieure, du cote nord. E/ech.,<br />

XL, 44. C'est la que se conservaient <strong>les</strong> instruments de<br />

musique et <strong>les</strong> vetements que <strong>les</strong> chantres et <strong>les</strong> executants<br />

portaient durant <strong>les</strong> ceremonies.<br />

Nul texte ne determine le nombre des musiciens employes<br />

<strong>dans</strong> <strong>les</strong> ceremonies du Temple. Les traditions<br />

rabbiniques fixent seulement un minimum de douze<br />

chantres pour 1'bffice quotidien. Tr. Erachin, 11, 6. Les<br />

levites n'etaient admis a chanter aupres de 1'autel qu'a<br />

Tage de vingt ans accomplis, I Par., xxni, 27-30, et il<br />

fallait avant d'entrer en charge qu'ils se fussent exerces<br />

durant cinq annees sous la direction de leurs anciens,<br />

silte haggibborhn. Ugolini, Thesaurus, t. xxxii, col. v.<br />

Cepehdant de jeunes levites se joignaient aux pretres<br />

pour fournir <strong>les</strong> voix aigues, mais seulement lorsque le<br />

chceur se tenait <strong>dans</strong> <strong>les</strong> cours exterieures ; 1'acces du<br />

parvis des Pretres n'etait pcrmis regulierement qu'aux<br />

levites remplissant leurs fonctions. Quant aux femmes,<br />

el<strong>les</strong> n'etaient pas admises, selon <strong>les</strong> rabbins, a chanter<br />

<strong>dans</strong> <strong>les</strong> ceremonies du culte.Voir Naumbourg, nn>i»<br />

Recueil de chants religieux et populaires des Israelites',<br />

precede d'une etude historique, Paris, 1874, p. in. Un certain<br />

nombre d'auteurs cependant, voir Calmet, Dissertation<br />

sur la musique, <strong>dans</strong> la Bible de Vence, t. ix, p. 451-<br />

453, croient que <strong>les</strong> femmes chantaient <strong>dans</strong> le Temple. Us<br />

apportent en preuve, sinon le texte de I Par., xxv, 5, —<br />

qui n'est qu'une parenthese <strong>dans</strong> le denombrement des<br />

musiciens fait par David, — du moins <strong>les</strong> temoigriages<br />

d'Esdras et de Nehemie , qui comptent a la reconstruction<br />

du Temple, le premier « deux cents », 1'autre « deux<br />

cent quarante-cinq chanteurs et chanteuses » (la lecon<br />

etant supposee exacte). I Esdr., n, 65; II Esdr.,<br />

vir, 67. On allegue aussi 1'autorite des Targums sur<br />

1'Ecc<strong>les</strong>iaste , qui rapporte au service du Temple ce que<br />

Salomon dit des splendeurs de son palais et paraphrase<br />

ainsi, Eccle., n, 8: « J'ai fait <strong>dans</strong> la maison du sanctuaire<br />

des instruments de musique pour <strong>les</strong> chanteurs<br />

et <strong>les</strong> chanteuses; » et encore le texte de Philon, Vit.<br />

contempl., c. xi, fin, edit. Mangey, 485, 486, qui temoigne<br />

de 1'usage ou etaient <strong>les</strong> therapeutes d'alterner leurs<br />

chants, composes selon <strong>les</strong> traditions antiques, entre des<br />

choeurs d'hommes et de femmes. Mais de tous ces temoignages<br />

il ne resulte nullement que <strong>les</strong> chanteuses aient<br />

pris part aux fonctions du sanctuaire. Si el<strong>les</strong> apparaissent<br />

<strong>dans</strong> <strong>les</strong> ceremonies religieuses, Exod., xv, 20, 21 ;<br />

