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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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2139 EXPIATION (FETE DE L') — EXTREME-ONCTION 2140<br />

7° La conclusion. — Apres le depart du bouc emissaire,<br />

le grand pretre offrait son holocauste et celui du<br />

peuple. Puis Ton emportait hors du camp pour <strong>les</strong> bruler<br />

le taureau et le bouc expiatoires. Lev., xvi, 23-27. Pendant<br />

ce temps, le grand pretre lisait au peuple une partie<br />

de la Loi <strong>dans</strong> le parvis des Femmes, de maniere que<br />

personne ne put a la fois entendre la lecture et voir<br />

bruler le bouc. Yonia, vn, 2. — Toutes <strong>les</strong> ceremonies<br />

de ce jour ne purent toujours s'accomplir <strong>dans</strong> la forme<br />

prevue par le Le'vitique. Par exemple, <strong>dans</strong> le second<br />

Temple, ou 1'arehe d'alliance ne se trouvait plus, <strong>les</strong><br />

aspersions de sang et la combustion des parfums se faisaient<br />

sur une pierre qui remplacait 1'arche. La ceremonie<br />

devait etre executee par le grand pretre consacre pour<br />

succeder a son pere <strong>dans</strong> le sacerdoce. Lev., xvi, 32.<br />

Dans.<strong>les</strong> derniers temps, la succession des grands pretres<br />

cessa d'etre conforme a la Loi, et cependant ce fut toujours<br />

le grand pretre en exercice, sauf <strong>les</strong> cas de force<br />

majeure, qui presida a la fete de 1'Expiation. Enfin Ton<br />

entoura d'un bon nombre de pratiques accessoires le<br />

rituel de la fete, tel que 1'avait fixe le Levitique.<br />

Les prescriptions mosaiques ne cesserent pourtant<br />

pas d'etre respectees <strong>dans</strong> ce qu'el<strong>les</strong> avaient d'esseritiel.<br />

Jusqu'au soir de la fete, apres le soleil couche,<br />

on s'interdisait rigoureusement six choses : le manger,<br />

le boire, 1'ablution, 1'onction, 1'usage du mariage<br />

et celui des chaussures de peau. La nuit venue, on<br />

se livrait aux festins et a la joie. Siphra, fol. 252, 2.<br />

— En dehors du Pentateuque, il n'est plus fait mention,<br />

<strong>dans</strong> 1'Ancien Testament, de la fete de 1'Expiation,<br />

L'Epitre aux Hebreux, Philon et Josephe sont <strong>les</strong> premiers<br />

a en parler apres le Levitique. Ce silence ne<br />

prouve rien centre la celebration annuelle de la solennite.<br />

II est probable, au contraire, que si Ton avait eu a<br />

la reprendre a la suite d'une interruption quelcpnque,<br />

il serait parle quelque part de ce retour aux prescriptions<br />

mosaiques.<br />

8° L'effet produit. — Le texte du Levitique, xvi, 16,<br />

19, 33, dit expressement que Fexpiation est faite a cause<br />

des transgressions et des peches des enfants d'Israel.<br />

S'il y a expiation, il y a done pardon des peches. Saint<br />

Thomas, apres avoir dit que la fete de 1'Expiation etait<br />

institute « en memoire du bienfait accorde par Dieu a<br />

son peuple, quand il lui avait pardonne, a la priere de<br />

Moise, le peche commis par Fadoration du veau d'or »,<br />

Summ. theol., l a 2 313 , q. 102, a. 4, ad 10, ajoute ensuite, a. 5<br />

ad 6, que <strong>les</strong> expiations pour <strong>les</strong> peches faisaient partie<br />

des sacrements de 1'ancienne Loi. Les boucs figuraient<br />

Fimpurete; le bouc emissaire, chasse au desert, portait<br />

la peine meritee par <strong>les</strong> peches du peuple; 1'immolation<br />

de 1'autre bouc et du taureau hors du camp convenait a<br />

1'expiation des peches graves et nombreux. Tous ces animaux<br />

d'ailleurs etaient la figure de Jesus-Christ, qui<br />

devait mourir pour expier <strong>les</strong> peches des hommes. Tertullien,<br />

Advers. Judseos, xiv, t. n, col. 640, avait deja<br />

explique le symbole <strong>dans</strong> ce dernier sens. Voir aussi<br />

Advers. Marcion., in, 7, t. n, col. 331; Epist. Barnab.,1,<br />

t. n, col. 743; S. Justin martyr, Advers. Thryplion,, 40,<br />

t. vi, col. 563. — La fete de 1'Expiation, comportant non<br />

seulement des ceremonies rituel<strong>les</strong>, mais en meme temps<br />

le jeime, la componction du cceur et la remise du peche,<br />

n'avait rien d'analogue <strong>dans</strong> <strong>les</strong> religions pa'iennes, ou<br />

<strong>les</strong> purifications consistaient en simp<strong>les</strong> formalites exterieures.<br />

— Voir J. Buxtorf, Synagoga judaica, c. xxix,<br />

in-8°, Bale, 1680, p. 553-563; Reland, Antiquitates sacrse,<br />

Utrecht, 1741, p. 246-255; Winer, Biblisches Reahcorterbuch,<br />

3 e e'dit., 1848, t. n, Versohnungstag, p. 655-660;<br />

Bahr, Symbolik desmosaischen Cultus, Heidelberg, 1839,<br />

t. n, p. 664-698; Elcan Durlacher, Erech hatephiloth, ou<br />

Prieres (rituel) de toutes <strong>les</strong> grander fetes d 1'usage des<br />

