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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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171 CANON DES ECRITURES 172<br />

» Pastorem vero nuperrime temporibus nostris in<br />

Urbe Roma Herma conscripsit, sedente cathedra Urbis<br />

Bomse ecc<strong>les</strong>ise Pio episcopo fratre ejus. Et ideo legi eum<br />

quidem oportet, se publicare vero in Ecc<strong>les</strong>ia populo<br />

neque inter Profetas completum numero, neque inter<br />

Apostolos in finem temporum potest.<br />

» Arsinoi autem seu Valentini vel Miltiadis nihil in<br />

totum recipimus. Quin etiam novum psalmorum librum<br />

Marcioni conscripserunt. Una cum Basilide Asianum<br />

catafrygum constitutorem... » (La fin manque.)<br />

Ce canon a ete 1'objet de nombreux travaux. Voir Muratori,<br />

qui 1'a publie le premier <strong>dans</strong> ses Antiquitates italicse<br />

medii sevi, t. in, p. 851; S. P. Tregel<strong>les</strong>, Canon<br />

Muratorianus (avec un fac-simile de 1'original), in-4°,<br />

Oxford, 1867; F. Hesse, Das Muratorische Fragment,<br />

Giessen, '1873 (avec une bibliographic complete jusqu'en<br />

1873); Harnack, Muratorische Fragment, <strong>dans</strong><br />

la Zeitschnft fur Kirchengeschichte, t. in, 1879,<br />

p. 258-408, 595-598; Frz. Overbeck, Zur Geschichte<br />

des Kanons, zwei Abhandlungen, in-8°, Chemnitz,<br />

1880, p. 71; Th. Zahn, Geschichle des Neu<strong>les</strong>tamentlichen<br />

Kanons, Erlangen, t. n, 1890, p. 1 et suiv.;<br />

A. Hilgenfeld, <strong>dans</strong> la Zeitschrift fur wissenschaftliche<br />

Theologie, 1881, p. 129; B. F. Westcott, A general Survey<br />

of the history of the Canon of the New Testament,<br />

6 e edit., 1889, p. 521; A. Kuhn, Der muratorische Kanon,<br />

Zurich, 1892; G. Koffmane, <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Jahrbiicher fur<br />

deutsche Theologie, herausgegeben von Lemme, t. n,<br />

p. 163; F. Vigouroux, Manuel biblique, 9 e edit., 1895,1.1,<br />

n 102, p. 102-108.<br />

Au n e siecle, a part des lacunes accidentel<strong>les</strong>, nous<br />

ne trouvons guere que la seconde Epitre de saint Pierre<br />

qui ne soit pas expressement mentionnee comme apostolique,<br />

ce qui peut s'expliquer facilement par la brievete<br />

de cet ecrit. De tous ces temoignages, il resulte done que,<br />

des la seconde moitie du n e siecle, le canon actuel du<br />

Nouveau Testament, a 1'exception de quelques parties<br />

deuterocanoniques contestees, etait admis par 1'Eglise<br />

tout entiere, et specialement par 1'Eglise romaine, mere<br />

et maitresse de toutes <strong>les</strong> Eglises. L'apostolicite de<br />

certains ecrits, tels que 1'Epitre aux Hebreux, etait seulemerit<br />

douteuse <strong>dans</strong> quelques parties de 1'Eglise, de<br />

meme que divers autres etaient acceptes fa et la, a tort,<br />

comme inspires.<br />

§ 3. Histoire du canon du Nouveau Testament depuis<br />

le troisieme quart du // e siecle jusqu'd la fin du in K .<br />

— Ce qui caracterise cette periode, c'est que desormais <strong>les</strong><br />

