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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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215 CAPITATION — CAPPADOCE 216<br />

gers? » Pierre repondit: « Des elrangers. » Jesus repartit:<br />

« Les fils en sont done exempts. Neanmoins, pour eviter<br />

le scandale, va a la mer, jette un hamecon, ouvre la<br />

bouche du premier poisson que tu prendras, tu y trouveras<br />

un statere, donne-le pour toi et pour moi. » Saint<br />

Jerome, In Matth. xvii, t. xxvi, col. 126, et apres lui un<br />

certain nombre d'interpretes anciens, Bede, Raban-Maur,<br />

Albert le Grand, saint Thomas, Maldonat, Cornelius a<br />

Lapide et d'autres ont cru qu'il s'agissait ici d'un tribut a<br />

payer a Cesar ou a Herode. Cette opinion n'est plus soutenue<br />

aujourd'hui que par Wieseler, Chronologisc/ie<br />

Synapse der vier Evangelien, in-8°, 1843, p. 265. L'examen<br />

du texte ne permet guere, en effet, de douter qu'il<br />

s'agisse de 1'impot du pour le temple. On ne percevait<br />

pas d'impot fixe a cette somme pour le compte des empereurs,<br />

et aucun texte n'indique qu'on en percevait un au<br />

profit d'Herode. De plus, Notre-Seigneur montre bieri<br />

clairement <strong>dans</strong> son langage qu'il s'agit d'un impot religieux.<br />

II le compare aux impots leves par <strong>les</strong> rois de la<br />

terre, ce n'est done pas un de ces impots. II declare qu'en<br />

droit il serait exempt de I'impot parce qu'il est le fils de<br />

celui au profit de qui 1'argent est recueilli. Jesus ne veut<br />

evidemment se dire ni fils d'Herode ni fils de Cesar, mais<br />

fils de Dieu; il s'agit done d'un impot leve au profit de<br />

la maison de Dieu.<br />

L'impot du didrachme continua a etre paye au temple<br />

de Jerusalem jusqu'a la destruction de ce temple par Titus.<br />

Josephe, Bell. jud., VII, vi, 6; Dion Cassius, LXVI, 7.<br />

L'empereur Vespasien decida qu'il serait desormais paye au<br />

temple de Jupiter Capitolin. Domitien exigea le didrachme<br />

avec la plus grande rigueur. Suetone, Domilien, 12. Les<br />

recherches qui furent faites alors, pour trouver <strong>les</strong> Juifs<br />

qui dissimulaient leur nationalite, furent une des causes<br />

de la persecution de cet empereur contre <strong>les</strong> Chretiens.<br />

Gsell, Essai sur le regne de Domitien, in-8°, Paris, 1893,<br />

p. 289-291. L'empereur Nerva interdit <strong>les</strong> denonciations<br />

68. — Monnaie de Nerva.<br />

IMP NEUVA CAES AVG PMTRP COS II PP. Tete launSe de<br />

l'emperer:r Nerva, a droite. — fy FISCI IVDAICI CALVMMA<br />

SVBLATA. Palmier entre <strong>les</strong> lettres S C.<br />

faites au profit du fisc, et selon toutes <strong>les</strong> probabilites on<br />

n'exigea plus le didrachme que des Juifs restes fide<strong>les</strong><br />

a la religion de leurs peres. C'est a cette occasion que<br />

furent frappees <strong>les</strong> medail<strong>les</strong> qui portent en exergue :<br />

Fiscijudaici calumnia sublata (fig. 68). Eckhel. Doctrina<br />

Nitmorum, t. vi, p. 404; Cohen, Monnaies imperia<strong>les</strong>,<br />

Nerva, n os 54 et suiv. — Voir Schurer, Geschichte des<br />

Judischen Volkes, 2* edit., t. n, p. 36, 206, 530, 531, 548,<br />

E. BEURLIER.<br />

CAPITON Wolfgang Fabricius, theologien lutherien,<br />

ne a Haguenau, en Alsace, en 1478, mort a Strasbourg<br />

le 10 Janvier 1541. Son veritable nom etait Kfflpfel. Pour<br />

obeir aux ordres de son pere, il se fit recevoir docteur en<br />

medecine; mais, des qu'il fut libre, il se livra tout entier<br />

aux etudes de theologie et de droit canon. En 1512, Philippe<br />

de Rosenberg, eveque de Spire, 1'appela pres de lui<br />

et lui donna la cure de Bruchsal. Ce fut alors qu'il connut<br />

CEcolampade. Du diocese de Spire, il passa <strong>dans</strong> celui de<br />

Bale, puis de Mayence. II se lia avec tous <strong>les</strong> heretiques<br />

celebres de son epoque, et, en 1517, il etait en relations<br />

avec Luther. Cependant il dissimulait encore ses erreurs,<br />

et, en 1521, Leon X lui accordait, a la demande de 1'electeur<br />

de Mayence, la prevote de Saint-Thomas, a Strasbourg.<br />

Bientot il se maria, et se declara aussitot partisan<br />

zele des nouvel<strong>les</strong> doctrines. II abolit le culte catholique<br />

