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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1633<br />

mais. La contree d'alluvions qui s'^tale derriere <strong>les</strong> marais<br />

est aussi feconde et aussi riche que <strong>les</strong> alentours de<br />

Babylone. Le froment et 1'orge y rendaient autrefois cent<br />

et meme deux cents pour un. Strabon, xv, p. 731. Les<br />

palmiers entouraient <strong>les</strong> vil<strong>les</strong> d'une ceinture epaisse; <strong>les</strong><br />

sculptures assyriennes nous <strong>les</strong> raontrent nombreux au<br />

temps d'Assurbanipal comme ils le sont encore aujourd'hui.<br />

L'amandier, le figuier, 1'acacia, le peuplier, le<br />

saule, se serraient en bandes etroites au bord des rivieres.<br />

Cf. E. Reclus, L'Asie anterieure, Paris, 1884, p. 167,<br />

290-298; Maspero, Histoire ancienne, t. H, p. 30-32;<br />

Jane Dieulafoy, La Perse, la Chaldee, la Susiane, <strong>dans</strong><br />

le Tour du monde, t. LI, p. 65-112; A Suse, <strong>dans</strong> la meme<br />

revue, t. LIV, p. 1-96; t. LV, p. 1-80; Layard, Description<br />

of the province of Khuzistdn, <strong>dans</strong> le Journal of the<br />

Society of Geography de Londres, t. xvi, 1846, p. 1-105.<br />

838. — Elamite. Bas-relief du Louvre.<br />

Dans le pays que nous venons de decrire vivaient de<br />

toute antiquite trois peup<strong>les</strong> dont <strong>les</strong> descendants persistent<br />

de nos jours, amoindris et me<strong>les</strong> a des elements<br />

d'origine plus recente. Les sculptures assyriennes representant<br />

des scenes de guerre <strong>dans</strong> la contree d'Elam,<br />

rnontrent qu'un type negroide tres caracterise prMominait<br />

<strong>dans</strong> cette population de sang melange. C'etaient des<br />

hommes trapus, robustes, bien pris <strong>dans</strong> leur petite taille,<br />

avec peau brune, ceil et cheveux noirs (fig. 538). Ils se<br />

tenaient principalement sur <strong>les</strong> plages basses et <strong>dans</strong> le<br />

creux des vallees, ou le clirnat hurnide et chaud favorisait<br />

leur developpement; mais ils etaient repandus aussi<br />

par la montagne jusqu'aux premiers plans du plateau<br />

iranien. Ils y entraient en contact avec une autre race de<br />

stature moyenne, a la peau blanche, probablement apparentee<br />

aux nations de 1'Asie centrale et septentrionale.<br />

Cette seconde population est rattachee par quelques auteurs<br />

a la race dite sumerienne, que Ton trouve etablie<br />

en Chaldee. II y avait enfin des Semites. « Les sculptures<br />

assyriennes... justifient 1'ecrivain biblique en attribuant<br />

a la plupart des chefs de tribus et des hauts fonctionnaires<br />

de la cour des rois de Suse un type de race tout<br />

a fait different de celui des hommes du peuple, des traits<br />

qui sont, sans aucun doute possible, ceux des nations<br />

syro-arabes (fig. 539). II y avait done eu <strong>dans</strong> le pays<br />

d'Elam, a une epoque qu'il nous est impossible de determiner,<br />

introduction d'une aristocratic se rattachant a la<br />

race de Sem, aristocratic qui avait rapidement adopte le<br />

DICT. DE LA BIBLE.<br />

langage du peuple anquel elle s'e'tait superposee, mais<br />

qui, ne se melangeant pas avec <strong>les</strong> indigenes des classes<br />

inferieures, avait conserve fort intact son type ethnique<br />

particulier. C'est la ce que le document sacre designe<br />

sous le nom d'Elam, fils de Sem. » F. Lenormant, Histoire<br />

ancienne de I'Orient, Paris, 1881, t. I, p. 281.<br />

L'existence d'une population semite en Elam est encore<br />

prouvee par <strong>les</strong> noms des vil<strong>les</strong> anciennes que nous<br />

citons plus bas, et <strong>dans</strong> <strong>les</strong>quels <strong>les</strong> prefixes appartiennent<br />

bien aux langues semitiques : Bit, « maison; » Til,« colline;<br />

» Bab,« porte. »<br />

L'Elam constituait une sorte d'empire feodal, divise<br />

entre nombre de tribus : <strong>les</strong> Habardip, qui sont <strong>les</strong><br />

anciens Mardes ou Amardiens, <strong>les</strong> Khapirti-Apirti des<br />

textes susiens et akhemenides, et habitaient le pays au<br />

nord-est de Suse; <strong>les</strong>Hussi ou Ouxiens; <strong>les</strong> gens d' Yatbur<br />

et d' Yamutbal, <strong>dans</strong> la plaine, entre <strong>les</strong> marais du Tigre<br />

et la montagne; YUmliaS, entre TUknii et le Tigre. Ces<br />

539. — ilamite. Koyoundjik. British Museum.<br />

tribus etaient independantes <strong>les</strong> unes des autres, mais<br />

souvent reunies sous 1'autorite d'un suzerain qui demeurait<br />

a Suse. Cette villa s'epanouissait <strong>dans</strong> 1'espace compris<br />

entre 1'Ulai et 1'Ididi, huit ou dix lieues en avant<br />

des premieres rangees de collines. La forteresse et le<br />

palais s'etageaient sur <strong>les</strong> penchants d'un monticule qui<br />

commandait au loin la campagne. Voir SUSE. Les autres<br />

cites etaient: Mataktu, la Badaka de Diodore, xix, 19,<br />

situee sur I'Euteos, entre Suse et Ecbatane; Nagitu, pres<br />

du golfe Persique; Til-Jfumba, la « Motte-Hunlba », ainsi<br />

appelee d'apres 1'un des principaux dieux elamites, peutetre<br />

aux ruines actuel<strong>les</strong> de Boudbar; Dur- Undasi, idenlifiee,<br />

mais sans certitude, avec la forteresse de Kalai-Dis,<br />

sur le Dizfoul-Roud; Khidalu, Bit-Imbi, Bab-<br />

Duri, Pillatu, etc. La plupart s'attribuaient le titre de<br />

cites roya<strong>les</strong>. Cf. Frd. Delitzsch, Wo lag das Paradies?<br />

p. 322-329.<br />

III. HISTOIRE. — L'histoire d'Elam nous vient presque<br />

entierement de sources etrangeres, c'est-a-dire assyriennes<br />

et chaldeennes.<br />

Jf« Periode. Empire elamite. — Aussi loin qu'el<strong>les</strong><br />

nous font remonter, nous rencontrons une dynastie elamite<br />

qu'on a appelee celle des Kudurides, a cause du<br />

premier element, Kutir ou Kudur, du nom de plusieurs<br />

souverains. Vers 1'an 2285 avant notre ere, le<br />

prince qui gouvernait ce pays etait Kudur -Nanfyundi<br />

(deformation de Kutur-Nafyunta, que donnent <strong>les</strong> inscriptions<br />

susiennes, et qui veut dire « Serviteur de la<br />

deesse Na^junta »). Grace a la cohesion de 1'unite nationale,<br />

la puissance du royaume avait grandi <strong>dans</strong> 1'ombre,<br />

tandis que la Chaldee, affaiblie par des dissensions intes-<br />

II. - 52

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