25.02.2013 Views

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

953 COQ — COR 954<br />

en trois veil<strong>les</strong>. Depuis 1'epoque ou Pompee s'empara de<br />

la Pa<strong>les</strong>tine, ils adopterent la division en quatre veil<strong>les</strong><br />

de trois heures chacune. Saint Marc, xin, 35, nomme ces<br />

quatre veil<strong>les</strong> : le soir, minuit, le chant du coq, le matin.<br />

Cf. Matth., xiv, 25; Luc., xn, 38; Tob., vm, 11. Voir<br />

col. 65. II est a remarquer que le nom de chaque veille<br />

est emprunte au phenomene qui la termine. Ainsi la<br />

seconde veille, qui va de neuf heures du soir au milieu<br />

de la nuit, s'appelle minuit. La troisieme veille, appelee<br />

« chant du coq », allait de minuit a trois heures du matin,<br />

et se terminait aux environs de 1'heure ou le coq chante.<br />

C'est ainsi que Pline, H. N., x, 24, peut dire qu'a la quatrieme<br />

veille, a trois heures du matin, le coq chante pour<br />

appeler au travail. Le nom de « chant du coq », pour designer<br />

la troisieme veille, est familier aux ecrivains latins.<br />

Censorinus, xix; Ammien Marcellin, xxn; Macrobe, Saturnalia,<br />

i, 3. — 2. Les evangelistes racontent la prediction<br />

que Notre-Seigneur fit a saint Pierre de son<br />

reniement. Trois d'entre eux la rapportent en ces termes:<br />

« Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. »<br />

Matth., xxvi, 34, 74,75; Luc., xxn, 34, 60,61; Joa., xm, 38;<br />

xvni, 27. Le disciple de saint Pierre, saint Marc, dit avec<br />

plus de precision : « Avant que le coq chante deux fois,<br />

tu me renieras trois fois, » et il note soigneusement deux<br />

chants du coq. Marc., xiv, 30, 68, 72. Le coq, en effet,<br />

chante i^usieurs fois pendant la nuit. A Smyrne, <strong>les</strong> coqs<br />

font entendre leur cri une premiere fois entre onze heures<br />

et minuit, une seconde fois entre une heure et deux<br />

heures. « L'habitude des coqs d'Orient de crier pendant<br />

la nuit a des heures specia<strong>les</strong>, ecrit Tristram, a ete remarquee<br />

par beaucoup de voyageurs. Nous avons ete<br />

particulierement frappes de cela a Beyrouth, durant la<br />

premiere semaine de notre sejour. Regulierement nous<br />

etions reveil<strong>les</strong> trois fois chaque nuit par le cri soudain<br />

des coqs. » The natural History of the Bible, Londres,<br />

1889, p. 221. Les heures auxquel<strong>les</strong> chantent <strong>les</strong> coqs<br />

varient naturellement suivant <strong>les</strong> pays, <strong>les</strong> races et beaucoup<br />

d'autres circonstances. Saint Marc note deux chants<br />

du coq a Jerusalem, 1'un sans doute aux environs de<br />

minuit, 1'autre plus tard, vers deux ou trois heures du<br />

matin. En ne parlant que d'un seul chant du coq, <strong>les</strong><br />

trois autres evangelistes se referent a ce second chant,<br />

d'autant plus remarquable qu'il donnait son nom a la<br />

troisieme veille.<br />

On a pretendu qu'au temps de Notre-Seigneur il n'y<br />

avail pas de coqs a Jerusalem. La Mischna, Baba Kama,<br />

vn, 7, dit qu'ils n'y etaient pas toleres, parce qu'avec leur<br />

habitude de gratter partout, ils pouvaient trouver et transporter<br />

de petits animaux impurs, capab<strong>les</strong> de souiller <strong>les</strong><br />

aliments et <strong>les</strong> choses sacrees. Cette remarque de la<br />

Mischna suppose une coutume qui etait peut-etre suivie<br />

par quelques rigoristes, mais qui n'avait pas force de loi.<br />

Le fait qu'un jour un coq fut lapide a Jerusalem par decision<br />

du sanhedrin, pour avoir cause la mort d'un enfant<br />

eji lui crevant <strong>les</strong> yeux, Hieros. Erubbin, 26,1 (M. Schwab,<br />

Le Talmud de Jerusalem, t. iv, 1881, p. 294), prouve<br />

plutot qu'on elevait des coqs <strong>dans</strong> la ville. II est encore<br />

ecrit <strong>dans</strong> un autre endroit, Babyl. Yoma, 21 a, que «tous<br />

<strong>les</strong> jours, au chant du coq (appele ici geber), on purifiait<br />

1'autel de ses cendres, et le jour de 1'Expiation, a<br />

minuit ». Du reste, si la loi qu'on suppose avait existe,<br />

elle n'aurait certainement pas oblige <strong>les</strong> etrangers, surtout<br />

<strong>les</strong> soldats de la garnison romaine. Quelques auteurs<br />

disent que <strong>les</strong> coqs dont parlent <strong>les</strong> evangelistes se trouvaient<br />

en dehors de la ville. On ne voit pas alors pourquoi<br />

la loi invoquee par la Mischna ne s'appliquait pas a<br />

la campagne; elle y avait autant de raison d'etre qu'a la<br />

ville. On ajoute que la voix percante des coqs pouvait tres<br />

bien se faire entendre des vallees voisines jusqu'a Jerusalem.<br />

Quand <strong>les</strong> conditions sont favorab<strong>les</strong>, la voix du<br />

coq traverse <strong>les</strong> Dardanel<strong>les</strong> et le detroit de Messine.<br />

