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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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509 CHALDEE — CHALE: 510<br />

par Chodorlahomor (Kudur-lagamar) et ses vassaux;<br />

mais Abraham <strong>les</strong> surprend et <strong>les</strong> oblige a une honteuse<br />

retraite. Un autre roi d'Elam, Kudur-Mabug, prend<br />

encore le titre de roi de toute la Syrie <strong>dans</strong> ses inscriptions<br />

; mais bientot son propre ills et son vassal (E) - rim-<br />

Aku, roi de Larsa, se voit expulse de la Chaldee par<br />

Hammurabi ([?] 2307-2252), roi de Babylone, qui s'empare<br />

de ses Etats, et reunit sous son sceptre toute la<br />

Babylonie jusqu'au golfe Persique. Voir CHODORLAHOMOR.<br />

A cette epoque, 1'element semitique 1'emporte desormais<br />

<strong>dans</strong> toute la Chaldee, qui parait des lors partager a peu<br />

pres toutes <strong>les</strong> vicissitudes de la Babylonie.<br />

Dans la longue lutte de Babylonie contre 1'Assyrie, <strong>les</strong><br />

princes chaldeens nous apparaissent generalement comme<br />

allies, sinon vassaux, des rois de Kar-Dunias, c'est-adire<br />

de Babylonie. Les listes roya<strong>les</strong> babyloniennes mentionnent<br />

meme, parmi <strong>les</strong> souverains de Babylone, plusieurs<br />

rois « fils de la mer », ou originaires des regions<br />

voisines du golfe Persique, par consequent Chaldeens :<br />

de ceux-ci le plus celebre fut Merodach-baladan (Mardukabla-iddin)<br />

(721-702), defenseur contre Sargon et Sennacherib,<br />

rois de Ninive, de 1'independance babylonienne,<br />

et allie d'Ezechias. La Bible, en employant toujours le<br />

nom de Chaldeens pour designer soit <strong>les</strong> princes, soit<br />

1'armee, soit <strong>les</strong> sujets de la dynastie fondee par NabopoiJissar<br />

et illustree par Nabuchodonosor, indique ou bien<br />

la preponderance a Babylone de I'elemeiit chaldeen, ou<br />

bien meme 1'origine chaldeenne de cette nouvelle dynastie.<br />

Les inscriptions cuneiformes, fort peu nombreuses<br />

pour la partie historique de cette epoque, ne nous ont<br />

pas encore renseignes sur ce point. Voir BABYLONIE, IV.<br />

Histoire, <strong>les</strong> progres et la chute de ce nouvel empire<br />

chaldeen.<br />

Dans un passage connu, on a pense qu'Isaie, xxm, 13,<br />

designait <strong>les</strong> Chaldeens comme un peu pie nouveau, fonde<br />

par Assur : le texte hebreu est par trop concis, assez<br />

obscur meme, et la Vulgate 1'a traduit peu exactement :<br />

Ecce terra Chald&orum, talis populus non fuit, Assur<br />

fundavit earn; <strong>les</strong> Septante donnent un sens preferable,<br />

quoiqu'ils ne suivent pas exactement 1'hebreu : « Meme<br />

si tu vas, [6 Tyr], <strong>dans</strong> le pays des Chaldeens, ce pays<br />

a ete ruine par <strong>les</strong> Assyriens, tu n'y trouveras pas de<br />

repos, car son mur est tombe. » La Genese montre que<br />

<strong>les</strong> Chaldeens n'etaient pas un peuple nouveau, puisque<br />

Abraham en sortait; elle dit aussi, Gen., x, 11-12, que <strong>les</strong><br />

vil<strong>les</strong> assyriennes sont une colonie de latetrapole babylonienne<br />

et chaldeenne de Nemrod. — Le texte d'lsaie fait<br />

done simplement allusion aux defaites des Chaldeens par<br />

<strong>les</strong> Assyriens et aux transplantations des vil<strong>les</strong> vaincues,<br />

soit babyloniennes, soit chaldeennes, qui en furent la<br />

suite des <strong>les</strong> regnes de Theglathphalasar, de Sargon et<br />

de Sennacherib : ce dernier yainquit et detrona meme<br />

Merodach-baladan, 1'allie d'Ezechias, roi chaldeen de<br />

Babylone. 11 n'est done pas necessaire de lire, avec Schrader<br />

-\Vhitehouse et Ewald, « <strong>les</strong> Chananeens » au lieu<br />

des « Chaldeens », et il faut traduire le texte hebreu :<br />

« Vois la terre des Chaldeens : c'est cette meme nation<br />

qui a cesse d'exister, car Assur 1'a transplanted <strong>dans</strong><br />

des regions desertes, etc. » D'ailleurs <strong>dans</strong> ce passage,<br />

comme <strong>dans</strong> presque tous ceux des prophetes et des<br />

derniers chapitres des Rois et des Paralipomenes, le<br />

mot de Chaldeen designe non pas exclusivement <strong>les</strong><br />

habitants de la Chaldee proprement dite, mais toute la<br />

Babylonie en general, comme nous 1'avons deja fait<br />

observer. — Voir <strong>les</strong> references des auteurs et des textes<br />

aux artic<strong>les</strong> ASSYRIE et BABYLONIE. E. PANNIER.<br />

1. CHALDEEN (hebreu: Kasdim; Septante: XaX-<br />

Baioi), nom ethnique designant 1° <strong>les</strong> habitants de la<br />

Ckaldee.IV Reg.,xxiv,2; Job. 1,17, Ezech.,xxm, 14-15,etc.<br />

— 2° La patrie d'Abraham est appelee Ur Kasdim, c'esta-dire<br />

« la ville des Chaldeens », pour la distinguer des<br />

autres « vil<strong>les</strong> » habitees par d'autres peup<strong>les</strong>. Gen., xi, 28,<br />

