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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1211 DALMANUTHA — DALMATIN 1212<br />

gue voisin s'appelle Makhddet ed-Delhamiyeh. Md'ad<br />

est plus loin vers le midi, au dela de YOuddi el-Eqseir,<br />

« vallee du petit chateau, » a environ sept kilometres<br />

A'Ed-Delhamiyeh et a deux ou trois kilometres du Jourdain.<br />

On y trouve un sanctuaire musulman, appele Seikh<br />

Md'ad, et tout pres, a la Khirbet es-Sdkhineh, Schumacher<br />

a trouve des restes de sepultures juives, des<br />

grottes avec kokim ou tombeaux en forme de four. Voir<br />

Schumacher, fella, Londres, 1888, p. 73. Victor Guerin,<br />

<strong>dans</strong> son voyage de 1875, dit que Ed-Delhamiyeh « s'eleve<br />

sur une colline, tout pres de la rive gauche du Jourdain.<br />

Les maisons sont baties en pise et avec de menus materiaux,<br />

et la plupart sont surmontees de huttes en roseaux<br />

». Galilee, t. i, p. 284. Ma'ad alors etait abandonne<br />

depuis quelque temps. II ne formait qu'« un petit groupe<br />

d'habitations », egalement situe sur une colline, pres du<br />

oualy (sanctuaire) que nous venons d'indiquer. Galilee,<br />

t. i, p. 287. — Le tombeau de Seikh-Ma'ad etait connu<br />

des auteurs du moyen age. P. Lagrange, <strong>dans</strong> la Revue<br />

biblique, 1895, p. 508.<br />

Le nom de Md'ad se rattache sans difficulte a la forme<br />

grecque MayaSdev. D'abord le y correspond souvent a un<br />

'am hebreu. La finale av peut representer un on hebreu,<br />

qui a pu disparaitre, comme il a disparu <strong>dans</strong> Beth-<br />

Jforon = Beit 'Ur. Peut-etre nous avons a faire tout<br />

simplement au mot hebreu ma'adan ou ma Man,« delices,<br />

endroit delicieux. » Si le 'am de cette racine avait<br />

chez <strong>les</strong> Hebreux la prononciation dure qu'il a retenue<br />

en arabe (gadana avec gain), le y grec serait parfaitement<br />

clair. — Quant a la transition de Dalmanutha en<br />

Ed-Delhamiyeh, il n'y a rien de bien certain a dire,<br />

puisque la derivation et me"me la forme primitive semitique<br />

du mot ne sont pas claires. Toujours est-il que <strong>les</strong><br />

deux noms presentent <strong>les</strong> trois consonnes fixes <strong>dans</strong> le<br />

meme ordre, et suivis d'une terminaison dissyllabique,<br />

dont la premiere appartient a certains noms feminins<br />

arameens, la seconde a certains adjectifs feminins arabes.<br />

Le h arabe peut etre original, puisque cette consonne<br />

disparait frequemment <strong>dans</strong> la transcription grecque. Si<br />

le mot primitif est compose, le h peut representer 1'article-hebreu.<br />

Dal ham-mendt pourrait etre: « la porte<br />

de la portion f de 1'heritage]. » D'un autre cote, le h arabe<br />

peut s'expliquer aussi comme 1'effet d'une etymologic<br />

populaire, rattachant le nom ancien a 1'arabe delham,<br />

« loup,» ou le conformant a 1'autre Delhamiyeh, situee<br />

pres de YOuddi homonyme <strong>dans</strong> le Djaulan occidental,<br />

au sud-est d'El-Qouneitra. — Ajoutons qu'Eusebe, au<br />

iv« siecle (Onomasticon, 2« edit. deLagarde, p. 141. 282),<br />

nous parle d'un district du nom de MaysSav^, Magedena,<br />

qu'il place pres de Gerasa, evidemment beaucoup trop<br />

loin du lac de Tiberiade pour qu'on y cherche le Magadan<br />

de saint Matthieu. Si au lieu de Fepaaav on pouvait<br />

lire FaSapav, nom de la ville celebre qui dominait la<br />

partie de la vallee du Jourdain dont nous venons de parler,<br />

tout s'expliquerait. C'est ainsi, on le sait, que <strong>les</strong><br />

Fa8apY)vot de saint Matthieu, vni, 28, sont <strong>dans</strong> plusieurs<br />

sources critiques devenues des Fepao-rivos. — En<br />

somme, sans resoudre tous <strong>les</strong> problemes de detail, cette<br />

derniere opinion semble la plus probable.<br />

J. VAN KASTEREN.<br />

DALMATIE (AaXftatfa), province de 1'empire remain,<br />

situee au nord-est de la mer Adriatique. Saint Paul,<br />

II Tim., iv, 10, dit qu'il a envoye Tite en Dalmatic. C'est<br />

probablement pendant la seconde captivite de saint Paul<br />

que fut ecrite la seconde Epitre a Timothee, et par consequent<br />

pendant cette captivite ou un peu auparavant que<br />

Tite fut envoye en Dalmatic. La Dalmatie faisait partie<br />

du groupe des provinces comprises <strong>dans</strong> Ylllyricum.<br />

Tacite, Hist., I, n, 76, etc. Saint Paul, Rom., xv, 19, dit<br />

qu'il a preche FEvangile jusqu'a I'lllyrie. S'est-il arrete<br />

a la frontiere ou a-t-il penetre <strong>dans</strong> le pays? Nous<br />

1'ignorons.<br />

La Dalmatie est tres accidentee; elle est divisee en<br />

deux parties par la chaine de 1'Adrius, qui court parallelement<br />

a la mer. La cote est coupee par des rades nombreuses<br />

et sures. Le sol, qui eut pu etre fertile, etait peu<br />

cullive par <strong>les</strong> habitants, qui se livraient a la piraterie.<br />

