25.02.2013 Views

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

•1917 ESCALIER — ESGLAVAGE 1918<br />

passer de la cour des Femmes a la cour des Israelites,<br />

on gravissait quinze marches, disposees en hemicycle, a<br />

la porte de Nicanor. C'est sur ces marches que <strong>les</strong> levites<br />

chantaient <strong>les</strong> quinze psaumes graduels. Josephe, Bell,<br />

jud., V, v, 3; Middoth, n, 5. A 1'extremite occidentale<br />

de la cour des Israelites s'elevait une estrade, du haul<br />

de laquelle <strong>les</strong> pretres prononcaient la benediction sur<br />

le peuple; on montait a cette estrade par trois marches,<br />

hautes chacune d'une demi-coudee. Middoth, n, 6. La<br />

cour des Pretres n'etait pas de meme niveau que celle<br />

des Israelites, et pour y penetrer il fallait monter une<br />

marche d'une coudee. Le Temple proprement dit etait<br />

plus eleve encore que la cour des Pretres, et on gravissait<br />

douze degres, dont chacun avail une demi-coudee<br />

de hauteur, pour arriver a 1'entree du vestibule. Adosses<br />

au Temple, couraient au nord, au midi et a 1'ouest, trois<br />

etages de chambres. On accedait aux etages superieurs<br />

par un seul escalier tournant, dont la construction a ete<br />

decrite par <strong>les</strong> rabbins du moyen age. Josephe, Ant.<br />

jud., XV, xi, 3; Bell, jud., V, v, 5; Middoth, i, 8; iv,<br />

3 et 5. — Deux escaliers conduisaient des portiques du<br />

parvis des Gentils a la porte de la tour Antonia, et c'est<br />

du haut d'un de ces escaliers que saint Paul, arrete par<br />

<strong>les</strong> soldats remains, fit a la foule la justification de sa<br />

conduite. Act., xxi, 35 et 40. E. MANGENOT.<br />

ESCARBOUCLE (hebreu: nofek; Septante: av0pa£;<br />

Exod., xxvm, 18; xxxix, 11; Ezech., xxvm, 13; omis<br />

<strong>dans</strong> Ezech., xxvn, 16; Vulgate : carbunculus, Exod.,<br />

xxvm, 18; xxxix, 11; Ezech., xxvm, 13; gemma, Ezech.,<br />

xxvii, 16), pierre precieuse.<br />

I. DESCRIPTION. — II est difficile de preciser la pierre<br />

que <strong>les</strong> auteurs de 1'antiquite appelaient escarboucle.<br />

Les lapidaires anciens ne sont nullement d'accord sur<br />

sa nature, comme en temoigne en particulier le Pseudo-<br />

Aristote. (Edite <strong>dans</strong> .Zeilschrift fur deutsches Alterthum,<br />

1875.) C'est surtout en ce qui concerne 1'escarboucle<br />

magique que I'indetermination existe; mais, restreignant<br />

le champ des recherches, nous n'avons a nous<br />

occuper ici que de la pierre precieuse. C'est I'«v6pa£<br />

de Theophraste, De lapid., 18; le carbunculus de<br />

Pline, H. N., xxxvn, 25; le charchedonius de Petrone,<br />

Yardjouani des Arabes. Tous ces auteurs sont<br />

d'accord pour admettre que c'est une pierre rouge, eclatante,<br />

tres probablement le rubis, notre rubis oriental.<br />

Quant aux feux qu'elle lancerait, on peut trouver 1'origine<br />

de cette legende occidentale <strong>dans</strong> ce passage de<br />

Theophraste : « Sa couleur est rouge et telle que, quand<br />

0*1 tient la pierre centre le soleil, elle ressemble a un<br />

charbon ardent. » Get auteur nous.apprend encore que<br />

Fes plus parfaites escarbouc<strong>les</strong> venaient de Carthage, de<br />

Marseille, d'Egypte, pres des cataractes du Nil, et des<br />

environs de Syene. Gel<strong>les</strong> d'Orchomene en Arcadie, de<br />

Chio, de Corinthe, etaient de mauvaises especes et peu<br />

•estimees. On distinguait <strong>les</strong> especes ou varietes d'escarbouc<strong>les</strong><br />

par <strong>les</strong> noms de leur lieu d'origine. Pline, H. N.,<br />

xxxva, 25, cite encore <strong>les</strong> lithizontes ou escarbouc<strong>les</strong><br />

indiennes, <strong>les</strong> amethystizontes, c'est-a-dire cel<strong>les</strong> dont<br />

<strong>les</strong> feux tirent sur le violet de 1'amethyste, et <strong>les</strong> sitites.<br />

II ajoute qlje <strong>les</strong> plus bel<strong>les</strong> etaient ma<strong>les</strong>, et <strong>les</strong> inferieures<br />

femel<strong>les</strong> : sans nul doute ces dernieres etaient<br />

des grenats. Hill croit y voir <strong>les</strong> amandines, d'une couleur<br />

variee de rouge et de blanc, a present tres peu<br />

eonnues. L'escarboucle des anciens comprenait done un<br />

certain nombre de pierres rouges, principalement le rubis<br />

et le grenat. Le rubis oriental est un corindon hyalin<br />

d'un beau rouge e'carlate dont la pesanteur specifique<br />

de 4,2833 ne le cede qu'au saphir et au diamant.<br />

Sa durete, sa transparence, son beau poli en font la<br />

premiere des pierxes de couleur. Le grenat oriental ou<br />

syrien est d'un beau rouge violace, tres transparent et<br />

weloute. Sa pesanteur specifique est 4. F. DE MELY.<br />

II. EXEGESE. — La premiere pierre du second rang<br />

sur le pectoral ou rational du grand pr&re est appelee<br />

nofek. Exod., xxvm, 18; xxxix, 11. Dans la prophetic<br />

con*re Tyr, Ezechiel, xxvm, 13, enumerant <strong>les</strong> pierres<br />

precieuses qui ornent le vetement du prince, nonime au<br />

huitieme rang le nofek. Dans le chapitre consacre a la<br />

description du commerce de Tyr, Ezech., xxvn, 16,<br />

parmi <strong>les</strong> objets que <strong>les</strong> marchands syriens ont coutume<br />

