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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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-4105 CREATION — CRfiCHE<br />

.jours un acte de la puissance divine. Le second livre des<br />

Machabees a reproduit sans doute le sens regu du premier<br />

verset de la Genese; or il a affirme tres certainement<br />

le dogme de la creation ex nihilo, lorsqu'il a mis<br />

-ces paro<strong>les</strong> <strong>dans</strong> la bouche de la mere des sept freres<br />

martyrises par Antiochus : « Je vous conjure, mon fils, de<br />

regarder le ciel et la terre et toutes <strong>les</strong> choses qui y sont<br />

renfermees, et de bien comprendre que Dieu <strong>les</strong> a fails<br />

•de rien, aussi bien que la race des hommes. » II Mach.,<br />

vir, 28. — D'ailleurs ce dogme est suppose par plusieurs<br />

-autres enseignements de la Bible. — 2. La Genese, i, 1,<br />

dit que Dieu crea le ciel et la terre au commencement,<br />

-c'est-a-dire, suivant le sens obvie et litteral, au commencement<br />

des choses. Or, si cette creation fut le commencement<br />

des choses, c'est que Dieu seul existait auparavant,<br />

et que toutes <strong>les</strong> creatures ont ete tirees par lui<br />

-du neant. L'Ecriture nous laisse entendre la meme verite,<br />

Jorsqu'elle enseigne que Dieu et sa sagesse existaient<br />

avant aucune creature, Prov., vm, 22-28; Ps. LXXXIX, 2;<br />

-Joa., xvii, 5, 24; Ephes., i, 4, ou lorsqu'elle declare que<br />

1'eternite n'appartient qu'a lui. Rom., xvi, 26; I Tim., i, 17;<br />

I Tim., vi, 16. — 3. Ce dogme est aussi la consequence<br />

de I'universalite de la creation, qui nous a ete affirmee<br />

plus haut <strong>dans</strong> <strong>les</strong> textes qui proclament que toutes <strong>les</strong><br />

creatures sans exception ont Dieu pour auteur; car si<br />

Dieu n'avait point tire <strong>les</strong> creatures du neant, mais qu'il<br />

<strong>les</strong> eiit formees d'une matiere preexistante, cette matiere<br />

anterieure a la creation n'aurait pas ete produite par Dieu.<br />

— Cette observation a precisement fourni une objection<br />

-centre nous. On lit au livre de Ja Sagesse, xi, 18, que la<br />

main toute-puissante de Dieu a cree le monde de la ma-<br />

-tiere informe, xTc'Tamx TOV xoo-fxov i\ ajxoppou U)>YI?. Cer-<br />

-tains auteurs en concluent que le redacteur de ce passage<br />

admettait 1'eternite de la matiere. Mais il est clair que le<br />

livre de la Sagesse fait ici allusion a la matiere informe<br />

dont parle le second verset de la Genese, et que c'est la<br />

transformation de cette matiere en diverses especes de<br />

creatures enumerees <strong>dans</strong> le recit de 1'oeuvre des six jours<br />

qu'il appelle creation, xriaao-a. Cette seconde ceuvre du<br />

-Createur n'etait pas la premiere creation ex nihilo. Aussi<br />

quand nous disons avec 1'Ecriture que toutes <strong>les</strong> creatures<br />

ont ete tirees du neant, n'est-ce pas de cette ceuvre<br />

subsequente qu'il s'agit. Nous ne mettons en cause que<br />

la premiere production dont parle le premier verset de<br />

Ja Genese, et dont le passage de la Sagesse qu'on nous<br />

objecte ne s'occupe pas. A. VACANT.<br />

CREATURE. Voir CREATION et COSMOGONIE.<br />

CRECERELLE (hebreu : ne?; Septante : Upa|; Vul-<br />

.gate : accipiter), oiseau de proie (fig. 402), appartenant<br />

au genre faucon, de la grosseur d'un pigeon, avec des<br />

ai<strong>les</strong> longues, la tete et la queue de couleur cendree, le<br />

dos roux tachete de noir, le ventre blanc tachete de roux,<br />

.habitant <strong>les</strong> crevasses et <strong>les</strong> vieil<strong>les</strong> murail<strong>les</strong>, et se nourrissant<br />

de petits oiseaux, de mulots, d'insectes, etc. On<br />

1'appelle aussi emouchet ou epervier des alouettes. — Le<br />

mot nes designe certainement en hebreu <strong>les</strong> differentes<br />

especes du genre faucon, faucon proprement dit, epervier<br />

et crecerelle. Voir FAUCON et EPERVIER. La Sainte<br />

Ecriture nomme le nes « selon son espece », c'est-a-dire<br />

avec toutes <strong>les</strong> especes qui composent le genre, pour defendre<br />

de s'en servir <strong>dans</strong> 1'alimentation. Lev., xi, 16;<br />

Deut., xiv, 15. Job, xxxix, 26, parle du nes comme d'un<br />

•oiseau migrateur :<br />

Est-ce par ta sagesse que le nis s'envole<br />

Et qu'il d6ploie ses ai<strong>les</strong> vers le midi?<br />

La crecerelle, tinnunculus alaudarius, est ainsi nominee<br />

a cause de son cri strident qui consiste en une<br />

seule note repetee plusieurs fois de suite. Elle est tres<br />

•commune en Europe, et ne se rencontre pas moins abon-<br />

damment en Pa<strong>les</strong>tine. On signale sa presence <strong>dans</strong> tout<br />

le pays, aussi bien sur la cote de la mer que <strong>dans</strong> la<br />

vallee du Jourdain, <strong>dans</strong> <strong>les</strong> gorges desolees de la mer<br />

