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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1951 ESKUCHE — ESPAGNOLES (VERSIONS) DE LA BIBLE 1952<br />

mentum, Rinteln, 1748-1754; Christlicher. Unterricht<br />

von der heiligen Schrift, in-12, Buckebourg, 1752.<br />

A. REGNIER.<br />

ESNA (hebreu: MSndA/Septante: Codex Vaticanus,<br />

'lava; Codex Alexandrinus, 'Acrsvva), ville de la tribu<br />

de Juda. Jos., xv, 43. Elle fait partie du troisieme groupe<br />

des cites de « la plaine » ou Sephelah. Sa position est<br />

par la meme indiquee <strong>dans</strong> le rayon qu'il determine aux<br />

environs de Beit Djibrin, avec des noms bien identifies,<br />

comme Nesib (Beit Nusib), Maresa (Khirbet Mer'asch), etc.<br />

Or au-dessous de ces deux points se trouve le village<br />

ftldhna, qui rentre parfaitement <strong>dans</strong> ces limites, et<br />

dont le nom se rapproche assez de la forme hebraique.<br />

Les explorateurs anglais, Survey of West. Pal., Name<br />

Lists, Londres, 1881, p. 394, 1'ecrivent l>5\, '7dnd(ayec<br />

.t<br />

dal ou th anglais doux). M. V. Guerin, Judee, t. m,<br />

p. 364, 1'ecrit 'Idnd, avec dal, et 1'identifie avec YIedna,<br />

'leova, d'Eusebe et de saint Jerome. Onomastica sacra,<br />

Gcettingue, 1870, p.. 132, 266. Voir JUDA, tribu et carte.<br />

A. LEGENDRE.<br />

ESORA (Alfftopa), nom d'une ville mentionnee <strong>dans</strong><br />

le texte grec de Judith, iv, 4; omise <strong>dans</strong> la Vulgate.<br />

L'opinion la plus vraisemblable est que Aiuwpa est pour<br />

man, Ildsor, 'Aooop, c'est-a-dire Asor de Nephthali.<br />

Cf. 0. F. Fritzsche, Die Bucher Tobi und Judith, in-8°,<br />

Leipzig, 1853, p. 147. Voir ASOR 1, t. i, col. 1105.<br />

ESPAGNE, pays de I'Eurppe meridionale, borne au<br />

nord-est par <strong>les</strong> Pyrenees qui le separent de la France,<br />

au nord-ouest, a 1'ouest et au sud-ouest par Tocean Atlantique,<br />

au sud-est et a Test par la mer Mediterranee. —<br />

1° Les Hebreux connurent 1'Espagne, ou du moins sa<br />

partie meridionale, avant la captivite de Babylone, par<br />

1'intermediaire des Pheniciens, qui y avaient ete attires<br />

de bonne heure par <strong>les</strong> richesses minera<strong>les</strong> du pays.<br />

C'est la, en effet, qu'etait situe Tharsis, abondant en or<br />

et en argent, dont il est parle plusieurs fois <strong>dans</strong> 1'Ecriture.<br />

Voir THARSIS. — 2° Les Targums, la Peschito et<br />

beaucoup de rabbins, ont vu 1'Espagne <strong>dans</strong> la contree<br />

de Sefarad, ou Abdias, f. 20, place une colonie de Juifs<br />

exi<strong>les</strong>. Cette identification n'est pas scientifiquement soutenable<br />

(pas plus que celle de Sefarad avec le Bosphore,<br />

qu'a adoptee saint Jerome, <strong>dans</strong> la Vulgate; cf. son Comm.<br />

in Abd., 20, t. xxv, col. 1115); 1'usage n'en a pas moins<br />

prevalu chez <strong>les</strong> ecrivains rabbiniques d'appeler 1'Espagne<br />

