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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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697 CHEVREAU — CHIEN 698<br />

jamais recu de lui un chevreau, pour fairc la fete avec<br />

ses amis. Luc., xv, 29. H. LESETRE.<br />

CHEVREUIL. Le chevreuil, Cervus capreolus, est un<br />

ruminant du genre cerf. II ressemble au cerf proprement<br />

dit par ses formes generates; il en differe par sa taille<br />

plus petite, ses bois courts et rugueux, son pelage fauye<br />

ou gris-brun, mais blanc a 1'arriere-train. Quelques<br />

auteurs ont suppose que le chevreuil pourrait etre 1'animal<br />

que la Bible appelle 'aqqo, et qu'elle range parmi<br />

ceux dont il est permis de se nourrir. Deut., xiv, 5. La<br />

chair du chevreuil est, en effet, excellente; mais 1'animal<br />

est d'une circonspection et d'une agilite qui le rendent<br />

fort diflicile a saisir. Du reste, il est plus que douteux<br />

que <strong>les</strong> Hebreux aient jamais connu le chevreuil, soit le<br />

Capreolus pygargus du nord de 1'Asie, soit Y'ahu' des<br />

Persans, qui n'est autre que la Gazella subgutturos'a. —<br />

Selon d'autres auteurs, surtout parmi <strong>les</strong> anciens commentateurs<br />

juifs, Y'aqqd serait plutot le bouquetin,<br />

Capra ibex. Ce dernier a ete connu des Hebreux, il est<br />

vrai; mais la maniere dont ils en parlent prouve assez<br />

qu'ils n'ont jamais cru possible de s'en ernparer, a plus<br />

forte raison de le compter au nombre des aliments d'usage<br />

ordinaire. Voir BOUQUETIN. —La chevre sauvage, Capra<br />

segagrus, commune <strong>dans</strong> <strong>les</strong> montagnes escarpees de la<br />

Perse, pourrait etre 1'animal en question, si quelque<br />

indice permettait d'affirmer qu'elle est jamais arrivee<br />

jusqu'en Pa<strong>les</strong>tine. — Tristram, The natural history of<br />

the Bible, Londres, 1889, p. 97, pense que Moise a pu<br />

avoir en vue la Capra beden ou sinaitica, espece de<br />

chevre sauvage qui abonde <strong>dans</strong> la peninsule sinaitique.<br />

Mais il n'y a encore la qu'une probability, et rien n'est<br />

certain en ce qui concerne Fidentilication de Y'aqqd.<br />

D'apres Geseriius, Thesaurus, p. 128, ce norn viendrait<br />

du verbe 'dndq, et designerait un animal a 1'encolure<br />

longue et mince. Mais quel est cet animal? Les versions<br />

1'appellent TpayeXaao?, tragelaphus, mot compose qui<br />

signifie « bouc-cerf », et ne designe aucun animal reel.<br />

Le sens d' 'aqqo reste done douteux. Quant au chevreuil,<br />

il est a peu pres certain qu'il n'en est nullement question<br />

<strong>dans</strong> la Bible. Dans 1'Ecc<strong>les</strong>iastique, xi, 32, il est vrai,<br />

on lit que « la perdrix est amenee <strong>dans</strong> la cage et la<br />

caprea <strong>dans</strong> le filet ». La caprea peut etre soit la chevre<br />

sauvage, soit le chevreuil. Mais la « caprea <strong>dans</strong> le filet »<br />

n'existe que <strong>dans</strong> le texte latin. Dans le texte grec, la<br />

perdrix parait etre amenee <strong>dans</strong> une cage pour servir<br />

d'appeau. On n'en peut dire autant du chevreuil, d'ou il<br />

suit que 1'addition du texte latin a modifie le sens general<br />

du texte grec, et que la mention du chevreuil <strong>dans</strong><br />

1'original hebreu doit e"tre regardee comme plus que<br />

douteuse. Aujourd'hui encore, le Cervus capreolus est<br />

tres rare en Pa<strong>les</strong>tine, qui est du reste la region la plus<br />

meridionale ou il se rencontre. M. Tristram en a vu un<br />

sur <strong>les</strong> cretes qui sont au sud du Liban, et le capitaine<br />

Conder un autre au mont Carmel. Tristram, Fauna and<br />

Flora of Pa<strong>les</strong>tine, Londres, 1884, p. 4.<br />

H. LESETRE.<br />

CHICOREE, une des plantes qui, selon <strong>les</strong> Juifs, Pesachim,<br />

il, 6, sont comprises <strong>dans</strong> <strong>les</strong> merorim,« herbes<br />

