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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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859 COLOQUINTE — COLOSSES 860<br />

COLOQUINTE. Hebreu : paqqu'ot, II (IV) Reg.,<br />

iv, 39; Septante : ToVJjtrjv dyp:av; Vulgate : colocynthidas;<br />

— hebreu : peqd'im; Septante : Vulgate<br />

tornaturas, III Reg., vi, 18 ; — Septante :<br />

Vulgate : sculptura, III Reg., vii, 24.<br />

I. DESCRIPTION. — C'est le fruit du Citrullus Colocynihis,<br />

dont la pulpe renferme un principe amer et drastique,<br />

la colocynthine. La plante, vivace, croit sur <strong>les</strong><br />

sab<strong>les</strong> de la Mediterranee orientale et meme <strong>dans</strong> <strong>les</strong><br />

lieux arides de 1'interieur. La tige , rude et grisatre , sort<br />

d'une racine epaisse et pivotante, et porte des feuil<strong>les</strong><br />

triangulaires , a trois ou cinq lobes profonds, accompagnees<br />

de vril<strong>les</strong> , comme la plupart des autres cucurbitacees.<br />

Les lleurs, solitaires, 'sont monoiques ; <strong>les</strong> fruits,<br />

globuleux, verts, taches de jaune, de la grosseur d'une<br />

orange, sont remplis de graines aplaties, a teguments<br />

tres durs, sans principe amer, mais huileux interieurement<br />

(fig. 323). F. HY.<br />

II. EXEGESE. — 1° II est fait mention de la coloquinte<br />

sauvage <strong>dans</strong> un episode du quatrieme livre des Rois,<br />

323. — Coloquinte.<br />

iv, 39. ^C'etait a 1'epoque d'une grande famine; le prophele<br />

Elisee, arrive a Galgala, avait charge un de ses<br />

serviteurs de preparer un repas pour <strong>les</strong> lils des prophetes<br />

qui 1'avaient suivi. Celui-ci, trouvant une plante<br />

qui par le feuillage ressemblait a une vigne sauvage,<br />

cueillit des fruits, paqqu'ot, plein son manteau. II <strong>les</strong><br />

coupa en morceaux et <strong>les</strong> fit caire <strong>dans</strong> la marmite, sans<br />

savoir ce que c'etait. A peine <strong>les</strong> discip<strong>les</strong> d'Elisee en<br />

eurent-ils goute, qu'ils s'ecrierent pleins d'effroi, se<br />

croyanl empoisonnes : « La mort est <strong>dans</strong> la marmite. »<br />

Mais le prophete, prenant un peu de farine, la jeta <strong>dans</strong><br />

le vase; aussitot cet aliment perdit son amertume et cessa<br />

d'etre nuisibie. Ces paqqu'ot sont des coloquintes, qu'un<br />

serviteur inexperimente avait pu prendre pour des concombres;<br />

el<strong>les</strong> abondent <strong>dans</strong> la region ou se trouvait le<br />

prophete, <strong>dans</strong> la vallee du Jourdain et sur <strong>les</strong> bords de<br />

la mer Morte. Le fruit est extremement amer : on 1'a<br />

appele « le fiel de la terre ». C'est un purgatif tres violent.<br />

II n'est pas etonnant qu'apres en avoir mange <strong>les</strong> fils des<br />

prophetes se soient crus empoisonnes. La petite quantite<br />

de farine qu'Elisee jeta <strong>dans</strong> la marmite ne pouvaif naturellement<br />

enlever ramertume et 1'effet nuisibie des coloquintes<br />

: cela ne peut s'expliquer que par un miracle.<br />

L'action du prophete n'etait ici qu'un signe exterieur<br />

pour marquer que le poison allait se changer en aliment<br />

sain et bienfaisant, comme la farine. Plusieurs auteurs<br />

preferent voir <strong>dans</strong> <strong>les</strong> paqqu'ot le concombre des prophetes.<br />

