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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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825 CCEUR — COGNASSIER 820<br />

trouble le cceur, Ps. cvm, 22; CXLII, 4, qui le broie<br />

Ps. L,19; cxLvi;3; Jer., xxm, 9, le consume, Ps. xxxvm, 4,<br />

le fait fondre, Ps. xxi, 15, et le tue, I Reg., xxv, 37, et<br />

la joie qui le fait revivre, Exod., iv, 14; 1 Reg., 11, 1;<br />

Is., LXV, 14.<br />

Ainsi, <strong>dans</strong> la Sainte Ecriture, le cceur est comme « le<br />

centre de tout Thomme, le principe interne, a la fois spirituel<br />

et anime, qui fait 1'unite concrete de 1'homme, et<br />

d'oii part son activite dynamique et sa determination<br />

morale. Tout ce que le grec ou I'helleniste appellent<br />

vov? (esprit), Xdyo? (raison), o-Jvet'STjai; (conscience),<br />

?y|«J; (cceur), se trouve renferme <strong>dans</strong> -/.apStot, et tout ce<br />

qui affecte le corps (bdsdr) ou Tame (nefes] arrive <strong>dans</strong><br />

le leb a etre connu clairement ». Frz. Delitzsch, System<br />

der biblischen Psychologic, Leipzig, 1861, p. 551. Cette<br />

concentration de toute la vie physiologique et spirituelle<br />

<strong>dans</strong> le coeur n'est pas particuliere aux eerivains hebreux.<br />

Le cceur joue le meme role <strong>dans</strong> Homere. Aristote et le<br />

stoicien Chrysippe font egalement du coeur le siege de la<br />

pensee. Delitzsch, ibid., p. 253. A raison de ces sens<br />

divers, <strong>les</strong> Hebreux ne se servent pas du mot leb quand<br />

il s'agit des animaux. L'expression « cceur de lion », II Reg.,<br />

xvn, 10, forme une exception justifiee par la nature de la<br />

metaphore.<br />

III. LE CCEUR, CENTRE DE LA VIE MORALE. — Si 1'intelligence<br />

et la volonte ont leur siege et, pour ainsi dire,<br />

leur principe <strong>dans</strong> le cceur, c'est le cceur qui est responsable<br />

de leur action. Les Livres Saints envisagent encore<br />

cceur a ce point de vue.<br />

1° Le coeur siege des desirs, — Le cceur desire ce qui<br />

est bon et permis, Ps. xix, 5; xx, 3, mais aussi, sous<br />

1'iniluence de la concupiscence native, il desire le mal.<br />

Prov., vi, 25; Eccli., v, 2; Bar., i, 22; Matth., v,28; xv, 18.<br />

Le cceur qui s'abandonne aux desirs mauvais est appele<br />

« incirconcis ». Jer., iv, 4; ix, 26; Ezech., XLIV, 7; Act.,<br />

vn, 51..-La circoncision du cceur, c'est-a-dire la lutte<br />

centre la concupiscence, est un devoir impose au Chretien.<br />

Rorn., n, 29. Voir CIRCONCISION, col. 777.<br />

2° Le coRur siege de la conscience. — Le cceur a la<br />

connaissance du mal qui est en lui, III Reg., 11, 44, et il<br />

reprend le coupable. Job, xxvn, 6; I Joa., in, 20. Celuici<br />

revient a son cceur, c'est-a-dire rentre en lui-meme,<br />

Is., XLVI, 8, et se frappe le cceur en signe de repentir.<br />

I Reg., xxiv, 6. II n'est pas bon de manifester son cceur<br />

a tous. Eccli., vm, 22. II faut le renouveler a 1'aide de la<br />

grace divine, Ezech., xvni, 31, et le rendre pur, pour<br />

qu'il plaise a Dieu. Ps. xxm, 4; L, 12; Prov., xxn, 11;<br />

Eccli., xxxvm, 10; Matth., v, 8. La joie de la conscience<br />

est la consequence de cette purete. Eccli., xxx, 16;<br />

xxxvi, 22. Cependant personne ne peut assurer qu'il<br />

possede la purete parfaite. Prov., xx, 9.<br />

3° Les devoirs a remplir «• de tout son coeur ». — Cette<br />

expression « de tout son cceur » revient souvent <strong>dans</strong> <strong>les</strong><br />

Livres Saints. C'est « de tout son cceur » qu'il faut aimer<br />

le Seigneur, Deut., vi, 5; Marc., xn, 30, etc.; chercher<br />

Dieu, Jer., xxix, 13; se convertir, Deut, xxx, 10; Joel,<br />

II, 12, et croire. Act., vm, 37. Cette maniere de parler<br />

signifie qu'il faut appliquer a 1'accomplissement de ces<br />

differents actes toutes <strong>les</strong> facultes de Fame comprises<br />

<strong>dans</strong> le mot « cceur », par consequent 1'intelligence, la<br />

reflexion, la volonte, <strong>les</strong> passions et la conscience morale.<br />