Ps. LXVIII (LXVII), 12, 26; Jud., xxi, 21; II Par., xxxv, 25,<br />

c'est toujours en dehors du Temple. On sait d'ailleurs<br />

que <strong>les</strong> femmes ne pouvaient franchir 1'enceinte du parvis<br />

des Israelites. Quant a 1'expression niaby, 'aldmot, qu'on<br />

pent a la rigueur prendre au sens obvie <strong>dans</strong> <strong>les</strong> textes<br />

musicaux (comme si elle designait <strong>les</strong> chanteuses, le<br />

choeur des jeunes fil<strong>les</strong>. Voir 'ALA.MOT, t. i, col. 333), il<br />

est preferable de 1'appliquer soit aux cordes « aigues »<br />

des harpes, soit aux sons « eleves » des flutes, par analogie<br />

avec 1'acuite de la voix de femme (c'est de la meme<br />

maniere que <strong>les</strong> Grecs appelaient a-iXb; nap6lvto; une<br />

espece particuliere de flute de tres petite dimension et<br />

d'une sonorite aigue. Voir Athenee, Deipnos., c. xxni,<br />

xxiv); plus simplement on peut, en rapprochant le terme<br />

'aldmot de la racine by, 'al, le traduire par«voix hautes».<br />

Ce sens s'explique bien par 1'expression du livre des<br />

Paralipomenes , -bynb V"n Vpz : « Les levites chantaient<br />

a voix haute, en elevant le ton, » II Par., xx, 19, expression<br />

que la langue syriaque rend exactement par l^gJ<br />

beqdld rdmd. La version des Septante transcril ici le mot<br />

'aldmot sans le traduire : im d).aijj.co9.<br />

Dans tout 1'Orient, <strong>les</strong> femmes prenaient part aux ceremonies<br />

du culte. En Egypte, des le temps de 1'Ancien<br />

Empire, des musiciennes etaient attachees a presquc<br />

tous <strong>les</strong> temp<strong>les</strong>. Fr. Lenormant, Hisloire ancienne de<br />

VOrient, 9 e edit., t. m, p. 9. Les femmes juives, en<br />

dehors des fonctions religieuses, chantaient et jouaient<br />

des instruments <strong>dans</strong> toutes <strong>les</strong> rejouissances. Jud.,<br />

xi, 34; Judith, xv, 15; I Reg., xvm, 6. Salomon, comme<br />

tous <strong>les</strong> rois de 1'Orient, entretenait <strong>dans</strong> son palais des<br />

troupes de chanteurs et de musiciennes. Eccl., n, 8. David<br />

lui-meme eut des chanteuses a son service. II Reg., xix, 35.<br />

J. PARISOT.<br />

CHAOS, etat de 1'univers et de la terre en particulier,<br />

avant que le Createur n'en eut ordonne <strong>les</strong> elements.<br />

— Dans la Genese, i, 2, cet etat est exprime par <strong>les</strong> deux<br />

mots tohu bohu, qui sont passes <strong>dans</strong> la langue francaise<br />

pour caracteriser le desordre et la confusion. Le mot tohu<br />

vient d'un radical tdhdh, en chaldeen teha", « etre vaste<br />

et desert; » bohu se rattache au radical arabe bdhdh, qui<br />

a <strong>les</strong> deux sens correlatifs de « etre pur et net» et « etre<br />

vide ». Les Chaldeens faisaient du desordre primordial<br />

une deesse Bahu. Voir F. Vigouroux, La Bible et <strong>les</strong><br />

de'couver<strong>les</strong> modernes, 6 e edit., 1896, t. i, p. 208. En<br />

disant que la terre etait tohu vdbdhu, 1'auteur sacre veut<br />

done marquer qu'elle se trouvait alors a 1'etat d'immensite<br />

deserte et vide, depourvue par consequent de ce qui<br />

a constitue depuis sa physionomie, <strong>les</strong> reliefs orographiques,<br />