Voir CONCOMBRE.<br />

2° A 1'interieur du Saint, <strong>dans</strong> le Temple de Jerusalem,<br />

<strong>les</strong> lambris de cedre etaient ornes d'une sorte de sculpture<br />

appelee peqd'im. Ill Reg., vi, 18. Deux rangees de<br />

peqd'im decoraient aussi la partie superieure de la mer<br />

d'airain; ils etaient au-dessous du bord, dix par coudee,<br />

faisant le tour de la cuve; ils n'etaient pas appliques sur<br />

la mer d'airain, mais cou<strong>les</strong> en relief sur elle. Ill Reg.,<br />

vn, 24. Ces peqd'im sont generalement assimi<strong>les</strong> a des<br />

coloquintes. Celsius, Hierobotanicon, t. I, p. 397;<br />

H. B. Tristram, The natural history of the Bible, in-12,<br />

Londres, 1889, p. 452. La forme du fruit, son feuillage<br />

elegant, font, en effet, du Citrullus Colacijnthis une<br />

plante tres decorative. De plus, le pluriel masculin,<br />

peqd'im, applique a un motif de decoration, fait naturellement<br />

penser au pluriel feminin de la meme racine,<br />

paqqu'ot, qui parait bien designer la coloquinte. Kimchi<br />

dit formellement que ces ornements etaient nommes<br />

peqd'im parce qu'ils rappelaient la forme des paqqu'ot.<br />

Celsius, Hierobotan., t. I, p. 397. Cependant quelques<br />

auteurs, rattachant le mot peqd'im a une autre racine,<br />

pdqa', signifiant « aller en cercle, enrouler », et le rapprochant<br />

des mots chaldeens riyps, paqqa'at, « boule_,<br />

involucre, » et N?»p3, peqi'a', « pelote, » traduisent par<br />

« boutons de fleurs ». On a ainsi une ornementation en<br />

boutons de lleurs, peqd'im, et en fleurs ecloses, ouvertes,<br />

felure sissim, qu'on retrouve en Egypte et en Assyrie.<br />

Perrot, Histoire de I'art, t. n, p. 319. Malgre tout ce<br />

qu'a de frappant ce rapprochement, la premiere opinion<br />

parait preferable; elle est confirmee par le Targum,<br />

IV Reg., iv, 39, et <strong>les</strong> talmudistes, qui emploient le mot<br />

piq'in, pekuot. Buxtorf, Lexicon chaldaicum, p. 891.<br />

E. LEVESQUE.<br />

COLOSSES (KolocGOLl <strong>dans</strong> saint Paul, Col., i, 2;<br />

Strabon, xn, 8, 4; Xenophon, Anab., i, 2, 6; Herodote,<br />

vn, 30; Pline, H. N., v, 41), ville de Phrygie (fig. 324).<br />

324. — Monnaie de Colosses de Phrygie.<br />

AHMOS | KOA... T6te du Demos de Colosses, laure", h droite.<br />

— fi. KO | AOS || i:H | NQN. Quadrige de face.<br />

Le nom de Colosses et Colosseens a subi, des la plus<br />

haute antifluite, si nous en jugeons par <strong>les</strong> medail<strong>les</strong><br />

qui subsistent, une orthographe tres variable : AHMOS<br />

KOAOSSHNQN ou KQAOSSHNQN, ou enfin KOAO-<br />

SHNQN. Cette cite, que Strabon classe avec Aphrodisias,<br />

Metropolis et d'autres parmi <strong>les</strong> centres importants,<br />

uoXtCTjxaTa, de la Phrygie, interesse la science biblique<br />

en ce sens que, si Paul ne 1'a pas personnellement evangelisee,<br />

ce que plusieurs contestent d'apres Coloss., n, 1,<br />

il a, du moins, adresse a 1'Eglise qui y fleurit de tres bonne<br />

heure une de ses epitres. La vecurent plusieurs personnages<br />

ayant joue un role <strong>dans</strong> 1'histoire des origines chretiennes<br />

: Archippe, que Paul appelle son compagnon<br />

d'armes, Col., iv, 17; Phil., 2; Philemon, qui fut 1'auxiliaire<br />

de sa predication, Phil., 2; Appia, qu'il qualifie de<br />

tres chere soeur; Onesime, qu'il recommande comme ses<br />

entrail<strong>les</strong>, Phil., 12; Epaphras, le grand predicateur de<br />

1'Evangile et probablement le fondateur des Eglises du<br />

Lycus, Colosses, Laodicee, Hierapolis. Col., Iv, 12-13<br />

(cf. i, 7).<br />

Batie sur des gisements volcaniques, Colosses fut de<br />

bonne heure eprouvee par une serie de tremblements de<br />

terre, dont Tun, mentionne par Orose, Historiarum<br />

lib. vii, 7, t. xxxi, col. 1078, dut se produire au temps<br />

meme des Apotres, 1'an 66, mais sans consequences trop

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