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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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885 COMMERCE 880<br />

precieuses et d'or. Ceux de Haran, de Chen, d'Eden, <strong>les</strong><br />

commercants de Saba, <strong>les</strong> Assyriens de Chelmad, trafiqiient<br />

avec toi. Ils sont tes fournisseurs pour <strong>les</strong> objets<br />

<strong>les</strong> plus precieux, <strong>les</strong> etoffes d'hyacinthe et brodees, <strong>les</strong><br />

ballots de vetements de prix, empaquetes et lies de cordes,<br />

tels qu'on <strong>les</strong> voit sur tes marches. Les vaisseaux de<br />

Tharsis sont a la tete de tori trafic, et toi, tu es opulente<br />

et glorieuse au sein meme de la mer. » ff. 12-25. G'est<br />

cette ville qui sera chatiee et que « siffleront <strong>les</strong> commercants<br />

etrangers », ^ r . 36. Un des derniers prophetes, Zacharie,<br />

ix, 3, 4. constate que Tyr « a amasse 1'argent comme<br />

la poussiere, et 1'or comme la boue des rues », mais qu'elle<br />

sera punie. Au temps des Machabees, Tyr achetait a<br />

Menelaiis une parlie des vases d'or soustraits au Temple<br />

de Jerusalem. II Mach., iv, 32. A 1'epoque de saint Paul,<br />

il est encore parle de cargaisons debarquees <strong>dans</strong> le port<br />

de Tyr. Act., xxi, 3.<br />

5° Les Hebreux. — A un moment de leur histoire, <strong>les</strong><br />

Israelites se melerent au mouvement commercial des<br />

peup<strong>les</strong> voisins. Salomon entreprit de creer au profit de<br />

son royaume un trafic d'exportation et d'importation. II<br />

commenca par batir Palmyre, au coaur meme du desert,<br />

pour proteger centre <strong>les</strong> attaques des Bedouins pillards<br />

<strong>les</strong> caravanes qui se rendaient de Pa<strong>les</strong>tine aux bords de<br />

1'Euphrate. II inaugura ensuite <strong>les</strong> relations commercia<strong>les</strong><br />

directes avec I'Egypte et fit venir de ce pays des chevaux<br />

et des chars. Ill Reg., x, 28, 29; II Par., i, 16, 17. Cf. COA.<br />

Des achats semblab<strong>les</strong> etaient fails chez <strong>les</strong> Hetheens et <strong>les</strong><br />

Syriens. Mais il eut surtout a cceur de creer une marine<br />

de commerce. Deja, <strong>dans</strong> <strong>les</strong> plus anciens temps, <strong>les</strong><br />

tribus de Dan et d'Ascr avaient possede des ports et des<br />

bateaux sur la Mediterranee. Jud., v, 17. Mais leur commerce<br />

fort restreint n'avait pas du tarder a disparaitre<br />

devant la concurrence phenicienne. C'est du cote de la<br />

mer Rouge que Salomon tournait ses regards, vers ces<br />

rivages dont la conquete de Fldumee, faite par David,<br />

II Reg., vm, 14, lui assurait le libre acces. II s'entendit<br />

done avec <strong>les</strong> Pheniciens, seuls capab<strong>les</strong> de lui fournir<br />

des marins. De concert avec Hiram, roi de Tyr, dont <strong>les</strong><br />

navires ne pouvaient plus depuis longtemps se rendre<br />

<strong>dans</strong> le golfe Persique, il fonda, au fond du golfe Elanitique,<br />

<strong>les</strong> deux ports d'Elath et d'Asiongaber. Voir la carte,<br />

t. I, col. 1099. De la, <strong>les</strong> matelots pheniciens et Israelites<br />

partaient de conserve pour aller chercher a Ophir, probablement<br />

<strong>dans</strong> 1'Inde, <strong>les</strong> produits precieux de la contree.<br />

