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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1515 DUMA — DUPIN 151$<br />

irale, non nioins que la forme ae son territoire encaisse"<br />

an milieu des plateaux plus eleves qui 1'entourent, a<br />

fait donner a la province le nom qu'elle porte, Djof,<br />

« entrail<strong>les</strong>.» C'est le lit desseche d'une petite mer. Une<br />

large vallee, couverte de palmiers touffus, de groupes<br />

d'arbres a fruit, et dont <strong>les</strong> contours sinueux, descendant<br />

par gradins successifs, vont se perdre <strong>dans</strong> 1'ombre<br />

projetee par des rocs rougeatres; au milieu de cette oasis,<br />

une colline surmontee de constructions irregulieres; plus<br />

loin, une haute tour, semblable a un donjon feodal, et<br />

au-dessous de petites tourel<strong>les</strong>, des maisons aux toils en<br />

forme de terrasse, cachees daris le feuillage des jardins,<br />

le tout inonde par un flot de lumiere : tel est 1'aspect sous<br />

lequel le Djof se presente au voyageur qui arrive par la<br />

route de 1'ouest. La localite la plus importante, la seule<br />

que Ton decore du titre de ville, est appelee Djof-Amer,<br />

du nom du pays meme auquel est joint celui de la tribu<br />

qui forme la population principale de la ville. Elle a ete<br />

formee par la reunion de huit villages autrefois separes,<br />

qui, avec le temps, se sont agrandis et confondus; sa<br />

longueur totale est de six a sept kilometres, mais sa plus<br />

grande largeur n'excede pas huit cents metres. Les jardins<br />

sont a juste titre renommes <strong>dans</strong> 1'Arabie entiere.<br />

On y voit le palmier-dattier, dont <strong>les</strong> fruits sont preferab<strong>les</strong><br />

a tout ce que peuvent offrir 1'Egyple, 1'Afrique et<br />

la vallee du Tigre. Les peches et <strong>les</strong> abricots, <strong>les</strong> raisins<br />

et <strong>les</strong> figues surpassent en saveur et en beaute ceux de<br />

Syrie et de Pa<strong>les</strong>tine. Dans <strong>les</strong> champs, on cultive le<br />

ble, <strong>les</strong> plantes potageres, <strong>les</strong> melons, -etc. Des courants<br />

d'eau limpide favorisent la vegetation de ces plaines<br />

fecondes. Mais c'est la datte qui constitue 1'une des richesses<br />

du pays; elle joue <strong>dans</strong> 1'existence de 1'Arabe un<br />

role incroyable : elle est a la fois le principal element<br />

du commerce, le pain de chaque jour, le soutien de la<br />

vie. Outre sa capitals, le Djof contient plusieurs villages,<br />

qui obeissent au meme gouverneur central. Ses habitants<br />

sont richement pourvus des dons exterieurs. Grands<br />

et bien fails, iIs ont des traits reguliers, une physionomie<br />

intelligent, de longs cheveux noirs et bouc<strong>les</strong>, un maintien<br />

noble et imposant; on retrouve en eux le pur type<br />

ismaelite. Leurs membres bien proporlionncs, leur expression<br />

pleine de franchise, forment un contraste frappant<br />

avec la petile taille, le regard soupgonneux et timide du<br />

Bedouin. Les Djofites ont aussi une sante robuste, et<br />

gardent jusque <strong>dans</strong> un age avance 1'activite de la jeunesse.<br />

