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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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213 CAPHTORIM — CAPITATION 214<br />

Canope, comme on l'a vu plus haut. Mais ici la Phenicie<br />

doit se prendre <strong>dans</strong> un sens large, cornprenant sous<br />

cetle denomination toute la contree placee a 1'ouest de la<br />

Pa<strong>les</strong>tine et de la Syrie, dite aussi ^ "lk Jb£ , Kar<br />

ou Kal. Et Ton doit entendre la Phenicie au sens de pays<br />

et non de race, c'est-a-dire au sens geographique et<br />

non ethnographique. Dans la Phenicie, habitee d'abord<br />

par des populations charnites, vinrent s'etablir plus tard<br />

des Semites, tels que <strong>les</strong> Pheniciens, si celebres <strong>dans</strong><br />

1'histoire de la civilisation; et parmi <strong>les</strong> habitants <strong>les</strong> plus<br />

anciens de cette region nous devons compter aussi <strong>les</strong><br />

Caphtorim. Quant au suffixe or du nom de Caphtor, le<br />

P. de Cara ne croit pas qu'il vienne de 1'egyptien ur,<br />

« grand; » mais ce serait un suffixe indiquant 1'appartenance,<br />

et Caphtor signifierait « la terre des Cafti ou<br />

Chefti », nom qu'il trouve donne a un pays ou s'etablirent<br />

<strong>les</strong> Hetheens chamites, identifies par lui avec <strong>les</strong> protopelasges.<br />

De la, selon <strong>les</strong> plus recentes etudes, <strong>les</strong> Caphtorim<br />

furent des peup<strong>les</strong> chamites de la meme souche<br />

que <strong>les</strong> Egyptiens, etablis a une epoque tres reculee le<br />

long de la cole de la mer Mediterranee, ou fut la terre<br />

de Kapht, appele'e plus tard Phenicie. Us appavtenaient<br />

a la grande confederation des Hetheens, dont <strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong><br />

recherches de M. Sayce et du P. de Cara nous ont permis<br />

d'apprecier 1'importance. C'est pourquoi par Tile de<br />

Caphlor d'ou sortirent <strong>les</strong> Caphtorim nous devons entendre<br />

<strong>les</strong> cotes maritimes de la Pa<strong>les</strong>tine et de la Syrie<br />

septentrionale. Enfin la version KaTmaSoxs; des Septante,<br />

d'ou depend Cappadoces de la Vulgate, qu'Ebers accusait<br />

d'inexactitude, est en somme bien fondee. En fait, le nom<br />

de Cappadoce nous est connu seulement sous la forme<br />

persane de Katapatuka ou Katpatuka; et il est certain<br />

que <strong>les</strong> Perses modifierent selon <strong>les</strong> lois de leur langage<br />

un mot deja existant. Or, <strong>les</strong> Cappadociens sont appe<strong>les</strong><br />

Chananeens par Philon, in Caten. ined. ad Genesim,<br />

26, 28; cf. Pape, Worterbuch der griechischen Eigennawien,<br />

au mot Kamnafioxta; et ce nom demontre qu'entre<br />

<strong>les</strong> Chananeens et <strong>les</strong> Cappadociens devait exister un<br />

lien de parente ou de commune origine : lequel trouve<br />

son explication <strong>dans</strong> ce fait demontre par le P. de Cara.,<br />

que la Cappadoce fut un des sejours primitifs des Hetheens,<br />

descendants de Chanaan, comme <strong>les</strong> Hetheens<br />

du pays de Chanaan et .de la Syrie. Et de la il conclut<br />

que <strong>dans</strong> le nom de Cappadoce se cache probablement<br />

le nom de Caphtor. En effet, <strong>les</strong> radica<strong>les</strong> des deux noms<br />

sont au fond <strong>les</strong> memes; et le nom primitif devait etre<br />

Ka-pa-t ou Ka-fa-t, d'ou vient celui de Caphtor et de<br />

Caphtorim. Voila tout ce qu'on peut dire jusqu'ici; mais<br />

ces questions d'origine ne sont pas encore suffisamment<br />

elucidees. Voir CERETHEENS, PHILISTINS.<br />

H. MARUCCHI.<br />

CAPILLA Andre, chartreux espagnol, mort le 12 septembre<br />

1G09. Ne a Valence (Espagne), il fut d'abord jesuite<br />

et professeur au College romain. Rentre en Espagne, vers<br />

1569, il se fit chartreux a Scala Dei, pres de Tarragone, et<br />

devint eveque d'Urgel en 1587. On a de lui: Gommentaria<br />

in Jeremiam prophelam, quibus latina Vulgata editio<br />

dilucidatur, et cum hebraico fonte et Septuag. editione<br />

el paraphrasi chaldaica confertur. Excudebat Hubertus<br />

Gotardus in cartusia Sca<strong>les</strong> Dei, in-4°, 1586.<br />

M. AUTORE.<br />

CAPITAINE, chef qui commande des hommes armes.<br />

"Voir ARMEE, t. i, col. 977.<br />

CAPITATION. La capitation est 1'impot percu sur<br />

<strong>les</strong> personnes. On 1'appelle ainsi parce qu'il est fixe a tant<br />

par tete (caput). Les Juifs ont paye des impots de ce<br />

genre a leurs rois et aux divers souverains etrangers qui<br />

onl successivement soumis la Pa<strong>les</strong>tine a leur joug. Nous<br />

ne nous occupons ici que de la redevance personnelle<br />

payee au temple. Pour <strong>les</strong> redevances payees aux rois<br />

nationaux, voir IMPOTS ; pour cel<strong>les</strong> qui furent payees aux<br />