Sefarad. Buxtorf, Lexicon chaldaicum, edit. B. Fischer,<br />

1869, p. 769.— 3° Le nom meme de 1'Espagne apparait<br />

pour la premiere fois <strong>dans</strong> I Mach.,.vin, 3 ('Lyrcavia,<br />

d'apres le nom latin qu'on lit <strong>dans</strong> la Vulgate, Hispania;<br />

Codex Alexandrinus : Srcavt'a, d'apres la forme plus<br />

usitee chez <strong>les</strong> Grecs). Le bruit des guerres que <strong>les</strong> Romains<br />

avaient faites <strong>dans</strong> la peninsula etait arrive jusqu'en<br />

Judee. « Judas avait appris, dit 1'auteur sacre, le nom<br />

des Romains,... et ce qu'ils avaient fait <strong>dans</strong> la terre<br />

d'Espagne, et qu'ils s'etaient empares des mines d'argent<br />

et d'or qui s'y trouvent, et qu'ils s'etaient rendus maitres<br />

de tout le pays par leur sagesse et par leur patience. »<br />

I Mach., viii, 1, 3. La rumeur publique en Orient exagerait<br />

le succes des Romains, qui n'avaient pas encore<br />

completement soumis toute 1'Espagne; ce ne fut que sous<br />

Auguste (19 avant J.-C.) que <strong>les</strong> Cantabres, <strong>les</strong> derniers<br />

champions de 1'independance iberique, mirent has <strong>les</strong><br />

armes et que la domination latine fut reconnue de toute<br />

la peninsule; mais longtemps auparavant, apres la bataille<br />

de Zama (201 avant J.-C.), <strong>les</strong> Carthaginois vaincus<br />

avaient cede le pays aux Romains. A Tepoque de Judas<br />

Machabee (vers 163), <strong>les</strong> Romains avaient deja remporte<br />

des succes considerab<strong>les</strong>, qui expliquent ce que la renommee<br />

en racontait en Orient. Les auteurs grecs et<br />

romains ont vante, comme le recit sacre, la richesse de<br />

1'Espagne en metaux precieux. Le rheteur Posidonius<br />

disait, au rapport de Strabon, III, n, 9, que son sol etait<br />

riche a la surface et riche au-dessous, irtoxxrta xal uitouXouato?<br />

x**P a » et ( l ue ce n'etait pas le dieu des enfers,<br />

mais le dieu de la richesse, qui habitait la le monde sou^<br />

terrain. Voir aussi Diodore de Sicile, v, 35; Pline, H. N.,<br />

m, 4. — 4° Saint Paul nomme aussi 1'Espagne (SmcWa),<br />

<strong>dans</strong> son Epitre aux Romains, xy, 24, 28: il y annonce<br />

son intention d'aller precher 1'Evangile <strong>dans</strong> ce pays,<br />

apres 6tre passe a Rome. C'est une question fort debattue<br />

parmi <strong>les</strong> critiques de savoir si 1'Apotre mit son projet<br />

a execution. Le Canon de Muratori (voir CANON, col. 170),<br />

qui est une autorite importante, parce qu'il exprime<br />

1'opinion de 1'Eglise romaine vers 170, est en faveur du<br />

voyage. Voir S. P. Tregel<strong>les</strong>, Canon Muratorianus, in-4°,<br />

Oxford, 1867, p. 40, 41. Le passage de saint Clement,<br />

/ Cor., 5, t. i, col. 220, disant que 1'apostolat de saint<br />

Paul s'etendit « jusqu'aux limites du couchant », lit\ TO<br />

rlpixa Trie Siiaewc, n'est pas aussi explicite, mais peut<br />

s'interpreter <strong>dans</strong> le meme sens. C'est ce qu'etablit,<br />

entre autres, P. B. Gams, qui a etudie le probleme avec<br />

beaucoup de soin <strong>dans</strong> sa Kirchengeschichte von Spanien,<br />

t. i, Ratisbonne, 1862, p. 1-75, et qui conclut, t. in,<br />

part, n (1879), p. 470-471 : « J'ai prouve par <strong>les</strong> temoignages<br />