IV. L'ACTION DE DIEU SUR LE CCEUR. — Dieu a cree en<br />

particulier tous <strong>les</strong> cceurs des hommes, Ps. xxxu, 15; il<br />

<strong>les</strong> voit, I Reg., xvi, 7; III Reg., vm, 39; I Par., xxvin, 9,<br />

<strong>les</strong> connait, Ps. cxxxvm, 23; Ezech., xi, 5; Act., i, 24;<br />

<strong>les</strong> sonde et <strong>les</strong> scrute, Ps. vn, 10; Jer., xvn, 10; Hebr.,<br />

iv, 12; Apoc., n, 23; <strong>les</strong> eprouve. Ps. xvi, 3; I Par.,<br />

xxix, 17. II <strong>les</strong> a <strong>dans</strong> sa main, Prov., xxi, 1, 2; <strong>les</strong> incline,<br />

Ps. cxvin, 36; <strong>les</strong> dirige, II Thess., in, 5; <strong>les</strong> affermit<br />

par sa grace. Hebr., xm, 9. II est dit aussi que Dieu<br />

change <strong>les</strong> cceurs, 1 Reg., x, 9, 26; Job, xn, 24, et meme<br />

qu'il <strong>les</strong> endurcit. Exod., iv, 21; Is., LXIII, 17. Cette action<br />

de Dieu ne doit pas s'entendre <strong>dans</strong> un sens inconciliable<br />

avec la liberte de l'homme. L'action divine se contente<br />

alors d'executer des effets voulus par la volonte de l'homme<br />

ou merites par des infidelites anterieures. Enfin le cceur<br />

est appele a devenir 1'habitation meme de Jesus-Christ.<br />

Ephes., m, 17.<br />

V. LE CCEUR DE DIEU. — Par analogie, la Sainte Ecriture<br />

attribue parfois un cceur a Dieu lui-meme. Ce coeur<br />

est sage, Job, ix, 4, et sujet a la douleur. Gen., vi, 6. 11<br />

s'incline vers I'homme. Job, vn, 17. L'homme « selon le<br />

cceur de Dieu » est celui qui plait a Dieu par 1'usage qu'il<br />

fait de ses dons. I Reg., xm, 14; Jer., in, 15. Notre-<br />

Seigneur se presente lui - meme a nous comme « humble<br />

de cceur ». Matth., xi, 29. II n'y a pas de raison pour<br />

donner au mot « cceur », <strong>dans</strong> ce passage, un sens plus<br />

restreint que <strong>dans</strong> le reste de la Sainte Ecriture. L'humilite<br />

du cceur de Jesus-Christ se rapporte done a la fois<br />

a ses pensees, a ses volontes, a ses affections, en un mot<br />

a tous <strong>les</strong> actes de son ame. II. LESETRE.<br />

COGNASSIER. — I. DESCRIPTION. — Get arbre<br />

(fig. 305) de la famille des pomacees est tres voisin du<br />

305. — Cognassler.<br />

poirier; seulement sa tige est moins elevee avec des rameaux<br />

tortueux; son fruit arornatique, pendant a 1'extremite<br />

des branches, renferme un plus grand nombre de<br />

graines, dont le tegument est riche en mucilage. Le cydonia<br />

vulgaris est originaire de 1'Asie occidentale.<br />

F. HY.<br />

II. EXEGESE. — 0. Celsius, Hierobotanicon,t. i, p. 254-<br />

267, E. F. K. Rosenmiiller, Handbuch der biblischen<br />

Alterthumskunde, t. iv, p. 308-312, identifient le tappuah<br />

avec le coing. Le tappuah se presente trois fois<br />

comme arbre, Cant., n, 3; vm, 5; Joel, i, 12; trois fois<br />

comme fruit, Cant., n, 5; vn, 9 (Vulgate, 8); Prov.<br />

xxv, 11, et aussi comme nom de deux vil<strong>les</strong> de Pa<strong>les</strong>tine,<br />

Jos., xn, 17; xv, 34; xvi, 8; xvn, 8, etc. Sans doute<br />

le coing est parfume, comme Test le tappuah d'apres<br />

Cant., n, 5; vn, 9; sans doute, il peut etre appele poetiquemeht<br />

un fruit dore, Prov., xxv, 11; mais le parfum<br />

et la couleur doree conviennent egalement et mieux a<br />

d'autres fruits; et 1'opinion qui voit ici le coing n'a pour<br />

elle aucune des versions anciennes, qui toutes traduisent<br />

simplement par pomme. L'arabe a encore le meme norn,<br />

taffdh, pour designer ce fruit. Le Talmud de Babylone,<br />

Sue. 31, a, qui appelle tappuah la pomme, a un nom<br />

particulier pour le coing, pdris. Enfin le coing n'est pas<br />

en telle estime<strong>dans</strong>l'Orient, qu'il puisse entrer <strong>dans</strong> des<br />

comparaisons comme cel<strong>les</strong> du Cantique ou du livre<br />

des Proverbes. E. LEVESQUE.

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