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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1007 CORMORAN — CORNE 1008<br />

la petite espece, le phalacrocorax pygmseus ou carbo<br />

graculus. — Le mot hebreu sdldk vient du verbe sdlak,<br />

«Jeter du haut en bas, » et designe un animal qui fond<br />

d'en haut sur sa proie. Le grec xaTappaxtr,;, employe<br />

par <strong>les</strong> Septante, convient aussi a un animal qui « se precipite<br />

», et est usite comme nom d'un oiseau de mer qui<br />

fond sur sa proie. Aristophane, Aves, 887; Aristote, Hist,<br />

anim., n, 12, 15. Le latin mergulus de la Vulgate ou<br />

mergus se rapporte a un autre palmipede, le plongeon,<br />

qui ne vit que <strong>dans</strong> <strong>les</strong> pays du nord. La version syriaque<br />

et Onkelos rendent sdldk par un terme qui veut dire<br />

«tirant <strong>les</strong> poissons». Le sens general du mot n'est done<br />

pas douteux. Mais comme differentes especes d'oiseaux se<br />

livrent a la peche du poisson, <strong>les</strong> auteurs ne sont pas<br />

d'accord sur celle que designe le mot hebreu. Quelquesuns<br />

ont pense au fou, sula bassana ou pelecanus bassanus,<br />

pelecanide qui ne se rencontre guere en Orient.<br />

Rosenmuller, Scholia in Leviticum, Leipzig, 1798, p. 67;<br />

Gesenius, Thesaurus, 1842, p. 1419. D'autres font du sdldk<br />

soit un pelican, soit une hirondelle de mer, dont quelques<br />

especes frequentent en effet le Nil, <strong>les</strong> cotes et <strong>les</strong> mers<br />

inte'rieures de la Pa<strong>les</strong>tine. Ce qui est indubitable, c'est<br />

que sdldk designe en general <strong>les</strong> oiseaux plongeurs, au<br />

nombre desquels il faut necessairement ranger le cormoran,<br />

si commun en Pa<strong>les</strong>tine. C'est a ce dernier qu'on<br />

applique le plus generalement aujourd'hui le nom de<br />

sdldk. Tristram, The natural history of the Bible,<br />

Londres, 1889, p. 252; Wood, Bible animals, Londres,<br />

1884, p. 490-494. La Bible ne mentionne le sdldk que pour<br />

le ranger parmi <strong>les</strong> oiseaux impurs. Lev., xi, 17; Deut.,<br />

xiv, 17. La chair du cormoran, comme en general celle<br />

des pelecanides, n'est pas mangeable, a cause de sa<br />

detestable saveur de poisson, surtout quand 1'oiseau est<br />

deja vieux. H. LESETRE.<br />

CORNALINE. Hebreu: 'odem, pierre « rouge »; Septante<br />

et Apocalypse, xxi, 20 : sapSiov; Vulgate : sardius;<br />

Apocalypse, iv, 3 : sapSwo? (sous-entendu Xt'6o;), « pierre<br />

de Sardes »; Vulgate: sardinis.<br />

I. DESCRIPTION. — Cette pierre precieuse est un silex<br />

qui varie du rouge sang fonce au rouge de chair tendre,<br />

nuance de jaunatre; et alors il n'est presque plus possible<br />

de le distinguer du silex sardoine. Sa pesanteur specifique<br />

est 2,6; sa cassure est parfaitement conchoide. Le<br />

poli de cette pierre est d'autant plus gros qu'elle est plus<br />

tendre. Theophraste, De lapid., 55, distingue <strong>les</strong> cornalines<br />

ma<strong>les</strong>, d'un rouge tres fonce, et <strong>les</strong> femel<strong>les</strong>, d'un<br />

rouge plus clair : ce qui correspond a la cornaline orientale<br />

et a la cornaline commune. Pline, H. N., xxxvn, 31,<br />

en donne trois sortes : une rouge, une seconde qu'on<br />

nomme dionum a cause de sa grosseur, et une troisieme<br />

sous laquelle on met des feuil<strong>les</strong> d'argent. On<br />

<strong>les</strong> tirait de 1'Inde, de la Perse, de 1'Arabie. Les plus<br />

estimees venaient des environs de Babylone. Pline, loc.<br />

cit. On en trouvait egalement a Leucade en Epire et sur<br />

<strong>les</strong> confins de 1'Egypte, mais on <strong>les</strong> doublait d'une feuille<br />

d'or. Les cornalines couleur de miel etaient peu esti- •<br />

mees. Les Lapidaires arabes, Serapion, Ibn-el-Beithar,<br />

Teifaschi, qui nous ont conserve <strong>les</strong> traditions orienta<strong>les</strong>,<br />

admettent cinq especes de cornaline, A'kik : la rouge, la<br />

rouge passant au jaune (dont la couleur est pareille a<br />

celle du liquide qui se separe du sang sur lequel on n'a<br />

pas jete du sel), la bleue (probablement la saphyrine<br />

Haiiyne des mineralogistes), la noire et la blanche. Us'<br />

mentionnent 1'action du feu sur la cornaline, dont J. Copland,<br />

Journal des voyages, in-8°, 1821, t. x, p. 160,<br />

rapporte 1'usage <strong>dans</strong> <strong>les</strong> mines de cornalines de Baroatch.<br />

Elle servait a graver <strong>les</strong> intail<strong>les</strong> et <strong>les</strong> cachets. La cornaline<br />

rouge est encore frequemment employee aujourd'hui<br />

pour le me'me usage. « C'est sur cette pierre, dit<br />

King, Antique Gems, p. 5, que toutes <strong>les</strong> plus bel<strong>les</strong><br />

ceuvres des artistes <strong>les</strong> plus celebres ont ete gravees, et<br />

non sans motif, tant est grande la facilite de la travailler,<br />

la beaute de sa couleur et la perfection du poli dont elle<br />

est susceptible. » Cf. Ibn el-Beithar, Traite des simp<strong>les</strong>,<br />

n os 1565-1566, <strong>dans</strong> Notice et extraits des manuscrits de<br />

la Bibliotheque Nationale, t. xxv, i re partie, p. 457; Bochart,<br />

Hierozoicon, in-4°, Leipzig, 1796, t. in, p. 623; Clement-<br />

Mullet, Essai sur la mineralogie arabe, in-8°, Paris, 1868,<br />

p. 129-134, extrait du Journal asiatique, fevrier-mars 1868,<br />

p. 157-162; del Sotto, Le lapidaire du xiv* siecle, in-8°,<br />

Vienne, 1862, p. 186. F. DE MELY.<br />

II. EXEGESE. — Le 'odem etait une des pierres pre- s -<br />

cieuses du rational, la premiere du premier rang. Exod.,<br />

xxvin, 17; xxxix, 10. La meme pierre precieuse se retrouve<br />

<strong>dans</strong> la description qu'Ezechiel fait de la riche<br />

parure du roi de Tyr. Ezech., xxvui, 13. Dans sa seconde<br />

vision, Apoc., iv, 3, saint Jean voit le Seigneur sur son<br />

trone briller de 1'eclat d'une pierre de sarde, c'est-a-dire<br />

de cornaline. Enfin elle est mentionnee Apoc., xxi, 20,<br />

comme formant le sixieme fondement de la Jerusalem<br />

ce<strong>les</strong>te. Le 'odem, d'une racine qui signifie « rouge », est<br />

la cornaline rouge. S. Isidore de Seville, Etymol., xvi,<br />

8, LXXXII, col. 573. En effet, <strong>les</strong> Septante traduisent toujours<br />

par

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