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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1247 DANEE — DANIEL LE PROPHETE 1248<br />

DANEE ou DANEAU Lambert, theologien protestant,<br />

ne a Beaugency vers 1530, mort a Castres le 11 novembre<br />

1595. Ne de parents catholiques, il etudia le droit<br />

civil a Orleans, sous Anne Dubourg, et apres le supplice<br />

de ce dernier (decembre 1559) se declara partisan des<br />

nouvel<strong>les</strong> erreurs. II alia etudier la theologie a Geneve,<br />

ou il fut un auditeur assidu de Calvin, et Theodore de<br />

Beze 1'accueillit avec honneur. En 1562, il etait pasteur<br />

a Gien, d'ou, dix ans plus tard, il revint a Geneve, et il<br />

obtint d'y etre nomme pasteur et professeur de theologie.<br />

En 1582, il avait a remplir <strong>les</strong> mSmes fonctions a 1'universite<br />

de Leyde; mais il ne put rester <strong>dans</strong> cette ville,<br />

d'ou, apres un court sejour a Gand, il vint demander<br />

asile au roi de Navarre. II fut pasteur et professeur de<br />

theologie a Orthez, puis a Lescar. Enfin, en 1593, il etait<br />

a Castres, ou il mourut. On a de cet auteur: Commentarius<br />

inJoelem, Amos, Michseurn, Nahum, Habacuc,<br />

Sophoniam, Haggseum, Zachariam et Malachiam,<br />

in-8°, Geneve, 1578; Commentarius in D. Pauli priorem<br />

Epistolam ad Timotheum, in-8°, Geneve, 1578;<br />

Methodus Sacrae Scriptures utiliter tractandae quas<br />

exemplis aliquot et perpetuo in Epistolam Pauli ad<br />

Philemonem commentario illustratur, in-8°, Geneve,<br />

1581; Tractatus de Anti-Christo, in quo anli-christiani<br />

locus regni, tempus, forma, ministri, fulcimenta, progressio,<br />

exitium et interitus demonstrantur ubi difftciliores<br />

Danielis et Apocalypseos loci explicantur, in-8°,<br />

Geneve, 1582; Commentarius in tres Epistolas D. Joannis<br />

et unicam Judas, in-8°, Geneve, 1585; Commentarius<br />

in Joannis Evangelium, in-8°, Geneve, 1585; Commentarius<br />

in Proplielas minores, in-8°, Geneve, 1586;<br />

Commentarius in Matthaeum, in-8°, Geneve, 1593;<br />

Quaestiones el scholia in Marcum, in-8°, Geneve, 1594.<br />

Une partie des ouvrages de Danee a ete publiee sous le<br />

litre: Opuscula theologica omnia, in-f°, Geneve, 1554.<br />

— Voir Walch, Bibliotheca theologica, t. iv, p. 565,<br />

576, etc.; Haag, La France protestante, t. iv, p. 192.<br />

B. HEURTEBIZE.<br />

DANIEL. Hebreu : Ddniy'el, « Dieu me juge, me<br />

protege; » Septante : Aavu)),. Nom de quatre Israelites.<br />

1. DANIEL (Septante : Aajivr/jX; Codex Alexandrinus:<br />

AaXouia), second fils de David, qu'il eut d'Abigail<br />

a Hebron. I Par., in, 1. Dans le passage parallele, II Reg.,<br />

in, 3, il est appele Chileab. Voir CHILEAB.<br />

2. DANIEL, pretre de la branche d'lthamar. II revint<br />

de la captivite de Babylone avec Esdras. I Esdr., vin, 2.<br />

3. DANIEL, pretre qui signa 1'alliance solennelle avec<br />

Dieu a 1'exemple de Nehemie. Esdr., x, vi. Rien ne s'oppose<br />

a ce que ce soit le meme personnage que Daniel 2.<br />

4. DANIEL LE PROPHETE (hebreu : Ddniye'l, Dan.,<br />

j, 6, 7, 8, ou simplement Ddni'el, Ezech., xiv, 14, 20,<br />

XXYIII, 3; Septante: AavtrjX), le dernier des quatre grands<br />

prophetes. — Etymologiquement, ce nom signifie : « Mon<br />

juge (defenseur) est Dieu. » Voir J. Knabenbauer, In<br />

Danielem prophetam, Paris, 1891, p. 3. Gf. A. Hebbelynck,<br />

De auctorit. histor. libri Danielis, Louvain, 1887,<br />

p. 2, not. 2.<br />

I. ORIGINE ET EDUCATION DE DANIEL. — On ne connait<br />

de certain sur sa vie que ce que nous en apprend son<br />

livre. D'apres le Pseudo-Epiphane, De proph., x, t. XLIII,<br />

col. 403, il serait ne a Bethabara, non loin de Jerusalem,<br />

mais ce n'est pas certain. II n'est pas certain non plus<br />

qu'il fut de race royale, comme le pretend Josephe, Ant.<br />

jud., X, x, 1. Cf. S. Jerome, In Dan., I, 3, t. xxv, col. 518.<br />

Mais ce que 1'on peut affirrner, c'est qu'il sortait de la<br />

tribu de Juda, Dan., I, 6, et, sinon de race royale, au<br />

moins d'un sang noble, JK 3 (Vulgate : desemine tyrannorum<br />

[parfemim = principum]. Cf. Pusey, Daniel<br />

the prophet, Oxford, 1876, p. 574). — 11 fut deporte<br />

a Babylone en 605 ou 604, la troisiemc annee du roi Joakini,<br />

parordre de Nabuchodonosor; il avait, selon toute<br />

apparence, quatorze ans. On le confia, lui et d'autres<br />

jeunes gens de son age et de son pays, a Asphenez, le<br />

rab-saris (= chef des eunuques) du palais. II devait y 6tre<br />

eleve pendant trois ans, mangeant des mets et buvant<br />

du vin du roi, apprenant la science des Kasdim. Son<br />

nom hebreu fut change en celui de Baltassar (hebreu :<br />

Beltesa'?ar; assyrien : baldtsu-usur, pour Bel-baldtsuusur<br />

= Bel,vitam ejus protege. Dan., i, 7. Cf. Dan.,<br />

iv, 5. Glossas Frid. Delitzschii babylonicae, <strong>dans</strong> S. Baer,<br />

