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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1511 DUGONG 1512<br />

rures, dit a Jerusalem que Dieu lui a donn£ des souliers<br />

de tahas. — 2° Les anciens ont pris ce mot pour la desi-<br />

gine etrangere, si meme on 1'a tire de 1'hebreu tahas,<br />

ce que rien absolument ne demontre, il n'y aurait pas<br />

gnation d'une couleur, Septante : Sspnara uaxivdtva, encore .la de preuve pour identifier le Coccus avec 1'ani-<br />

iiaxivOov; Josephe, Ant. jud., Ill, vi, 1, 2: tidxiOov; mal nomme par Mo'ise. — 4° D'autres auteurs ont reconnu<br />

Aquila, Symmaque : tavOiva; chaldeen et syriaque : sas- <strong>dans</strong> le tahas un mammifere marin. D'apres Rau, Comgond',<br />

« rouge ecarlate; » Vulgate : pel<strong>les</strong> ianthinae, mentatio de Us qu& ex Arabia in usum Tabernaculi<br />

icmthinum. Bochart, Hierozoicon, Leipzig,• 1793, t. II, fuerunt petita, L<br />

p. 387, et Rosenmiiller, Ezechiel, Leipzig, 1808, p. 420,<br />

regardent aussi tahas comme le nom dune couleur tirant<br />

sur le pourpre. Cette opinion a contre elle d'abord 1'usage<br />

du pluriel tehdsim, qui ne s'explique pas si tafias est le<br />

nom d'une couleur, et qui est pourtant repete six fois <strong>dans</strong><br />

1'Exode. De plus, <strong>les</strong> peaux qui servent a couvrir le tabernacle<br />

sont de deux sortes : des peaux de belier teintes en<br />

rouge et des peaux de tahas. Exod., xxvi, 14; xxxv, 7, 23,<br />

etc. Pourquoi, d'une part, 1'indication de 1'animal qui<br />

fournit la peau, et, de 1'autre, la simple indication de la<br />

couleur? — 3° Les talmudistes <strong>les</strong> premiers soutinrent<br />

que le mot tahas etait le nom d'un animal et que cet<br />

animal ressemblait au furet. Schabbath, n, 28. D'apres<br />

Robertson, Thesaurus linguae sanctae, Londres, 1680,<br />

7 trecht, 1755, et Faber, Archdologie der<br />

Hebrder, Halle, 1773, p. 115, ce mammifere serait le<br />

phoque. Sans exclure le blaireau, Gesenius pense que le<br />

tahas peut etre identifie avec le tukas arabe, c'est-a-dire<br />

le dauphin ou le phoque. Les phoques abondaient <strong>dans</strong><br />

la Mediterranee, Strabon, xvi, 767, et chez <strong>les</strong> anciens<br />

on couvrait <strong>les</strong> tentes de peaux de phoque qui avaient,<br />

croyait-on, la propriete de <strong>les</strong> preserver de la foudre.<br />

Plutarque, Sympos.,v, 9; Pline, H. N., n, 56; Suetone,<br />

Octav., 90. On a presume aussi que le tahaS pourrait<br />

etre le trichecus, « morse » ou « vache marine », identifictition<br />

impossible, puisque le morse ne frequente que<br />

<strong>les</strong> mers glacia<strong>les</strong>. Les voyageurs qui, depuis le siecle<br />

dernier, ont visite <strong>les</strong> bords de la mer Rouge et ont pa<br />

etudser sur place <strong>les</strong> coutumes des riverains, comme<br />

p. 1299, et quelques autres interpretes, le tahas doit<br />

s'identificr avec le blaireau. Mais ce dernier, commun<br />

en Pa<strong>les</strong>tine, est tres rare <strong>dans</strong> la presqu'ile Sinaitique.<br />

