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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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961 CORBEAU — CORBEILLE 962<br />

buff<strong>les</strong>, leur creve <strong>les</strong> yeux et ensuite s'attaque a leur<br />

chair. On lit <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Pcoverbes, xxx, 17 :<br />

L'oeil de celui qui se rit de son pere,<br />

Et qui refuse d'obeir a sa mere,<br />

Que <strong>les</strong> corbeaux du torrent le crevent.<br />

Et que <strong>les</strong> petits de 1'aigle le devorent.<br />

Une pensee analogue, en ce qui concerne <strong>les</strong> corbeaux,<br />

se retrouve <strong>dans</strong> Aristophane, Thesmopk., 942; Horace,<br />

Epist., I, xvi, 48, et Catulle, Carm., cvm, 5. Chez <strong>les</strong><br />

Grecs, « etre jete aux corbeaux » pour devenir leur pature<br />

constituait le supreme deshonneur. Plutarque, Moral.,<br />

860 c; Aristophane, Nub., 123, 789; Vesp., 51. — Les corbeaux<br />

ont 1'habitude de derober <strong>les</strong> semences nouvellement<br />

jetees en terre, quand ils ne trouvent pas facilement<br />

d'autre nourriture. Les moineaux, qui sont aussi<br />

des passereaux conirostres, precedent de meme. Mais <strong>les</strong><br />

degats ainsi causes par ces oiseaux sont en general largement<br />

compenses par la destruction des vers et des<br />

larves dont ils debarrassent <strong>les</strong> champs de culture. Ces<br />

habitudes de maraude avaient fait donner au corbeau, et<br />

specialement au freux, le surnom de anep^olo^oc, « ramasseur<br />

de semences. » Aristophane, Aves, 232, 579;<br />

Aristote, Hist, anim., vin, 36; Plutarque, Demetrius, 28.<br />

Ce nom s'appliqua ensuite aux miserab<strong>les</strong> qui ramassaient<br />

des grains sur le marche pour se nourrir, et par extension<br />

aux parasites, aux bouffons et aux gueux de toute espece.<br />

Demosthene, 269, 19; Philostrate, 203; Plutarque, Moral.,<br />

664 a; Denys d'Halicarnasse, Epist. xvn, 6. Cf. Bailly-<br />

Egger, Diet, gr.-franc., Paris, 1895, p. 1777. Quand saint<br />

Paul parat a Athenes, avec son accoutrement etranger et<br />

sa prononciation barbare, <strong>les</strong> desoauvres de 1'agora 1'accueillirent<br />

en s'ecriant: « Que.veut done dire ce gueux-la,<br />

cnrEptAoXoyo; OUTO?? » Act., xvn, 18. La Vulgate a traduit<br />

le mot par seminiverbius, « semeur de paro<strong>les</strong>, » comme<br />

s'il y avait en grec cmeipwv Xdyou;, tandis que <strong>dans</strong><br />

auspnoVoyo? la premiere partie du mot represente le<br />

substantif formant complement, et la seconde le verbe<br />

)iyw, « cueillir. » Seminiverbius doit en tout cas se<br />

prendre en mauvaise part, avec le sens de « bavard »,<br />

qui revient a celui de « bouffon ». La traduction de<br />

3iy<br />

peut se lire 'orbim, « corbeaux, » ou 'arbim, « Arabes, »<br />

II Par., xxi, 16; xxn, 1; II Esdr., iv, 1, quelques auteurs<br />

ont voulu substituer <strong>les</strong> Arabes aux corbeaux, en tant que<br />

nourriciers du prophete. L'autorite des anciennes versions<br />

ne permetpas cette substitution. Josephe, Ant. jud., VIII,<br />

Xin, 2, parle aussi formellement de corbeaux. Reland,<br />

Palsestina illustrata, Utrecht, 1714, t. n, p. 913-916,<br />

combat I'hypothese qui fait nourrir Elie par <strong>les</strong> habitants<br />

