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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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2027 ETHIOPIEXXE (VERSION) DE LA BIBLE 2028<br />

au meme resultat. Personne ne Fa mieux prouve que<br />

le savant ethiopisant, <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Apparatus critici joints<br />

au texte de son edition de 1'Ancien Testament ghe'ez.<br />

Quant a la version du Nouveau Testament, elle a ete<br />

faite egalement sur le grec, qui est ici le texte original.<br />

La critique aussi bien que Fhistoire en tombent d'accord.<br />

Voir Michaelis, § x Preefationis Evang'elii secundum<br />

Matth. ex versions sethiopici interpretis a Bode editi,<br />

Halle, 1749. Tout recemment M. Hackspill 1'a specialement<br />

demontre pour <strong>les</strong> dix premiers chapitres de saint<br />

Matthieu, en prenant pour base de son travail le manuscrit<br />

ghe'ez 32 de la Bibliotheque Nationale. L. Hackspill, Die<br />

dthiopische Evangelieniibersetzung (Matth., i-ix), <strong>dans</strong><br />

la Zeitschrift fur Assyriologie, t. xi, 1897, p. 127-131.<br />

Ce que le jeune savant nous dit de quelques chapitres de<br />

saint Matthieu, on peut Fetendre au Nouveau Testament<br />

tout entier. C'est du reste aujourd'hui la conclusion admise<br />

par tous <strong>les</strong> critiques, a Fexception de Paul de Lagarde.<br />

La controverse ne peut plus porter desormais que<br />

sur la question de savoir quel est au juste le texte grec<br />

que suivirent <strong>les</strong> traducteurs. Le probleme devient alors<br />

plus ardu, plus delicat, et il demanderait pour etre tranche<br />

des etudes qui ne nous paraissent pas encore faites.<br />

V. LA VERSION ETHIOPIENNE EST L'CEUVRE DE PLUSIEURS<br />

AUTEURS. — C'est 1'opinion la plus generalement suivie<br />

et la plus probable. Ludolf, qui 1'a soutenue, appuie son<br />

sentiment sur cette raison, que <strong>les</strong> mots rares et diffici<strong>les</strong>,<br />

comme sont <strong>les</strong> noms de pierres precieuses, sont<br />

rendus de differentes manieres <strong>dans</strong> <strong>les</strong> divers livres, et<br />

il en fournit des exemp<strong>les</strong>. La topaze, <strong>dans</strong> Ps. cxvm,<br />

127, est rendue par le mot grecpazjon, le TO etant rejete<br />

comme article; <strong>dans</strong> Job, xxvm, 19, par *I*?llC s tancar;<br />

<strong>dans</strong> Apoc., xxi, 20, par (Dh(D«& s ivaraure. Ludolf,<br />

Hist. jEthiop., 1. in, c. iv, n. 6. Dillmann, le meilleur<br />

juge de notre temps <strong>dans</strong> ces questions, ne croil<br />

pas, il est vrai, malgre quantite de variantes de ce genre<br />

par lui observees, qu'il faille conclure a des traducteurs<br />

differents en ce qui concerne la Genese, 1'Exode, <strong>les</strong><br />

Nombres, le Levitique, Josue, <strong>les</strong> Juges et Ruth, dont<br />

il nous a donne le texte <strong>dans</strong> son premier volume de<br />

1'Ancien Testament ghe'ez. II pense que 1'inconstance<br />

d'un traducteur primaire et unique suffit a expliquer<br />

ces variations. Octateuchus at/iiopicus. Pars posterior,<br />

p. 22, 58, 101, 139, 189, 195, 216. Le docte critique cependant<br />

(loc. cit., p. 58-61) fait une exception pour <strong>les</strong><br />

chap, xiv et suivants de 1'Exode, qu'il attribue a un<br />

second traducteur; et, s'il s'agit de 1'ensemble de la Bible,<br />

c'est 1'avis de Ludolf qu'il nous recommande. (Loc. cit.,<br />

p. 58.) Telle est, croyons-nous aussi, la seule opinion<br />

vraiment solide. On verra du reste plus loin, abstraction<br />

faite des raisons intrinseques tiroes de 1'examen des<br />

textes, que, selon <strong>les</strong> donnees tres vraisemblab<strong>les</strong> des<br />

ecrivains d'Ethiopie, plusieurs auteurs ont concouru a la<br />

traduction des Livres Saints.<br />

VI. EXISTE-T-IL EN ETHIOPIEN PLUSIEURS VERSIONS<br />

POUR LES MEMES LIVRES DE L'ECRITURE ? — NOUS parlons<br />

ici de versions proprernent dites et non pas de simp<strong>les</strong><br />

recensions d'une meme version. Plusieurs ethiopisants,<br />

en effet, et des plus considerab<strong>les</strong>, tels que Ludolf et<br />

Dillmann, n'ont peut-etre pas toujours sur ce point suffisamment<br />

precise leur langage, et, — si nous <strong>les</strong> entendons<br />

bien, — ils se servent parfois, au grand detriment de la<br />

clarte, du mot « version » <strong>dans</strong> le sens de « recension ».<br />

Voir Ludolf, Comment., 1. m, c. iv, n. xxvm; Dillmann,<br />

Vet. Test, sethiopici, t. n, pars poster., p. 3-5, et Lexicon,<br />

Praafatio, col. v-vi. Cette remarque faite, nous repondons<br />

que la these de la pluralite des versions ethiopiennes<br />

pourrait trouver en sa faveur quelques arguments plausib<strong>les</strong>.<br />

