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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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957 CORAIL — CORBEAU 958<br />

larges mail<strong>les</strong>, et <strong>les</strong> laissent trainer au fond de 1'eau.<br />

Ces filets accrochent <strong>les</strong> polypiers, et, a force de manoeuvres<br />

et de rudes efforts, <strong>les</strong> pecheurs finissent par<br />

briser quelques branches coralliennes qu'ils remontent<br />

<strong>dans</strong> leur barque. Us <strong>les</strong> degagent ensuite de leur ecorce<br />

et portent le corail aux marches du voisinage. Cette peche<br />

se pratique aujourd'hui <strong>dans</strong> la Mediterranee, particulierement<br />

sur <strong>les</strong> cotes de Provence, d'ltalie, de Sicile,<br />

de Tunisie et d'Algerie.<br />

II. LE CORAIL DANS LA BIBLE. — 1° Les rd'mot. — Ce<br />

nom donne au corail en hebreu paralt tirer son etymologic<br />

de rd'am ou rum, « etre eleve, » probablement<br />

avec le sens derive de « ressembler a un arbre » et « etre<br />

arborescent ». La forme plurielle de rd'mot indique d'ailleurs<br />

quelque chose de compose ou de collectif. Carey,<br />

<strong>dans</strong> Frz. Delitzsch, Das Buck lob, Leipzig, 1876, p. 371,<br />

fait venir ce mot de reirn, « aurochs, » en alleguant que<br />

<strong>les</strong> ramifications du corail rappellent <strong>les</strong> comes de.l'aurochs.<br />

Pline, H. N., xm, 51, se sert de la meme comparaison<br />

a propos de plantes petrifiees. Cette etymologic,<br />

que plusieurs auteurs ont admise, est plus specieuse que<br />

solide. La comparaison du polypier avec un arbuste est<br />

beaucoup plus nalurelle, et elle a du s'imposer d'autant<br />

plus aisement, que <strong>les</strong> anciens prenaient cet objet pour<br />

un vegetal. Gesenius, Thesaurus, p. 1249, rapproche<br />

rd'mot du Sanscrit ramye, « chose agreable. » II se pourrait<br />

aussi que ce nom ait ete apporte aux Hebreux de<br />

1'etranger, comme le corail lui-meme. L'auteur de Job,<br />

xxvin, 18, dit en parlant de la sagesse :<br />

Le corail et le cristal ne lui sont pas comparab<strong>les</strong>,<br />

Et la possession de la sagesse vaut mieux que <strong>les</strong> per<strong>les</strong>.<br />

Les versions prennent ici rd'mot <strong>dans</strong> le sens de « meteores,<br />

choses elevees ». Le Targum traduit par sandal'<br />

kin, « sandaraque, » substance qui rappelle au moins le<br />

corail par sa couleur rouge. On lit aussi <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Proverbes,<br />

xxiv, 7 :<br />

La sagesse est rd'mot pour le sot,<br />

Et il n'ouvrira pas la Louche a la porte.<br />

La Vulgate traduit: « La sagesse est chose elevee pour le<br />

sot, » c'est-a-dire au-dessus de sa portee; il est par consequent<br />

incapable d'ouvrir la bouche a la porte de la ville<br />

ou se traitent <strong>les</strong> affaires. Ce sens peut tres bien etre<br />

adopte. II est egalement possible de traduire : « La sagesse<br />

est du corail pour le sot; » c'est une parure d'emprunt,<br />

purement exterieure, dont il ne sait pas tirer parti quand<br />

il faut parler en public. Enfin Ezechiel, xxvn, 16, range<br />

le corail parmi <strong>les</strong> objets de trafic que <strong>les</strong> Syrians apportaient<br />

a Tyr ou en exportaient. Les caravanes syriennes<br />

transportaient chez <strong>les</strong> Pheniciens, qui le montaient en<br />

colliers et en parures, le corail peche par <strong>les</strong> bateaux<br />

babyloniens <strong>dans</strong> la mer Rouge et jusque <strong>dans</strong> 1'ocean<br />

