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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1243 12M<br />

est a une altitude de 216 metres au-dessus de la mer. Le<br />

plateau culminant de cette colline, que plusieurs regardent<br />

comme un cone d'eruption, est occupe par un fourre<br />

impenetrable de chenes, de figuiers sauvages, de terebinthes,<br />

de platanes, etc., me<strong>les</strong> a des ronces et a des<br />

rosiers superbes. La partie centrale ressemble a un vaste<br />

bassin, comparable a 1'arene d'un immense amphitheatre.<br />

Le bord superieur avail ete jadis environne d'un mur<br />

d'enceinte, dont la trace est encore visible sur plusieurs<br />

points. Les ruines <strong>les</strong> plus apparentes sont du cote sud;<br />

ce sont des monceaux de pierres taillees, la plupart de<br />

nature volcanique; d'autres sont des blocs calcaires de<br />

grandes dimensions. La avail ete bali un village musulman,<br />

actuellement renverse de fond en comble.<br />

A 1'ouest du monticule, au milieu d'epais. buissons de<br />

lauriers-roses, s'echappe, entre <strong>les</strong> roches basalliques,<br />

471. — Plan de Tell el-Qadi.<br />

une source qui a dix metres de large sur soixante-cinq<br />

centimetres de profondeur; 1'eau est d'une fraicheur glaciale<br />

et d'une extreme limpidite. Elle forme un ruisseau<br />

qui se precipile avec rapidile a travers un epais fourre de<br />

platanes, de vignes grimpantes, de roseaux gigantesques,<br />

de ronces et de hautes herbes. Ce torrent perce au sudouesl<br />

<strong>les</strong> flancs de la colline, en s'y ouvrant un passage, a<br />

1'entree duquel s'elevent <strong>les</strong> deux plus beaux arbres qu'on<br />

puisse voir. G'est d'abord un vieux chene (Quercus Ithaburensis),<br />

qui ombrage le tombeau d'un scheikh musulman,<br />

puis un magnifique terebinthe (Pistacia Pa<strong>les</strong>tina),<br />

dont le tronc mesure sept metres de developpement. A<br />

1'ouest de la source, on observe plusieurs tas de blocs<br />

basaltiques assez regulierement tallies et qui proviennent<br />

probablement d'un edifice antique. Une autre source aussi<br />

considerable jaillit au pied du tell, vers Tangle nordouesl<br />

: <strong>les</strong> eaux froides et transparentes se repandent<br />

<strong>dans</strong> un grand bassin ou viennent se baigner <strong>les</strong> buff<strong>les</strong><br />

et qui est entoure de buissons d'agnus castus et de plantes<br />

herbacees de toute hauteur. Le ruisseau qu'elle forme<br />

va rejoindre le premier vers le sud, et tous deux reunis<br />

prennent le nom de Nahr Ledddn; c'esl cette branche<br />

du fleuve que Josephe appelle « le petit Jourdain ». Le<br />

mot Ledddn semble n'etre qu'une corruption de ed-Ddn<br />

ou Dan. Cf. Robinson, Biblical Researches in Pa<strong>les</strong>tine,<br />

Londres, 1856, t. in, p. 392. Les Arabes de la contree<br />

regardent ce nahr ou torrent comme la veritable source<br />

du Jourdain, puisqu'il fournit trois fois plus d'eau que<br />

le Nahr Hasbani, et deux fois plus que <strong>les</strong> sources de<br />

Banias, avec <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> ils se reunissent a un kilometre<br />

plus loin. — Tel est ce ravissant petit coin de la Terre<br />

Sainte, qui en constituait la limite naturelle, meme au<br />

point de vue geologique; c'est la que finit le calcaire de<br />

Pa<strong>les</strong>tine et que commence le terrain volcanique de Syrie.<br />

En le visitant, au mois de mars 1893, je ne pouvais<br />

detacher mes regards du splendide panorama qu'il de-<br />

roulait devant moi. Du sommet de la colline, je voyais<br />

a mes pieds une large vallee couverte d'une luxuriante<br />

vegetation et fermee par une double muraille : a 1'ouest,<br />

<strong>les</strong> monts de Galilee avec leurs dechirures plus ou moins<br />

profondes; a 1'est, la ligne plus unie des montagnes du<br />

Djolan. Le lac Houleh etendait sa nappe triangulaire au<br />

milieu des marecages et derriere une bordure de gigantesques<br />

papyrus. Plus loin, tout a fait au fond de 1'immense<br />

bassin forme par <strong>les</strong> deux chaines paralle<strong>les</strong>, se<br />

dessinait 1'etroite fente par laquelle le fleuve se jetle<br />

<strong>dans</strong> le lac de Tiberiade. Vers le nord-est, presque audessus<br />