ecrits du Nouveau Testament sont devenus d'un usage si<br />

commun, que <strong>dans</strong> la pratique ils ne font plus qu'un seul<br />

tout avec I'Ancien, et reunis ensemble forment le corps<br />

unique de 1'Ecriture. S. Irene"e, Adv. Hser., n, 28, 2-3,<br />

t. vii, col. 804-807; Clement d'Alexandrie, Strom., vn, 3,<br />

t. ix, col. 417; cf. vi, 11; iv, 1, col. 309; t. vin, col. 1216;<br />

Tertullien, Adv. Marcion., iv, 1; Adv. Prax.,15, t. n,<br />

col. 361, 172. Saint Irenee se sert des quatre Evangi<strong>les</strong>,<br />

Adv. Hser., in, 11, t. vii, col. 885; des Actes, qu'il attribue<br />

a saint Luc, Adv. Hser., in, 14, t. vn, col. 913; d'au moins<br />

treize Epitres de saint Paul, de deux de saint Jean, de<br />

la premiere de saint Pierre et de 1'Apocalypse. Clement<br />

d'Alexandrie, au temoignage d'Eusebe, H. £"., vi, 14,<br />

t. xx, col. 549, analysait <strong>dans</strong> ses Hypotyposes tous <strong>les</strong><br />

ecrits des deux Testaments sans exception, et <strong>dans</strong> ce qui<br />

nous reste de lui, nous trouvons des citations de tous <strong>les</strong><br />

ecrits du Nouveau Testament, a 1'exception de la seconde<br />

Epitre de saint Pierre. Origene non seulement connait<br />

tous <strong>les</strong> ecrits du Nouveau Testament, mais il nous en<br />

a laisse remuneration. Horn, in Luc., i, t. xin, col. 1803:<br />

« L'Eglise, dit-il, a quatre Evangi<strong>les</strong>. Les heresies en<br />

ont un grand nombre, entre autres celui qui est dit<br />

selon <strong>les</strong> Egyptiens, et celui qui est dit selon <strong>les</strong> douze<br />

Apotres... Parmi tous ces ecrits, nous approuvons ce que<br />

1'Eglise approuve, c'est-a-dire <strong>les</strong> quatre Evangi<strong>les</strong> qui<br />

doivent etre recus. » Dans d'autres passages importants,<br />

qu'Eusebe nous a conserves <strong>dans</strong> son Hisloire ecc<strong>les</strong>iastique,<br />

vi, 25, t. xx, col. 581-585, le savant alexandrin<br />

s'exprime ainsi : « J'ai recu, dit-il, de la tradition quatre<br />

Evangi<strong>les</strong>, qui sont admis seuls, sans aucune contradiction,<br />

<strong>dans</strong> toute 1'Eglise qui est sous le ciel. Le premier<br />

est selon Matthieu, d'abord publicain, puis apotre de<br />

Jesus-Christ; il 1'ecrivit en langue hebraiique et le donna<br />

a ceux du judai'sme qui s'etaient convertis a la foi. Le<br />

second est selon Marc, qui 1'ecrivit comme Pierre le lui<br />

avait expose. [Pierre] le reconnait aussi comme son fils.<br />

<strong>dans</strong> son Epitre catholique, en ces termes : « L'Eglise<br />

« elue qui est a Babylone vous salue, ainsi que Marc, mon<br />

« fils.» Le troisieme Evangile est selon Luc, il a ete lou&<br />

par Paul et ecrit pour <strong>les</strong> Gentils. Le dernier est selon<br />

Jean... Celui qui a ete fait le digne ministre du Nouveau<br />

Testament, non par la lettre, mais par 1'esprit, Paul,<br />

qui a porte 1'Evangile depuis Jerusalem et ses environs<br />

jusqu'en Illyrie, n'a pas ecrit a toutes <strong>les</strong> Eglises auxquel<strong>les</strong><br />

il a preche, et a cel<strong>les</strong> auxquel<strong>les</strong> il a ecrit, il a<br />