Mais il faut tenir compte du tumulte et du bruit qui se<br />

produisaient <strong>dans</strong> la cour des grands pre tres pendant qu'on<br />

jugeait Notre-Seigneur a 1'interieur. On peut done admettre<br />

1'opinion de ceux qui croient a la presence de<br />

nombreux coqs a Jerusalem autrefois comme aujourd'hui.<br />

L'eglise qu'on montrait encore au moyen age <strong>dans</strong> la vallee<br />

du Cedron, et qu'on appelait « le cri du coq », Tobler,<br />

Topographic Jerusalem und seiner Umgebungen, Berlin,<br />

1854, Siloa, t. n, p. 301, marque probablement 1'endroit<br />

ou Pierre se retira apres son reniement, plutot que celui<br />

d'ou <strong>les</strong> coqs auraient chante. Dans 1'hymne des laudes<br />

du dimanche, Sterne rerum conditor, saint Ambroise<br />

rappelle <strong>les</strong> souvenirs evangeliques et <strong>les</strong> lecons mora<strong>les</strong><br />

que suggere le chant du coq. H. LESETRE.<br />

COQUEREL Athanase Laurent Char<strong>les</strong>, theologien<br />

protestant, ne a Paris le 27 aout 1795, mort <strong>dans</strong> cette<br />

ville le 10 Janvier 1868. Ses etudes de theologie achevees<br />

a la faculte protestante de Montauban, il fut, en 1817.<br />

nomme pasteur de 1'eglise Saint-Paul, a Jersey; mais il<br />

refusa ce poste, ne voulant pas souscrire <strong>les</strong> artic<strong>les</strong> de<br />

la confession de foi de 1'Eglise anglicane. Apres avoir<br />

exerce pendant douze ans <strong>les</strong> fonctions de ministre a<br />

Amsterdam, il fut, en 1830, choisi pour pasteur de 1'eglise<br />

reformee de Paris. En 1848, il fut elu representant du<br />

peuple, et pretendit donner 1'Evangile pour fondement<br />

du systeme republicain. Voici quelques-uns de ses ouvrages<br />

: Biographic sacree, ou Dictionnaire historique,<br />

critique et moral de tous <strong>les</strong> personnages de I'Ancien<br />

et du Nouveau Testament; in-8°, Amsterdam, 1825;<br />

2 e edit. Valence, 1827; Histoire sainte et analyse de la<br />

Bible, avec une critique et un ordre de lecture, in-12,<br />

Paris, 1839; Reponse au livre du docteur Strauss :<br />

Vie de Jesus, in-8°, Paris, 1841. — Voir Querard, La<br />

France litteraire, t. n, p. 282. B. HEURTEBIZE.<br />

COR (hebreu : kor; Septante : xopo?), mesure hebraique<br />

de capacite pour <strong>les</strong> solides et <strong>les</strong> liquides, la<br />

plus grande de toutes. — 1° Elle n'est mentionnee qu'a<br />

partir de 1'epoque des rois. I (III) Reg., v, 2, 25 (Vulgate,<br />

iv, 22; v, 11); II Par., n, 9; xxvn, 5; Ezech.,<br />

XLV, 14; I Esdr., vn, 22. Dans <strong>les</strong> livres de I'Ancien Testament<br />

anterieurs a 1'epoque de Salomon, le « cor » porte<br />

en hebreu le nom de nnn, homer. Num., xi, 32 (Vulgate:<br />

cori); Lev., xxvii, 16 (Vulgate : triginta modii). A partir<br />

du regne du fils de David, <strong>les</strong> deux mots kor et homer<br />

sont egalement employes. Le homer est nomme <strong>dans</strong> Isale,<br />

v, 10 (Vulgate : triginta modii); Osee, in, 2 (Vulgate :<br />

corus), et Ezechiel, XLV, 11, 13, 14 (Vulgate : corus).<br />

Saint Jerome a toujours rendu kor par corus, et il s'est<br />

servi ordinairement du meme mot pour traduire homer,<br />

sauf Lev., xxvii, 16, et Is., V, 10, ou il a donne 1'equivalent<br />

en boisseaux ou mesures romaines. — Le mot<br />

homer est d'origine assyrienne : ^"~* J £-»—, imeru. Voir<br />

j. Oppert, <strong>dans</strong> la Zeitschrift fur Assyriologie, t. I,<br />

1886, p. 89. Le kor etait aussi une mesure assyrienne.<br />

Le karu a Babylone et a Ninive servait a mesurer <strong>les</strong><br />

grains, et il semble identique a la plus grande mesure<br />

des cerea<strong>les</strong> et des dattes appelee gurru <strong>dans</strong> <strong>les</strong> documents<br />

cuneiformes. Frd. Delitzsch, Assyrisches Handworterbuch,<br />

in-8°, Leipzig, 1894-1895, p. 353 et 205. Le<br />

mot Mr etait aussi usite chez <strong>les</strong> Pheniciens. Est-ce pour<br />

cela qu'il apparait pour la premiere fois <strong>dans</strong> 1'Ecriture<br />

a 1'occasion des rapports qu'eut Salomon avec Hiram, roi<br />

de Tyr, nous ne saurions le dire, mais ce qui est en tout<br />

cas certain, c'est que le kor etait designe chez <strong>les</strong> Grecs<br />

comme une mesure phenicienne : 6 xdpo? 6

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!