Israelites du rite allemand (texte hebreu et traduction<br />

francaise en regard), 10 in-8°, Paris, 1852-1857, t. in,<br />

iv et v. H. LESETRE.<br />

' EXPLORATEUR. II est plusieurs fois question <strong>dans</strong><br />

1'Ecriture d'hommes que la Vulgate appelle exploratores,<br />

I Num., xini, 26, etc., et qui etaient charges d'« explorer))<br />

i (explorare), Num., xxin, 22, etc., un pays en qualite<br />

i d'espions pour en rendre compte a ceux qui <strong>les</strong> envoyaient.<br />

| Voir ESPION, col. 1966.<br />

EXTERMINATED. Voir ABADDON.<br />

EXTREME-ONCTION, sacrement de la Loi nouvelle<br />

institue pour le soutien spirituel et le soulagement<br />

corporel des malades.<br />

1° D'apres le concile de Trente, sess. xiv, De extrem.<br />

unct., i, le sacrement de I'extreme-onction a ete figure<br />

par Notre-Seigneur quand, sur son ordre, <strong>les</strong> Apotres<br />

« oignaient d'huile beaucoup de malades et <strong>les</strong> guerissaient<br />

». Marc., vi, 13. On employait 1'huile pour guerir<br />

<strong>les</strong> b<strong>les</strong>sures. Is., i, 6; Luc., x, 34. Cf. Babyl., Joma,<br />

fol. 77, 2; Josephe, Ant. jud., XVII, vi, 5. Voir HUILE.<br />

Mais ce n'est pas en envoyant ses Apotres oindre et guerir<br />

<strong>les</strong> malades que Notre-Seigneur institua le sacrement,<br />

puisque <strong>les</strong> Apotres, n'etant pas encore pretres, n'auraient<br />

pu 1'adminislrer, et que <strong>les</strong> malades, n'etant pas<br />

baptises, n'auraient pu le recevoir.<br />

2° L'Evangile n'indique pas en quelle circonstance le<br />

sacrement fuf institue; mais saint Jacques, v, 14-15, le<br />

mentionne de la maniere la plus explicite : « Quelqu'un<br />

de vous est-il malade? qu'il fasse venir <strong>les</strong> pretres de<br />

FEglise et que ceux-ci prient sur lui en 1'oignant d'huile<br />

au nom du Seigneur. La priere de la foi sauvera le malade,<br />

le Seigneur le soulagera, et, s'il a des peches, ils<br />

lui seront remis. » Dans ce texte sont e'numere's toutes<br />

<strong>les</strong> conditions du sacrement. — 1° Le sujet. C'est un chretien,<br />

quis in vobis : par consequent celui qui n'est pas<br />

entre <strong>dans</strong> la communaute chre'tienne par le bapteme no<br />

peut recevoir I'extreme-onction. Ce chretien est malade,<br />

acrOsvet, infirmatur. Le verbe grec suppose, non la simple<br />

indisposition, mais la maladie serieuse, Hippocrate, Vet.<br />

med., 12, qui a pour effet principal la perte des forces et<br />

racheminement vers la mort. Act., xix, 12. D'ailleurs<br />

saint Jacques, au verset suivant, appelle le malade xap.vtov,<br />

ce qui indique un homme que le mal fatigue asscz<br />

gravement. Le concile de Trente, ibid., in, s'en tient au<br />

sens general des expressions de 1'Apotre, quand il declare<br />

que Fextreme - onction doit etre « administre'e aux malades,<br />

mais surtout a ceux qui sont si dangereusement<br />

abattus, qu'ils semblent arrives a la fin de leur vie ». La<br />

gravite de la maladie suffit done, sans le danger extreme,<br />

pour legitimeri'administrationdu sacrement. Telle est bien<br />

la pensee de saint Jacques. — 2° Le ministre. L'apotre dit<br />

d'appeler <strong>les</strong> pretres de 1'Eglise, et, d'apres le concile, le<br />

mot TrpsaguTspot n'a pas ici simplement le sens d'anciens<br />

ou de chefs, mais celui de ministres sacres, eveques ou<br />

pretres. L'Apotre parle de pretres au pluriel. Dans <strong>les</strong><br />

premiers siec<strong>les</strong>, le sacrement a ete sou vent administre<br />

par plusieurs pretres a la fois. Condi. Cabillonense,<br />

XLVIII, <strong>dans</strong> Labbe, Collect. Condi., t. vn, p. 1283; Cliardon,<br />

Histoire des sacrements, Paris, 1874, p. 749-750.<br />

Mais on n'a jamais regarde comme essentielle a la validite<br />

du sacrement la presence de plusieurs pretres; cur<br />

ceux qui n'ont qu'un seul pretre a leur disposition<br />

seraient prives de I'extreme-onction. Le pretre qui 1'administre<br />

seul agit alors « par la vertu de toute 1'Eglise ».<br />

S. Thomas, Summ. cont. Gent., iv, 73. — 3° Les ceremonies.<br />

Tout d'abord, <strong>les</strong> pretres doivent prier sur le<br />

malade, e-' aCcrbv, expression qui suppose une priere<br />

faite directement pour le malade et accompagne'e d'une<br />

imposition des mains. Ensuite ils doivent 1'oindre d'huile.<br />

L'huile est ici employee comme <strong>dans</strong> la confirmation, et<br />

comme 1'eau <strong>dans</strong> le bapteme ou le pain et le vin <strong>dans</strong><br />

1'eucharistie, en tant que signe sensible de 1'effet que<br />

produira le sacrement. De meme que 1'huile adoucit <strong>les</strong><br />

plaies corporel<strong>les</strong> et fortifie <strong>les</strong> membres, ainsi 1'extreme-

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