des auteurs profanes et ecc<strong>les</strong>iastiques que, <strong>dans</strong><br />

toute 1'antiquite, TO Tlp[j.a T^? Suaew; ou ultima Hesperia<br />

designe toujours et exclusivement 1'Espagne. » Ce<br />

savant place le voyage de saint Paul en Espagne en<br />

1'an 63, apres sa premiere captivite" a Rome. Ibid., et t. i,<br />

p. 51-52. — On peut voir aussi Fr. Werner, qui soutient<br />

la m6me these : Die Reise Pauli nach Spanien und<br />

dessen zweite romische Gegangenschaft, <strong>dans</strong> YOesterreichische<br />

Vierteljahreschrift fur katholische Theologie,<br />

de Th. Wiedemann, Vienne, 1863, p. 321-346; 1864,<br />

p. 1-52. Voir sa conclusion, 1864, p. 35.<br />

F. VIGOUROUX.<br />

ESPAGNOLES (VERSIONS) DE LA BIBLE.-<br />

En Espagne, le latin fut la seule langue litteraire et<br />

savante jusqu'au xn e siecle. Ce n'est peut-etre qu'a partir<br />

de la seconde moitie du xii 6 siecle ou mieux sous le<br />

regne d'Alphonse X qu'on commenca a traduire <strong>les</strong><br />

Livres Saints en langue vulgaire. La Bible gothique, qu'on<br />

disait avoir ete traduite au xi e siecle, et quise conservait,<br />

disait-on, a San Millan de la Cogolla (N. Antonio, Bibliotheca<br />

hispana vetus, 2 e edit., Madrid, 1785, t. n, p. 5,<br />

n. 14), n'a jamais existe. On avait pris faussement un texte<br />

latin pour une version en romance. (En voir des specimens<br />

<strong>dans</strong> la Espana sagrada, t. xxvi, p. 77, et t. L,<br />

p. 20.) C'est egalement par erreur qu'on a affirme que le<br />

celebre rabbin espagnol David Kimchi, qui florissait <strong>dans</strong><br />

<strong>les</strong> premieres annees du xin e siecle, avait traduit en<br />

espagnol une partie de la Bible. (Rodriguez de Castro,<br />

Biblioteca de autores espano<strong>les</strong>, Madrid, 1781, t. i, p. 411.)<br />

Ce rabbin a ecrit en hebreu et en latin, non en espagnol;<br />

il est commentateur et non traducteur. — II a pu<br />

cependant exister une version espagnole, au moins partielle,<br />

de la Bible des la fin du xii e siecle; car Jacques I",<br />

roi d'Aragon, porta, avec 1'approbation d'un concile regional<br />

tenu a Tarragone, en 1233 (non en 1276, comme<br />

on 1'a dit faussement), un decret royal « qui defendait a<br />

tous, clercs ou laiques, de garder <strong>dans</strong> sa maison aucune<br />

traduction en langue vulgaire (en romance) de 1'Ancien<br />

ou du Nouveau Testament ». Gonza<strong>les</strong>, Concilia Hispanix,<br />

Madrid, 1851, t. HI, p. 363. Cette version n'est point<br />

arrivee jusqu'a nous. La prohibition dont elle fut 1'objet<br />

avait eu pour cause la necessite de se premunir contre<br />

1'abus que <strong>les</strong> Albigeois faisaient alors des Livres Saints<br />

et de leur lecture en langue vulgaire. Une fois le danger<br />

passe, la defense tomba d'elle-me'me.<br />

I. BIBLE ESPAGNOLE, dite BIBLIA ALFONSINA ou D'AL-<br />

PHONSE X (1252-1286). — Alphonse X, roi de Castille<br />

et de Leon, surnomme el Sabio (le Savant), a cause de<br />

son zele pour la culture des lettres et des arts, avait reuni<br />

autour de lui, a Seville, une elite de savants en partie Juifs<br />

ou Arabes, auxquels il fit traduire en espagnol <strong>les</strong> ecrits

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