25.02.2013 Views

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Novi Testamenti, Vienne, 1867, p. 491; Palmieri, De<br />

poenitentia, Rome, 1879, p. 389; Gambler, De divina<br />

instit. confessionis, Louvain, 1884, p. 88. D'apres cette<br />

opinion, ce serait de la confession sacramentelle faite<br />

aux pretres que parlerait notre texte. Les auteurs qui<br />

adoptent ce sentiment le justifient comme il suit. Apres<br />

avoir declare que I'extreme-onction remettrait <strong>les</strong> peches,<br />

s'il en restait sur la conscience du malade, il est naturel,<br />

disent-ils, que saint Jacques indique le moyen plus regulier<br />

d'effacer ces taches, c'est-a-dire la confession sacramentelle.<br />

« Nous croyons, dit M. Cambier, ibid., p. 90,<br />

que voici Fordre des pensees de 1'apotre : L'extremeonction<br />

n'est pas institute par elle-meme pour remettre<br />

<strong>les</strong> peches, mais le moyen etabli par Dieu pour cette<br />

remission est la confession sacramentelle. Confessez-vous<br />

done <strong>les</strong> uns aux autres de vos peches, pour vous preparer<br />

a la reception du sacrement d'extreme-onction. »<br />

La principale difficulle qu'on a faite a cette interpretation,<br />

c'est que saint Jacques dit aux Chretiens de se confesser<br />

<strong>les</strong> uns aux autres, au lieu de leur dire de se confesser<br />

aux pretres. On repond a cette objection que 1'apotre<br />

parle d'une facon generate, qui suppose chez ses lecteurs<br />

la connaissance de la confession sacramentelle et de ses<br />

ministres. Lorsqu'il dit: Co'nfessez - vous entre vous vos<br />

peches, il entend dire : Confessez-vous entre vous suivant<br />

<strong>les</strong> regies que vous savez; en d'autres termes, confessez<br />

vos peches a ceux d'entre vous que le -Seigneur,<br />

Joa., xx, 23, a investis du pouvoir de <strong>les</strong> remettre. G'est<br />

ainsi que saint Paul, Ephes., v, 21, dit: « Soyez soumis<br />

<strong>les</strong> uns aux autres <strong>dans</strong> la crainte du Christ, •jitoTaaao-<br />

(isvoi dXXrjXoe? ev 9060) XpiaroO, » pour exprimer que <strong>les</strong><br />

inferieurs doivent etre soumis a leurs superieurs. Ce serait<br />

aussi <strong>dans</strong> le meme sens que le mot pro invicem, uTikp<br />

dXXyjXwv, devrait etre pris <strong>dans</strong> la suite de la phrase; car<br />

ces mots orate pro invicem ut salvemini regarderaient<br />

principalement <strong>les</strong> prieres des pretres pour la sante des<br />

malades. — On objecte que ces prieres sont ensuite appelees<br />

par saint Jacques « priere du juste », Senate Stxaiou.<br />

Ce qui suppose qu'il ne s'agit pas des pretres, mais des<br />

justes. Certains auteurs, par exemple Corluy, ibid., repondent<br />

qu'il n'y a pas lieu de relier au texte que nous<br />

venons d'etudier ce qui est dit de 1'efficacite de la priere<br />

du juste, attendu que la liaison indiquee <strong>dans</strong> la Vulgate<br />

par le mot enim ne se trouve pas <strong>dans</strong> le grec. D'autres<br />

auteurs, comme Cambier, ibid., admettent que la qualification<br />

de juste s'applique aux pretres. — Les deux premieres<br />

opinions que nous avons exposees ne semblent<br />

pas tenir assez compte du contexte. La troisieme nous<br />

parait beaucoup plus admissible, bien qu'elle ne donne<br />

pas une explication pleinement satisfaisante de tous <strong>les</strong><br />

mots de ce passage difficile.<br />

VI. TEXTES DE L'ECRITURE QUI SEMBLENT CONTRAIRES<br />

A LA CONFESSION SACRAMENTELLE. — NOUS ne nOUS OCCUperons<br />

pas des passages qui attribuent a Dieu seul le<br />

pouvoir de remettre <strong>les</strong> peches; car apres ce qui precede<br />

il est facile de concilier ces passages avec le pouvoir donne<br />

par Jesus-Christ aux pretres; car ce pouvoir fait d'eux<br />

<strong>les</strong> ministres et <strong>les</strong> instruments de Dieu. Les textes qui<br />

