25.02.2013 Views

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

431 CEPS — CERASTE 432<br />

CEPS (hebreu : sad, Job, xm, 27; xxxin, 11,<br />

mahepeket, Jer., xx, 2, 3; xsix. 26; II Par., xvi, 10;<br />

mastemdh, Osee, ix, 7, 8; Septante : ^j),ov, xw),v;j.a;<br />

"Vulgate : lignum, nervus). Les ceps sont un instrument<br />

de supplice compose d'au moins deux morceaux de<br />

bois echancres de telle sorte, qu'en <strong>les</strong> reunissarit on<br />

peut enfermer ct fixer <strong>dans</strong> une position extremement<br />

genante <strong>les</strong> membres d'un prisonnier. Get instrument<br />

etait en bois, d'ou son nom de EuX&v en grec et de<br />

lignum en latin. Le mot « ceps » vient lui-meme de<br />

cippus, « palissade » formee de gros morceaux de bois.<br />

En chaldeen, 1'instrument se nomme kiftdh, de kdfaf,<br />

« courber, » de meme qu'en grec on Fappelle aussi<br />

138. — Supplice des ceps.<br />

-x-jipwv, de y.'jTttw, « courber, » a cause de la position<br />

toule contournee que <strong>les</strong> ceps infligent au patient (fig. 138).<br />

Chez <strong>les</strong> anciens, le £uXov etait tantot le carcan, analogue<br />

a la cangue chinoise, qui retenait le cou (Aristophane,<br />

Nubes, 592), et s'appelait aussi xucpwv (Aristopharie,<br />

Plutus, 476, 606; Aristote, Politic., 5, 6, 15);<br />

tantot la double piece de bois qui enserrait <strong>les</strong> pieds<br />

(Herodote, vi, 75; Aristophane, Equit.,3Ql, 394, 705);<br />

tantot enfin la macbine a cinq trous pour fixer a la fois<br />

le cou, <strong>les</strong> mains et <strong>les</strong> pieds. Aristophane, Equit., 1049.<br />

Ainsi assujetti par 1'instrument que retenaient verticalement<br />

de solides montants, le malheureux ne pouvait que<br />

se coucher ou s'asseoir <strong>dans</strong> la plus effroyable position.<br />

Les ceps n'apparaissent que tardivement chez <strong>les</strong><br />

Israelites. L'auteur de Job est le premier a <strong>les</strong> mentionner,<br />

mais il n'en parle qu'au figure. II est seul d'ailleurs<br />

a se servir du mot sad. Par deux fois, Job, xin, 27:<br />

xxxin, 11, dit au Seigneur :<br />

Mes pieds sont enclaves <strong>dans</strong> <strong>les</strong> ceps,<br />

Tu te rends maitre de tous mes pas.<br />

Par la maladie dont il est frappe, comme du reste par le<br />

seul effet de la condition humaine, Job est aux mains de<br />

Dieu comme un prisonnier retenu par <strong>les</strong> ceps. — A 1'epoque<br />

du roi Asa,' il existait a Jerusalem une bet hammahepeket,<br />

une « rnaison des ceps », une prison ou cette<br />

torture etait infligee. Ce prince y soumit le prophete<br />

Hanani. II Par., xvi, 10. — Osee, ix, 7, 8, parle deux fois<br />

de mastemdh. Le sens de ce mot reste discutable. Beaucoup<br />

le traduisent par « haine » ou « ruine ». Gesenius,<br />

Thesaurus, p. 1327, le rattache a la racine sdtani, ((dresser<br />

des embuches, » en syriaque : « inettre des entraves, » et<br />

il y voit le nom d'un appareil destine a retenir <strong>les</strong> pieds.<br />

Dans <strong>les</strong> deux versets consecutifs d'Osee, le parallelisme<br />

semble autoriser a prendre le mot d'abord <strong>dans</strong> le sens<br />

de « haine », et ensuite <strong>dans</strong> celui de « ceps ». II y aurait<br />

<strong>dans</strong> ce passage un jeu de mots comme on en trouve de<br />

temps en temps chez <strong>les</strong> ecrivains hebreux. Osee dit done :<br />

