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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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la ville de Cesaree fut le theatre de plusieurs emeutes.<br />

Les Juifs et <strong>les</strong> Syrians se battirent frequemment sur la<br />

voie publique pour defendre leurs droits. Les soldats de<br />

Felix, sur son ordre, marcherent centre <strong>les</strong> Juifs et pillerent<br />

leurs maisons. Le desordre continuant, Felix envoya<br />

a Rome <strong>les</strong> chefs des deux partis, pour que 1'empereur<br />

jugeat entre eux. Josephe, Ant. jud., XX, vm, 7;<br />

Bell, jud., II, xin, 7. La question n'etait pas encore<br />

tranchee quand Felix fut rappele par Neron, probablement<br />

en 1'an 60. Cf. C. Schiirer, Geschichte des Jiidischen<br />

Volkes im Zeitalter Jesu-Christi, in-8°, Leipzig, 1890,<br />

t. i, p. 477-484. E. BEURLIER.<br />

FELIX Pratensis, hebraisant toscan, ne a Prato, mort<br />

en 1557. Fils d'un rabbin, il demanda le bapteme apres<br />

la mort de son pere, et, vers 1506, entra <strong>dans</strong> 1'ordre des<br />

Augustins. II reste de ce docte religieux: Biblia Sacra,<br />

hebrsea, cum utraque Masora et Targum : item cum<br />

commentariis rabbinorum : editio prima, cura et studio<br />

Felicis Pratensis, cum praefatione latina Leoni X<br />

Pont. Max. nuncupata, 4 t. en 1 vol. in-f°, Venise, 1518;<br />

Psalterium ex hebrseo ad verbum fere translatum: ex<br />

interpretation Felicis Pratensis, per Summun Pontificem<br />

Leonem X approbatum, adjectis notationibus,<br />

in-4°, Haguenau, 1522. Ce dernier ouvrage a ete reproduit<br />

<strong>dans</strong> le Psalterium sextuplex, publie a Lyon, en 1530.<br />

— Voir Gandolfus, Dissertatio de augustinianis scriptoribus<br />

(1704), p. 120; Fabricius, Bibliotheca latina<br />

med. setatis (1858), t. n, p. 567. B. HEURTEBIZE.<br />

FELL John, theologien anglican, ne a Longworth<br />

en 1625, mort a Oxford en 1686. A seize ans, il obtenait<br />

le titre de maitre es arts. Lors de la restauration de<br />

Char<strong>les</strong> II, il obtint une prubende a Chichester et devint<br />

doyen de Christ Church. De 1666 a 1669, il exerca <strong>les</strong><br />

fonctions de vice - chancelier de 1'universite d'Oxford et,<br />

en 1676, fut promu a 1'eveche de cette ville. On a de cet<br />

auteur: Novum Testamentum grsece : accesserunt parallela<br />

Scriptures loca, necnon variantes lectiones ex plus<br />

C mss. codicibus et antiquis versionibus collectse; cum<br />

praefatione de origine variantium lectionum, in-8°,<br />

Oxford, 1675. — VoirW. Orme, Bibliotheca biblica, p. 184.<br />

B. HEURTEBJZE.<br />

FEMME (hebreu : 'issdh [de 'is, pour'ins, vir]; pluriel,<br />

ndsim, contraction de la forme 'dnasim, employee<br />

seulement pour <strong>les</strong> homines; Septante : yyv^; Vulgate :<br />

mulier), etre humain du sexe feminin.<br />

I. CE QU'EST LA FEMME DANS I/ANCIEN ET LE NOUVEAU<br />

TESTAMENT. — 1° La premiere femme fut tiree du premier<br />

homme, Gen., n, 21-22, pour marquer a la fois la<br />

conformite de nature de 1'un et de 1'autre, 1'union qui<br />

doit exister entre <strong>les</strong> deux, Gen., n, 23-24, et la dependance<br />

