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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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919 CONFESSION — CONFUSION DES LANGUES 920<br />

en parlant du blaspheme centre le Saint - Esprit. Voir<br />

Drach, loc. cit., p. 741, 770, 788, et Corluy, L'Epitre<br />

aux Hebreux, <strong>dans</strong> Le Pretre, 1892, p. 343, 729 et 992.<br />

Beaucoup de protestants ont cru voir <strong>dans</strong> la Sainte<br />

Ecriture que le bapteme assure la saintete et ie salut a<br />

ceux qui le recoivent, et que 1'Eglise est la communaute<br />

des saints sans peche. Ge sont la des vues conformes a<br />

la doctrine de Luther et. de Calvin sur la justification et<br />

sur 1'Eglise; mais el<strong>les</strong> sont en contradiction avec <strong>les</strong><br />

donnees des Livres Saints. L'Ecriture enseigne sans doute<br />

(par exemple, I Joa., m, 9) que nous recevons au bapteme<br />

une vie qui nous preserve du peche. C'est qu'en<br />

effet le bapteme met en nous le principe sanctifiant de<br />

la grace, qui nous delivre du peche et nous aide aTeviter;<br />

mais ce principe ne nous rend pas impeccab<strong>les</strong>.<br />

Saint Paul redoutait de tomber <strong>dans</strong> le peche, I Cor., iv,<br />

4-5; cf. ibid., ix, 27; x, 12; il exhortait meme <strong>les</strong> chretiens<br />

de Philippe a operer leur salut avec crainte et<br />

tremblement. Philip., II, 12. — De ce que <strong>les</strong> fide<strong>les</strong> qui<br />

formaient <strong>les</strong> Eglises primitives sont appe<strong>les</strong> « saints » au<br />

livre des Actes et <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Epitres des Apotres, on conclut<br />

encore a tort qu'un seul peche excluait a jamais de ces<br />

Eglises. Voir SAINTS. L'incestueux de Corinthe fut garde<br />

<strong>dans</strong> le sein de 1'Eglise jusqu'a ce qu'il fiit livre a Satan<br />

par saint Paul, I Cor., v, 1-5, et apres tres peu de temps<br />

il y fut de nouveau regu malgre 1'enormite de sa faute.<br />

II Cor., n, 6-11. A. VACANT.<br />

CONFIRMATION. La confirmation est un sacrement<br />

qui nous rend parfaits Chretiens, en faisant descendre<br />

sur nous le Saint-Esprit avec 1'abondance de ses dons.<br />

Nous avons signale (voir BAPTEME, § iv, t. i, p. 1435<br />

et 1436) plusieurs passages de 1'Ecriture qui presentent<br />

la confirmation comme le complement du bapteme. Ce<br />

sont neanmoins deux sacrements distincts Tun de 1'autre.<br />

On va voir que <strong>les</strong> enseignements de nos Saints Livres<br />

Tetablissent clairemenl.<br />

1° Jesus-Christ avait promis que le Saint-Esprit serait<br />

donne apres son ascension a ceux qui croiraient en lui.<br />

Joa., vii, 39; cf. Joa., xv, 26; xvi, 13-14; Luc., xxiv, 49.<br />

Cette promesse s'accomplit pour <strong>les</strong> Apotres le jour de<br />

la Pentecote. Act., I, 4; n, 4. Des son premier discours,<br />

saint Pierre annonca qu'elle devait aussi s'accomplir pour<br />

tous ceux qui recevraient la foi chretienne. II laissait en<br />

meme temps entendre que ce serait par un don qui completerait<br />

la grace du bapteme. Act., n, 38. Pour des raisons<br />

providentiel<strong>les</strong> faci<strong>les</strong> a saisir, le Saint-Esprit descendit<br />

sur le centurion Corneille et sur sa famille, Act.,<br />

X, 44, aussi bien que sur I'assemblee du cenacle, Act.,<br />

n, 4, sans 1'intervention d'aucun rit sacramentel. Mais,<br />

aussitot apres la Pentecote, <strong>les</strong> Apotres se servirent du<br />

rit de 1'imposition des mains pour communiquer ce divin<br />

Esprit aux Chretiens baptises. Le diacre Philippe avait<br />

confere le bapfeme a une foule d'habitants de Samarie,<br />

mais le Saint-Esprit n'etait point descendu sur eux. C'est<br />

pourquoi Pierre et Jean furent envoyes <strong>dans</strong> cette ville<br />

par <strong>les</strong> autres Apotres, et tous ceux a qui ils imposaient<br />

<strong>les</strong> mains recevaient le Saint-Esprit. L'efficacite de ce<br />

signe sensible fut si manifesto, que Simon le Magicien<br />

voulut acheter le pouvoir de s'en servir. Act., vin, 12-19.<br />

Les Actes des Apotres, xix, 1-6, rapportent encore que<br />

saint Paul, arrivant a Ephese, demanda a quelques discip<strong>les</strong>,<br />

qu'il croyait Chretiens, s'ils avaient recu le Saint-<br />

Esprit. II apprit d'eux qu'ils n'avaient ete baptises que<br />

du bapteme de Jean. II leur confera alors le bapteme de<br />

Jesus, puis par 1'imposition de ses mains fit descendre<br />

sur eux le Saint-Esprit.<br />

2° Ces deux passages etablissent que 1'imposition des<br />

mains des Apotres etait un moyen etabli par Dieu pour<br />

faire descendre le Saint-Esprit sur <strong>les</strong> Chretiens. Comme<br />

Jesus avait promis cet Esprit divin a tous ceux qui croiraient<br />

en lui, Act., n, 38, ce rit devait garder son efficacite<br />

jusqu'a la fin des siec<strong>les</strong>. C'est done un sacrement<br />

' veritable, puisqu'un sacrement est un signe sacre et seni<br />

sible institue d'une maniere permanente pour produire<br />

! la grace <strong>dans</strong> nos ames. Ce sacrement differe du bapteme,<br />