Des raisons de diverse nature devaient d'ailleurs empecher<br />

Mo'ise de 1'employer. Voir RLAIREAU. Wood, Bible<br />

animals, Londres, 1884, p. 72, trouve cependant que la<br />

rarete du blaireau et la difficulte de le capturer en grand<br />

nombre rendaient sa peau plus precieuse, plus digne<br />

par consequent d'inspirer au peuple une haute idee des<br />

objets reconverts d'une pareille enveloppe. Mais cette<br />

raison est sans valeur. II s'agissait pour Mo'ise de faire<br />

un toit pour le Tabernacle, et ce qui importait ici, c'etait<br />

beaucoup moins la richesse de la matiere que sa solidite.<br />

Cette toiture devait, en effet, resister pendant de longues<br />

annees non seulement a la fatigue du transport, mais<br />

aussi a 1'effet des intemperies, et parliculierement de ces<br />

pluies torrentiel<strong>les</strong> qui fondent tout d'un coup sur <strong>les</strong><br />

differents points de la presqu'ile. Cf. Zschokke, Historia<br />

sacra antiqui Testamenti, Vienne, 1888, p. 105. D'autre<br />

part, le toit du Tabernacle etait forme de deux especes<br />

de peaux: de peaux de beliers, qui etaient en dessous, et<br />

de peaux de tahas, par-dessus <strong>les</strong> premieres. Exod., xxvi,<br />

14; XXTVJ , 19. II va de soi que <strong>les</strong> peaux <strong>les</strong> plus resistantes<br />

etaient cel<strong>les</strong> du dehors, et que <strong>les</strong> peaux de beliers<br />

auraien f ete placees par-dessus <strong>les</strong> peaux de blaireaux,<br />

si ces '"?rnieres avaient ete employees. Le nom<br />

du blaireau, mi<strong>les</strong> taxus, ne saurait etre un argument<br />

pour confondre le taxus avec le tahas. Le mot taxus est<br />

relativement recent. On le lit pour la premiere fois, sous<br />

la forme taxon, <strong>dans</strong> le De mirabilibus Scripturx, imprime<br />

parmi <strong>les</strong> reuvres de saint Augustin, t. xxxv,<br />

col. 2158, mais bien posterieiir a ce Pere. Si, comme<br />

1'insinue Gesenius, Thesaurus, p. 1500, le mot a une ori-<br />

506. — Le dugong.<br />

Ruppel, Burckhardt, Ed. Robinson, etc., ont constate<br />

qu'on utilisait la peau du lamantin et du dugong pour<br />

faire des chaussures, et en ont conclu que ces mammiferes<br />

pourraient etre le tahas biblique. Cf. Rcediger, <strong>dans</strong> le<br />

Thesaurus de Gesenius, p. 1501. — 5° Aujourd'hui Ton<br />

admet communement que le tahas n'est autre que le<br />

dugong. Get animal abonde <strong>dans</strong> le golfe d'Akabah et<br />

sur <strong>les</strong> bords de la mer Rouge, et il est d'une facile capture.<br />

Riippel 1'avait appele halicore tabemaculi, estimant<br />

que c'etait 1'animal dont la peau avail servi a couvrir le<br />

Tabernacle; ce dugong est probablement le meme que<br />

celui qui est connu sous le nom de halicore hemprichii.<br />

Les Arabes des environs du Sina'i 1'appellent tun. Sa<br />

peau, grossiere et commune, peut fort bien servir de<br />

couverture. On en fait des chaussures, dont se servent<br />

encore <strong>les</strong> Bedouins de nos jours. Les sanda<strong>les</strong> fabriqu£es<br />

avec une autre peau, meme celle de chameau,,<br />

seraient vite coupees par <strong>les</strong> aretes de rochers. Cf. Robinson,<br />

Biblical researches in Pa<strong>les</strong>tine, mount Sinai and<br />

Arabia Pelrsea, Londres, 1867, 1.1, p. 116; Jullien, Sinai<br />

et Syne, Lille, 1893, p. 149; Tristram, The natural<br />

history of the Bible, Londres, 1889, p. 44, 45. Les peaux<br />

de dugong ont ete tres propres a 1'usage qu'indique<br />

Mo'ise, a raison de leur epaisseur et de leurs dimensions,<br />

II n'est pas impossible non plus, bien que I'Ecriture n'en.<br />

parle pas, que <strong>les</strong> Israelites se soient fait des chaussures<br />

de meme matiere. — Le dugong ne se trouvant que sur<br />

<strong>les</strong> rivages de la presqu'ile Sinaitiqae, on s'explique tres<br />

bien que 1'emploi de sa peau ait cesse a partir de 1'etablissement<br />

du peuple en Pa<strong>les</strong>tine. — 6° Les souliers de<br />

femme, dont parle Ezechiel, xvi, 10

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