semblent nier la remissibilite des peches offrent plus de<br />

difficulte. Le plus connu est relatif aux blasphemes contre<br />

le Saint-Esprit. On en a donne 1'explication a 1'article<br />

BLASPHEME. D'autres passages ont ete invoques pour<br />

appuyer un sentiment admis assez communement parmi<br />

<strong>les</strong> critiques rationalis<strong>les</strong>. Harnack, Dogmengeschichte,<br />

Fribourg-en-Brisgau, 1888, t. i, p. 142; Reuss, Histoire<br />

de la theoloqie au siecle apostolique, Strasbourg, 1884,<br />

t. il, p. 285. Ce sentiment, c'est que le bapteme etait<br />

regarde par <strong>les</strong> premiers Chretiens comme le moyen<br />

unique qui remettait <strong>les</strong> peches du passe et assurait la<br />

saintete de 1'avenir, de telle sorte que tout peche commis<br />

apres le bapteme etait repute sans remission. Les auteurs<br />

que nous venons d'indiquer croient trouver en particulier<br />

cette doctrine <strong>dans</strong> plusieurs passages de 1'Epitre<br />

CONFESSION<br />

aux Hebreux. M. Reuss, ibid., en indique trois dont la<br />

difficulte a appele, en effet, depuis longtemps 1'attention<br />

des theologiens et des exegetes catholiques. Voici ces passages<br />

: « II est impossible a ceux qui ont ete une Ms<br />

illumines, qui ont goute le don ce<strong>les</strong>te et ont ete fails<br />

participants du Saint-Esprit..., puis sont tombes, d'etre<br />

renouve<strong>les</strong> par la penitence, crucifiant de nouveau le Fils<br />

de Dieu pour leur malheur et 1'outrageant publiquemerit.<br />

» Hebr., vi, 4-6. — « Si nous pechons volontairement<br />

apres avoir recu la connaissance de la verite, il ne .<br />

nous reste desormais plus d'hostie pour <strong>les</strong> peches. »<br />

Hebr., x, 26.— « Qu'il n'y ait point de fornicateur ni de<br />

profane comme Esau, qui pour un seul aliment vendit<br />

son droit d'ainesse; car sachez qu'ensuite desirant heriter<br />

de la benediction, il fut rejete; et il ne put obtenir un<br />

changemerit <strong>dans</strong> la volonte [de son pere], quoiqu'il le<br />

lui eut demande avec larmes. » Hebr., xn, 16-17.<br />

Les enseignements de saint Paul qu'on vient. de lire<br />

furent jadis invoques par <strong>les</strong> montanistes et <strong>les</strong> novatiens,<br />

pour etablir que 1'Eglise ne saurait remettre <strong>les</strong> peches<br />

soit de fornication, soit d'apostasie. Ces heretiques, au<br />

moins plusieurs d'entre eux, n'admettaient pas, comme<br />

<strong>les</strong> critiques rationalistes modernes, qu'il s'agit <strong>dans</strong> ces<br />

textes de tous <strong>les</strong> peches; ils croyaient, au contraire, qu'il<br />

y est seulement question des plus grands. Ces textes<br />

parlent tous, en effet, du peche par excellence, qui est<br />

1'apostasie ou 1'abandon de la foi, ainsi que le montre<br />

le contexte. Ils n'enseignent done point qu'aucun peche<br />

ne saurait etre remis par 1'Eglise apres le bapteme. Enseignent-ils<br />

au moins que 1'Eglise n'a point le pouvoir<br />

de remettre 1'apostasie apres le bapteme? Pas davantage.<br />

On peut meme se demander s'ils font allusion a une premiere<br />

remission des peches par le bapteme. Plusieurs<br />

exegetes Font cru, parce que saint Paul dit que <strong>les</strong><br />

pecheurs impardormab<strong>les</strong> ont ete « illumines »,

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!