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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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47 CAIPHE — CAJETAN 43<br />

non a Caiphe. Au chap, v, 17, il est parle du grand pretre<br />

qui, avec ceux de son parti, <strong>les</strong> sadduceens, fait jeter <strong>les</strong><br />

Apotres en prison; au Y. 27, le grand pretre interroge<br />

<strong>les</strong> Apotres devant le sanhedrin reuni. Chap, vn, 1, le<br />

grand pretre demande a Etienne, amene devant le sanhedrin,<br />

si tout ce qu'on lui reproche est vrai. Ce grand<br />

pretre, qui n'est pas nomme, est-ce Caiphe ou Anne? II<br />

est certain que le grand pretre en fonction etait a celte<br />

epoque Caiphe ; il est probable cependant que <strong>dans</strong> ces<br />

passages il s'agit d'Anne, puisque c'est a celui-ci que saint<br />

Luc donne le titre de grand pretre. Act., iv, 6. — Caiphe<br />

fut depose du souverain pontificat en 1'an 36, par le legat<br />

de Syrie, Vitellius, qui, si 1'on en croit une insinuation de<br />

Josephe, aurait par cet acte voulu plaire aux Juifs. Ant.<br />

jud., XVIII, iv, 3. II n'est plus fait ensuite aucune mention<br />

de Caiphe, et Ton ignore quelle fut sa fin.<br />

1 E. JACQUIER.<br />

CAIRENSIS (CODEX). On designe sous ce nom<br />

et par le sigle N a deux fragments d'un manuscrit grec<br />

pourpre oncial a lettres d'or, du vi e siecle, contenant un<br />

court passage de 1'Evangile selon saint Marc, ix, 14-18,<br />

20-22, et x, 23, 24, 29. Ce manuscrit mutile appartenait<br />

au patriarche d'Alexandrie en residence au Caire; en 1850,<br />

le prelat russe Porphyre Uspenki collationna ces fragments<br />

et en publia le texte <strong>dans</strong> un livre dont le titre<br />

(en russe) est Voyage en Egypte et aux monasteres<br />

de Saint-Antoine et de Saint-Paul de Thebes, Saint-<br />

Petersbourg, 1856. On ne sait ce que sont devenus depuis<br />

<strong>les</strong> fragments. Voyez Gregory, Prolegomena auNovum Testamentum<br />

grsecum, de Tischendorf, Leipzig, 1884, p. 384.<br />

P. BATIFFOL.<br />

CAIUS. Le texte grec du Nouveau Testament nomme<br />

quatre Chretiens appe<strong>les</strong> FxVoc. La Vulgate a conserve<br />

pour trois d'entre eux la forme Gaius (voir GAIUS); elle<br />

appelle le quatrieme Ca'ius.<br />

CAIUS, chretien.de Cormthe. Seul avec Crispus, Ca'ius<br />

fut baptise de la main de saint Paul. I Cor., i, 14. Dans<br />

1'epitre adressee aux Remains, xvi, 23, 1'Apotre envoie a<br />

ceux-ci <strong>les</strong> salutations de Ca'ius, qui lui donna 1'hospitalite,<br />

airisi qu'a toute 1'Eghse. C'est du moins ce qui ressort du<br />

texte grec; la Vulgate dit: Salulat vos Caius hospes meus<br />

et universa Ecdesia. On ne peut supposer qu'il soit question<br />

ici de toute FEglise chretienne, ou meme de 1'Eglise<br />

de Corinthe, qui envoient leurs salutations; el<strong>les</strong> 1'avaient<br />

deja fait plus haul, xvi, 16. Saint Paul vivait done <strong>dans</strong><br />

la maison de Cuius, et il y reunissait la communaute de<br />

Corinthe, pour instruire <strong>les</strong> Chretiens et celebrer <strong>les</strong> saints<br />

mysteres en surete. Quelques interpretes 1'ont confondu<br />

avec un des autres Gaius nommes <strong>dans</strong> le Nouveau Testament,<br />

mais il est impossible de savoir avec certitude<br />

ce qui en est. E. JACQUIER.<br />

. CAJETAN (Thomas deVio), ainsi nomme du nom<br />

de Gaete ou Cajete, petite ville du royaume de Nap<strong>les</strong>,<br />

ou il naquit le 20 fevrier 1469 (le 25 juillet 1470, d'apres<br />

Capici). Entre a quinze ans chez <strong>les</strong> Dominicains de<br />

Gaete (1484), il etudia la theologie a Bologne, ou il fit des<br />

progres rapides <strong>dans</strong> <strong>les</strong> sciences sacrees, et fut recu<br />

docteur en theologie, en 1494, a 1'assemblee generale<br />

de 1'ordre tenue a Ferrare. II enseigna la theologie pendant<br />

quelques annees a Brescia, a Pavie et a Rome,<br />

et fut promu, en 1500, a la charge de procureur general<br />

de 1'ordre. Elu general a Tage de trente-neuf ans,<br />

surla recomrnandation de Ju<strong>les</strong> II (1508), et cree cardinal<br />

par Leon X (1517), il fut charge par celui-ci d'une mission<br />

en Allemagne, pour faire entrer 1'empereur Maximilien<br />

<strong>dans</strong> la ligue contre <strong>les</strong> Turcs et lui presenter 1'epee benite<br />

par le pape. II devait aussi travailler a ramener Luther<br />

a 1'obeissance. Son insucces sur ce point ne 1'empecha<br />

pas d'etre eleve, en 1519, au siege episcopal de Gaete.<br />

Apres plusieurs autres missions accomplies sur 1'ordre du<br />

pape, et notamment cells de legal en Hongrie d'Adrien VI<br />

(1523), il se fixa a Rome, ou il commenca seulement a<br />

s'appliquer specialement a 1'etude des <strong>Saintes</strong> Ecritures.<br />

Prepare imparfaitement a ce genre de travaux, il y porta<br />

non seulement son inexperience, mais encore ses habitudes<br />

d'esprit, ses tendances a 1'originalite, son attrait pour <strong>les</strong><br />

interpretations nouvel<strong>les</strong> et singulieres. Methode dangereuse,<br />

qui devait ouvrir la voie a de regrettab<strong>les</strong> exeentricites.<br />