Les variantes sont sans nombre <strong>dans</strong> <strong>les</strong> exemplaires<br />

manuscrits d'un meme livre. Additions, omissions,<br />

expressions differentes, gloses, rien ne manque<br />

des variantes accoutumees. Qu'il me suffise de renvoyer<br />

aux exemp<strong>les</strong> innombrab<strong>les</strong> que nous en donne Dillmann<br />

<strong>dans</strong> ses notes critiques aux livres de 1'Ancien Testament.<br />

Toutefois ces variantes ne prouvent pas necessairement<br />

la multiplicite des versions. Les memes divergences se<br />

rencontrent partout, des qu'on possede un certain nombre<br />

de manuscrits d'un meme ouvrage, et surtout d'un ouvrage<br />

fort repandu <strong>dans</strong> 1'usage et le commerce des hommes.<br />

Du reste, quand on sait Fetonnante facilite avec laquelle<br />

<strong>les</strong> copistes ethiopiens ont cru pouvoir rendre par des<br />

mots plus clairs ce qui leur semblait obscur, glisser certaines<br />

gloses destinees a completer le sens, ou supprimer<br />

ce qui leur paraissait redondant (voir Dillmann, Vet. Test.,<br />

t. i, pars poster., p. 13-16, 64, 99, 119, 141-143, 172-173,<br />

192-193, 215-216; t. n, fasc. i, pars poster., p. 6-7, 36-39;<br />

fasc. n, pars poster., p. 3-4, 47-49), sans parler des revisions<br />

qui ont ete faites au cours des temps, et dont nous<br />

parlerons tout a 1'heure, on comprend sans peine qu'il<br />

ne suffit pas de variantes meme nombreuses pour conclure<br />

a la pluralite des versions. II faudrait, a notre<br />

avis, pour admettre cette conclusion, des divergences<br />

plus profondes que cel<strong>les</strong> qu'on connait jusqu'ici. S'agitil<br />

des livres du Nouveau Testament, nous n'oserions plus,<br />

avec Michaelis, formuler le meme jugement. Michaelis,<br />

§ n Prsefationis ad Evangelium secundum Mattheeum<br />

ex versions sethiopici interpretis, editum a Bode, Halle,<br />

1749. Car il se pourrait faire que le progres des etudes<br />

ghe'ez imposat quelque jour une solution differente pour<br />

quelques - uns de ces livres, pour <strong>les</strong> Evangi<strong>les</strong>, par<br />

exemple. Cf. Ludolf, loc. cit.; Dillmann, Lexicon, loc.<br />

cit.; Aethiopische Bibelubersetzung, <strong>dans</strong> Herzog's Real<br />

Encyklopadie.<br />

VII. EXISTENCE DE PLUSIEURS RECENSIONS DE LA VER-<br />

SION ETHIOPIENNE PRIMITIVE. — 1° Ancien Testament.<br />

— II dut etre revise sur Tune ou 1'autre des trois recensions<br />

des Septante, qui furent faites <strong>dans</strong> FEglise<br />

grecque au m e siecle, a savoir: par Origene, a Cesaree;<br />

par saint Lucien, a Antioche, et par Hesychius, en<br />

Egypte. Voir, <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Etudes religieuses, La critique<br />

biblique au /// e siecle, 1891, octobre; 1892, mars et<br />

octobre. Dillmann, en effet ( Vet. Test, ssthiop., t. n,<br />

fasc. i, pars poster., p. 3-5), a nettement distingue de<br />

la version ancienne ou primitive un texte ghe'ez remanie<br />

a une date et par des auteurs inconnus, d'apres un texte<br />

grec qui avait ete lui-meme revise. Quelle etait cette<br />

recension grecque, qui servit ainsi de base a la recension<br />

ethiopienne? Probablement celle d'Egypte, la recension<br />

d'Hesychius. L'Eglise d'Ethiopie, des ses origines, a ete<br />

en continuelle dependance de FEglise d'Alexandrie. II<br />

est done tres vraisemblable qu'elle aura pris encore en<br />

Egypte <strong>les</strong> textes qui servirent de base a sa revision;<br />

malheureusement le texte hesychien est jusqu'a present<br />

peu connu. Mais, en attendant qu'on 1'ait surement retrouve,<br />

on sera fonde a croire que la recension ethiopienne<br />

en depend. Esperons que M. Bachmann resoudra<br />

ce probleme, qu'il nous a promis d'aborder. Dodekapropheton<br />

JEthiopum, Heft I, Der Prophet Obadia, Halle,<br />

1892, p. 9. Cf. Etudes, mars 1892, p. 451-453. Quoi qu'il en<br />

soit, nous voici deja en presence de deux textes de 1'Ancien<br />

Testament: celui que Dillmann, <strong>dans</strong> ses notes critiques<br />

sur <strong>les</strong> livres des Rois (ibid.) et clans Aelhiopische<br />

Bibelubersetzung (Herzog's Real Encyklopadie), a nomme<br />

«la version ancienne ou primitive », et qui ne porte pas<br />

trace de revision (= Francofurtensis 604 paginas continens<br />

et 57 Abbadianus); puis le second, qui fut revise et<br />

qu'il nomme « la version Vulgate ou seconde » (= Oxon. 3;<br />

Abbad. 137 et 197; Brit. Mus., Dillmann, CataL, p. 1;<br />

Erancof. 382 paginas complectens). Ce dernier texte est<br />

de beaucoup le plus repandu en Ethiopie. Pour quelques<br />

livres au moins de la Bible, nous devons egalement re-<br />

[ connaitre une seconde recension, faite cette fois sur le<br />

tuxte hebreu. M. Zotenberg, <strong>dans</strong> son Catalogue des<br />

| mss. ethiopiens de la Bibl. Nationale, n° 7, a reconnu<br />

i un texte de ce genre pour <strong>les</strong> livres de Job et de Daniel,

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