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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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895 CONCORDANCES DE LA BIBLE 896<br />

Nouveau Testament par lettres alphabetiques, pour<br />

trouver aisement ce que I'on pourra desirer <strong>dans</strong> <strong>les</strong><br />

quatre Evangelistes, <strong>les</strong> Actes et <strong>les</strong> Epltres des Apotres.<br />

C'est 1'oeuvre d'un protestant.<br />

3° Une autre sorte de concordances reel<strong>les</strong> reproduit<br />

<strong>les</strong> passages bibliques qui sont en rapport avec le droit<br />

canonique. II faut ranger <strong>dans</strong> cette categorie <strong>les</strong> Concor- ',<br />

dantiee Bibliorum et Canonwn d'Hugues de Cologne, j<br />

imprimees a Bologne, en 1479 et 1486. Jean, abbe de<br />

Nivelle, fit un travail analogue, qui parut a Bale, en 1489, i<br />

in-4°, sous le titre : Concordantias auctoritatum Sacrse I<br />

Scripturaa juxta ordinem librorum biblicorum in quibus<br />

loci juris civilis reperiuntur, ou plus brievement :<br />

ConcordantisR BMias et canonum totiusque juris civilis.<br />

Tous <strong>les</strong> passages des Livres Saints, de la Genese a 1'Apocalypse,<br />

qui s'accordent avec <strong>les</strong> decrets des so.uverains<br />

pontifes, sont cites textuellement, avec 1'indication des<br />

livres et distinctions correspondants des Decreta<strong>les</strong>. Ces<br />

references seu<strong>les</strong> sont entrees <strong>dans</strong> <strong>les</strong> concordances margina<strong>les</strong><br />

de la Biblia cum concordantiis Veteris et Novi<br />

Testamenti et sacrorum canonum, editee a Lyon,en 1543,<br />

chez Jacques Mareschal.<br />

4° Aux concordances reel<strong>les</strong> on peut joindre <strong>les</strong> concordances<br />

margina<strong>les</strong>, reproduites aujourd'hui encore<br />

aux marges de toutes <strong>les</strong> Bib<strong>les</strong>. Gaspard de Zaraora en<br />

attribuait a tort 1'invention au dominicain Hugues de<br />

Saint-Cher. El<strong>les</strong> furent redigees progressivement. Un \<br />

religieux cistercien, Hugues Menard, etablit <strong>les</strong> concordances<br />

que Ifcs quatre Evangi<strong>les</strong> presentent entre eux;<br />

il ne fit qu'exprimer en chapitres modernes <strong>les</strong> tab<strong>les</strong><br />

des canons d'Eusebe, qu'on lisait <strong>dans</strong> la plupart des<br />

manuscrits des Evangi<strong>les</strong>. Voir AMMONIENNES (SECTIONS),<br />

t. I, col. 493-494. Son travail fut imprime pour la premiere<br />

fois a Nuremberg, en 1478 : Biblia latina cum<br />

canonibus evangelistarumque concordantiis Menardi<br />

monachi. On <strong>les</strong> trouve aussi <strong>dans</strong> une Bible latine, editee<br />

a Ulm, en 1480. Une autre Vulgate, imprimee en 1489, j<br />

contient pour le Nouveau Testament seulement des ',<br />

concordances margina<strong>les</strong>, qui resument <strong>les</strong> relations de ;<br />

chaque livre avec tous <strong>les</strong> livres de la Bible. Cel<strong>les</strong> de<br />