de ma tete, se dressait le rocher pointu que couvre<br />

le vieux chateau de Banias. Enfin, au nord, le grand llermon<br />

dominait majestueusement toute cette scene avec<br />

son sommet couronne de neige. Je comprenais le tranquille<br />

bonheur au sein duquel 1'Ecriture nous represente<br />

<strong>les</strong> habitants de La'is, vivant « sans aucune crainte, a la<br />

maniere des Sidoniens, en paix et en assurance, personne<br />

ne <strong>les</strong> troublant, avec de grandes richesses, loin<br />

de Sidon, et separes de tous <strong>les</strong> autres ho in mes ». Jud.,<br />

xvin, 7. Mais ce furent precisement cette richesse et cet<br />

isolement qui causerent leur perte : la premiere atlira<br />

<strong>les</strong> Danites, le second priva de lout secours <strong>les</strong> trop confiants<br />

possesseurs de cette terre privilegiee. — Pour la<br />

description, on peut voir Robinson, Biblical Researches,<br />

t. in, p. 390-393; Survey of Western Pa<strong>les</strong>tine, Memoirs,<br />

Londres, 1831, t. I, p. 139-142; V. Guerin, Galilee, t. n,<br />

p. 338-339; Lortet, La Syrie d'aujourd'hui, <strong>dans</strong> Le<br />

Tour du monde. t. XLIV, p. 346-347; J. Macgregor, The<br />

Rob Roy on the Jordan, in-8°, Londres, 1869, p. 213-219.<br />

II. HISTOIRE. — Dan parail des <strong>les</strong> premieres pages<br />

de 1'histoire sacree, a propos de la victoire d'Abraharn<br />

sur Chodorlahomor et ses allies. Gen., xiv, 14. Mais<br />

s'agit-il bien ici de la cite biblique que nous venons de<br />

decrire? Quelques-uns, comme Keil, Genesis, Leipzig,<br />

1878, p. 175, le nient, parce qu'elle n'est sur aucune des<br />

deux routes qui, de la vallee de Siddim ou du Jourdain,<br />

conduisaient a Damas, 1'une passant par Fik et Naoua,<br />

1'autre par le Pont de Jacob. Et puis, ajoutent-ils, si <strong>les</strong><br />

ennemis, au lieu de s'en retourner directemenl par Damas<br />

el Palmyre vers FEuphrale, etaienl remontes par le<br />

pays de Chanaan jusqu'aux sources du Jourdain, ils se<br />

seraient evidemmenl, une fois surpris el ballus, plulot<br />

enfuis vers Emath par la plaine de Coe<strong>les</strong>yrie. II y a<br />

encore, suivant d'autres, la difliculte d'expliquer, <strong>dans</strong><br />

ce cas, la poursuite des fuyards jusqu'a Damas el Hobalu<br />

Le lieu ou le palriarche alleignit <strong>les</strong> rois vainqueurs doit<br />

done etre cherche a 1'esl, du cole de Galaad, et n'est<br />

autre sans doute queDan-Ya'an (Vulgate: Dan silvestria),<br />

mentionne II Reg., xxiv, 6. Voir DAN-YAAN. Cette opinion<br />

serait plausible si elle n'avait conlre elle le temoignage<br />

formel de Josephe, Ant. jud., I, x, 1, et de saint Jerome,<br />

Hebr. Qusest. in Genesim, xiv, 14, t. xxm, col. 961, qui<br />

placent la defaile de Chodorlahomor aux sources du Jourdain.<br />

Qui nous dil du resle que <strong>les</strong> Elamites, au lieu de<br />

reprendre le chemin direct de leur pays, ne cherchaient<br />

pas, en retournant de leur expedilion, a faire des razzias<br />

comme en venant? La fertile contree de Lais devait <strong>les</strong><br />

attirer, et leur deroute s'explique tres bien. « Surpris par<br />

Abraham, [ils] songenl a echapper au carnage, non a se<br />

defendre. Dans la precipilalion de leur fuite, ils se noient<br />

au milieu des marecages qui abondent <strong>dans</strong> ces regions,<br />

ou bien ils sont dechires par <strong>les</strong> fourres epineux du<br />

Baniasy. Ceux qui parviennent a se sauver traversent la<br />

vallee du Yafoury, et, descendant <strong>dans</strong> la grande plaine<br />

par Beit Djenn, ils ne s'arretent <strong>dans</strong> leur course qu'a<br />

Hobah, a main gauche de Damas. » F. Vigouroux, La<br />

Bible et <strong>les</strong> decouvertes modernes, 6 e edit., Paris, 1896,<br />

t. I, p. 500. — Mais comment se fait-il que la ville soil<br />

appelee Dan par 1'auteur de la Genese, alors que ce nom<br />

lui fut seulement impose au moment de la conquete des<br />

Danites? Jud., xvni, 29. On repond a cela que 1'antique<br />

nom de Lais ou Lesem a pu etre plus tara remplace <strong>dans</strong>

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