31; xv, 7. — 3° Dans le livre de Daniel, le nom de Chaldeen<br />

est aussi employe <strong>dans</strong> <strong>les</strong>ens ethnique, I, 4;v, 30,<br />

rx, 1; mais il a de plus une signification plus restreinte,.<br />

designant <strong>les</strong> savants babyloniens; pretres, astronomes,<br />

astrologues et magiciens formaient une sorte de caste.<br />

Dan., H, 2, 4, 10; m, 8, 48; iv, 4; v, 7,11. Voir CHALDEE,<br />

col. 508.<br />

2. CHALDEENNE (LANGUE). — 1° Ce nom, Dan., I, 4,.<br />

designe la langue que nous appelons assyrienne et qui<br />

est ecrite en caracteres cuneiformes. Voir ASSYRIENNE<br />

(LANGUE), t. i, col. 1179. — 2° On appelle souvent, d'une<br />

maniere impropre, <strong>dans</strong> le langage ordinaire, langue chaldeenne<br />

ou chaldaique la langue arameenne ou syriaque.<br />

Voir SYRIAQUE (LANGUE).<br />

CHALE (hebreu : Kelah, a la pause Kdlah; Septante<br />

: Xa^dr/; textes cuneiformes : Kalhu et Kalafy),<br />

actuellement Nimroud, ville situee sur la rive gauche du<br />

Tigre, au-dessus de sa jonction avec le grand Zab ou Zab<br />

superieur, a environ trente kilometres au sud de Mossoul.<br />

La Genese, x, 11-12, mentionne cette ville comme<br />

appartenant a la tetrapole septentrionale de la Mesopotamie,<br />

et en rattache la fondation soit a Nemrod, soit a<br />

Assur, selon la double interpretation qu'on peut donner<br />

au f. 11; quel que soit le sens qu'on admette, ces memes<br />

versets indiquent clairement pour cette ville une origine<br />

babylonienne ou chaldeenne. C'est, en effet, a la Chaldee<br />

ou a la Babylonie que 1'Assyrie dut son existence et sa<br />

civilisation. Assurnasirpal (883-858), roi d'Assyrie, la<br />

trouva deja en ruines et entreprit de la rebatir; il la choisit<br />

meme pour capitale, au lieu de la ville d'Assur, trop<br />

exposee aux attaques du cote de 1'ouest et de la Babylonie;<br />

il ajoute, <strong>dans</strong> ses inscriptions, que Chale avail ete<br />

batie par son prede.cesseur, Salmanuussir ou Salmanasar<br />

I er (vers 1300). Menant, Anna<strong>les</strong> des rois d'Assyrie,<br />

p. 27, 92; Schrader, Keilinschriftliche Bibliotkek, t. i,<br />

p. 116-117; Schrader-Whitehouse, Tlie Cuneiform Inscriptions<br />

and the Old Testament, t. i, p. 80-82; Vigou-.<br />

roux, La Bible et <strong>les</strong> deeouvertes modernes, 5 e edit.,<br />

t. i, p. 325. Ce texte n'indique riullement que cette ville<br />

n'ait pas existe avant Salmanasar, mais seulement que<br />

ce roi 1'agrandit, ou 1'entoura de remparts, ou bien encore<br />

y construisit son palais et la cite royale. II est probable<br />

que la destruction a laquelle Assurnasirpal fait allusion<br />

eut pour cause <strong>les</strong> invasions babyloniennes. Tout ce qu'on<br />

a exhume de ses ruines ne remonte pas au dela d'Assurnasirpal.<br />

Ce prince y batit son palais, et un bon nombre<br />

de ses successeurs y batirent le leur aupres du sien : on<br />

a retrouve ceux de Belnirar, d'Asarhaddon, des Salmanasar<br />

et Theglathphalasar bibliques, de Samsi-Ramman<br />

et de Sargon. Plus tard, Sargon et ses successeurs en<br />

tirerent des materiaux pour leurs propres constructions<br />

a Khorsabad et a Ninive; ils semblent merne s'etre acharnes<br />

a faire disparaitre tout ce qui portait <strong>les</strong> noms de<br />

Theglathphalasar et Salmanasar. Presque a.la fin de la<br />

monarchie assyrienne, Assur-edil-ilani y construisit un<br />

temple : bientot apres la ville disparut, sans doute <strong>dans</strong><br />

la meme invasion qui detruisit Ninive et mit fin a 1'empire<br />

assyrien, vers 606. Depuis Assurnasirpal, Chale avait<br />

partage avec Ninive 1'honneur d'etre la residence royale,<br />

ainsi que nous 1'apprennent <strong>les</strong> inscriptions das palais<br />

en ruines. C'est ce qui explique que le livre de Tobie et<br />

celui de Jonas, bien qu'appartenaut par leur sujet a cette<br />

periode, donnent a Ninive le rang de capitale. Xenophon,<br />

lors de la retraite des Dix mille, Anabas., m, 4 e edit.,<br />

Didot, p. 236, la trouva en ruines. — Les murs de la<br />

ville forment un quadrilatere oriente non par ses ang<strong>les</strong>,<br />

mais par ses faces, la plus grande largeur etant d'est en<br />

ouest; ils sont encore assez complets au nord et a 1'est.<br />

Dans Tangle sud-ouest se trouve la cite royale, renfermant<br />

un bon nombre de palais construits sur des tertres<br />

artificiels. Le Tigre longeait autrefois la ville de ce cote;.

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