Morte que <strong>dans</strong> <strong>les</strong> edifices d'Hebron et de Jerusalem.<br />

Get oiseau vit par troupes. II niche habituellement <strong>dans</strong><br />

<strong>les</strong> anfractuosites des cavernes, parfois en compagnie du<br />

vautour, d'autres fois <strong>dans</strong> une sorte d'intimite avec la<br />

corneille. C'est du reste le seul oiseau que 1'aigle semble<br />

soulfrir <strong>dans</strong> son voisinage. La crecerelle est capable de<br />

planer plusieurs minutes la tete tournee au vent; de la<br />

sans doute son nom en<br />

hebreu, nes, de nasas,<br />

« briller. » Elle se tient<br />

d'ordinaire a une assez<br />

faible hauteur, de huit a<br />

quinze metres du sol.<br />

De la elle surveille un<br />

espace d'une certaine<br />

etendue au-dessous<br />

d'elle, guette <strong>les</strong> mulots<br />

de ses yeux percants,<br />

fond sur eux et <strong>les</strong> saisit<br />

avec ses griffes. — Outre<br />

la crecerelle ordinaire,<br />

il s'en rencontre en Pa<strong>les</strong>tine<br />

une autre espece<br />

plus petite, le tinnunculus<br />

cenchris, qui est<br />

remarquable par la coloration<br />

et 1'elegance de<br />

son plumage, et ne reside<br />

<strong>dans</strong> le pays qu'au<br />

printemps et en ete.<br />

Cette crecerelle se nour-<br />

rit exclusivement d'insectes<br />

et habite, en<br />

colonies nombreuses ,<br />

402. — La crdcerelle.<br />

sur <strong>les</strong> monuments eleves ou sur <strong>les</strong> rochers qui dominent<br />

<strong>les</strong> hautes collines, comme a Nazareth. Elle differe du<br />

tinnunculus alaudarius surtout par ses griffes, qui sont<br />

blanches, tandis que cel<strong>les</strong> de 1'autre espece sont noires.<br />

Ce que Job dit du nes, qui emigre vers le midi, s'applique<br />

particulierement bien a la crecerelle de 1'espece<br />

cenchris. Cf. Tristram, The natural history of the Bible,<br />

Londres, 1889, p. 189; Wood, Bible animals, Londres,<br />

1884, p. 366. H. LESETRE.<br />

CRECHE (hebreu: 'urvdh, urydh, et, par transposition<br />

de lettres, le pluriel 'avrot; Septante : cpatvY); Vulgate<br />

: prsesepe,prsesepium). La creche est, a proprement<br />

parler, la mangeoire <strong>dans</strong> laquelle <strong>les</strong> animaux domestiques<br />

trouvent leur nourriture. Ce sens vient au mot<br />

hebreu du radical 'drdh, « saisir » pour manger.<br />

1. LES CRECHES EN GENERAL. — 1° Aucun texte biblique<br />

ne presente 'urvdh avec son acception primitive. Par extension,<br />

on appelait de ce nom Tetable elle-meme, II Par.,<br />

xxxn, 28, et la stalle <strong>dans</strong> laquelle etaient places <strong>les</strong> animaux.<br />

Ainsi il est dit que Salomon possedait quatre<br />

rnille 'urot de chevaux de chars et douze cents 'urot de<br />

chevaux de selle. Ill Reg., iv, 26; II Par., ix, 25. Ces<br />

'urot sont des stal<strong>les</strong> renfermant chacune un ou peutetre<br />

deux chevaux. Le grec 9otTVYi a egalement <strong>les</strong> deux<br />

sens de mangeoire, Iliad., vi, 506, etc.; Herodote, ix, 70,<br />

et d'etable, Odyss., iv, 535, etc.; Pindare, Olymp., xm,<br />

131. — 2° Les versions parlent de creche <strong>dans</strong> quelques<br />

autres passages ou le mot hebreu est different. Job, vi, 5:<br />

« Le bceuf mugira-t-il devant sa creche pleine? » hebreu :<br />

devant son belli (melange de grains et d'herbes). Job,<br />

xxxix, 9 : « Le rhinoceros (rem) demeurera-t-il <strong>dans</strong> ta<br />

creche? » Prov., xiv, 4 : « La ou il n'y a pas de boeufs, la<br />

creche est vide. » Is., i, 3: « L'ane connait la creche de<br />

son maitre. » Dans ces trois passages, le mot hebreu est<br />

'ebus, qui veut dire « etable », du radical 'abas, « en-

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