de la ville d'Aoraba ou Araba, et il ajoute cette observation<br />

aussi simple que peremptoire <strong>dans</strong> la question : Si<br />

des hommes avaient apporte le pain et la viande au prophete,<br />

ils lui auraient aussi fourni de 1'eau quand le<br />

torrent de Carith fut desseche. II s'agit la d'ailleurs d'un<br />

fait surnaturel, que Dieu s'est plu a renouveler par la<br />

suite en faveur de saint Paul, ermite, et de saint Antoine.<br />

S. Jerome, Vita sancti Pauli, 10, t. xxm, col. 25.<br />

CORBEIENSIS (CODEX). Ce manuscrit de la version<br />

latine de la Bible anterieure a saint Jerome appartient<br />

a la Bibliotheque Nationale, a Paris, ou il est cote<br />

lat. 17225; c'est Tancien 195 de la bibliotheque de Cor-<br />

DICT. DE LA BIBLE.<br />

bie. L'ecriture est du vi« ou du vii e siecle : chaque page<br />

a deux colonnes de texte, chaque colonne 24 lignes. Le<br />

manuscrit compte 190 feuillets. II contient <strong>les</strong> quatre<br />

Evangi<strong>les</strong>, a quelques lacunes accidentel<strong>les</strong> pres. Le<br />

texte appartient au type « europeen ». Collationne par<br />

dom Calmet, par Bianchini, par Sabatier, il a ete public<br />

d'une facon- insuffisante par Belsheim, Codex ff* Corbeiensis,<br />

Christiania, 1887. On en trouve un fac-simile<br />

<strong>dans</strong> le recueil de la Pal&oyraphical Society, t. n,<br />

pi. 87. P. BATIFFOL.<br />

CORBEILLE, recipient tresse en matiere legere,<br />

osier, jonc, paille, etc., et destine a contenir et a porter<br />

toutes sortes d'objets non liquides. La corbeille a differents<br />

noms <strong>dans</strong> la Bible.<br />

I. DANS L'ANCIEN TESTAMENT. — 1° Sal, nom des corbeil<strong>les</strong><br />

(xaveov, canistrum) que le panetier du pharaon<br />

portait sur sa tete. Gen., XL, 16, 17, 18. En Egypte, <strong>les</strong><br />

fardeaux etaient portes de cette maniere, par <strong>les</strong> hommes<br />

sur la tete, par <strong>les</strong> femmes sur 1'epaule. Herodote, n, 35.<br />

Le meme nom est attribue aux corbeilies <strong>dans</strong> <strong>les</strong>quel<strong>les</strong><br />

on presentait a 1'autel <strong>les</strong> gateaux et <strong>les</strong> pains. Exod.,<br />

xxix, 3, 23, 32; Lev., vm, 2, 26, 31; Num., vi, 15,17, 19.<br />

C'est egalement <strong>dans</strong> un sal (y.o'^tvo;, canistrum) que<br />

340. — Corbeilies egyptiennes. Mus6e du Louvre.<br />

Gedeon met le chevreau qu'il va servir a ses hotes. Jud.,<br />

vi, 19. Au sal se rattache le salsillot, mot au pluriel (xap-<br />

TaXXoc, cartallus), qui vient de la meme racine et designe<br />

le panier du vendangeur. Jer., vi, 9. II est probable que le<br />

sal etait surtout la corbeille d'origine egyptienne, que <strong>les</strong><br />

premiers Hebreux avaient connue sur <strong>les</strong> bords du Nil,<br />

et dont le nom cessa d'etre employe apres 1'epoque des<br />

Juges. Les monuments egyptiens representent des corbeilies<br />

de formes diverses, soit en osier, soit en jonc<br />

(fig. 340). — Cependant la corbeille <strong>dans</strong> laquelle Mo'ise<br />

avait ete expose sur le Nil n'etait pas un sal, dont <strong>les</strong><br />

parois eussent laisse passer 1'eau, mais une tebat gome',<br />

« coffre de papyrus » improvise (Septante : 9i6r); Vulgate:<br />

fiscella scirpea), que Ton prit soin d'enduire de<br />

bitume et de poix pour le rendre impermeable. Exod.,<br />

n, 3. Le mot tebdh, que <strong>les</strong> Septante se contentent de<br />

rendre phonetiquement, est d'origine egyptienne. Cf. t. I,<br />

col. 923.<br />

2° Dud, qui signifie aussi « marmite », et duday (xi-<br />

XaOo;, calathus), Jer., xxxiv, 1, 2, est une* corbeille a<br />

porter des fruits. C'est <strong>dans</strong> un dud (xiptaXXo;, cophinus)<br />

que Jehu fait porter a'Jezrael <strong>les</strong> tetes des fils<br />

d'Achab. IV Reg., x, 7. Le Psalmiste appelle du meme<br />

nom (xdqstvo;, cophinus) <strong>les</strong> corbeilies ou couffes que<br />

<strong>les</strong> Hebreux eurent a transporter pendant la servitude<br />

d'Egypte. Ps. LXXX (LXXXI), 7. Ces corbeilies sont repre-<br />

II. — 31

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