d'apporter sur <strong>les</strong> marches de la cite, figure le nofek.<br />

Or le ndfek est traduit par <strong>les</strong> Septante avGpai-, et par<br />

la Vulgate carbunculus, sauf, pour cette derniere version,<br />

<strong>dans</strong> le dernier des quatre passages cites, ou elle<br />

emploie le mot general gemma. Josephe, Ant. jud., Ill,<br />

vii, 5, et Bell, jud., V, v, 7, rend egalement par avSpaij<br />

la pierre nofek du rational. Tout porte a croire que Cette<br />

pierre est, non pas 1'emeraude, t. u, col. 1731, rnais<br />

1'escarboucle. Car I'avOpa? des Septante et le carbunculus<br />

de la Vulgate, correspondant au nofek hebreu, ne<br />

paraissent pas differenls de I'av9pa£ de Theophraste, De<br />

lapid., 18, et du carbunculus de Pline, H. N., xxvn, 25,<br />

pierre d'un rouge brillant, comme un charbon ardent :<br />

ressemblance qui lui a valu son nom. De plus, nous rencontrons<br />

<strong>dans</strong> Eccli., xxxn, 7, 8, TavQpa?, carbunculus,<br />

mis en parallele avec 1'emeraude, comme servant egalement<br />

a faire des cachets monies sur or. Theophraste,<br />

De lapid., i, 8; iv, 23, 31, nomme de meme I'av0pa£ a<br />

cote de 1'emeraude parmi <strong>les</strong> pierres precieuses qu'on<br />

employait a la fabrication des sceaux. L'escarboucle des<br />

anciens comprenait plusieurs pierres modernes : c'etait<br />

surtout le rubis oriental, Yyaqout rouge, ou ardjouani<br />

des Arabes; mais aussi d'autres gemmes rouges, comme<br />

le grenat syrien. J. Braun, Vestilus sacerdotum Hebrseorum,<br />

in-8°, Leyde, 1860, p. G60-6G9. Suivant plusieurs<br />

auteurs, le-xaX)(V)Stiv de 1'Apocalypse, xxi," 14, serait en<br />

r^alite un xapx^Stov ou escarboucle et non pas une calcedoine,<br />

t. n, col. 56. E. LEVESQUE.<br />

ESCARGOT. Certains commentateurs rendent par<br />

cscargot le mot hebreu sabbelul, <strong>dans</strong> le Ps. LVIII, 9<br />

(Vulgate, LVII, 9, cera). On le traduit plus generalement<br />

par limacon. Voir LiMAgoN.<br />

ESCHATOLOGIE. Voir FIN DU MONDE,<br />

ESCLAVAGE (hebreu : 'dboddh; Septante : 8ou),£i'ac;<br />

Vulgate : servilus), etat de celui qui n'a plus la liberte<br />

de sa personne et vit au service d'un maitre.<br />

I. DANS L'ANCIEN TESTAMENT. — 1° -L'esclavage chez<br />

<strong>les</strong> anciens peup<strong>les</strong>. — L'esclavage existait chez tous <strong>les</strong><br />

peupks de 1'antiquite et y paraissait une chose toute<br />

naturelle. Aussi n'est-il pas etonnant que, des <strong>les</strong> premieres<br />

pages de la Sainte Ecriture, <strong>les</strong> patriarchies nous<br />

apparaissent entoures d'esclaves. Abraham en a un bon<br />

nombre. Gen., xiv, 14. II so conforme ainsi aux coutumes<br />

de son pays d'origine. En Ghaldee, <strong>les</strong> esclaves etaient<br />

nombreux, recrutes surtout parmi <strong>les</strong> etrangers devenus<br />

prisonniers de guerre, et <strong>les</strong> victimes des razzias que <strong>les</strong><br />

Bedouins faisaient en Syrie et en Egypte. On <strong>les</strong> employait<br />

aux plus rudes travaux, aux constructions et a 1'exploitation<br />

des domaines. La loi <strong>les</strong> traitait comme un simple<br />

betail, et le maitre avail sur eux droit de vie et de mort.<br />

II ne sevissait pourtant qu'en cas de desobeissance, de<br />

revolte ou de fuite. Ces esclaves chaldeens pouvaient etre<br />

• autorises a se marier et a fonder une famille. S'ils etaient<br />

intelligents, ils arrivaient meme a s'amasser un pecule.,<br />

a se liberer et a s'etablir honorablement. Maspero, Histoir'e<br />

ancienne des peup<strong>les</strong> de I'Orient classique, Paris,<br />

1895, t. i, p. 742-745. Pendant la captivite, beaucoup de<br />

Juifs furent traites <strong>dans</strong> ces conditions au pays meme<br />

d'ou etait sorti leur ancetre. Voir col. 228, 233, 234. —<br />

En Egypte, 1'esclavage etait egalement en vigueur. Les<br />

esclaves elrangers devaient leur sort a la guerre ou aux<br />

razzias. Les gens du pays vivaient en servage, sous la<br />

tutelle des seigneurs et des proprietaires. Le fellah d'alors

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!