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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1197 DABIR 1198<br />

dech, roi-de Jerusalem, demanda du secours pour attaquer<br />

Gabaon, qui avait passe du cote de Josue. Avec<br />

Adonisedech et trois autres rois allies il fut pris, mis a<br />

mort et pendu. Josue, x, 3, 23.<br />

2. DABIR (hebreu : Debir, deTectivement ecrit, Jos.,<br />

XI, 21; xn, 13; xv, 15, 49; xxi, 15; pleinement ecrit,<br />

Jud., i, 11; I Par., vi, 43 [Vulgate, 58]; Debirdh, avec he<br />

local, Jos., x, 38, 39; Septante: Aagi'p; Codex Alexandrinus<br />

: Aa6etp), ville royale chananeenne, Jos., xii, 13,<br />

habitee par <strong>les</strong> Enaeim, Jos., xi, 21; prise par Josue, x,<br />

38, 39; xii, 13, et par Othoniel, Jos., xv, 15; Jud., i, 11;<br />

assignee a la tribu de Juda et rangee parmi <strong>les</strong> vil<strong>les</strong> de<br />

« la montagne », Jos., xv, 49; donnee « avec ses faubourgs<br />

» aux enfants d'Aaron, Jos., xxi, 15; I Par., vi, 58;<br />

primitivement appelee Cariath-Sepher, Jos., xv, 15; Jud.,<br />

I, 11, et Cariathsenna, Jos., xv, 49.<br />

I. NOM. — L'hebreu debir signifie « la partie la plus<br />

reculee » d'un edifice, d'un temple; cf. Gesenius, Thesaurus,<br />

p. 318. C'est le nom que portait le Saint des<br />

saints <strong>dans</strong> le tabernacle de Moise et <strong>dans</strong> le Temple de<br />

Salomon. Ill Reg., vi, 5, 19-22; vm, G, 8, etc. Aussi<br />

quelques auteurs, comme A. H. Sayce, La lumiere nouvelle<br />

apportee par <strong>les</strong> monuments anciens, trad, franc.,<br />

in-8°, Paris, 1888, p. 126, appliquent-ils a 1'antique cite<br />

biblique le titre de « sanctuaire », qui rappelle celui de<br />

Cades,«la ville sainte.» D'autres, rattachant le mot a la racine<br />

ddbar,« parler, » voient plutot ici le sens de « parole,<br />

oracle », et veulent rapprocher cette etymologic de celle<br />

de Cariath-Sepher, hebreu: Qiryaf-Sefer,« ville du livre, »<br />

cherchant parfois <strong>dans</strong> d'autres langues certains points<br />

de comparaison plus ou moins problernatiques. Cf. Pa<strong>les</strong>tine<br />

Exploration Fund, Quarterly Statement, 1888,<br />

p. 282; J. Fiirst, Hebraisches Handworterbuch, Leipzig,<br />

1876, t. i, p. 281. II convient de ne pas trop insister sur<br />

ces sortes d explications. Ce qu'il y a de certain, c'est que<br />

non seulement le vocabulaire, mais la tradition et 1'histoire,<br />

donnent un reel fondement a 1'interpretation de<br />

Cariath-Sepher, la 716X1; ypa(j.[AaTtov des Septante, la civitas<br />

litterarum de la Vulgate, la « ville des archives » de la<br />

paraphrase chaldaique. Voir CARIATH-SEPHER et CARIATH-<br />

SENNA, t. n, col. 278.<br />

II. IDENTIFICATION. — I/emplacement de Dabir n'est<br />

pas encore connu d'une maniere certaine. Pour le fixer,<br />

au moins approximativement, examinons d'abord <strong>les</strong> indications<br />

de 1'Ecriture. Cette ville se trouvait <strong>dans</strong> la contree<br />

« montagneuse » de la Pa<strong>les</strong>tine « meridionale », dont<br />

Hebron occupe un des points culrninants. Jos., x, 36-39;<br />

xi, 21; xn, 13. L'ensemble du groupe auquel elle appartient<br />

<strong>dans</strong> la tribu de Juda, Jos., xv, 48-51, determine<br />

parfaitement le rayon <strong>dans</strong> lequel nous la devons chercher;<br />

c'est le premier de « la montagne », comprenant<br />

<strong>les</strong> localites suivantes, dont la plupart sont bien identiliees<br />

