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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1791 ENFANT — ENFER 1792<br />

sont dignes de mort. Le code assyrien punissait aussi<br />

tres severement <strong>les</strong> fils qui ne voulaient pas reconnaitre<br />

leurs pere et mere. Lenormant-Babelon, Histoire ancienne<br />

de I'Orient, 9 e edit., t. v, Paris, 1887, p. 87. Cf. J. D. Michaelis,<br />

Mosaisches Recht, 3 e edit., Francfort-sur-le-Mein,<br />

1793, t. vi, p. 101-105.<br />

3° D'apres <strong>les</strong> livres sapientiaux. — Cette loi a ete<br />

generalement observee en Israel. — 1. Salomon, qui honorait<br />

sa mere et se prosternait a ses pieds, III Reg., n, 19,<br />

recommande aux enfants d'ecouter <strong>les</strong> instructions de<br />

leurs parents et de suivre leurs conseils. II compare<br />

1'obeissance filiale a une couronne de grace sur la tete et<br />

a un collier precieux autour du cou. Prov., i, 8 et 9. Les<br />

enfants doivent attacher a leur coeur, Her a leur cou et<br />

pratiquer jour et nuit <strong>les</strong> ordres de leurs parents. Prov.,<br />

vi, 20-22; ils doivent ecouter aussi leurs reprimandes,<br />

Prov., xm, 1; car 1'enfant sage est le fruit de la discipline<br />

paternelle. Les enfants sages font le bonheur de<br />

leurs parents, <strong>les</strong> insenses causent leur malheur. Prov.,<br />

x, 1; xv, 20; xix, 13; xxm, 24 et 25. Salomon rappelle<br />

en particulier que 1'enfant ne doit rien derober a ses parents,<br />

Prov., xxvni, 24, et qu'il ne doit pas mepriser sa<br />

vieille mere. Prov., xxm, 22. II repete <strong>les</strong> terrib<strong>les</strong> sanctions<br />

de la loi mosaique. Si un fils maudit son pere ou<br />

ga mere, son flambeau s'eteindra au milieu des tenebres.<br />

Prov., xx, 20. Celui qui afilige son pere et fait fuir sa<br />

mere est infame et malheureux; son crime entraine a sa<br />

suite la honte et le malheur. Prov., xix, 26. Celui qui<br />

soustrait quelque chose a son pere ou a sa mere, sous<br />

pretexte que ce n'est pas un peche, est aussi coupable<br />

que 1'homicide. Prov., xxvnr, 24. Que 1'ceil du fils qui<br />

insulte son pere et meprise celle qui lui a donne le jour<br />

soil arrache par <strong>les</strong> corbeaux du torrent et devore par <strong>les</strong><br />

petits deTaigle. Prov., xxx, 17. — Si Israel a ete puni et<br />

emmene en captivite, c'est qu'il avait viole <strong>les</strong> preceptes<br />

divins, notamment celui qui ordonne aux enfants de respecter<br />

leurs parents. Ezech., xxn, 7. Les Rechabites sont<br />

loues d'avoir observe fidelement <strong>les</strong> ordonnances particulieres<br />

et <strong>les</strong> engagements de leur pere. Jer., xxxv, 16. —<br />

2. L'auteur de 1'Ecc<strong>les</strong>iastique a renouvele <strong>les</strong> recommandations<br />

de Salomon. II a decrit en termes precis <strong>les</strong><br />

.devoirs des enfants envers leurs parents et <strong>les</strong> benedictions<br />

que leur accomplissement attire sur <strong>les</strong> enfants. Le<br />

principe de ces devoirs, c'est 1'autorite de Dieu, qui a<br />

rendu le pere digne d'honneur aux yeux de ses enfants<br />

et qui a donne a la mere le droit de commander a ses<br />

fils. Les avantages que procurent aux enfants 1'obeissance<br />

et le respect envers leurs parents sont nombreux<br />

: 1'observation du quatrieme precepte procure le<br />

salut de Tame, 1'expiation du peche, 1'acquisition de<br />

merites, la benediction paternelle, la joie <strong>dans</strong> <strong>les</strong><br />