Us rapporterent a Salomon une enorme quantite d'or,<br />

des pierres precieuses, de 1'ivoire, du bois de santal, des<br />

singes et des paons. Ill Reg., ix, 26-28; x, 11, 22; II Par.,<br />

ix, 10, 11. Ces voyages maritimes en commun se faisaient<br />

tous <strong>les</strong> trois ans. Ill Reg., x, 22. Les Israelites en etaient<br />

fort emerveil<strong>les</strong>. On comparait la femme forte a un de<br />

ces navires marchands qui s'en allaient au loin chercher<br />

<strong>les</strong> produits etrangers, Prov., xxxi, 14, et Salomon luimeme<br />

appelait « poudre de marchand » <strong>les</strong> aromates precieux<br />

qu'on apportait a Jerusalem. Cant., in, 6 (hebreu).<br />

Le grand commerce ne survecut pas a Salomon chez <strong>les</strong><br />

Israelites. Le schisme paralysait <strong>les</strong> forces de la nation et<br />

interdisait <strong>les</strong> expeditions lointaines. Un instant <strong>les</strong> deux<br />

rois de Juda et d'Israel, Josaphat et Ochosias, s'entendirent<br />

pour freter une flotte a Asiongaber et 1'envoyer<br />

chercher 1'or d'Ophir. Mais le prophete Eliezer signifia<br />

a Josaphat que le Seigneur reprouvait cette alliance, et<br />

la flotte perit <strong>dans</strong> le port meme. Ochosias proposa de<br />

renouveler la tentative; mais le roi de Juda n'y consentit<br />

point. Ill Reg., xxn, 49, 50; II Par., xx, 36, 37. Les<br />

Hebreux exportaient principalement <strong>les</strong> produits de leur<br />

sol, 1'huile en Egypte, Ose., XH, 1; le ble, le baume, le<br />

miel, 1'huile, la re'sine chez <strong>les</strong> Pheniciens. Parmi <strong>les</strong><br />

objets manufactures, la Bible ne cite que Jes ceintures.<br />

Prov., xxxi, 24. Voir Heeren, De la politique et du commerce<br />

des peup<strong>les</strong> <strong>dans</strong> I'antiquite, trad. Suckau, Paris,<br />

1830-1833, t. v, p. 308-332, 474-489; Lindsay, History of<br />

merchant Shipping and ancient Commerce, Londres,<br />

1874-1876,1.1, p. 26-27, et <strong>dans</strong> ce volume la carte des routes<br />

suivies par <strong>les</strong> caravanes; Vigouroux, La Bible et <strong>les</strong> decouvertes<br />

modernes, 6 e edit., t. in, p. 358-397; Ancessi, Atlas<br />

geographique et archeologique, Paris, 1876, carte xiv,<br />

mouvement commercial de I'ancien monde. En somme,<br />

<strong>les</strong> Hebreux des temps anterieurs a la captivite n'ont pas<br />

ete de grands commerQants comme <strong>les</strong> Arabes et <strong>les</strong> Pheniciens.<br />

Voici ce que dit Josephe, Cont. Apion., i, 12, a ce<br />

sujet: « Pour nous, nous habitons un pays qui n'est pas<br />

maritime, nous n'avons pas de gout pour le commerce<br />

j ni pour <strong>les</strong> relations qu'il etablit avec <strong>les</strong> etrangers. Nos<br />

i vil<strong>les</strong> sont loin de la mer, et nous cultivons avec soin la<br />

contree qui nous est echue. Plus que tous <strong>les</strong> autres, nous<br />

aimons a veiller sur 1'education des enfants et a observer<br />

<strong>les</strong> lois, parce que nous regardons la fidelite a <strong>les</strong> executer<br />

comme 1'affaire la plus necessaire de la vie. En<br />

outre, comme notre maniere de vivre est toute particuliere,<br />

rien <strong>dans</strong> <strong>les</strong> temps anciens n'a pu nous faire contracter<br />

avec <strong>les</strong> Grecs des relations comme en avaient <strong>les</strong><br />

