25.02.2013 Views

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

2169 FALACHA (VERSION) DE L'ANCIEN TESTAMENT — FAMILLE 2170<br />

1'Abyssinie septentrionale, parsemee sur le vaste plateau<br />

qui s'etend depuis la rive meridionale du Tacazzi jusqu'aux<br />

rives du fleuve Bleu, une peuplade juive de religion,<br />

qui porte le norn de Falacha,« exile, » pour indiquer<br />

qu'elle n'est pas indigene <strong>dans</strong> ce pays. Elle pretend,<br />

en effet, etre originaire de Pa<strong>les</strong>tine et s'etre etablie en<br />

Ethiopie des 1'epoque de Salomon, ce qui est contre toute<br />

vraisemblance. Les Falachas sont de couleur tres foncee,<br />

leurs cheveux sont crepus; mais ils n'ont pas cependant<br />

letype negre. Ils ont perdu la connaissance de 1'hebreu et<br />

parlent aujourd'hui <strong>les</strong> deux langues en usage <strong>dans</strong> la<br />

contree, 1'amharique et un dialecte de la langue agaou.<br />

Jusqu'en 1800, ils eurent un chef independant, qui residait<br />

<strong>dans</strong> la forteresse d'Ainba Gideon; depuis le commencement<br />

du xix e siecle, ils sont passes sous la domination<br />

des rois du Tigre. Ils ont conserve un grand nombre<br />

d'observances judaiques, mais ont aussi des usages parliculiers.<br />

Leur nombre est d'environ deux cent mille.<br />

Eons cultivateurs, habi<strong>les</strong> <strong>dans</strong> <strong>les</strong> arts industriels, ils<br />

ont 1'aversion du commerce, parce qu'ils le considerent<br />

comme un obstacle a 1'accomplissement fidele des prescriptions<br />

mosaiques. Ils vivent <strong>dans</strong> 1'esperance que leur<br />

exil finira et qu'ils reviendront un jour a Jerusalem. Ils<br />

possedent, <strong>dans</strong> une traduction en langue ghez, tout<br />

1'Ancien Testament, y compris <strong>les</strong> livres deuterocanoniques.<br />

J. Halevy, <strong>dans</strong> le Bulletin de Valliance Israelite,<br />

1868, p. 96. C'est sans doute de 1'Eglise ethiopienne qu'ils<br />

1'ont recu <strong>dans</strong> sa forme actuelle, a une epoque qu'il est<br />

impossible de determiner. On n'a trouve parmi eux aucun<br />

monument ecrit original. —Voir H. A. Stern, Wanderings<br />

among the Falashas in Abyssinia, in-8°, Londres,<br />

1862 (avec une carte), p. 184 et suiv. ; M. Flad, Kurze<br />

Schilderung der bisher fast unbekannten abessinischen<br />

Juden (Falascha), Kornthal, pres de Stuttgart, 1869;<br />

J. Halevy, Rapport concernant la mission aupres des<br />

Falachas, <strong>dans</strong> le Bulletin de I'alliance Israelite universelle,<br />

1868, p. 85-102; voir aussi p. 27-28, et i er semestre,<br />

p. 58; Id., Le dialecte des Falachas, <strong>dans</strong> <strong>les</strong><br />

Actes de la Societe philologique, Paris, t. in, 1873-1874,<br />

p. 151-188; Id., Prieres des Falashas ou Juifs d'Abyssinie<br />

(en ethiopien et en hebreu), in-12, Paris, 1877;<br />

Trumpp, <strong>dans</strong> le Gottingische gelehrte Anzeigen, 1878,<br />

t. i, p. 129-144. F. VIGOUROUX.<br />

FAMILLE, communaute de personnes composes du<br />

pere, de la mere et des enfants, et, par extension, de<br />

toutes <strong>les</strong> personnes d'un meme sang, de toutes cel<strong>les</strong><br />