enfants et une longue vie sur terre. La pratique du devoir<br />

filial consiste a honorer et a respecter <strong>les</strong> parents en<br />

actes et en paro<strong>les</strong>, a leur obeir, a <strong>les</strong> supporter patiemment<br />

et a <strong>les</strong> assister, surtout <strong>dans</strong> la vieil<strong>les</strong>se. 11<br />

est infame celui qui abandonne son pere, et Dieu maudit<br />

celui qui irrite sa mere. Eccli., in, 2-18. « Honore<br />

ton pere et n'oublie pas <strong>les</strong> douleurs de ta mere. Souviens-toi<br />

que sans eux tu ne serais pas ne, et rendsleur<br />

<strong>les</strong> soins dont ils font entoure. » Eccli., vn, 29<br />

et 30. C'est surtout au milieu des grands qu'il ne faut<br />

pas oublier ses parents, de peur d'etre humilie. Eccli.,<br />

xxm, 18 et 19. Un fils ne doit rien faire sans consulter<br />

ses parents. Eccli., xxxn, 24. Qu'heureux est 1'homme<br />

qui trouve sa joie et sa consolation <strong>dans</strong> ses enfants!<br />

Eccli., xxv, 10.<br />

4° D'apres le Nouveau Testament. — La loi chretienne,<br />

loin d'abroger le quatrieme commandement du<br />

Decalogue, 1'a confirme et perfectionne. — 1. Jesus, qui<br />

fut toujours soumis a Marie et a Joseph, Luc., n, 51, a<br />

joint le precepte a 1'exemple. II a blame fortement <strong>les</strong><br />

pharisiens, qui, par un faux attachement a leurs traditions,<br />

transgressaient <strong>les</strong> ordres de Dieu et se souslrayaient<br />

a 1'obligation de venir en aide a leurs parents en promettant<br />

ou en offrant au Seigneur ce qu'ils auraient du<br />

employer a 1'entretien de leurs pere et mere. Voir COR-<br />

BAN, col. 958. Une pareille coutume annulait le quatrieme<br />

precepte. Matth., xv, 3-6. Au jeune homme qui 1'interrogeait,<br />

Jesus repondit que pour gagner la vie eternelle<br />

il fallait observer <strong>les</strong> commandements de Dieu, et il cita<br />

le quatrieme, qui ordonne aux enfants d'honorer leurs<br />

pere et mere. Matth., xix, 19; Marc., x, 19; Luc., xvm, 20.<br />

— 2. Saint Paul, rappelant aux Chretiens d'Ephese et de<br />

Colosses leurs devoirs moraux, recommandait aux enfants<br />

d'obeir a leurs parents selon 1'esprit de Jesus-Christ, non<br />

pas exterieurement comme <strong>les</strong> esclaves, mais interieurement<br />

et en tout ce qui n'est pas contraire a la volonte<br />

divine. Cette obeissance filiale est juste et legitime, puisqu'elle<br />

est commandee par le quatrieme precepte du<br />

Decalogue et qu'elle est sanctionnee par une promesse<br />

de felicite temporelle et de longevite. Eph., vi, 1-3. II<br />

agree au Seigneur qu'elle soit entiere, xari Tcavra, Col.,<br />

in, 20.<br />

5° D'apres le Talmud. — Les Juifs sont demeures<br />

fide<strong>les</strong> a la loi divine du respect envers <strong>les</strong> parents. La<br />