a Haguenau, sa patrie. II prit part a un grand nombre de<br />

conferences et de synodes, ou, ainsi que Bucer, il se montrait<br />

partisan de la conciliation entre <strong>les</strong> diverses sectes<br />

qui deja divisaient le protestantisme. La peste 1'enleva<br />

a Strasbourg, en 1541. Void quelques-uns de ses ouvrages:<br />

Instituliones hebraicas, in-4°, Bale, 1518; Enarrationcs<br />

in Habacuc, in-8°, Strasbourg, 1526; Commentarius in,<br />

Hoseam, in-8°, Strasbourg, 1528; Hexameron sive opus<br />

sex dierum explicatum, in-8°, Strasbourg, 1539. Outre<br />

la Vie d ? OZcolampade, il donna une edition des commentaires<br />

de cet heretique sur Jeremie et sur Ezechiel.— Voir<br />

Dupin, Bibliothcque des auteurs separes de I'Eglise romaine<br />

du xvi e siecle (1718), t. I, p. 97; Baum, Capita<br />

und Butzer, Leben und ausgewdhlte Schriften, in-8%<br />

Elberfeld, 1860. B. HEURTEBIZE.<br />

CAPONSACCI DE PANTANETO Pierre, dune<br />

noble famille d'Arezzo, en Toscane, vivait <strong>dans</strong> la seconde<br />

moitie du xvi e siecle, et appartenait a une branche de<br />

1'ordre franciscain que Ton ne trouve nulle part indiquee.<br />

II a donne au public un ouvrage dont la premiere edition,<br />

in-4°, parut a Florence, en 1571, sous le titre<br />

d'Observationes in Canlica canticorum. Une seconde<br />

edition parut au meme lieu, in-f°, en 1586, sous ce nouveau<br />

titre, rapporte par plusieurs bibliographes : Petri<br />

Caponsachi de Pantaneto, Aretini, in Joannis apostoli<br />

Apocalypsim observatio ad Sehjmum II, Turcarum<br />

Imperatorem. L'ecrit relatif au Cantique des cantiques<br />

ne venait qu'en second lieu <strong>dans</strong> cette edition.<br />

P. APOLUNAIRE.<br />

CAPPADOCE. Nom de deux pays differents<strong>dans</strong> la<br />

Vulgate.<br />

1. CAPPADOCE. La Vulgate, a la suite des Septantot<br />

a rendu par ce mot I'hebreu Kaflor, Deut., il, 23; Jcr.,<br />

XLVII, 4; Amos, ix, 7. Voir CAPHTOR.<br />

2. CAPPADOCE (Kart7taSo-/t'a), province d'Asie Mineure.<br />

Saint Luc, <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Actes, n, 9, nomme la Cappadoce<br />

immediatement apres la Judee parmi <strong>les</strong> pays qui<br />

eurent des representants a Jerusalem, au jour de la Pentecote,<br />

et qui entendirent la premiere predication de saint<br />

Pierre. — La premiere Epitre du chef des Apotres est<br />

adressee, entre autres Eglises, a celle de Cappadoce.<br />

I Petr., i. II y avait done une colonie juive en Cappadoce,<br />

et de bonne heure une Eglise chretienne y avait<br />

ete fondee.<br />

Le mot Cappadoce, en perse Katpatuka, est d'origine<br />

semitique. Les Grecs appelaient Syriens ceux que <strong>les</strong><br />

Perses, dit Herodote, I, 72; vii, 72, appelaient Cappadociens,<br />

et qui furent sujets des Medes, puis des Perses.<br />

Quoique <strong>les</strong> descriptions d'Herodote soient assez confuses,<br />

on peut en inferer que, pour lui, <strong>les</strong> Cappadociens sont<br />

situes a Test de 1'Halys et s'etendent jusqu'au Pont-Euxin.<br />

Herodote, i, 72. Ailleurs, v, 49, il leur donne pour voisins<br />

<strong>les</strong> Phrygiens a l'oue=t, <strong>les</strong> Ciliciens au sud. Ailleurs<br />

encore, v, 52, il fait de 1'Halys la limite entre la Phrygie<br />

et la Cappadoce. On ne peut done tirer de la qu'une seule<br />

conclusion, c'est que pour Herodote la Cappadoce est de<br />

moindre etendue que le pays qui porta plus tard ce nom.<br />

Au temps de Strabon, xn, 3, 10, <strong>les</strong> Cappadociens etaient<br />

encore designes par <strong>les</strong> Grecs sous le nom de Leucosyriens<br />

ou Syriens blancs, pour <strong>les</strong> distinguer des peup<strong>les</strong><br />

situes au dela du Taurus, qui avaient la peau plus brune.<br />

Sous <strong>les</strong> Perses, la Cappadoce fut divisee en deux satrapies,<br />

qui, apres la conquete de 1'Asie par Alexandre, lor-

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