qui vivent sous le rneme toit, etc.<br />

I. LES NOMS DE LA FAMILLE. — 1° Au point de vue de<br />

la descendance : zera', « semence, » aTrspfxa, semen,<br />

IV Reg., xi, 1; Jer., XLI, 1, etc.; — moledet, « progenilure,<br />

» yevea, progenies, Gen., XLIII, 7, etc.; — toldot,<br />

« generations, »cpvXai, familias, Gen., x, 32; Num., I, 20,<br />

•etc.; — ydhas, « croissance, » avvoSia, census, II Esdr.,<br />

vn, 5. — 2° Au point de vue de 1'habitation : bayit,<br />

« maison, » or/.o;, domus, Gen., vn, 1; vii, 17, etc.; —<br />

beyt 'db, « maison du pere, » famille du cote paternel,<br />

oiV.oc TO-J 7tarp6c, domus patris, Gen., xxi, 30; XLVI, 31;<br />

c'est la zir bit abu-su, « famille de la maison du pere, »<br />

des inscriptions assyriennes. Scbrader, DieKeilinscliriften<br />

und das A. T., Giessen, 1872, p. 172, 4. — 3° Au point<br />

de vue de la vie commune: 'cddh, congregatio, Job,<br />

xv, 3i; — 'abudduh, la famille comprenant toute la domesticite,<br />

yewpyta, familia, Gen., xxvi, 14; e'pya in\ trj;<br />

7?,;, familia, Job, i, 3. — 4° Au point de vue du nombre :<br />

'elef, « mille, » -/tXtd;, familia, Jud.,vi, 15; cp - j)-rl? familia,<br />

I Reg., x, 19; "/i).ta;, mille, I Reg., xxm, 23, etc.; —<br />

mispdhdh, « tribu, » o"xo;, familia, Exod., vi, 14; k'Ovo?,<br />

gens, Jer., iv, 2; y£vo;, cognatio, Jer., xxxi, 1; — 'am,<br />

«peuple, » ).xo;, populus, avec le sens de famille, Lev.,<br />

vii, 20, 21, etc.<br />

II. CONSTITUTION DIVINE DE LA FAMILLE. — 1° A I'orie.<br />

— Dieu cree le premier homme, puis declare qu : il<br />

n'est pas bon que Phomme soil seul; il va done lui donner<br />

une aide semblable a lui. Gen., n, 18. II fait ensuite sentir<br />

a rhomme sa solitude, au milieu des etres animes qui<br />

vont tous par paires, et, pendant son sommeil, il prend<br />

une de ses cotes et en forme la premiere femme, qu'Adam<br />

appelle 1'os de ses os, la chair de sa chair, c'est-a-dire<br />

un etre tire de lui-meme, quant au corps. « C'est pourquoi,<br />

ajoute-t-il par 1'inspiration de Dieu, rhomme quittera<br />

son pere et sa mere pour s'attacher a sa femme, et<br />

ils deviendront tous deux une meme chair. » Gen., 11,<br />

20-24. II suit de la que la femme est donnee a 1'homine<br />

pour lui etre une « aide », qu'originairement elle est « semblable<br />

a lui », sans inferiorite par rapport a lui, que<br />

cependant son corps est tire du corps de rhomme et que<br />

par consequent Adam est 1'unique source de toute vie<br />

humaine, qu'enfin 1'homme doit quitter ceux qui lui sont<br />

le plus chers, son pere et sa mere, pour contracter 1'union<br />

la plus intime avec sa femme. En somme, il y a la deux<br />

etres de meme origine el de meme nature, ayant besoin<br />

1'un de 1'autre. L'homme, plus fort, ne peut cependant<br />

rester seul, cherche une aide et quitte tout pour la trouver;<br />

la femme, plus faible, va instinctivement a 1'homme,<br />

sans que le texte sacre ait a le noter. — 2° Apres la chute.<br />

— Cette union de 1'homme et de la femme a ete etablie<br />

par Dieu non seulement pour 1'avantage des individus,<br />

mais encore en vue de la perpetuite de la race. Aussi la<br />

benediction donnee par Dieu a cette union est-elle « la<br />

seule que n'enleva ni le chatiment du peche originel, ni<br />

1'arret du deluge ». Missal, rom., Miss, pro spans., Oral,<br />

post Paler noster. Cependant le peche originel apporte<br />

une modification <strong>dans</strong> <strong>les</strong> rapports de 1'homme et de la<br />