adresse seulement quelques versets. Pierre, sur lequel<br />

est batie 1'Eglise du Christ, contre laquelle ne prevaudront<br />

point <strong>les</strong> portes de 1'enfer, a laisse une seule Epitre<br />

acceptee par tous. Admettons aussi que la seconde est de<br />

lui, car la-dessus il y a doute. Et que faut-il dire de celui<br />

qui reposa sur la poitrine de Jesus, de Jean, qui nous a<br />

laisse seulement un Evangile, quoique, dit-il, il aurait<br />

pu ecrire tant de livres, que le monde n'aurait pas pu<br />

<strong>les</strong> contenir? II a ecrit aussi 1'Apocalypse, ayant recu<br />

1'ordre de se taire et de ne pas decrire la voix des sept<br />

tonnerres. II a ecrit aussi une Epitre tres courte, et meme,<br />

si Ton veut, une seconde et une troisieme, quoique tous<br />

n'admettent pas qu'el<strong>les</strong> soient authentiques; <strong>les</strong> deux<br />

contiennent a peine cent versets... Le style de 1'Epilre<br />

qui est adressee aux Hebreux n'a pas ce caractere de<br />

rusticite qui est propre a 1'Apotre; car il avoue lui-meme<br />

qu'il est inhabile <strong>dans</strong> la parole, c'est-a-dire <strong>dans</strong> la<br />

forme. Or quiconque peut juger de la difference des<br />

sty<strong>les</strong> reconnailra que cette Epitre 1'emporte [sur <strong>les</strong><br />

autres] par la composition et est en meilleur grec. Du<br />

reste, <strong>les</strong> pensees developpees <strong>dans</strong> cette Epitre sont<br />

admirab<strong>les</strong> et ne le cedent en rien a cel<strong>les</strong> des lettres<br />

de 1'Apotre acceptees de tous : quiconque a lu avec attention<br />

<strong>les</strong> ecrits apostoliques reconnaitra que c'est la verite...<br />

Je pense done que <strong>les</strong> pensees sont de 1'Apotre, mais<br />

que <strong>les</strong> phrases et la redaction sont d'un autre, qui note<br />

<strong>les</strong> paro<strong>les</strong> de 1'Apotre et qui a voulu resumer par ecrit<br />

1'enseignement du maitre. Si done une Eglise regarde<br />

cette Epitre comme etant de Paul, qu'on la cite sous son<br />

nom, car ce n'est pas sans raison que <strong>les</strong> anciens ont<br />

transmis la tradition qu'elle etait de Paul. Qui a redige<br />

1'Epitre? Dieu sail la verite. Les ecrivains dont <strong>les</strong> recits<br />

sont parvenus jusqu'a nous ont dit, <strong>les</strong> uns, qu'elle avait<br />

ete ecrite par Clement, qui devint eveque de Borne; <strong>les</strong><br />

autres, par Luc, qui ecrivit TEvangile et <strong>les</strong> Actes. »<br />

Origene regoit aussi 1'Epitre de saint Jacques et de saint<br />

Jude. In Exod., Horn, vin, 4, t. xxn, col. 355; In Matth.,<br />

x, 17, t. xin, col. 877, etc.<br />

Non seulement ces passages nous renseignent sur la<br />

croyance de I'Eglise d'Alexandrie relativement au canon<br />

du Nouveau Testament, mais ils nous montrent aussi<br />

avec quel spin on s'efforcait de distinguer <strong>les</strong> ecrits authentiques<br />

des Apotres des ecrits douteux, et de discerner,<br />

pour ceux qui etaient le sujet de quelque contestation,<br />

le degre de probabilite qu'on pouvait faire valoir en<br />

leur faveur; comment aussi on etait exact a ne pas donner<br />

une opinion personnelle comme 1'expression de la<br />

tradition de I'Eglise. Ce que pense Origene sur <strong>les</strong> autres<br />

ecrits de I'Eglise primitive fait ressortir encore davantage,<br />

s'il est possible, le zele avec lequel s'exercait alors<br />

sur ce point ce que nous appellerions aujourd'hui la critique.<br />

« Fidele aux traditions d'Alexandrie, Origene se<br />

montre favorable au Pasteur d'Hermas, a 1'Epitre de Bar-

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