Distrait pendant quelque temps de ces travaux,<br />

a Tepoque de la prise de Rome par 1'armee imperiale<br />

(1527), fait prisonnier et rachete au prix d'une rancon de<br />

cinquante mille ecus remains, Cajetan reprit sa vie d'e-r<br />

tudes, qu'il n'interrompit plus jusqu'a sa mort (9 aout 1534,<br />

selon d'autres 1535).<br />

Cajetan, devenu justement celebre par ses opuscu<strong>les</strong><br />

theologiques, ses controverses avec <strong>les</strong> lutheriens, surtout<br />

par ses commentaires sur la Somme de saint Thomas,<br />

merite moins de renom pour ses travaux scripturaires,<br />

bien que parmi <strong>les</strong> exegetes de son temps il occupe<br />

incontestablement un des premiers rangs. Ses ouvrages<br />

exegetiques embrassent tous <strong>les</strong> livres de TAncien Testament,<br />

excepte le Cantique des cantiques et <strong>les</strong> Prophetes<br />

(il commenta cependant <strong>les</strong> trois premiers chapitres<br />

d'lsa'ie), et ceux du Nouveau Testament, sauf 1'Apocalypse,<br />

parce que, comme il le dit lui-meme, le sens<br />

litteral, le seul auquel il s'attachat, ne lui etait pas clair.<br />

Dans le commentaire sur <strong>les</strong> Psaumes, compose le premier,<br />

a Rome, en 1527, et public a Venise en 1530, il<br />

se plaint que presque tous ceux -qui ont commente ce<br />

livre avant lui sont demeures <strong>dans</strong> <strong>les</strong> interpretations<br />

mystiques, sans se preoccuper du sens litteral. In Psalmos.<br />

Epist. ad Clement. VII. II y parle des secours qu'il a<br />

rnis a profit, savoir: la version dfe saint Jerome sur 1'hebreu,<br />

qu'il a comparee avec celle des Septante et avec<br />

quatre versions modernes faites sur 1'hebreu. De plus,<br />

Cajetan, assez peu verse <strong>dans</strong> la connaissance de 1'hebreu<br />

et du grec, ce qu'il avoue lui-meme, recourut a deux<br />

hebra'isants, 1'un juif, 1'autre Chretien, pour la traduction<br />

des livres ecrits en hebreu. In Psalm. Prsef., Opera,<br />

Lyon, 1639, t. in, p. 1. Sa methode de traduction etait<br />

d'abord de chercher a resoudre lui-meme <strong>les</strong> dilficultes<br />

a 1'aide des dictionnaires, puis il interrogeait ces savants,<br />

recevait d'eux <strong>les</strong> differentes traductions possib<strong>les</strong>, soit<br />

en latin, soit en langue vulgaire, et choisissait celle qui<br />

lui paraissait s'harmoniser le mieux avec le contexte. II se<br />

servit de meme d'un helleniste pour la traduction des<br />

Septante et du texte grec du Nouveau Testament. Ce procede<br />

de traduction fit que Cajetan s'eloigna en de nombreux<br />

passages de la version de saint Jerome. Pour le<br />

Nouveau Testament en particulier, il dit, <strong>dans</strong> la preface<br />

de son commentaire sur saint Matthieu, qu'il corrige la<br />

Vulgate quand la pensee s'eloigne du grec; mais qu'en<br />

dehors de la il a conserve le texte de saint Jerome, alors<br />

meme que la traduction lui a paru defectueuse, excepte<br />

pour 1'Evangile de saint Jean et 1'Epitre aux Remains,<br />

<strong>dans</strong> <strong>les</strong>quels il a corrige toute traduction defectueuse,<br />

a cause de 1'importance et de la difficulte de ces deux<br />

livres. Prxf. in Matthneum, Opera, t. iv, p. 1. Pour<br />

apprecier justement ces travaux, il faut se rappeler que<br />

1'exegese, qui avail ete. morale au temps des Peres et mystique<br />

au moyenage, devenait au xvi e siecle, une exegese'<br />

theologique et meme critique. C'est avec le sentiment de<br />

cette evolution que Cajetan fit ses traductions et ses comrnentaires,<br />

sans parler de rinfluence qu'eut certainement<br />

sur ses opinions la preoccupation des tendances et des<br />

besoins de la societe savante de son temps.<br />

Dans 1'annee 1527 furent imprimes <strong>les</strong> commentaires<br />

sur 1'Evangile de saint Matthieu, qu'il pense avoir ete ecrit<br />

en grec, comme 1'avait dit Erasme, et sur saint Marc. Les<br />

commentaires sur <strong>les</strong> deux derniers Evarigi<strong>les</strong> parurent<br />

1'annee suivante, 1528, et furent suivis, en 1529, des commentaires<br />

sur <strong>les</strong> Actes, <strong>les</strong> Epitres de saint Paul et <strong>les</strong><br />

epitres catholiques. Cajetan, comrne Erasme, doute de la<br />

i canonicite de 1'Epitre de saint Jacques et de la premiere

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