Libri Danielis, Ezrse et Nehemiae, Leipzig, 1882, p. ix).<br />

II pria 1'echanson (hebreu : hammelsar, nom d'originfe<br />

douteuse, peut-etre babylonienne: amii-ttsur/voirFr. Lenormant,<br />

La divination chez <strong>les</strong> ChaJdeens, Paris, 1875,<br />

p. 196) a qui Asphenez 1'avait specialement confie, de le<br />

laisser manger et vivre selon la loi. Dan., i, 11-13. Apres<br />

une epreuve, on le lui permit. II devint tres habile <strong>dans</strong><br />

tout ce qu'on lui enseigna. II apprit ainsi 1'ecriture (hebreu<br />

: sefer; Vulgate: litteras) dite cuneiforme et la langue<br />

des Kasdim, c'est-a-dire la langue assyro-babylonienne,<br />

avec <strong>les</strong> sciences qui s'y rattachent. II eut, de plus que<br />

ses trois compagnons, le don et Intelligence des visions<br />

et des songes, don si estime en Babylonie. Dan., i, 17.<br />

Lorsque leur education fut terminee, fls furent presentes<br />

a Nabuchodonosor, qui <strong>les</strong> interrogea lui-meme (hebreu<br />

: biqqes); et, <strong>les</strong> trouvant dix fois plus sages et plus<br />

savants que <strong>les</strong> mages et <strong>les</strong> devins, <strong>les</strong> admit a sa cour<br />

pour le servir, Dan., i, 20 : c'etait en 602 ou 601.<br />

II. SAGESSE DE DANIEL. — Elle parut avec eclat tres<br />

peu de temps apres. On peut rapporter, .en effet, a cette<br />

date 1'episode de Susanne, Dan., xin, l-6i, qu'il sauva<br />

de la mort en confondant <strong>les</strong> infames vieillards qui calomniaient<br />

son innocence. Voir SUSANNE. — L'interpretation<br />

d'un songe lui valut aussi devant <strong>les</strong> Babyloniens<br />

un grand renom. Cet evenement arriva peu de<br />

temps apres, Dan., n, 1, la deuxieme annee du regne<br />

de Nabuchodonosor (c'etait la troisieme depuis son association<br />

au trone par son pere [J. Knabenbauer, In<br />

Daniel, p. 77; cf. J. M. Fuller, <strong>dans</strong> The Holy Bible,<br />

Londres, 1882, t. vi, p. 239], a moins qu'il ne faille en<br />

reculer la date a la douzieme annee, par la correction<br />

du texte 3 = 2 en D> = 12, ce qui peut etre). Le TO!<br />

Nabuchodonosor avait eu un songe, qui 1'avait effraye<br />

et dont il ne lui restait qu'un vague souvenir. II fit appeler<br />

tous <strong>les</strong> sages de Babylone (hakkime Babel, nom generique<br />

comprenant <strong>les</strong> quatre ordres, Dan., II, 2, 18,<br />

27), pour obtenir d'eux et le songe et le sens du songe;<br />

mais ils furent impuissants a lui repondre, et il ordonna<br />

qu'on <strong>les</strong> fit mourir. Daniel, qui 1'apprit par Arioch (voir<br />

t. i, col. 963), le chef des executeurs (rab-tabbdhayyd'),<br />

obtint du roi un delai, et par ses prieres aupres de Dieu<br />

et cel<strong>les</strong> de ses compagnons, il arriva a connaitre le<br />

songe et ce qu'il signifiait. II parut devant le roi et ayant<br />

confesse que le Dieu du ciel peut seul, a 1'exclusion des<br />

sages, reveler un tel mystere, il lui rappela son songe :<br />

Nabuchodonosor avait vu une statue, selem, ayant forme<br />

d'homme, d'une taille extraordinaire, d'un eclat effrayant,<br />

variee de couleurs, diverse de materiaux, de qualite inferieure<br />

a mesure que Ton descendait de la tele aux<br />

pieds : la tete, — la poitrine avec <strong>les</strong> bras, — le ventre<br />

avec <strong>les</strong> cuisses, — <strong>les</strong> jambes avec <strong>les</strong> pieds, qui etaient<br />

de fer mele d'argile, statue combinee de maniere a offrir<br />

tout le contraire de la solidite. J. M. Fuller, ouvr. cite,<br />

p. 259. Une pierre, 'eben, se detacha soudain, frappa<br />

la statue par ses pieds, et tout se broya en une fine<br />

poussiere, que le vent dissipa. Puis celte pierre devint<br />

une haute montagne, tur rab, qui remplit toute la terre.<br />

Daniel donna alors au roi 1'interpretation du songe.<br />

Quatre grands empires correspondent aux metaux divers<br />

de la statue : <strong>les</strong> Babyloniens a Tor, <strong>les</strong> Perses a 1'argent,<br />

<strong>les</strong> Grecs a 1'airain, <strong>les</strong> Remains au fer; ils seront detruits<br />

et brises par un royaume, 1'Eglise, qui viendra du

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