de la femme vis-a-vis de 1'homme. Eph., v, 28-31.<br />

Sur la premiere femme, voir EVE, col. 2118. Cette dependance<br />

fut aggravee par la chute d'Eve. En la punissant<br />

de son infidelite, Dieu lui dit, et en sa personne aux<br />

femmes qui devaient descendre d'elle : cc J'augmenterai<br />

ta peine avec tesgrossesses; tu enfanteras tesenfants <strong>dans</strong><br />

la douleur; tes desirs se porteront vers 1'homme et il<br />

sera ton maitre. » Gen., in, 16. Aussi Sara appelle-t-elle<br />

Abraham 'adoni, « mon seigneur, mon maitre, » Gen.,<br />

xvin, 12, comme 1'a remarque saint Pierre. I Petr., in, 6.<br />

L'un des noms du mari en hebreu est ba'al, qui a un<br />

sens analogue a celui de 'ddon. Exod., xxi, 22, etc.<br />

Cf. Eccli., ix, 2. Sous la loi mosaique, 1'epouse, qui peut<br />

etre renvoyee par son mari, est presque une sorte d'esclave,<br />

quoique mieux traitee que parmi <strong>les</strong> paiens. —<br />

2* Le christianisme seul devait lui donner la pleine jouissance<br />

de ses droits et transformer ainsi completement<br />

la famille. Dans le Nouveau Testament, Marie, mere de<br />

Dieu, est la realisation de 1'ideal de la femme, ideal<br />

completement different de celui des heroines de 1'Ancien,<br />

De'bora, Jahel, Judith, Esther. — Un des traits caracteris-<br />

FELIX — FEMME 2188<br />

tiques de la loi nouvelle, c'est la consecration de 1'unite et<br />

de 1'indissolubilite du mariage par 1'abrogation de la polygamie<br />

et du divorce, d'une part, et la proclamation de<br />

1'excellence de la virginite, d'autre part. Matth., i, 23;<br />

xix, 12. Desormais, 1'epoux n'aura plus le droit de partager<br />

son affection entre plusieurs femmes et de renvoyer<br />

celle qui aura cesse de lui plaire. Matth., v, 31-32;<br />

xix, 3-9; Marc., x, 11-12; Luc., xvi, 18; I Cor., vn, 10;<br />

Eph., v, 31. Saint Paul, <strong>dans</strong> ses Epitres, parle de la<br />

femme en termes inconnus a la loi mosaique. II distingue<br />

la vierge, 1'epouse et la veuve. La virginite est<br />

un etat superieur de perfection et d'abnegation. I Cor., vn,<br />

25-26, 34, 35, 38, 40. Cf. Apoc., xiv, 4. Mais le mariage<br />

a ete eleve par Notre-Seigneur a la dignite de sacrement.<br />

Eph., v, 32. L'epouse est devenue la veritable compagne<br />

de 1'homme, I Cor., xi, 9, 11; il lui doit amour, soin,<br />

protection, comme le Christ a son Eglise, parce qu'il ne<br />

fait qu'un avec elle, Eph., v, 22-23, en Jesus-Christ.<br />

Cf. Gal., in, 28. Saint Pierre dit que 1'homme est tenu de<br />

1'honorer, parce qu'elle est, comme lui, coheritiere de la<br />

grace et participant a la meme vie surnaturelle. I Petr.,<br />

in, 7. Notre-Seigneur la releve, non seulement parses<br />

paro<strong>les</strong>, mais aussi par ses actes. II associe en effet des<br />

femmes choisies a son ceuvre d'evangelisation : el<strong>les</strong><br />

rehaussent leur sexe par leur devouement et leurcharite;<br />

el<strong>les</strong> accompagnent Jesus avec <strong>les</strong> Apotres et <strong>les</strong> servent<br />

depuis la Galilee jusqu'au Calvaire et au Saint Sepulcre,<br />

Luc., x, 38-42; xxin, 49, 55-56; Joa., xi, 2, 5; xn, 1-3;<br />

Marc., xv, 40-41; el<strong>les</strong> meritent d'etre <strong>les</strong> premiers temoins<br />

et <strong>les</strong> premiers messagers de la resurrection du divin<br />

Maitre, Luc., xxiv, 1-10; Marc., xvi, 1-10, et el<strong>les</strong> se<br />

placent ainsi a la tete de cette glorieuse cohorte de saintes<br />

illustres, auxquel<strong>les</strong> se joignent, des le temps des Apotres,<br />