Indien, en meme temps que <strong>les</strong> per<strong>les</strong>. Les Hebreux ne<br />

semblent pas avoir fait grand usage du corail, rarement<br />

nomme par <strong>les</strong> auteurs sacre's. C'est ce qui fait que <strong>les</strong><br />

versions n'ont pas saisi le sens du mot rd'mot. Dans le<br />

passage d'Ezechiel, <strong>les</strong> traducteurs grecs se contentent<br />

de reproduire le mot hebreu en leltres de leur alphabet,<br />

tandis que la Vulgate le traduit par « soie ».<br />

2° Les peninim. — Gesenius, Thesaurus, p. 1113, donne<br />

a ce mot le sens de « corail rouge ». Job, xxvin, 18;<br />

Prov., in, 15 (qeri); vm, 11, xx; 15; xxxi, 10; Lam.,<br />

iv, 7. II justifie cette traduction en rattachant le mot a la<br />

racine pdnan, qui designe en arabe le « rameau », et en<br />

hebreu la « partie superieure ». II s'appuie surtout sur<br />

le passage ou Jeremie, Lam., iv, 7, dit que <strong>les</strong> princes de<br />

Jerusalem etaient « plus blancs que le lait et plus rouges<br />

de corps que <strong>les</strong> peninim ». Mais <strong>les</strong> versions traduisent<br />

toujours ce mot par « per<strong>les</strong>.», et c'est le sens que lui<br />

revendiquent Bochart, Hierozoicon, Leipzig, 1793, t. in,<br />

p. 619; Rosenmuller, Scholia, leremia, Leipzig, 1827,<br />

t. n, p. 586-588, et la plupart des commentateurs. Voir<br />

PERLES. Dans la Bible, <strong>les</strong> per<strong>les</strong> sont toujours rangees<br />

parmi <strong>les</strong> choses <strong>les</strong> plus precieuses, tandis que le corail<br />

est plus commun, a par consequent moins de prix, et,<br />

<strong>dans</strong> le passage de Job, est mis sur le meme rang que<br />

le cristal. Quant au passage des Lamentations, il doit<br />

certainement etre entendu <strong>dans</strong> un sens altenue. Les<br />

princes n'etaient evidemment ni rouges ni blancs, mais<br />

d'une teinte rosee qui tenait a la fois des deux couleurs,<br />

et rappelait celle de certaines per<strong>les</strong>. Une expression analogue<br />

se lit <strong>dans</strong> le Cantique des cantiques, v, 10, et <strong>dans</strong><br />

Homere, Iliad., iv, 141-146. Cf. Frz. Delitzsch, Das Buch<br />

lob, p. 370. H. LESETRE.<br />

CORBAN (y.op6av), mot hebreu et arameen, gorbdn,<br />

employe par saint Marc, YJI, 11, reproduisant un discours<br />

de Notre-Seigneur. L'evangeliste nous apprend lui-meme<br />

qu'il signifie « don », 8d>pov. Josephe 1'explique par le<br />

meme mot grec. Ant. jud., IV, iv, 4. Saint Matthieu,<br />

xv, 5, emploie Soipov, munus, <strong>dans</strong> le passage parallele<br />

a saint Marc. Dans 1'Ancien Testament, 1'hebreu qorbdn<br />

designe <strong>les</strong> offrandes et <strong>les</strong> sacrifices sanglants et non<br />

sanglants, et <strong>les</strong> Septante le traduisent toujours par<br />

8wpov. Dans le Nouveau Testament, corban signifie aussi<br />

un don, une offrande faite a Dieu, mais un don d'une<br />

espece particuliere. La loi mosaique avait determine,<br />

Lev., xxvn, 2-23; Num., xxx, 3-16, la maniere dont on<br />

devait accomplir <strong>les</strong> vceux; la tradition juive, Matth., xv,<br />

3, 6; Marc., vn, 13, pretendait qu'on pouvait s'inlerdire<br />

par voeu, non seulement de se servir pour son propre<br />

usage, mais aussi de dormer a autrui ou de recevoir<br />

pour lui un objet quelconque, aliment, vetement, etc.<br />

L'objet qu'on s'etait ainsi interdit s'appelait corban, et,<br />

sous pretexte de corban, on pouvait refuser de fournir,<br />

meme a ses parents, ce qui leur elait necessaire. Notre-<br />

Seigneur condamne cette interpretation et cette application<br />

abusive de la loi. Malth., xv, 3-9; Marc., vn, 9-13.<br />

CORBEAU (hebreu : 'oreb, de 'drab, « etre noir; »<br />

Septante : x

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