L'habitude de vivre au grand air, la salubrite du<br />

climat, la sobriete, contribuent puissammenl a mainlenir<br />

la vigueur des Arabes. Cf. W. G. Palgrave, Central and<br />

Eastern Arabia, 2 in-8°, Londres et Cambridge, 1865,<br />

t. I, p. 46-89; traduction francaise, 2 in-8", Paris, 1866,<br />

t. i, p. 48-85; Ch. Huber, Voyage <strong>dans</strong> I'Arable centrale,<br />

<strong>dans</strong> le Bulletin de la Societe de geographic,<br />

Paris, 7« serie, t. v, 3 e trimestre 188i, p. 318-326; lady<br />

Anna Blunt, Pelerinage au Nedjed, <strong>dans</strong> le Tour du<br />

monde, t. XLIII, p. 16-18.<br />

Faut-il appliquer a la contree que nous venons de<br />

decrire la prophetic d'Isa'ie, xxi, 11, 12? Elle est ainsi<br />

concue: Oracle sur Duma.<br />

On me crie de Seir:<br />

Gardien, ou en est-on de la nuit?<br />

Gardien, au en est-on de la nuit?<br />

Le gardien repond:<br />

Le matin vient, et la nuit aussi;<br />

Si vous cherchez, cherchez;<br />

Convertissez-vous, venez.<br />

Les commentateurs ne sont pas d'accord sur ce sujet.<br />

Quelques-uns prennent Dumdh <strong>dans</strong> son sens etymologique,<br />

et lui donnent une signification symbolique :<br />

Oracle « du silence ». Cf. E. Reuss, Les Prophetes, t. I,<br />

p. 293. Mais <strong>les</strong> versions anciennes ont vu ici un nom<br />

propre : paraphrase chaldalque, Dumdh; syriaque,<br />

Duma'; arabe, Edum.— La plupart dps exegetes pensent<br />

| qu'il est question de I'ldumee. C'est ainsi que 1'ont compris<br />

<strong>les</strong> Septante en traduisant: TO opajia TTJ; 'ISovfxaia;.<br />

Les manuscrits hebreux cependant ne presentent quedeux<br />

variantes avec 'Edom, et encore n'esl-ce la qu'uneexplication<br />

ajoutee par <strong>les</strong> rabbins. Cf. B. de Rossi,.<br />

Varise lectiones Veteris Testamenti, Parme, 1784-1798,<br />

t. in, p. 23; Supplem., p. 49-50. L'opinion est done plutot<br />

fondee sur ce que la question, ou, si Ton veut, le cri d'angoisse,<br />

vient de Seir, c'est-a-dire des montagnes d'Edom.<br />

Le prophete aurait ainsi prefere le nom de Dumdh a ce<br />

dernier plus connu, afin de marquer par son sens meme<br />

le sorl reserve a 1'Idumee, qui devait tomber un jour<strong>dans</strong><br />

« le silence » de la mort (cf. Ps. xcni [hebreu,.<br />

xciv], 17; cxin [hebreu, cxv], 17). Cf. J. Knabenbauer,.<br />

Comment, in Isaiam, in-8°, Paris, 1887,1.1, p. 411-414;<br />

Trochon, Isa'ie, in-8°, Paris, 1878, p. 119; Fillion, La<br />

Sainte Bible, Paris, 1894, t. v, p. 355; E. F. C. Rosenmiiller,<br />

Scholia in Vet. Testam., Jesaia, Leipzig, 1833,<br />

t. n, p. 88-91. — D'autres ne voient aucune raison pour<br />

distinguer Duma d'Isaie de Duma de la Genese et des.<br />

Paralipomenes. Si le prophete s'adresse a un gardien de><br />

Seir pour avoir des nouvel<strong>les</strong> de cetle oasis, c'est que'<br />

de son temps la plupart des territoires ismaelite^s etaient<br />

des possessions idumeennes. Lam., iv, 21; Abd., 1, 9.<br />

Cf. J. Halevy, Recherches bibliques, in-8°, Paris, 1895,<br />

t. i, p. 474, et ARABIE, t. i, col. 863. Cette identite est<br />

egalement admise par Gesenius, Thesaurus, p. 327, et<br />

Der Prophet Jesaia, in-8°, Leipzig, t. n, p. 665-667. Et,.<br />

au fait, cette prophetie se relie bien a cel<strong>les</strong> qui suivent;<br />

et terminent lechapitre.Voir DADAN 2, col. 1203; C&DAR2,<br />

col. 357. A. LEGENDRE.<br />

2. DUMA, nom, <strong>dans</strong> le texte hebreu, d'une vilje de'<br />

Juda appelee Ruma <strong>dans</strong> la Vulgate et Te^va <strong>dans</strong> <strong>les</strong>.<br />

Septante. Jos., xv, 52. Voir RUMA.<br />

DUPIN Louis Ellies, ne a Paris le 17 juin 1657, mort<br />

<strong>dans</strong> cette ville le 6 juin 1719. II appartenait a une><br />

ancienne famille de Normandie et fit ses etudes au college<br />

d'Harcourt. En 1684, il etait re?u docteur en Sorbonne,<br />

et obtint une chaire de philosophie au college<br />

royal. L'ardeur qu'il deploya pour defendre <strong>les</strong> erreurs<br />

jansenistes le fit exiler a Chatellerault, et, lorsqu'il put<br />

rentrer a Paris, sa chaire ne lui fut pas rendue. Son<br />

principal ecrit : Bibliotheque .universelle des auteurs<br />

ecc<strong>les</strong>iastiques, lui attira de vives reclamations; le parlement<br />

en decreta la suppression; il put toutefois conlinuer<br />

eel important ouvrage, grace a une legere modification<br />

du titre. II aurait desire amener un rapprochement<br />

entre 1'Eglise romaine et 1'eglise anglicane, et a ce propos;<br />

il a ete accuse de se montrer Irop favorable aux doclrines<br />

de celle-ci. Clemenl XI juge Ires severement cet auteur,<br />

qu'il appelle « un homme d'une tres mauvaise doctrine,<br />

coupable de plusieurs exces vis-a-vis le siege apostolique<br />

». II est certain que, mele fort activement a toutes;<br />

<strong>les</strong> controverses qui agiterent 1'Eglise de France a la fin<br />

du xvn e siecle, il se laisse souvent entrainer par 1'esprit<br />

de parti. Nous citerons parmi ses ecrits : Le livre des<br />

Pseaumes en latin et en franfois, avec de courtes notes<br />

pour faciliter rintelligence du texte, in-12, Paris, 1691;<br />

Liber Psalmorum latini, ex duplici versione una Vul-<br />

\ gata, altera eadem ad textum hebraicum reformata,<br />

| cum notis, in-8°, Paris, 1691; Le livre des Pseaumes<br />

traduit en francois selon I'hebreu, avec de courtesnotes,<br />

in-12, Paris, 1692; Prolegomenes sur la Bible,<br />

3 in-8°, Paris, 1699 : cet ouvrage est la dissertation, considerablement<br />

augmentee, sur 1'Ancien et le Nouveau<br />

Testament, qui se trouve au commencement de la Biblio~<br />

theque universelle des auteurs ecc<strong>les</strong>iastiques; Pentateuchus<br />

Mosis cum notis, quibus sensus litteralis exponitur,<br />

in - 8°, Paris, 1701; Dissertations historiques,<br />

chronologiques, geographiques et critiques sur la Bible,<br />

in-8°, Paris, 1711; Analyse de VApocalypse contenant-

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