0 Israel, prends garde, « a cause de la grandeur de ton<br />

iniquite, et parce que grande est la haine » que Dieu te<br />

porte ou que tu portes a tes freres. Puis il ajoute : Le<br />

faux prophete est cc un filet tendu sur tous <strong>les</strong> chemins,<br />

et un mastemdh (des ceps) <strong>dans</strong> la maison de Dieu »,<br />

c'est-a-dire il est une cause de ruine pour ceux qui 1'ecoutent.<br />

Les versions traduisent le mot par p.av(a, amentia,<br />

insania « fblie ». — Jeremie, xx, 2, 3, est mis <strong>dans</strong><br />

<strong>les</strong> ceps par Phassur, un des intendants du temple. Plus<br />

tard, il dit a Semeias que le Seigneur 1'a etabli pontife<br />

pour mettre <strong>les</strong> faux prophetes « <strong>dans</strong> <strong>les</strong> ceps et <strong>dans</strong> <strong>les</strong><br />

chaines ». Jer., xxix (Septante : xxxvi), 26. Dans ces passages,<br />

<strong>les</strong> Septante traduisent mahepeket par xafappay.Tr(i;,<br />

« egout » ou prison souterraine, et Symmaque, avec plus<br />

d'exactitude, par (BaaavKTr/ipiov et oTpeSXwrripiov, « machine<br />

a torturer. » — Enfin, a Philippes, saint Paul et<br />

Silas sont mis en prison et leurs pieds sont serres <strong>dans</strong><br />

<strong>les</strong> ceps, le IjvXov. Act., xvi, 24. Dans tous ces passages<br />

bibliques, il n'est formellement question que de ceps<br />

entravant <strong>les</strong> pieds. Les engins de torture enserrant <strong>les</strong><br />

quatre membres et le cou ne paraissent jamais avoir ete<br />

en usage parmi <strong>les</strong> Israelites. H. LESETRE,<br />

CERASTE (hebreu: sefifon; Vulgate: cerastes. Les<br />

Septante traduisent d'apres le samaritain : « celui qui se<br />

tient en embuscade.» Dans <strong>les</strong> Targums : le basilic). Le<br />

ceraste est un ophidien de la famille des viperides. le<br />

cerastes hasselquistii ou vipera cerastes des naturalistes,<br />

le siffon des Arabes. Son nom hebreu signifie probablement<br />

« celui qui rampe », d'apres le syriaque. II n'est<br />

parle'du ceraste que <strong>dans</strong> la prophetic de Jacob, qui<br />

caracterise Dan par ces paro<strong>les</strong> : « Que Dan soil un ndhds<br />

(serpent) sur le chemin, un sefifon sur le seritier, qui<br />

mord <strong>les</strong> talons du cheval, et le cavalier tombe en arriere.»<br />

Gen., XLIX, 17. Ces paro<strong>les</strong> supposent que <strong>les</strong> moeurs<br />

du ceraste etaient parfaitement connues du patriarche.<br />

Le nom de ceraste ou « serpent a cornes » a ete donne a ce<br />

reptile parce que chacune de ses paupieres est surmontee<br />

d'une petite corne pointue (fig. 139). II a de trente<br />

a cinquante centimetres de longueur, est de la meme<br />

couleur que le sable, quelquefois brun pale ou noiratre,<br />

avec des taches irregulieres. II se trouve frequemment<br />

<strong>dans</strong> <strong>les</strong> deserts du nord de 1'Afrique et <strong>dans</strong> 1'Arabie<br />

133. — Le ceraste.<br />

Petree. Sonvenin est tellement dangereux, qu'il peut faire<br />

perir unhomme en une demi-heure. On le regarde comme<br />

plus redoutable que le cobra. Voir ASPIC. Le ceraste se<br />

nourrit habituellement de gerboises; mais il s'attaque a<br />

toutes sortes d'animaux. II se cache au fond des creux<br />

que laissent <strong>dans</strong> le sable <strong>les</strong> pieds des chameaux, par<br />

consequent sur la route meme des caravanes, comme le<br />

suppose le texte sacre. II se dissimule <strong>dans</strong> le sable, ne<br />

faisant depasser que ses petites cornes, continuellement<br />

en mouvement pour attirer certaines proies sur <strong>les</strong>quel<strong>les</strong><br />

il se jette inopinement. Le ceraste se meut avec une agilite<br />

extreme, et non seulement en ligne droite, comme <strong>les</strong><br />

autres serpents, mais <strong>dans</strong> toutes <strong>les</strong> directions, en avant,<br />

en arriere et de cote. Elien, Hist, animal., xv, 13; Bochart,<br />

Hierozoicon, Leyde, 1792, t. in, p. 416-420. II est done<br />

a rneme de se jeter facilement sur tout ce qui approche<br />

de son embuscade. 11 inspire une grande frayeur aux<br />

cbevaux. « J'ai vu le mien, pendant un voyage <strong>dans</strong> le<br />

Saliara, ecrit Tristram, tressaillir subitement, se cabrer,<br />

tremblant et transplant de tous ses membres, sans que

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!