25.02.2013 Views

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

623 CHASSE CHASTETE 624<br />

point d'autre resspurce que la fuite pour ne pas tomber<br />

au pouvoir de puissants ennemis. Ps. x, 2-4 (hebreu, xi,<br />

1-3). Plus heureuse que 1'animal environne de toutes<br />

parts de pieges et de filets, Tame dont <strong>les</strong> regards sont<br />

habituellement diriges vers Jehovah peut aisement echapper<br />

aux mille perplexites d'ici-bas. Ps. xxiv (hebreu,<br />

xxv), 15; cf. Ps. xxx (hebreu, xxxi), 9; xc (hebreu, xci), 3.<br />

L'oiseau qui se precipite vers le piege sans soupconner le<br />

danger est une figure expressive de Tame qui se precipite<br />

sans trop s'en douter vers sa ruine. Prov., vn, 23. De<br />

meme que la gazelle qui a ete prise au filet et a reussi a<br />

s'en degager s'enfuit pour toujours, ainsi 1'amitie d'un<br />

homme qu'on a b<strong>les</strong>se au vif ne saurait etre regagnee.<br />

Eccli., xxvii, 22; cf. XXH, 25. Qui n'a souvent admire la<br />

comparaison gracieuse du Ps. cxxui (hebreu, cxxiv), 7?<br />

Israel, delivre de la captivite, ressent la meme joie que<br />

le passereau qui voit soudain se briser le filet qui le retenait<br />

captif. Les efforts si courageux que fait la gazelle<br />

pour se delivrer, ou 1'oiseau pour s'echapper, sont une<br />

image piltoresque des efforts energiques qu'un homme<br />

doit faire pour se soustraire aux dil'ficultes qu'il rencontrera<br />

s'il continue a etre caution meme pour un ami.<br />

Prov., vi, 1-5.<br />

4° Melaphores tirees des engins^ de chasse et des manicres<br />

de s'en servir. -^ El<strong>les</strong> sont <strong>les</strong> plus nombreuses.<br />

La trappe, c'est-a-dire la fosse soigneusement recouverte<br />

de branchages et d'un peu de terre, <strong>dans</strong> laquelle on<br />

espere faire tomber <strong>les</strong> betes fauves, est la figure de<br />

pieges tend us a un ennemi dont on medite la perte.<br />

Ps. LVI,7; LXVIII, 23; cxxxix, 6, etc.; Jer., xviu, 20, 22;<br />

Eccli., xu, 15; Prov., XXH, 14; Rom., xi, 9; I Cor., vn, 35.<br />

L'emploi de la trappe a aussi fourni le proverbe souvent<br />

repete <strong>dans</strong> la Bible: « Celui qui creuse une fosse y tombera,<br />

» pour exprimer la maniere dont la justice divine<br />

s'exerce envers <strong>les</strong> mechants. Prov., xxvi, 27; Ps. VH, 16,<br />

etc. — Pour capturer <strong>les</strong> betes sauvages, on se servait<br />

egalement du piege, que Ton cachait sur leur passage.<br />

Prov., i, 15-16; xxn, 5, il designe par metaphore <strong>les</strong> dangers<br />

invisib<strong>les</strong>, mais reels, que 1'on court <strong>dans</strong> la frequentation<br />

des pervers. Gf. Eccli., ix, 3, 20. Le piege se<br />

composait de deux parties maintenues separees par un<br />

morceau de bois, et qui, se refermant au moindre contact,<br />

retenaient leur captif par la patte : de la <strong>les</strong> expressions<br />

figurees qu'on lit <strong>dans</strong> Job, xviu, 9,10. — Sous la plume<br />

d'Isaie, xxiv, 17-18, et de Jeremie, XLVIII, 43-44, nous<br />

trouvons combinees ces deux methodes de s'emparer des<br />

anirnaux savages. El<strong>les</strong> forment un proverbe qu'Isaie formule<br />

ainsi: « Habitant de la terre, 1'effroi, la fosse et le<br />

piege te sont reserves. Celui qui a la voix de la crainte<br />

aura fui tombera <strong>dans</strong> la fosse; celui qui se sera tire de<br />

la fosse sera pris au piege. » Nous avons ici une maniere<br />

pittoresque de decrire une ruine complete et assuree. De<br />

plus, il est probable que <strong>dans</strong> <strong>les</strong> expressions « 1'effroi<br />