1'Ancien Testament se rencontrent pour la premiere fois<br />

<strong>dans</strong> une Bible latine, sortie des presses de Froben, a '<br />

Bale, en 1491. El<strong>les</strong> sont repetees <strong>dans</strong> une edition I<br />

de 1495; el<strong>les</strong> y sont tres peu nornbreuses. Cf. Quetif et<br />

Echard, Scriptores ordinis Prasdicatorum recensiti, Paris,<br />

1719, t. I, p. 208-209. On <strong>les</strong> multiplia et on <strong>les</strong> retoucha,<br />

parfois avec maladresse, et beaucoup de fautes s'y glisserent.<br />

M. Fillion <strong>les</strong> a revisees <strong>dans</strong> sa Biblia sacra,<br />

Pans, 1887 et 1889.<br />

II. CONCORDANCES VERBALES. — Ces concordances, qui<br />

rangent <strong>les</strong> mots de la Bible suivant 1'ordre alphabetique,<br />

sont <strong>les</strong> plus importantes et <strong>les</strong> plus nombreuses. II en •<br />

existe en plusieurs langues, car el<strong>les</strong> ont ete faites sur ;<br />

<strong>les</strong> versions anciennes et modernes aussi bien que sur <strong>les</strong><br />

textes originaux de 1'Ecriture.<br />

i. CONCORDANCES LATiNES. — Les premieres ont ete<br />

redigees sur la Vulgate,' et el<strong>les</strong> sont dues aux Dominicains.<br />

Quetif et Echard, Scriptores ordinis Praedicatorum<br />

recensiti, Paris, 1719, 1.1, p. 203-209, ont demontre<br />

qu'el<strong>les</strong> etaient bien I'reuvre de ces religieux, et non celle<br />

des Franciscains ou des Cisterciens, a qui on en faisait<br />

parfois honneur. Les fils de saint Dominique <strong>les</strong> ont<br />

organisees sous plusieurs formes differentes. Hugues de<br />

Saint-Cher, qui fut plus tard cardinal, est 1'inventeur<br />

de la premiere forme. Comme il se proposait, en commentant<br />

la Bible, d'indiquer exactement le sens du texte<br />

sacre, il comprit que pour preciser la signification de<br />

chaque mot, il fallait comparer tous <strong>les</strong> passages de<br />

1'Ecriture ou ce mot etait employe. Cette comparaison<br />

exigeait une table complete, une sorte de dictionnaire<br />

de toutes <strong>les</strong> expressions bibliques. Hugues de Saint-<br />

Cher, aide, dit-on, par cinq cents dominicains, fit operer<br />

le depouillement detaille du texte latin de la Vulgate et<br />

realisa la premiere Concordance verbale. Les mots, disposes<br />

<strong>dans</strong> 1'ordre alphabetique, n'etaient ecrits qu'une<br />

seule fois et servaient de titre. Au-dessous etaient indiques<br />

en abrege le livre, le chapitre et la partie du chapitre<br />

ou ces mots sont employes. En effet, pour faciliter<br />

<strong>les</strong> references, Hugues de Saint-Cher adopta la division<br />

en chapitres, recemment inventee par Etienne Langton<br />

(voir CHAPITRES DE LA BIBLE), et il partagea chaque chapitre<br />

en sept parties a peu pres ega<strong>les</strong>, qui furent designees<br />

par <strong>les</strong> premieres lettres de 1'alphabet, a, b, c, d,<br />

e, f, g. Ainsi « Terra, Gen., I, a », signifie que le mot<br />

terra se trouve au commencement du premier chapitre<br />

de la Genese. Certaines expressions, qui sont souvent<br />

reunies <strong>dans</strong> la Bible et ont une signification distincte,<br />

comme terra Juda, terra Moab, terra aliena, terra<br />

inimicorum, tempus senectutis, tempus pluvise, formaient<br />

des artic<strong>les</strong> separes. Les principa<strong>les</strong> particu<strong>les</strong>,<br />

tel<strong>les</strong> que absque, olim, propter, quasi, sicut, velut, y<br />

etaient mentionnees. Get ouvrage si considerable fut termine<br />

en 1230, et comme il avait ete compose au couvent<br />

de Saint-Jacques, a Paris, ou habitait alors Hugues de<br />

Saint-Cher, il fut appele Concordantise sancti Jacobi.<br />

Cependant il etait defectueux et rendait peu de services.<br />

On n'y trouvait qu'une seche liste de mots, detaches<br />

du contexte; il fallait recourir <strong>dans</strong> <strong>les</strong> manuscrits<br />