<strong>les</strong> Tabithe et <strong>les</strong> Lydie, Act., ix, 36; xvi, 14; <strong>les</strong> Damaris<br />

et <strong>les</strong> Priscille, Act., xvn, 34; xvin, 2; <strong>les</strong> Phoebe et<br />

<strong>les</strong> Eunice, Rom., xvi, 1; II Tim., i, 5, etc., qui sontplus<br />

tard suivies par une armee innombrable de vierges et<br />

de meres chretiennes, <strong>les</strong> Agnes et <strong>les</strong> Cecile, <strong>les</strong> meres<br />

de saint Jean Chrysostome et de saint Augustin, <strong>les</strong> Paule<br />

et <strong>les</strong> Eustochium, etc.<br />

II. PRESCRIPTIONS LEGALES RELATIVES AUX FEMMES. —<br />

Les devoirs generaux imposes par la loi mosaique etaient<br />

communs aux hommes et aux femmes, mais il existait<br />

pour cel<strong>les</strong>-ci certaines obligations particulieres. El<strong>les</strong><br />

etaient tenues a des purifications specia<strong>les</strong>. Lev., xv, 19;<br />

xn, 2-3; xv, 25. La loi de 1'eau de jalousie, col. 1522,<br />

avait ete portee specialement centre quelques-unes d'entre<br />

el<strong>les</strong>. Num., v, 14-15. L'epoux avait le droit de repudier<br />

1'epouse, <strong>dans</strong> des cas particuliers, Deut., xxn, 25, etc.;<br />

il pouvait meme la faire lapider, si elle avait ete infidele,<br />

Lev., xx, 10; Deut., xxn, 22; Joa.,vin, 5, et ellememe<br />

ne pouvait exercer aucune action contre son mari.<br />

Aucune femme n'heritait ni de son epoux ni de son<br />

pere. Cf. Num., xxvn, 1-11. Si elle faisait un vceu, il lui<br />

fallait 1'approbation ou au moins le consentement tacite de<br />

son mari pour qu'elle put 1'accomplir. Num., xxx, 7-16.<br />

III. REGLES CE CONDUITE DONNEES AUX FEMMES DANS<br />

LE NOUVEAU TESTAMENT. — Sous la loi nouvelle, saint<br />

Paul recommande a 1'epouse, desormais liee par un lien<br />

indissoluble, I Cor., vn, 10-11, la soumission a son epoux.<br />

Eph., v, 22; Col., in, 18. Cf. I Cor., vn, 2-4; I Petr., in,<br />

1, 5-6. Elle doit faire son salut en remplissant <strong>les</strong> devoirs<br />

de la maternite, I Tim., n, 15; v, 14; en elevant ses<br />

enfants <strong>dans</strong> la foi et <strong>dans</strong> la vertu, Tit., n, 4-5; en<br />

s'adonnant aux bonnes oeuvres. I Tim., n, 10. C'est une<br />

obligation pour toutes <strong>les</strong> femmes d'etre modestes, de ne<br />

point user d'ornements superilus et d'eviter 1'exageration<br />

du luxe. I Tim., n, 9. Cf. I Petr., in, 3; Tit., n, 3. El<strong>les</strong><br />

doivent surtout se tenir <strong>dans</strong> 1'assemblee des fide<strong>les</strong> avec<br />

une grande reserve, n'y paraissant que voilees et la tete<br />

couverte, et se gardant d'y enseigner. I Cor., xi, 5;<br />

xiv, 34-35; I Tim., n, 11-12. — Quant aux vierges,<br />

leur vocation est de prier et de se sanctifler. I Cor., vn, 34.

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