<strong>les</strong> cours d'eau sillonnant des continents, la<br />

vegetation, <strong>les</strong> animaux, etc., et de plus la lurniere eclairant<br />

toute sa surface. Les versions traduisent equivalemment<br />

ce sens de 1'hebreu. Septante : la terre etait ioparo;<br />

y.ai axaTadKEuaa-TO?, « invisible et sans preparation, »<br />

par consequent a 1'etat obscur et informe; Aquila : xlvwjia<br />

-/ai ouSiV, « un espace vide et rien; » Symmaque : apybv<br />

xa\ aSiax.pitov, « quelque chose d'inactif et sans ordre; »<br />

Theodotion : xsvbv xal ouSsv, « le vide et rien; » Vulgate :<br />

inanis et vacua,« sans consistance et vide. » Gette derniere<br />

traduction et celle des Septante rendent le mieux<br />

le sens de 1'hebreu. Le mot tohu se retrouve <strong>dans</strong> la Bible<br />

pour designer tantot ce qui est vaste et desert, Deut.,<br />

xxxii, 10; Job, vi, 18; xn, 24; xxvr, 7; Ps. cvn (cvi), 40;<br />

tantot la devastation, Is., xxiv, 10; la vanite, I Reg.,<br />

xn, 21; Is., xxix, 21; XLI, 29; LIX, 4, et ce qui n'est<br />

« rien », Is., XLIV, 9; XLIX, 4. Les deux mots reunis se<br />

lisent encore <strong>dans</strong> Jeremie, iv, 23 : « Si je regarde la<br />

terre, elle est tohu vdbdhu, » c'est - a - dire toute en desordre.<br />

Isa'ie, xxxiv, 11, reproduit 1'expression de la<br />

Genese et 1'applique au pays des Idumeens, frappe par<br />

le chatiment divin : « On etendra sur lui le cordeau de<br />

tohu et le fil a plomb de bo/tu. » Le sens des deux mots<br />

n'est done pas douteux : il implique desordre, confusion,<br />

solitude, obscurite, en un rnot 1'etat de la matiere iriforme<br />

au debut de I'oauvre organisatrice de la puissance divine.<br />

Les Grecs donnaient a la matiere primordiale le nom de<br />

•/ao;. Us personnifiaient meme le chaos et en faisaient<br />

un dieu precedant tous <strong>les</strong> autres etres. Hesiode, Theog.,<br />

116; Aristophaue, Aves, 693; Platon, Conv., 178 b.<br />

Cf. Ovide, Metam., i, 5. Les Peres se sont servis du<br />

mot chaos pour traduire 1'idee representee par le tohu<br />

vdbdhu de la Genese; mais jamais ils n'ont attache a ce<br />

terme le sens que lui pretaient <strong>les</strong> philosophes grecs. Ils<br />

se sont contente's d'appeler chaos 1'etat de la matiere<br />

primordiale creee par Dieu, cornme 1'enseigne le premier<br />

verset de la Genese, et deja soumise a Faction des lois<br />

generates posees par lui. Voir S. Bonaventure, Sentent.,<br />

lib. n, dist. xn, art. i, q. 3, edit. Vives, t. n, p. 532;<br />

Pctau, De theolog. dogmat., de mund. opi/lcio, I. n,<br />

1-10; in, 1-4, edit, de 1868, t. iv, p. 237-244; F. Vigouroux,<br />

La cosmogonie mosa'ique, Paris, 1882, p. 67-68.<br />

Les partisans du concordisme entre le recit de la Genese<br />

et <strong>les</strong> systemes cosmogoniques modernes pensent que le<br />

tohu vdbdhu marque 1'etat de la terre pendant la condensation<br />

de la nebuleuse primitive, telle que la decrit<br />

Laplace <strong>dans</strong> 1'expose de sa celebre hypothese. Voir Cosi<br />

MOGOME, et Motais, Origine du monde, Paris, 1888,<br />

i p. 58-61. — Dans la parabole du mauvais riche, Abra-<br />

I ham dit a celui-ci, qui est ensevcli <strong>dans</strong> 1'enfer : « Entre

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