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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1903 fiQUERRE — ERASME 1904<br />

Septante et la Vulgate 1'ont traduit par «-equerre » (iv<br />

in angularibus), et cette traduction a<br />

encore des defenseurs.<br />

II est sans<br />

contredit, du reste,<br />

que 1'equerre a<br />

ete en usage des<br />

la p'us haute antiquite,<br />

comme<br />

etant 1'un des instruments<br />

<strong>les</strong> plus<br />

simp<strong>les</strong> et a la fois<br />

<strong>les</strong> plus indispensab<strong>les</strong><br />

a 1'ouvrier.<br />

' /\"^i " V ' \\ 'f N ° US trouvons r ®-<br />

\//a . ^ ste-iftfr >A * querre represen-<br />

%W°^?mj)n\$C tee sur <strong>les</strong> monu-<br />

1 \ \ \ i\ ments anciens.<br />

Pour ne point parler<br />

d'autres monuments,<br />

<strong>les</strong> ste<strong>les</strong><br />

puniques trouvees<br />

a Garthage par<br />

le P. Delattre, et<br />

que nous reproduisons<br />

ici, nous fournissent<br />

des mode<strong>les</strong><br />

d'equerres,<br />

dont la forme ne<br />

differe en rien de<br />

cel<strong>les</strong> que nous<br />

voyons employer<br />

de nos jours. La<br />

figure 598 nous<br />

montre 1'^querre<br />

simple, et a gauche<br />

le niveau (fil<br />

a plomb); la figure<br />

599 porte 1'equerre<br />

simple :<br />

599. — ^querre sur une st&e punique.<br />

Mus6e Saint-Louis, a Carthage.<br />

au - dessous 1'equerre<br />

a barre<br />

transversale, et a<br />

droite le plomb,<br />

qui affecte ici la forme d'une petite clochette.<br />

G. HUYGHE.<br />

liRASME Didier, humaniste celebre, ne a Rotterdam<br />

le 28 octobre 1465 ou 1467, mort a Bale le 11 juillet 1536.<br />

D'abord chanoine regulier de Saint-Augustin, puis pretre<br />

seculier, il changea son nom patronymique de Gerard en<br />

ses equivalents grec et latin, Desiderius Erasmos. Le<br />

principal ouvrage d'Erasme comme critique et exegete<br />

est son edition du texte grec du Nouveau Testament, qui<br />

ful la premiere publiee, bien que celle de la Polyglotte<br />

d'Alcala ait ete imprimee deux ans plus tot. L'attention<br />

d'Erasme avait ete de bonne heure attiree de ce cote.<br />

En 1505, il avait decouvert <strong>dans</strong> une vieille bibliotheque<br />

un ouvrage rare de Laurent Valla, dont 1'auteur s'etait<br />

propose de corriger le texte du Nouveau Testament d'apres<br />

<strong>les</strong> manuscrits grecs. II le publia a Paris, Annotationes<br />

in latinam Novi Testamenti interpretationem, ex collatione<br />

grsecorum exeniplarium, 1505. II resolut des lors<br />

de reprendre ce travail et de le perfectionner; mais, detourne<br />

par d'autres occupations, il remettait son projet,<br />

se bornant a recueillir des notes pour une version latine<br />

remaniee. L'imprimeur balois Froben le sollicita d'editer<br />

le Nouveau Testament grec et de ne pas se laisser devancer<br />

par Ximenes. Erasme se mit aussitot a 1'ceuvre,<br />

et il 1'accomplit avec un tel empressement, que 1'edition<br />

princeps du Nouveau Testament grec fut preparee et<br />

imprimee en dix mois : Novum Testamentum grasce,<br />

in-f°, Bale, 1516. Elle etait dediee a Leon X. Une traduction<br />

latine, faite par Erasme, accompagnait le texte<br />

original, et des notes rejetees a la fin du volume eclaircissaient<br />

<strong>les</strong> passages obscurs et resolvaient <strong>les</strong> principa<strong>les</strong><br />

difficultes d'interpretation. Le succes fut considerable,<br />

et <strong>les</strong> trois mille trois cents exemplaires tires furent<br />

vite vendus. Cependant 1'edition grecque, qui avait ete<br />

trop precipitee, ne reposait pas sur un grand nombre de<br />

documents critiques. Erasme avait espere Irouver a Bale<br />

des manuscrits corrects, qu'il comptait pouvoir donner<br />

sans changement a 1'imprimeur. Ceux dont il disposa<br />

etaient recents. II prit pour base du texte des Evangi<strong>les</strong><br />

un manuscrit du xn e siecle, Ev. 2, qui est rempli<br />

de fautes et a peu de valeur; il connut aussi Ev. i, du<br />

x e siecle, et Ev. 811, du xv e . Pour <strong>les</strong> Actes et <strong>les</strong> Epitres,<br />

