25.02.2013 Views

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

1547<br />

XX, 29, 30; XLI, 14,15, etc., sans qu'on puisse s'expliquer<br />

ces repetitions autrement que par la multiplicite des collections,<br />

<strong>dans</strong> certains jugements en apparence contradictoires,<br />

etc. Cette opinion remonte pour le fond jusqu'au<br />

Pseudo-Athanase, 1'auteur de la Synopse de la Sainte<br />

Ecriture, t. xxvm, col. 1377. Elle peut etre soutenue<br />

comme la premiere.<br />

V. LANGUE ORIGINALE ET HISTOIKE DU TEXTE. — L'auteur<br />

du Prologue de 1'Ecc<strong>les</strong>iastique declare que son<br />

grand-pere avail ecrit son livre en hebreu : Igpouff-rl. Son<br />

te"moignage est pleinement confirme par la decouverte<br />

faite, en 1896, de plusieurs chapitres du texle original.<br />

Au v e siecle, saint Jerome, Prsef. in lib. Salom., t. xxvm,<br />

col. 1242, avait eu entre <strong>les</strong> mains le texte hebreu de<br />

1'Ecc<strong>les</strong>iastique. Ce me'me texte avait ete cite aux v» et<br />

vi e siec<strong>les</strong> par divers rabbins; au vn e et au vm e par <strong>les</strong><br />

Midraschim; au ix e par R. Nathan; au x e par un gaon<br />

de Bagdad, R. Saadyah (f 919). A partir du x« siecle, on<br />

n'en trouvait plus de trace. Dans un voyage en Pa<strong>les</strong>tine<br />

fait en 1896, M me Agnes Smith Lewis et M me Gibson,<br />

sa sceur, firent 1'acquisition d'un certain nombre de manuscrits<br />

hebreux, la plupart fragmentaires. Au mois de<br />

juin 1896, el<strong>les</strong> <strong>les</strong> remirent a M. Schechter, professeur<br />

d'hebreu rabbinique a Tuniversite de Cambridge, qui y<br />

decouvrit deux pages du texte original de I'Ecc<strong>les</strong>iaslique<br />

correspondant a Eccli., xxxix, 15-xL, 6. — Presque en<br />

meme temps un nouveau fragment plus considerable du<br />

meme manuscrit etait arrive d'une synagogue juive du<br />

Caire a Oxford par 1'intermediaire du professeur Sayce.<br />

II correspond a Eccli., XL, 9-xux, 11. (Vohyfig. 511, le<br />

fac-simile des folios 1, recto, et 9, verso, du Bodleian Ms.<br />

du texte hebreu de 1'Ecc<strong>les</strong>iastique, reproduits avec autorisation.)<br />

M. Schechter a retrouve en 1897 <strong>dans</strong> la meme<br />

synagogue du Caire une autre partie notable du texte<br />

hebreu. D'apres M. Neubauer, sous-bibliothecaire de la<br />

Bibliotheque Bodleienne, a Oxford, le manuscrit remonte<br />

au plus tot a la fin du xi e siecle : il a ete probablement<br />

compose a Bagdad ou en Perse. Cette derniere conclusion<br />

s'appuie sur 1'exislence de quelques indications qu'on lit<br />

<strong>dans</strong> le manuscrit et'qui sont redigees en persan. On y<br />

remarque aussi un certain nombre de notes margina<strong>les</strong><br />

qui ont du etre empruntees a des copies differentes. Les<br />

variantes proviennent en general d'une serie de manuscrits<br />

assez bien conserves et presentant souvent la meilleure<br />

lecon. Quant au texte (et a quelques rares variantes), il<br />

appartient a une famille de manuscrits beaucoup plus<br />

alteres. Le manuscrit qui a fourni le texte peut provenir<br />

des communautes juives de Babjlonie; <strong>les</strong> manuscrits<br />

auxquels sont empruntees <strong>les</strong> variantes peuvent (lire pa<strong>les</strong>tiniens<br />

d'origine.<br />

Ben Sirach a ecrit en hebreu classique. Sa syntaxe ne<br />

renferme aucune trace des constructions' particulieres au<br />

neo-hebreu. Toutefois on rencontre ca et la des expressions<br />

et des mots recents ou arameens. Le style, souvent<br />

aise et coulant, est meilleur que celui des Chroniques ou<br />

Paralipomenes, etc. Le lexique renferme aussi des parliculariies<br />

: mots anciens employes en des sens nouvcaux,<br />

verbes a des formes inconnues, expressions que Ton ne<br />

trouve nulle part ailleurs <strong>dans</strong> la Bible.<br />

VI. VERSION GRECQUE. — Elle a ete faite par le petitfils<br />

de 1'auteur; son noni est inconnu; une tradition ancienne,<br />

mais de peu de valeur, lui donne le nom de Jesus<br />

fils de Sirach, comme a son grand-pere. — La version<br />

grecque de 1'Ecc<strong>les</strong>iastique, pas plus que le texte hebreu,<br />

n'a ete exempte des alterations auxquel<strong>les</strong> donnent lieu<br />

<strong>les</strong> transcriptions frequentes des copistes. La comparaison<br />

des manuscrits nous fournit de nombreux exemp<strong>les</strong> de<br />

ces corruptions : changement de cas, substitutions de<br />

noms ou d'adjectifs, suppressions de mots, parfois de vers<br />

entiers, interversion <strong>dans</strong> 1'ordre des mots, deplacement<br />

de phrases et de distiques. Voici, d'apres Westcott,<br />

toute une serie de passages qui figurent <strong>dans</strong> le Codex<br />

Alexandrinus, le Codex Vaticanus et 1'edition de Cam-<br />

plute, et qui manquent <strong>dans</strong> <strong>les</strong> meilleurs manuscrits :<br />