Us ne se servaient pas de monnaie, et faisaient un nouveau<br />

partage des terres tous <strong>les</strong> huit ans. Ce pays fut un<br />

de ceux que <strong>les</strong> Remains eurent le plus de peine a conquerir.<br />

Strabon, VII, v, 5 et 10. Us y apparurent pour la<br />

premiere fois en 229 avant J.-C. Polybe, il, 12; Appien,<br />

Illyric., vii. Mais on ne trouve des traces certaines de<br />

1'existence d'une province d'lllyrie que vers <strong>les</strong> derniers<br />

temps de la republique. Cesar en fut gouverneur en<br />

1'an 59 avant J.-C. Dion Cassius, xxxvm, 8; Suetone,<br />

Caesar, XXH; Cesar, De bell, gall., n, 35; v, 1 et 2.<br />

Octave se fit donner cette province en 40. Dion Cassius,<br />

XLVIII, 28. En 27, elle fut attribute au senat et gouvernee<br />

par un proconsul. Dion Cassius, LIII, 12; LIV, 20. Corpus<br />

inscript. latin., t. in, n° 2973. Aussitot apres Auguste,<br />

la province d'lllyrie regut le nom de Dalmatie. Dion<br />

Cassius, XLIX, 36; Tacite, Annul., iv, 5; Josephe, Bell,<br />

jud., II, xvi. La Dalmatie eut pour gouverneur un legat<br />

propreteur de rang consulaire. Suetone, Claude, xm;<br />

Tacite, Annul., xn, 52; Hist., n, 36; Corpus inscript.<br />

latin., t. in, n« s 2908, 4023; J. Marquardt, Organisation de<br />

I'empire romain, trad, frang., t. n, p. 178, n. 1. Le legat<br />

residait a Salonae, aujourd'hui Spalato. Corpus inscript.<br />

latin., t. in, n os 1985, 2075. II y avait peu de vil<strong>les</strong> en Dalmatie.<br />

Auguste brula cel<strong>les</strong> qui existaient. Ses successeurs<br />

y fonderent cinq colonies romaines : Epidaure, Narone,<br />

Salons, ^Kquum et Jader. Pline, H. N., HI, 141-143;<br />

Corpus inscript. latin., t. in, n° s 1933, 2026, 2909, 2932.<br />

Saint Jerome etait originaire de Stridon, ville situee sur<br />

la frontiere de Dalmatie. — Voir A. Poinsignond, Quid<br />

pr&cipue apud Romanes adusque Diocletiani tempora<br />

Illyricum fuerit, in-8°, Paris, 1846; H. Cons, La<br />

province romaine de Dalmatie, in-8°, Paris, 1882;<br />

Th. Mommsen, Corpus inscript. latin., t. in, p. 278;<br />

J. Marquardt, L 1 'organisation de I'empire romain, trad,<br />

frang. (Th. Mommsen et J. Marquardt, Manuel des antiquites<br />

romaines, t. ix), in-8°, Paris, 1892, t. n, p. 171-180.<br />

E. BEURLIER.<br />

1. DALMATIN Antoine, predicateur protestant, ne<br />

en Dalmatie, et propagateur du protestantisme a Ljubljan<br />

(Laibach). Sur 1'invitation du baron J. Ungnad, grand<br />

promoteur de la reformation <strong>dans</strong> <strong>les</strong> pays creates, il<br />

s'occupa avec Etienne Istrian a traduire en create <strong>les</strong><br />

livres religieux, a Tubingue. En 1566, il quitta le Wurtemberg<br />

pour aller a Ratisbonne; on ne sait pas ce qu'il<br />

devint <strong>dans</strong> la suite. II traduisit et publia: le Nouveau<br />

Testament, Novy Zakon, en ecriture glagolitique, en<br />

1562, et en cyrillique, en 1563, a Tubingue; Poslilla, ou<br />

1'explication des evangi<strong>les</strong> d'apres <strong>les</strong> ecrits des reformateurs.<br />

J. SEDLACEK.<br />

2. DALMATIN Georges, theologien lutherien, ne a<br />

Kersko (Gurkfeld), en Carniole, en 1550, mort en 1589.<br />

II fit son education a Bebenhausen, pres de Tubingue,<br />

devint maitre d'ecole protestant et pasteur, en 1572, a<br />

Ljubljan, capitale de la Carniole. II voyagea beaucoup<br />

pour propager le protestantisme, et fut cure de la paroisse<br />

de Saint-Kancian (Auersperg). II perfectionna 1'orthographe<br />

Slovene (croate) avec le primal Trubar et Bohoric,<br />

et travailla pour donner aux Croates une version complete<br />

de la Bible. Ses ecrits sont : Jesus Sirach (Ecc<strong>les</strong>iastique),<br />

en Slovene, Ljubljan, 1575; Passion is usih shtirih<br />

Euangelistou,« La Passion d'apres <strong>les</strong> quatre Evangi<strong>les</strong>,»<br />

Ljubljan, 1576. Les etats de Carniole editerent le premier<br />

volume de la version Slovene de la Bible, faite par Daimatin,<br />

a Ljubljan, en 1578: Biblia tu je : Vsega svetiga<br />

pisma pervi ail. La Bible entiere fut imprimee a Wittemberg,<br />

en Saxe, en 1584 : Biblia tu je vse svetu pismu<br />

slovenski talmacenu skuzi Jttria Dalmatina (traduite en<br />

Slovene par G. Dalmatin). — Voir Schnurrer's, Slavischer

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