il suivit Act. 2, du xn e siecle, et emprunta quelques<br />

lecons a Act. 4, du xv e ou du xvi e siecle, et a Paul 7,<br />

| du xi e . Pour 1'Apocalypse, il n'eut que la copie fautive<br />

d'un seul manuscrit, Apoc. 1, du xn e siecle, qui se trouve<br />

maintenant a Mayhingue, <strong>dans</strong> la bibliotheque du prince<br />

(Ettingen -Wallerstein. Get exemplaire etant mutile a la<br />

fin et ne contenant pas Apoc., xxii, 16-21, Erasme combla<br />

la lacune finale en traduisant lui-meme en grec le<br />

texte de la Vulgate. Le texte grec reproduit par Erasme<br />

n'etait done ni ancien ni pur, et 1'edition etait deparee<br />

par de nombreuses fautes de typographie et d'orthographe.<br />

Elle fut reeditee a Venise, in-f, 1518, et 2 in-16, 1538,<br />

pour le texte grec seul et avec quelques corrections.<br />

Erasme en donna lui-meme une deuxieme edition,<br />

in-f°, Bale, 1519. Bien que le titre annonce qu'elle a<br />

ete plus soignee que la premiere, le texte n'est guere<br />

modifie; on n'a fait disparaitre que <strong>les</strong> fautes <strong>les</strong> plus<br />

grossieres. Pour la constitution du texte grec, Erasme<br />

eut un manuscrit du chapitre de Corsendonk, aujourd'hui<br />

a Vienrie, Ev. Act. Paul. 3, du xn e siecle.<br />

Les notes de la premiere edition ne sont pas repro-<br />

! duites. L'ouvrage est magnifique au point de vue typographique.<br />

On en a fait plusieurs renditions : in-4°,<br />

Haguenau, 1521; in-8°, Strasbourg, 1524; in-8°, Venise,<br />

1533. — Une troisieme edition, dirigee par Erasme, parut,<br />

in-f°, Bale, 1522; elle reproduit la precedente, sauf en<br />

sept passages importants <strong>dans</strong> <strong>les</strong>quels le texte est modifie.<br />

Erasme eut le tort de ne pas emprunter a 1'edition<br />

d'Alcala la finale de 1'Apocalypse, qu'il avait retablie en<br />

grec. II insera aussi pour la premiere fois le verset des<br />

trois temoins ce<strong>les</strong>tes, I Joa., v, 7, sur 1'autorite d'un<br />

manuscrit de Dublin, Act. 34. Les annotations qui accom-<br />

| pagnaientle texte grec furent augmentees. Gette troisieme<br />

edition fut reimprimee plusieurs fois: in-8°, Bale, 1524;<br />

in-8«, Bale, 1531; in-8«, Bale, 1535; 2 in-32, Bale, 1536;<br />

in-8°, Bale, 1538; in-8», Bale, 1540; in-8», Bale, 1543;<br />

,- in-16, Bale, 1545; in-8°, Tigur, 1547. — Une quatriemt<br />

; edition parut, in-f°, Bale, 1527. Le texte de la Vulgate<br />

accompagne la version latine d'Erasme. L'edileur s'est<br />

I servi, surtout pour 1'Apocalypse, de 1'edition d'Alcala.<br />

I Une reedition a ete faite, in-8°, Lou vain, 1531. — La cinquieme<br />

et derniere edition, in-f°, Bale, 1535, tout en<br />

etant superieure a la premiere, reste encore inferieure<br />

a celle du cardinal Ximenes. Elle ne contient pas la Vulgate<br />

latine. Elle a ete reproduite a part chez differents<br />

libraires : a Bale, in-f°, 1537; in-f° et in-4°, 1541; in-8°,<br />

1542 et 1544; in-f° et in-4°, 1545; in-8°, 1546; in-8»,<br />

1548; in-8°, 1549 et 1550; a Paris, in-12, 1543; in-16,<br />

1459, et aussi <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Opera d'Erasme, in-f°, Bale, 1541,<br />

t. vi; in-f», Leyde, 1705, t. vi. Cf. Franz Delitzseh, Hand-<br />

; schriftliche Funde, in-8°, Leipzig, 1861, fasc. i; 1862,<br />

! fasc. ii; E. Reuss, Bibliotheca Novi Testamenti graeci,<br />

i in-8°, Brunswick, 1872, p. 27-44; R. Gregory, Prolego-<br />

\ mena, in-8», Leipzig, 1884-1890, p. 207-211, 457-458,<br />

, 584, 617, 621, 653 et 676. Sur <strong>les</strong> manuscrits latins dont<br />

: s'est servi Erasme, voir J. Wordsworth, Old Latin biblical<br />

1 texts, Oxford, 1883, p. 47-54.<br />

j . Si <strong>les</strong> approbateurs de 1'edition grecque du Nouveau<br />

| Testament furent nombreux, <strong>les</strong> contradicteurs ne man-<br />

: querent pas non plus. La nouvelle traduction latine et

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