Mischna range la piete filiale au nombre des « devoirs<br />

qui donnent a 1'homme une puissance <strong>dans</strong> ce monde et<br />

dont la recompense principale est reservee pour la vie<br />

future », et la Ghemara clu Talmud de Jerusalem, Pea,<br />

i, 1, trad. Schwab, t. n, Paris, 1878, p. 9-13, cite de beaux<br />

exemp<strong>les</strong> de cette vertu de la part des rabbins.<br />

E. MANGENOT.<br />

ENFANTEMENT (Septante : TOXO?; Vulgate : partus;<br />

1'hebreu n'emploie que des verbes : ydlad, fyolel,<br />

Tt'xTsiv, parere, parturire), mise au monde d'un enfant.<br />

Voir ENFANT. — 1° L'enfantement est devenu douloureux,<br />

en punition de la faule originelle. Gen., in, 16. Rachel<br />

meurt en enfantant Benjamin. Gen., xxxv, 16-19. Les<br />

ecrivains sacres comparent souvent <strong>les</strong> grandes douleurs<br />

a cel<strong>les</strong> de 1'enfantement, quoiqu'el<strong>les</strong> soient moins vives<br />

<strong>dans</strong> <strong>les</strong> pays d'Orient qu'en Occident. Exod., i, 19;<br />

Burckhardt, Notes on Bedouins, 2 in-8°, Londres, 1830,<br />

t. i, p. 96; Deut., n, 25; Ps. XLVII, 7; Eccli., xix, 11;<br />

XLVIII, 21; Is., xm, 8; xxi, 3; Jer., vi, 24; xm, 21;<br />

xxn, 23; XLVIII, 41; XLIX, 22,, 24; L, 43; Ezech., xxx, 16;<br />

Os., xm, 13; Mich., iv, 9, 10". — 2° La douleur de 1'enfantement<br />

est suivie de la joie que cause la naissance de<br />

1'enfant. Joa., xvi, 21. — 3° L'enfantement est attribue<br />

au Seigneur, Ruth, iv, 13; cf. Is., LVI, 9; particulierement<br />

quand il s'agit d'un enfantement extraordinaire ou<br />

miraculeux, comme ceux de Sara, Gen., xvn, 17, 19;<br />

xxi, 2; d'Anne, mere de Samuel, I Reg., i, 19, 20; d'Elisabeth,<br />

Luc., i, 13; et surtout de la Vierge Marie, Is.,<br />

vn, 14; Matth., i, 20, 21. Cf. pour <strong>les</strong> animaux Job,<br />

xxxix, 1-3; Ps. xxvni, 9. Voir CERF, col. 446-447. —<br />

4° Metaphoriquement, enfanter s'emploie <strong>dans</strong> le sens de<br />

produire: IV Reg.j xix, 3; le mechant enfante 1'iniquite,<br />

Job, xv, 35; Ps. vii, 15; Is., ux, 4; Jac., i, 15; la bouche<br />

du sage enfante la sagesse. Prov., x, 31. — Saint Paul dit<br />

qu'il enfante de nouveau <strong>les</strong> Galates, pour signifier qu'il<br />

apporte a leur formation spirituelle tout le devouement<br />

d'une mere. Gal. iv, 19. C'est aussi saint Paul qui compare<br />

a 1'enfantement Teffort de la creation pour echapper<br />

a la servitude du peche. Rom., vra, 20-22. — La production<br />

des fruits par la terre et par <strong>les</strong> arbres est comparee<br />

a un enfantement. Is., LVI, 8; Cant., vn, 12.<br />

H. LESETRE.<br />

ENFER. Ce terme designe <strong>dans</strong> 1'Ancien Testament<br />

le sejour des morts en general. II designe <strong>dans</strong> le Nouveau<br />

Testament le sejour des morts qui ne possedent<br />

point la beatitude duciel. II faut done distinguer entre <strong>les</strong><br />

enseignements de 1'Ancien et ceux du Nouveau Testament.<br />

Sur <strong>les</strong> croyances des anciens Hebreux et des premiers<br />

Chretiens relatives a 1'autre vie, voir AME, t. I,<br />

col. 461.<br />

I. L'ENFER SUIVANT L'ANCIEN TESTAMENT. — L'Ancien

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