femme. Cette derniere est condamnee a 1'enfantement<br />

douloureux, mais surtout elle est placee sous la domination<br />

de 1'homme. Gen., in, 16. L'egalite primitive est<br />

done rompue au detriment de la femme, qui la premiere<br />

a succombe a la tentation et a entraine 1'homme, et c'est<br />

a celui-ci qu'est devolue la supreme autorite <strong>dans</strong> la<br />

famille. Ephes., v, 23. — 3° Apres le deluge. — Dieu benit<br />

Noe et ses fils en leur disant: « Croissez, multipliez-vous,<br />

remplissez la terre. » Gen., ix, 1. C'est la loi de la propagation<br />

de 1'espece humaine par la famille. Cette loi doit<br />

etre obeie et 1'humanite doit remplir la terre. Voir ADAM,<br />

t. i, col. 171-175; MARIAGE.<br />

III. LA FAMILLE PATRIARCAI.E. — Le pere est le chef<br />

absolu de toute la famille. C'est lui qui, par sa benediction<br />

supreme, transmet son autorite a celui qui sera le<br />

chef de la famille apres lui. Cette benediction paternelle<br />

est si solennelle et si irrevocable, que son effet subsiste,<br />

meme si elle a ete surprise en faveur d'un autre que<br />

l'aine. Gen., xxvii, 27-29, 37. Le pere pourvoit au inariage<br />

de ses enfants et leur cherche une epouse, de preference<br />

<strong>dans</strong> sa propre famille. Gen., xxiv, 2-9. II a droit<br />

de vie et de mort sur <strong>les</strong> membres de sa famille. Gen.,<br />

xxxvin, 24. — Le patriarche a une epouse de premier<br />

rang; mais a cote d'elle des epouses de second rang,<br />

qui lui donnent des enfanls. II assure a ceux-ci un heritage,<br />

tout en gardant la part principale et 1'honneur de<br />

sa descendance aux fils de 1'epouse proprement dite.<br />

Gen., xvi, 1-3; xxv, 1-6; xxxv, 22-29; xxxvi, 1-14, etc.<br />

L'epouse de second rang portait parfois ombrage a la<br />

principale. Le pere retablissait la paix, parfois en sacrifiant<br />

tout a cette derniere. Gen., xxi, 10-12; Gal., iv, 30.<br />

Voir CONCUBINE, col. 907; POLYGAMIE. — Les enfants<br />

sont nombreux <strong>dans</strong> <strong>les</strong> families patriarca<strong>les</strong>. La Sainte<br />

Ecriture en attribue huit a Abraham, Gen., xxi, 3, 9;<br />

xxv, 1-3; douze a Ismae'l, Gen., xxv, 13-15, treize a<br />

Jacob, Gen., xxix, 30-35; xxx, 1-24; cinq a Esaii, Gen.,<br />

xxxvi, 2-5, etc. II faut remarquer que <strong>dans</strong> ces enumerations<br />

ne sont comprises ni <strong>les</strong> fil<strong>les</strong>, Gen., xxxvi. 6,<br />

sauf Dina, fille de Jacob, ni <strong>les</strong> Ills moils jeunes ou<br />

sans posterite. Parmi ces fils, l'aine a des droits particuliers<br />

: double part d'heritage, dignite sacerdotale et<br />

tutelle des freres plus jeunes. Voir AINESSE (DROIT D'). —

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!