ameres, » que Ton devait manger avec 1'agneau pascal,<br />

et que la Vulgate traduit par « laitues sauvages ». Exod.,<br />

xii, 8; Num., ix, 11. Voir HERBES AMERES.<br />

CHIDON (AIRE DE). Voir AIRE 3, t. i, col. 328.<br />

CHIEN (hebreu : keleb, en arabe kelb, du radical<br />

kdlab, « clabauder, aboyer; » Septante : xuwv, xuvaptov;<br />

Vulgate : canis, catellus), mammifere carnivore, qui ne<br />

differe que legerement du loup et du renard (fig. 266).<br />

II est digitigrade, avec cinq doigts aux pieds de devant,<br />

quatre a ceux de derriere. Ses dents sont au nombre de<br />

quarante-deux. A 1'etat sauvage, <strong>les</strong> chiens hurlent et<br />

vivent a peu pres a la maniere des chacals; ils chassent<br />

.par troupes et ne craignent pas alors de s'attaquer meme<br />

au lion et au tigre. A I'etat domestique, auquel il se plie<br />

tres aisement, cet animal aboie et se montre le plus intelligent<br />

et le plus fidele des compagnons de l'homme.<br />

II existe un tres grand nombre de varietes de chiens.<br />

I. LES CHIENS DANS L'ANciEN ORIENT. — 1° En Egypte.<br />

— Des <strong>les</strong> temps <strong>les</strong> plus antiques, <strong>les</strong> Egyptiens ont utilise<br />

le chien. Leurs monuments en representent plusieurs<br />

varietes tres distinctes (iig. 267). Le chien propre au<br />

pays etait le chien-renard a robe fauve, dont on a retrouve<br />

<strong>les</strong> momies <strong>dans</strong> plusieurs necropo<strong>les</strong> antiques.<br />

Cf. t. i, col. 1513, fig. 464. II partageait avec le chacal<br />

1'honneur de representer le dieu Anubis. Voir CHACAL.<br />

La race de Dongolah avait la taille plus petite et Failure<br />

plus svelte. A la chasse, <strong>les</strong> Egyptiens se servaient du<br />

sloughi ou grand levrier du nord de 1'Afrique et du<br />

chien hyenoide. Ces deux especes apparaissent sur <strong>les</strong><br />

monuments primitifs qui representent des scenes de<br />

chasse des la IV e dynastie. Dans <strong>les</strong> bas-reliefs du tombeau<br />

des Beni-Hassan, on voit le chien courant de haute<br />

taille, introduit sous la XII e dynastie. Wilkinson, Manners<br />

and customs of the ancient Egyptians, 2 e edit.,<br />

2GG. — Le chien.<br />

t. in, p. 22. Le chien de grande taille etait appele par<br />

onomatopee ouou et ououou. Pierret, Dictionnaire d'archeologie<br />

egyptienne, Paris, 1875, p. 128. Enfin, sous<br />

cette meme dynastie exclusivement, est represented une<br />

race de bassets d'origine etrangere. Fr. Lenormant,<br />

Notes sur un voyage en Egypte, 1870, l re note, p. 1 -4.<br />

Pendant leur sejour en Egypte, <strong>les</strong> Hebreux furent temoins<br />

de la veneration idolatrique qu'on avait pour <strong>les</strong> chiens<br />

d'Anubis et des usages divers auxquels on employait <strong>les</strong><br />

differentes varietes de ces animaux. En Chaldee, le chien<br />

de chasse, aux membres trapus et a tete de dogue, apparait<br />

sur <strong>les</strong> plus anciens monuments (fig. 268).<br />

2° En Pa<strong>les</strong>tine. — Le chien de Pa<strong>les</strong>tine ne differe<br />

pas aujourd'hui de celui d'autrefois. C'est la meme race<br />

qui sert aux bergers et qui erre <strong>dans</strong> <strong>les</strong> bourgs et <strong>les</strong><br />

campagnes. L'animal a <strong>les</strong> oreil<strong>les</strong> courtes et pointues,<br />

le museau aigu, le pelage et la queue fauves et peu fournis.<br />

C'est a peu pres le type du chien sauvage, tres rapproche<br />

du chacal, avec lequel il s'unit assez communement.<br />

Par une curieuse exception, <strong>les</strong> Hebreux et <strong>les</strong><br />

habitants de la Syrie n'ont jamais accorde au chien la<br />

place qu'il obtient chez presque tous <strong>les</strong> autres peup<strong>les</strong>.<br />

Ils tolerent cet animal comme un voisin meprisable et<br />

importun; mais ils ne 1'admettent jamais <strong>dans</strong> leur familiarite.<br />

Aussi chez eux reste-t-il toujours a demi sauvage,<br />

alors qu'une domestication plus complete le rendrait aussi<br />

doux et aussi familier que <strong>les</strong> chiens des autres pays.<br />

« En Syrie, le chien de berger n'est pas Fintelligent compagnpn<br />

et le suivant de son maitre; il ne sert qu'a garder<br />

le troupeau pendant la nuit centre <strong>les</strong> betes sauvages.<br />

On entretient habituellement un nombre determine de

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