rois etrangers, voir TRIBUT.<br />

Mo'ise avait impose a tous <strong>les</strong> Israelites ages de vingt<br />

ans qui furent recenses <strong>dans</strong> le desert une capitation,<br />

d'un demi-sicle par personne (environ 1 fr. 40). Ce demisicle<br />

etait une offrande faite a Dieu pour le tabernacle.<br />

II etait interdit au riche de donner plus et au pauvre de<br />

donner moins. Exod., xxx, 12-16. Dans ce passage, il<br />

n'est pas dit explicitement qu'il s'agisse d'un impot permanent;<br />

mais un passage des Paralipomenes protive que<br />

1'obligation de le payer fut durable et qu'elle fut appliquee<br />

au temple apres sa construction. II Par., xxiv, 4-11.<br />

Joas reproche, en effet, au grand pretre Jo'iada de n'avoir<br />

pas fait lever I'impot present par Moise, et dont a ce<br />

moment la perception est particulierement utile a cause<br />

des depredations commises <strong>dans</strong> le temple par Athalie.<br />

Pendant la captivite, le demi-sicle ne fut pas percu. Apres<br />

le retour de la captivite, la perception de la capilation<br />

devint plus reguliere. Nehemie prescrivit une redevance<br />

annuelle d'un tiers de side pour 1'entretien du temple.<br />

II Esdr., x, 32-33. « Nous avons ordonne, dit Nehemie,<br />

de payer tous <strong>les</strong> ans un tiers de side pour le service de<br />

la maison de notre Dieu; pour <strong>les</strong> pains de proposition,<br />

pour 1'oblation non sanglante, pour 1'holocauste perpe- .<br />

tuel, pour <strong>les</strong> sabbats, pour <strong>les</strong> neomenies, pour <strong>les</strong> fetes<br />

et pour <strong>les</strong> sacrifices pour le peche, afin de reconcilier<br />

Israel, et pour tout ce qui regarde le service de la maison<br />

de notre Dieu. » Quelques auteurs, notamment le P. Knabenbauer,<br />

Commentarius in Matthseum, Paris, 1893,<br />

t. n, p. 100, ont pense que c'etait alors seulement qu'avait<br />

ete etablie une capitation permanenie, et que <strong>les</strong><br />

contributions levees par Moi'se et par Joiada n'avaient ete<br />

que des impots extraordinaires exiges pour des circonstances<br />

particulieres. On ne voit pas comment on pent<br />

concilier cette opinion avec le texte des Paralipomenes.<br />

Au temps de Nehemie, 1'impot fut abaisse probablement<br />

a cause de la misere generale des Israelites; mais il fut<br />

percu avec une regularite plus grande, c'est-a-dire chaque<br />

annee. Par la suite il fut de nouveau eleve a la somme<br />

primitive, c'estTa-dire a deux drachmes, qui etaient 1'equivalent<br />

d'un demi-sicle.<br />

Get impot etait du par tous <strong>les</strong> Israelites du sexe masctilin<br />

a partir de vingt ans. Philon, De monarchia, H, 3.<br />

D'apres la Mischna, Sekalim, n, 4, on 1'exigeait meme<br />

des enfants depuis 1'age de treize ans. Les enfants audessous<br />

de cet age, <strong>les</strong> femmes et <strong>les</strong> esclaves en etaient<br />

seuls exemptes. Le meme traite ajoute que la perception<br />

du didrachme avait lieu du 15 au 25 du mois d'Adar,<br />

mais qu'on ne 1'exigeait pas d'une maniere absolue avant<br />

la Paque. Surenhusius, Mischna, sive totius Hebrseorum<br />

juris systema, in-f°, Amsterdam, 1690-1702, t. n,<br />

p. 176-177. La Mischna ne nous fait pas connaitre 1'epoque<br />

a laquelle ces dates furent fixees pour la perception<br />

du didrachme, nous ne savons done pas si el<strong>les</strong><br />

etaient deja determinees au temps de Jesus-Christ. Les<br />

Juifs etablis hors de la Pa<strong>les</strong>tine payaient le didrachme<br />

comme ceux qui habitaient le pays. Quand la collecte<br />

avait ete faite, on envoyait 1'argent a Jerusalem, et 1'on<br />

expediait ainsi de certains pays, par exemple de Babylone,<br />

des sommes tres considerab<strong>les</strong>. Josephe, Ant.jud.,<br />

XVIII, ix, 1; Ciceron, Pro Flacco, 28. Des contre'es<br />

eloignees on pouvait apporter 1'argent au temps de la<br />

Pentecote et de la fete des Tabernac<strong>les</strong>. Surhenhusius,<br />

Mischna, t. n, p. 184-185.<br />

Saint Matthieu, xvn, 23-26, nous rapporte que pendant<br />

le sejour de Notre-Seigneur a Capharnaiim, <strong>les</strong> collecteurs<br />

du didrachme se presenterent a saint Pierre et lui<br />

demanderent si son maitre ne payait pas 1'impot. Pierre<br />

repondit qu'il le payait, et entra <strong>dans</strong> la maison oil se<br />

trouvait Jesus. Avant meme que 1'Apotre eut eu le temps<br />

! de parler, le Sauveur lui posa cette question : « Que te<br />

semble-t-il, Simon? De qui <strong>les</strong> rois de la terre recoivenlils<br />

le tribut ou le cens? Est-ce de leurs fils ou des etran-

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