Egyptiens pour 1'exportation ou Fimportation, et comme<br />

<strong>les</strong> Pheniciens, qui, habitant <strong>les</strong> bords de la mer, s'adonnent<br />

par cupidite au trafic et^au negoce. » Josephe<br />

appuie surtout sur la conformation de la Pa<strong>les</strong>tine pour<br />

expliquer la repugnance des Hebreux a 1'e'gard des entreprises<br />

commercia<strong>les</strong>. Cette raison n'est certainement pas<br />

la principale. Plusieurs grandes routes de caravanes passaient<br />

par leurs pays; ils auraient pu avoir sur la Mediterranee<br />

un port a Joppe, sans parler de ceux qui furent<br />

crees par Salomon <strong>dans</strong> le golfe Elanitique. Leur situation<br />

geographique etait meme excellente au point de vue commercial.<br />

On ne peut pas dire non plus qu'ils sont restes<br />

inactifs sous ce rapport faute d'aptilude; la suite de leur<br />

histoire a montre ce dont ils etaient capab<strong>les</strong> <strong>dans</strong> <strong>les</strong><br />

affaires de trafic et de finance. La raison capilale est la<br />

premiere qu'indique Josephe. L'esprit de la loi, sinon la<br />

lettre, eloignait <strong>les</strong> Israelites de tout contact avec <strong>les</strong><br />

etrangers idolatres, et cet eloignement n'avait fait que<br />

s'accentuer avec le temps, comme le montrent <strong>les</strong> hesitations<br />

de saint Pierre, quand il lui fallut entrer en rapport<br />

avec <strong>les</strong> gentils. Act., x, 13-16, 28; xi, 3. Du reste,<br />

le dessein de la Providence fut certainement de <strong>les</strong> tenir<br />

ainsi a Fecart des autres peup<strong>les</strong>, taut que leur mission<br />

principale dut etre la garde de la revelation. Quand leur<br />

role religieux eut pris fin, ils purent se livrer au commerce<br />

et mettre ainsi en relief une des aptitudes <strong>les</strong> plus<br />

remarquab<strong>les</strong> de leur race. Cf. Munk, Pa<strong>les</strong>tine, Paris,<br />

1881, p. 393.<br />

6° Les Romains. — Au commencement du vn e siecle<br />

avant J.-C., <strong>les</strong> Grecs se mirent a faire une concurrence<br />

serieuse aux Pheniciens <strong>dans</strong> tout le bassin de la<br />

Mediterranee. Sur toutes <strong>les</strong> cotes, ils fonderent des colonies<br />

et des comptoirs. Les deux grands sieges que subit<br />

Tyr, sous Nabuchodonosor (574) et sous Alexandre le<br />

Grand (332), porterent un coup terrible a la prosperite<br />

commerciale de cette cite, et Carthage devint le principal<br />

entrepot du trafic phenicien. La preponderance de Tyr sur<br />

<strong>les</strong> marches mediterraneans passa aux Grecs. La Sainte<br />

Ecriture ne fait pas mention de Factivite commerciale<br />

de ces derniers. Ils furent, du reste, bientot evinces par<br />

<strong>les</strong> Romains, qui s'emparerent successivement de tous<br />

<strong>les</strong> grands centres de I'ancien trafic, de 1'Espagne (202),<br />

de la Macedoine (148) , de la Grece (146) , de Carthage<br />

(146) et enfin de 1'Asie Mineure et de la cote de<br />

Syrie. Le premier livre des Machabees, vm, 3, mentionne<br />

la conquete de FEspagne, ou <strong>les</strong> Romains « firent<br />

passer en leur pouvoir <strong>les</strong> mines d'argent et d'or qui s'y<br />

trouvent ».<br />

A 1'epoque evangelique, ce sont <strong>les</strong> publicains qui, par<br />

leur presence, nous revelent 1'existence d'un transit commercial<br />

assez considerable en Pa<strong>les</strong>tine. Ces publicains<br />

sont charges de percevoir, pour le compte de Rome, <strong>les</strong><br />

impots indirects, et specialement <strong>les</strong> droits de peage au<br />

passage des caravanes marchandes. Ils pergoivent ces

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