aux passages indiques, et cette recherche prenait beaucoup<br />

de temps. Aussi <strong>les</strong> Dominicains, comprenant <strong>les</strong><br />

avantages que <strong>les</strong> predicateurs retirement d'un vocabulaire<br />

detaille de la Bible, perfectionnerent 1'oeuvre primitive<br />

et joignirent aux references la citation complete de<br />

tous <strong>les</strong> passages mentionnes. Ainsi, tandis que Hugues<br />

de Saint-Cher avait seulement ecrit a la premiere ligne<br />

de sa Concordance: « A, a, a. Jerem. i, b. xrv, d, » ses<br />

continuateurs transcrivirent: « A, a, a. Jerem. i, b. A, a, a.<br />

Domine Deus, ecce nescio loqui, quia puer ego sum.<br />

xiv, d. A, a, a, Domine Deus, prophetae dicunt eis: Non<br />

videbitis gladium, et fames in vobis non erit. » Comme<br />

ces additions furent faites, vers 1250, par trois dominicains<br />

anglais, Jean de Derlington, Richard de Stavenesby<br />

et Hugues de Croyndon, <strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong> Concordances furent<br />

nommees Concordantias anglicanas. El<strong>les</strong> furent imprimees<br />

a Nuremberg, en 1485, sous le titre de Concordantias<br />

magnas. Voir ARLOTTO, t. i, col. 967.<br />

Vers 1310, un autre dominicain, Conrad de Halberstadt,<br />

apporta des modifications a 1'ceuvre de ses confreres.<br />

Cette derniere etait trop volumineuse et trop prolixe; elle<br />

reproduisait des periodes entieres et contenait des membres<br />

de phrases inuti<strong>les</strong>. Conrad ne conserva que <strong>les</strong> mots<br />

essentiels, <strong>les</strong> seuls qui etaient necessaires pour determiner<br />

le sens du terme principal. De plus, tout en maintenant<br />

<strong>dans</strong> <strong>les</strong> longs chapitres la division en sept parties,<br />

il n'admit <strong>dans</strong> <strong>les</strong> chapitres courts que quatre<br />

sections, designees par <strong>les</strong> lettres o, b, c, d. Ces deux<br />

innovations reduisirent notablement le volume des Concordances;<br />

aussi furent-el<strong>les</strong> bien accueillies. L'ouvrage<br />

ainsi diminue fut adopte partout et eut le premier <strong>les</strong><br />

honneurs de 1'impression. Ce fut a Strasbourg qu'il<br />

parut, vers 1470, sous ce titre : Fratris Conradi de Alemania,<br />

ordinis Prsedicatorum, concordantiae Bibliorum.<br />

Une seconde edition vit le jour a Strasbourg aussi,<br />

vers 1475. Voici un specimen de ces incunab<strong>les</strong>, sans<br />

tenir compte des abreviations : « A, a. Jere. i, aaa. Domine<br />

Deus, ecce nescio loqui. xiv, b. propheta? dicunt<br />

eis. Eze. iv, d. Domine Deus, anima mea non est. xxi, a<br />

(xx, 49), Domine Deus, ipsi. Joelis, I, c. Diei, quia prope<br />

est dies Domini. »<br />

Enfin, un dominicain slave, Jean Stoikowic, dit Jean<br />

de Raguse, fit faire de nouveaux progres aux concordances<br />

bibliques. II etait procureur general de son ordre<br />

aupres de Martin V, et il fut president du concile de Bale.<br />

Dans le cours des sessions de 1433, il eut a discuter avec<br />

<strong>les</strong> Bohemiens, au sujet de la communion sous <strong>les</strong> deux<br />

especes, sur le sens de la particule nisi en Joa., vi, 54.

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