1,5,7, 18 b , 21; in, 25; iv, 23"; vn, 26"; x, 21; xn, 6";<br />

xiii, 25 b ; xvi, 15, 16, 22"; xvil, 5, 9, 16, 17% 18, 21,<br />

23 C , 26 b ; xvin, 2 b , 3, 27 C , 33 C ; xix,5\6 a ,13h,14«, 18,19,21,<br />

25 C ; xx, 3, 14 b , 17 b , 32 ; XXH, 9, 10, 23 C ; xxm, 3«, 4«, 5 b , 28 ;<br />

xxiv, 18, 2i; xxv, 12, 16'; xxvi, 19-27; L, 29 b . Parfois<br />

<strong>les</strong> desordres sont al<strong>les</strong> plus loin encore , et des chapitres<br />

entiers ont ete bouleverses. Le tableau suivant, emprunte<br />

aussi a Weslcott , donne une idee de ces changements :<br />

Edit. Compl. lat. syr. E. V. Edit. Vat. A. B. C.<br />

xxx, 25 ............ xxxm, 13, X<br />

xxxi, xxxn .......... xxxiv, xxxv.<br />

xxxm, 16, 17, Tjvp-jTrv^ffa. xxxvil , 1 - 16.<br />

xxxm, 10 et suivants, w;<br />

xa).ajj.wu.£vo; ........ xxx, 25 et suivants.<br />

XXXIV, XXXV. . . . . . . . . XXXI, XXXII.<br />

xxxvi, 1-11, qpuXa? 'laxtoo . xxxm, 1-13.<br />

xxxvi, 12 et suivants, xal<br />

xaT£x),/jpov6{j.r,aa ..... xxxvi, 17 et suivants.<br />

Les manuscrits ne suffisent pas toujours a retablir la<br />

(eneur primitive de la version grecque; il faut assez souvent<br />

avoir recours a la conjecture critique.<br />

Fritzsche, <strong>dans</strong> son commentaire sur 1'Ecc<strong>les</strong>iastique,<br />

estimait qu'entre tous <strong>les</strong> manuscrits grecs le Codex<br />

Vaticanus etait celui qui representait le plus fidelement<br />

le grec primitif. La comparaison que 1'on peut etablir<br />

enlre ce Codex et <strong>les</strong> fragments hebreux parait confirmcr<br />

cette conclusion. Les autres codices portent des traces<br />

evidentes de retouches, de corrections apres coup, et souvent<br />

par ailleurs ils sont plus alteres. Entre ces derniers<br />

toutefois, Fritzsche attribuait une importance toute speciale<br />

au Codex 248 : ce manuscrit , corrige d'apres<br />

1'hebreu, a ceci de remarquable, que <strong>les</strong> corrections qu'il<br />

presente sont du meme auleur et que plusieurs d'entre<br />

el<strong>les</strong> etaient deja connues de Clement d'Alexandrie : ce<br />

qui montre que ce manuscrit reprosente un travail de<br />

correction deja fort ancien , et est par consequent precieux<br />

pour le retablissement du texte hebreu.<br />

En comparant le grec avec <strong>les</strong> fragments hebreux, on<br />

remarque que la traduction est en general plus conforme<br />

aux variantes qu'au texte; et quand elle s'ecarte de ces<br />

variantes, c'est souvent pour suivre une lecon hebraiique<br />

meilleure. Ce n'est pas a dire que la version reproduise<br />

toujours fidelement la variante ou Tautre lecon ; mais<br />

me'me si la traduction est faulive, on peut reconnaitre<br />

la lecon qui lui a donne naissance et conclure que la<br />

version grecque represente un texte moins altere que <strong>les</strong><br />

meilleurs d'entre <strong>les</strong> manuscrits dont <strong>les</strong> particular! tes<br />

sont consignees <strong>dans</strong> <strong>les</strong> fragments hebreux.<br />

D'ailleurs la traduction est generalement fidele ; le petit-<br />

fils de Ben Sirach connaissait la langue hebraique<br />

et la langue grecque assez bien pour que son travail ne<br />

laisse pas Irop a desirer de ce chef. II traduit servilement,<br />

rendant chaque mot <strong>dans</strong> 1'ordre ou il se trouve <strong>dans</strong> le<br />

texte ; <strong>les</strong> exemp<strong>les</strong> de traduction large sont rares en<br />

somme. Les differences qui existent entre le texte et <strong>les</strong><br />

versions sont dues a des lectures dilFerentes, quelquefois<br />

meilleures que ccl<strong>les</strong> du lexte hebreu nouvellement decouvert.<br />

En un mot, cette version presente des ressources<br />

tres precieuses, pourvu qu'on sache, en la consultant,<br />

user de toutes <strong>les</strong> precautions que suggere la critique et<br />

ne donner qu'a bon escient creance aux renseignements<br />

qui portent sur de petits details.<br />

VII. VERSION LATINE. — Des auteurs tels que Cornelius<br />

a Lapide, Sabatier, G. Bengel, frappes des divergences<br />

qui existent entre le grec et le latin, ont pretend u<br />

que la version latine avait ete faite sur 1'hebreu. Cetle<br />

hypothese, centre laquelle de Wette, B. Welte et Westcott<br />

n'avaientpas ose se prononcer, etait regardee par Fritzsche<br />

comme inadmissible et contraire a toutes <strong>les</strong> vraisem-

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!