: Samir (aujourd'hui Khirbet Somerah, au sud-ouest<br />

d'Hebron), Jether (Khivbet 'Attir), Socoth (Khirbet<br />

Schoueikeh), Anab ('Andb), Istemo (Es-Semou'a), Anim<br />

(Ghououein el Foqd ou et-Tahta). Elle est citee entre<br />

Hebron et Auab, Jos., xi, 21; Danna (inconnue.) et Anab,<br />

Jos., xv, 49-50; Holon (inconnue) et Ain (voir AIN 2,<br />

t. i, col. 315), Jos., xxi, 15-16. Voir la carte de la tribu<br />

de JUDA. Elle devait etre <strong>dans</strong> une position importante<br />

et d'un siege difficile, puisque Caleb, pour stimuler le courage<br />

de ses gens, promit sa fille Axa en mariage a celui<br />

qui reussirait a s'emparer de la place. Jos., xv, 16; Jud.,<br />

i, 12. L'eau etait peu abondante sur son territoire, car<br />

Othoniel, apres 1'avoir recu comme prix de sa victoire,<br />

cut soin de faire demander un sol mieux pourvu et plus<br />

fertile. Axa dit done a son pere : « Vous m'avez donne<br />

une terre au midi et dessechee; ajoutez - en une autre<br />

bien arrosee. Caleb lui donna done en haut et en bas<br />

des lieux arroses d'eau » (hebreu : « des sources superieures<br />

et inferieures »). Jos., xv, 19; Jud., 1,15. II s'agit<br />

sans doute de champs situes sur le flauc d'une colline ou<br />

<strong>dans</strong> une vallee, et posse'dant a differents niveaux des<br />

sources d'eaux vives; ils devaient etre <strong>dans</strong> <strong>les</strong> parages<br />

de Dabir.<br />

C'est sur ces bases qu'ont ete etablies <strong>les</strong> trois hypotheses<br />

suivantes. — 1° Le D r Rosen, <strong>dans</strong> la Zeitschrift<br />

des deutschen morgenldndischen Gesellschaft, 1857, t. n,<br />

p. 50-64, a cru retrouver 1'emplacement de la ville, a cinq<br />

quarts d'heure a 1'ouest d'Hebron, sur une haute colline<br />

tres abrupte, dont le nom Daouirbdn lui semble une<br />

alteration de celui de Debir. L'Am Nunkur (ou plutot<br />

Unqur, selon la carte anglaise du Pa<strong>les</strong>tine Exploration<br />

Fund), descendant d'un petit plateau <strong>dans</strong> une riante et<br />

fertile vallee, representerait, d'apres lui, <strong>les</strong> « sources<br />

superieures et inferieures » signalees <strong>dans</strong> le texte sacre.<br />