t'est reserve; celui qui a la voix de la crainte aura fui »,<br />

il fuut voir des metaphores empruntees aux grands cris<br />

pousses par <strong>les</strong> chasseurs quand ils faisaient une battue,<br />

et au bruit desquels <strong>les</strong> animaux s'enfuyaient rempiis de<br />

crainte. — L'emploi du filet pour prendre betes sauvages<br />

et oiseaux a donne lieu a de nombreuses metaphores.<br />

C'est ainsi qu'il sert a designer <strong>les</strong> machinations des<br />

impies, Ps. ix, 9, 10; xxiv, 15, etc., aussi bien que <strong>les</strong><br />

effets terrib<strong>les</strong> et certains de la vengeance divine. Ezech.,<br />

xu, 13; xvn, 20; xix, 3, 4, 8, etc. On retrouve meme <strong>dans</strong><br />

le Psaume ix, 9, 10, une allusion a la maniere dont <strong>les</strong><br />

Egyptiens se servaient du filet pour la chasse aux oiseaux.<br />

Dans une peinture egyptienne (tombeau a Beni-Hassan,<br />

Lenormant, Histoire ancienne, i. n, p. 121), on voit <strong>les</strong><br />

chasseurs baisses, blottis derriere un buisson et tirant<br />

a eux un filet rempli d'oiseaux; en un mott<strong>les</strong> chasseurs<br />

sont representes teis que le Psaume suppose <strong>les</strong> mechants.<br />

— Mentionnons en terminant que plusieurs auteurs voient<br />

<strong>dans</strong> <strong>les</strong> expressions d'Ezechiel, xix, 3, une allusion a<br />

la coutume egyptienne de dresser a la chasse des lions<br />

apprivoises; et que Ton trouve <strong>dans</strong> Eccli., xi, 31-33, une<br />

allusion a un usage souvent represente <strong>dans</strong> <strong>les</strong> peintures<br />

egyptiennes, a savoir celui de se servir d'animaux comme<br />

appeaux, image trop fidele des atfraits trompeurs qui se<br />

trouvent <strong>dans</strong> la compagnie des impies. F. GIGOT.<br />

CHASSEUR. II en est plusieurs fois question <strong>dans</strong><br />

1'Ecriture. La Genese, x, 9, dit que Nemrod etait un<br />

robuste chasseur (hebreu: gibbor sayid; Septante : yt'ya;<br />

•/t'jvriyo?; Vulgate : robustus venator). — L'Ecc<strong>les</strong>iaste,<br />

vn, 27, compare une mauvaise femme « au piege des<br />

chasseurs »; mais le mot venatores, qu'on lit <strong>dans</strong> la<br />

Vulgate, n'est exprime ni <strong>dans</strong> 1'hebreu, Eccle., vn, 26,<br />

ni <strong>dans</strong> le grec, quoiqu'il soit implique <strong>dans</strong> <strong>les</strong> expressions<br />

mesodim et S^peupa, « pieges de chasse. » — Le<br />

Seigneur, <strong>dans</strong> Jeremie, XVI, 16, dit aux Juifs qu'il enverra<br />

des chasseurs, sayyddim, c'est-a-dire <strong>les</strong> Chaldeens,<br />

qui, pour <strong>les</strong> punir de leurs infidelites, <strong>les</strong> chasseront<br />

sur <strong>les</strong> montagnes, et sur <strong>les</strong> collines, et <strong>dans</strong> <strong>les</strong><br />

trous des rochers. — Saint Jerome a .probablement lu<br />

aussi sayyddim <strong>dans</strong> Ezech., xxxii, 30, car il a traduit<br />

venatores <strong>dans</strong> ce passage, comme <strong>dans</strong> Jer., xvi, 16;<br />

mais le texte hebreu porte Sidoni, « le Sidonien, » de<br />

meme que la Peschito, Symmaque, Aquila, etc. Les Septante<br />

ont aussi lu inexactement

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!