25.02.2013 Views

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

1131 CROIX 1132<br />

la sainte Croix. — Les reliques de la vraie croix sont<br />

disseminees aujourd'hui <strong>dans</strong> le monde entier. Baronius,<br />

Anna<strong>les</strong> ecc<strong>les</strong>., ann. 336, L, Lucques, 1739, t. iv, p. 178.<br />

La basilique de Sainte-Croix-de-Jerusalem a Rome et<br />

1'eglise Notre-Dame de Paris (fig. 411) en possedent des<br />

fragments relativement considerab<strong>les</strong>. Voir Rohault de<br />

Fleury, Memoire; p. 45-163; Gosselin, Notice historique<br />

sur la sainte couronne et <strong>les</strong> autres instruments<br />

de la passion de Notre-Dame de Paris, in-8°, Paris,<br />

1828; Sauvage, Documents sur des reliques de la vraie<br />

croix, in-8°, Rouen, 1893.<br />

V. La croix <strong>dans</strong> le sens metaphorique. — L'instrument<br />

de la passion de Notre - Seigneur est devenu <strong>dans</strong><br />

le langage chretien et deja <strong>dans</strong> le Nouveau Testament<br />

lui-meme le symbole de la vertu chretienne par excellence,<br />

la mortification qui consiste a dompter ses passions<br />

et a souffrir pour 1'amour de Jesus-Christ, en union<br />

avec lui. Matth., x, 38; xvr, 24; Marc., vin, 34; Luc.,<br />

ix, 23; xiv, 27; Gal., n, 19; vi, 12. Cf. Gal., v, 24; vi, 14.<br />

Dans <strong>les</strong> Epitres de saint Paul, le mot croix est synonyme<br />

de la passion, Ephes., n, 16; Hebr., xn, 2, et aussi<br />

de 1'Evangile et de la religion elle-meme. I Cor., i, 18;<br />

Phil., HI, 18. — Le signe de la croix fut bientot la marque<br />

du chretien lui-meme. « Le signe du Dieu vivant » dont<br />

parle I'Apocalypse, vn, 2, est vraisemblablement le signe<br />

de la croix. Ezechiel, ix, 4, avail recu de Dieu Tordre de<br />

marquer sur le front de ses serviteurs fide<strong>les</strong> la lettre<br />

thai), qui, <strong>dans</strong> 1'ancienne ecriture hebraique, ressemblait<br />

par sa forme a la croix immissa, j" (voir 1.1, col. 407);<br />

ce signe est devenu le signe du chretien : Frontem crucis<br />

signaculo terimus, dit Tertullien, De Cor. mil., 3,<br />

t, n, col. 80.<br />

VI. La croix <strong>dans</strong> le culte et <strong>dans</strong> I'art chretien. —<br />

La croix fut veneree par <strong>les</strong> premiers fide<strong>les</strong>, quoiqu'ils<br />

ne la figurassent point sur leurs monuments; il suffit,<br />

pour le prouver, de rappeler le mot de Tertullien, qui<br />

des le commencement du in e siecle appelle <strong>les</strong> Chretiens<br />

religiosi crucis. Apol., xvi, t. I, col. 365-366. La difficulte<br />

d'exposer comme objet du culte un instrument qui<br />

servait au supplice des malfaiteurs explique suffisamment<br />

1'absence de la croix sur <strong>les</strong> plus anciens monuments<br />

Chretiens. Pendant <strong>les</strong> trois premiers siec<strong>les</strong> de persecution,<br />

nous trouvons seulement quelques signes qui<br />

font allusion a la croix d'une maniere voilee. Un des plus<br />

anciens est sans doute 1'ancre, qui sous ses diverses<br />

formes, , represente en meme temps et la croix<br />

et 1'esperance fondee sur ce signe du salut. L'ancre se<br />

retrouve <strong>dans</strong> <strong>les</strong> parties <strong>les</strong> plus anciennes des catacombes<br />

romaines, gravee sur <strong>les</strong> pierres sepulcra<strong>les</strong> ou<br />

peinte sur <strong>les</strong> couverc<strong>les</strong> de monuments qu'on peut faire<br />

remonter jusqu'au i er siecle. Le trident, qui a quelque<br />

ressemblance avec la croix, quoique un peu moins ancien,<br />

fut aussi employe symboliquement au meme usage<br />

<strong>dans</strong> <strong>les</strong> trois premiers siec<strong>les</strong>. II en fut de meme de la<br />

lettre grecque tau, T, que Clement d'Alexandrie , Strom.,<br />

vi, 11, t. ix, col. i?05, au in e siecle, appelle TOO y.\>pi

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!