puisqu'il a ete confere par Pierre et Jean aux habitants<br />

de Samarie apres qu'ils avaient ete baptises, et que<br />

saint Paul voulait le conferer aux Ephesiens, qu'il croyait<br />

deja Chretiens. Le sacrement ne saurait etre confere que<br />

par ceux qui succedent aux Apotres <strong>dans</strong> ce pouvoir. Le<br />

diacre Philippe faisait des mirac<strong>les</strong>, prechait et baptisail<br />

une foule de convertis; mais il etait incapable de donner<br />

la confirmation.<br />

3° L'efficacite de ce sacrement se manifesta souvent, aux<br />

temps apostoliques, par des dons miraculeux; mais ces<br />

dons n'etaient pas egalement accordes a tous <strong>les</strong> chretiens,<br />

I Cor., xn, 29-31; ils etaient d'ailleurs passagers<br />

et intermittents. Le Saint-Esprit venait, au contraire, en<br />

tous ceux sur qui <strong>les</strong> Apotres imposaient <strong>les</strong> mains. Une<br />

surabondance des dons du Saint-Esprit est done 1'effet<br />

que la confirmation produit infailliblement. Ce sacrement<br />

a par consequent pour fin de parfaire la vie surnaturelle<br />

a laquelle le bapteme nous fait naitre. La perfection<br />

qu'il ajoute a cette vie de la grace consiste specialement<br />

<strong>dans</strong> la force de confesser courageusement la<br />

loi de Jesus-Christ. Le Sauveur avait, en effet, promis<br />

aux Apotres que le Saint-Esprit <strong>les</strong> revetirait de force,<br />

Luc., xxiv, 49; qu'il leur donnerait le courage de rendre<br />

temoignage a 1'Evangile, a Jerusalem et jusqu'aux extremites<br />

de la terre. Act., I, 8.<br />

4° Outre <strong>les</strong> textes que nous venons de rapporter et ceux<br />

que nous avons indiques a Farticle BAPTEME, plusieurs<br />

passages de la Sainte Ecriture parlent de la confirmation.<br />

La plupart des auteurs voient une mention distincte de<br />

ce sacrement <strong>dans</strong> II Cor., i, 21-22; Ephes., i, 13; Tit.,<br />

in, 5; Hebr., vi, 2, 4. A. VACANT.<br />

CONFUSION DES LANGUES. La Genese, xi, 7-9,<br />

rapporte que lorsque <strong>les</strong> hommes reunis <strong>dans</strong> la plaine<br />

de Sennaar eurent entrepris d'elever la tour de Babel, le<br />

Seigneur descendit sur la terre pour « confondre leur Iangage<br />

(litteralement: la levre, sdfdh) de maniere qu'ils ne<br />

s'entendent pas <strong>les</strong> uns <strong>les</strong> autres ». Et il <strong>les</strong> « dispersa<br />

<strong>dans</strong> toute la terre, et ils cesserent de batir la ville. C'est<br />

pourquoi son nom fut appele Babel, parce que Jehovah<br />

y confondit (bdlal) le langage (sdfdh) de toute la terre ».<br />

Tel est 1'evenement connu sous le nom de confusion des<br />

langues. Voir BABEL (TouR DE). Il-n'est pas certain que<br />

tous <strong>les</strong> descendants de Noe fussent reunis <strong>dans</strong> la plaine<br />

de Sennaar au moment de la construction de la tour de<br />

Babel; il semble qu'un nombre plus ou moins considerable<br />

avait du rester en Armenie, la ou s'etait arretee<br />

1'arche, et sur la route d'Armenie en Babylonie. — C'est<br />

parmi ceux qui travaillerent a la tour que survint la<br />

confusion des langues. Faut-il entendre <strong>les</strong> paro<strong>les</strong> du<br />

texte sacre au sens figure d'une mesintelligence, d'un<br />

disaccord grave entre <strong>les</strong> constructeurs ou a la lettre d'un<br />

changement subit de langage qui <strong>les</strong> mit hors d'etat de se<br />

comprendre ? Saint Gregoire de Nysse pense que la confusion<br />

des langues et la diversite des idiomes ne se produisit<br />

pas soudainement, Cont. Eunom., 1. xn, part, n,<br />

t. XLV, col. 995; cf. 990; cependant la plupart des Peres<br />

admettent que la confusion des langues ne consista pas<br />

seulement en une mesintelligence produite parmi <strong>les</strong><br />

hommes par la Providence de Dieu, mais en une impossibilite<br />

absolue de se comprendre, par suite de 1'introduction<br />

miraculeuse d'un langage nouveau different pour<br />

<strong>les</strong> uns et pour <strong>les</strong> autres. Cf. S. Augtistin, De Civ. Dei,<br />

| xvi, 4, t. XLI, col. 482; S. Cyrille d'Alexandrie, Cont.<br />

Julian., iv, vn, t. LXXVI, col. 705, 887; S. Ephrem, Op.<br />

syr., t. i, p. 59, etc. Voir Vigouroux, Manuel biblique<br />

9« edit., 1.1, n os 337-339, p. 637-6i2; Fr. de Hummelauer,<br />

Comment, in Genesim, in-8°, Paris, 1895, p. 301-307;<br />

Fr. Kaulen, Die Sprachwei'iuirning zu Babel, in-8°,<br />

i Mayence, 1861, p. 151-222.

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