Cette position expliquerait aussi 1'expression dont se sert.<br />

la Bible a propos de la conquete de Josue, qui, d'Eglon<br />

(Khirbet 'Adjldn) marchant en droite ligne sur Hebron,<br />

« revint ensuite a Dabir, » Jos., x, 36-38, ce qui permet<br />

de supposer que cette derniere ville etait sur la route de<br />

la premiere a la seconde, et par la meme a 1'ouest de<br />

celle-ci. II est facile de repondre, d'abord, que le rapprochement<br />

entre <strong>les</strong> deux noms n'offre aucun fondement<br />

solide. Ensuite, le groupe auquel appartient notre<br />

antique cite, Jos., xv, 48-51, marque sa place non pas<br />

aux environs immediats ni a 1'ouest d'Hebron, mais plus<br />

bas vers le sud. Enfin 1'hebreu sub,« retourner,» ne signifie<br />

pas necessairement « revenir sur ses pas »; il indique<br />

simplement un « detour », un changement de direction,<br />

et c'est ce que fit Josue en « tournant » au sud pour venir<br />

attaquer Dabir; Ajoutons a ces raisons, avec M. V. Guerin,<br />

Judee, t. in, p. 264, 266, 1'absence de mines tant soil<br />

peu considerab<strong>les</strong> sur la colline de Daouirban, bien que<br />

la cite chananeenne ait pu, comme beaucoup d'autres<br />

jadis importantes, en Pa<strong>les</strong>tine, etre presque effacee du<br />

sol. II n'y a plus la que quelques tombeaux creuses <strong>dans</strong><br />

le roc et divers amas de pierres qui peuvent provenir de<br />

constructions demolies. Le terrain a ete, en effet, depuis<br />

bien des siee<strong>les</strong> sans doute, livre a la culture et envahi<br />

par des plantations de vignes.<br />

2° Van de Velde, Memoir to accompany the map of the<br />

Holy Land, Gotha, 1858, p. 307, adopte une autre conjecture<br />

, en cherchant, avec le D r Stewart, la ville de Dabir<br />

au Khirbet Dilbeh, situe sur le sommet d'une colline, au<br />

nord de Youadi Dilbeh, a deux heures au sud-ouest<br />

d'Hebron. La conformite du nom avec celui de la ville<br />

ancienne, 1'existence d'une belle source dont <strong>les</strong> eaux<br />

descendent par un conduit jusqu'a un reservoir appele<br />

Birket ed-Dilbeh, au pied de la colline, enfm <strong>les</strong> ruines<br />

eparses au milieu des broussail<strong>les</strong> sur la hauteur qui<br />

domine le bassin : tel<strong>les</strong> sont <strong>les</strong> raisons invoquees en<br />

faveur de cette hypothese, auxquel<strong>les</strong> on ajoute la proximite<br />

d'Hebron et d'Anab. L'ouadi Dilbeh est peut-6tre<br />

Youadi Dibir que R. J. Schwarz, Dos heilige Land,<br />

Francfort - sur-le-Main, 1852, p. 59, signale, d'apres <strong>les</strong><br />

Arabes, au sud-ouest d'Hebron. Cette opinion est admise,<br />

mais.non sans reserve, par Keil, Josua, Leipzig, 1874,<br />

p. 88; Riehm, Handworterbuch des biblischen Altertums,<br />

Leipzig, 1884, t. r, p. 265; Fillion, La Sainte Bible, Paris,<br />

1889, t. n, p. 43, etc. Elle parait tres problematique a<br />

M. V. Guerin, Judee, p. 265-266. « D'abord, dit-il, <strong>les</strong><br />

ruines de Delbeh (Dilbeh) sont seulement cel<strong>les</strong> d'un<br />

simple village et non point d'une ville de 1'importance<br />

de Dabir, dont la conquete, regardee sans doute comme<br />

difficile, valut a Othoniel la main d'Axa, fille de Caleb.<br />

En second lieu, le mot Delbeh n'a qu'un rapport assez<br />

eloign^ avec celui de Dabir. Enfin, si 1'Ain Delbeh derive<br />

d'un peu plus haut avant d'aboutir au reservoir mentionne,<br />

sa position n'explique pas le verset de Jos., xv, 19.<br />

Ces expressions irriguum superius et inferius... font<br />

supposer un plateau et une vallee ou bien deux vallees,<br />

1'une haute, Tautre plus basse, arrosees soit par des<br />

sources differentes, soit par la meme source s'ecoulant<br />

de la premiere vallee <strong>dans</strong> la seconde. Or 1'AIn. Delbeh

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