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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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2201 FEMME ADULTERE — FENETRE 2202<br />

devait infliger; mais la coutume avait prevalu d'employer<br />

la lapidation, comme pour la fiancee infidele. Deut., xxn,<br />

23-37. Cf. Ezech., xvi, 38-40. Au temps de Notre-Seigneur,<br />

cette penalitc contre 1'adultere etait tombee en<br />

desuetude, soit a cause de la frequence du crime, soit<br />

a raison de la facilite qu'on avait de se defaire de la<br />

femme coupable au moyen du billet de repudiation. Voir<br />

t. i, col. 244; t. n, col. 1449. Or c'est cette contradiction<br />

entre la loi mosaique et son application actuelle qui faisait<br />

le nceud de la difficulte. — 4° Au lieu de repondre,<br />

Notre-Seigneur se penche et ecrit sur la terre, c'esta-dire<br />

sur la poussiere des dal<strong>les</strong> du parvis ou du portique.<br />

Ce geste est destine a faire comprendre aux interrogateurs<br />

que le Sauveur ne juge pas a propos de s'occuper<br />

d'une affaire qui est du ressort du sanhedrin, ou<br />

bien que des caracteres traces au hasard <strong>dans</strong> la poussiere<br />

sont plus dignes de son attention que la question<br />

des docteurs. II n'y a pas a se demander ce que Notre-<br />

Seigneur ecrivait. Rien de distinct, vraisemblablement,<br />

comme fait un homoie qui trace des traits machinalement<br />

pendant qu'il est preoccupe d'autre chose. — 5° Le Sauveur<br />

n'intervient que sur 1'insistance de ses ennemis, prouvant<br />

ainsi qu'il ne parle que, pour ainsi dire, force par<br />

eux. Selon son habitude, il emprunte a la Sainte Ecriture<br />

<strong>les</strong> elements de sa reponse. Pour 1'execution d'un<br />

jugement a mort, ce sont <strong>les</strong> temoins qui doivent porter<br />

<strong>les</strong> premiers coups. Deut., xvn, 7. Notre-Seigneur rappelle<br />

cette loi aux accusateurs de la femme coupable,<br />

mais en y ajoutant une clause qui <strong>les</strong> couvre de confusion<br />

: « Que celui de vous qui est sans peche lui jette<br />

la premiere pierre! » Joa., vm, 7. II se remet ensuite a<br />

ecrire, pour leur laisser la liberte de se retirer sans avoir<br />

a affronter son regard, et tous s'en vont sans repliquer, a<br />

commencer par <strong>les</strong> plus ages, trait qui marque assez la<br />

perversite inveteree de ces hommes. — 6° La sentence<br />

que rend ensuite Notre-Seigneur au sujet du crime cornmis<br />

est toute de misericorde, mais ne concerne que le<br />

for interieur et suppose la contrition mise par la grace<br />

au coeur de la coupable. L'absolution qui lui est accordee<br />

n'implique ni approbation, ni tolerance du mal. Le<br />

divin Maitre se comporte a 1'egard de la femme adultere<br />

comme il 1'a deja fait a 1'egard de la Samaritaine, Joa.,<br />

iv, 7-'26, et de Marie Madeleine. Luc., vn, 47. — 7° Enfin<br />

la scene se passe <strong>dans</strong> le Temple, <strong>dans</strong> <strong>les</strong> jours consacres<br />

a la fete des Tabernac<strong>les</strong>. Durant ces fetes, on faisait<br />

une libation solennelle d'eau puisee a la fontaine de<br />

Siloe et on allumait de grands candelabres de cinquante<br />

coudees de haut. Reland, Anliq. sacr., Utrecht, 1741,<br />

p. 242, 243. Notre-Seigneur fait une allusion evidente a<br />

ces usages quand il dit, le jour de son arrivee a la fete:<br />

« Si quelqu'un a soif, qu'il vienne a moi et qu'il boive, »<br />

Joa., vn, 37, et le lendemain : « Je suis la lumiere du<br />

monde. » Joa., vm, 12. Or on lit <strong>dans</strong> Jeremie, xvn, 13 :<br />

« Espoir d'Israel, Jehovah, tous ceux qui t'abandonnent<br />

seront confondus; ceux qui se detournent de toi seront<br />

inscrits sur la terre, pour avoir delaisse la source des<br />

eaux vivantes, le Seigneur. » Etre inscrit sur la terre,<br />

c'est avoir son nom ecrit sur la poussiere du sol oil le vent<br />

vient 1'effacer, comme le nom de quelqu'un qui ne compte<br />

pas. Rosenmuller, InJerem., Leipzig, 1826, t. i, p. 450.<br />

Ce passage du prophete semble resumer a 1'avance toute<br />

la scene evangelique : 1'invitation de Notre-Seigneur a<br />

venir a lui comme a la source d'eau vive, le refus des<br />

Juifs, leur confusion, 1'inscription de leur nom sur la<br />

terre. 11 se peut done que le Sauveur ait eu en vue <strong>les</strong><br />

paro<strong>les</strong> du prophete, et qu'il se soit mis a ecrire sur le<br />

sol pour attirer 1'attention des Juifs sur 1'oracle de Jeremie.<br />

II y a la en lout cas une coincidence assez frappante<br />

et qui aurait pour consequence de confirmer la connexite<br />

de 1'histoire de la femme adultere avec le contexte.<br />

Cf. Comely, Introd. special., t. in, p. 234. Saint Jerome,<br />

Dialog, adv. Pelagian., n, 17, t. xxin, col. 553, avait<br />

deja signale cette relation entre 1'acte de Notre-Seigneur<br />

et le texte de Jeremie. Cf. W. Hilliger, De scriptione<br />

Christi in terra, <strong>dans</strong> le Thesaurus de Hase et Iken,<br />

Leyde, 1732, t. n, p. 494-501. Sur 1'histoire de la femme<br />

adultere, voir saint Augustin, In Joa., xxxni, 4-6, t. xxxv,<br />

col. 1648-1650. H. LESETRE.<br />

FEMME DE LOT. Voir LOT.<br />

FENETRE (hebreu : halon; chaldeen : kav; Septante<br />

: 6upi;; Vulgate : fenestra), ouvcrture destinee a<br />

faire penetrer la lumiere a 1'interieur d'un edifice. La<br />

fenetre est aussi designee par <strong>les</strong> mots : sohar, que <strong>les</strong><br />

Septante traduisent par cpwc, et la Vulgate par fenestra,<br />

Gen., vi, 16 (d'autres traduisent : « toit »); mehezdh,<br />

Septante : 6-jpw^a. I (III) Reg., vn, 4, 5 (Septante, 42, 43).<br />

La Vulgate n'a pas traduit cette partie du texte.<br />

I. LES FENETRES CHEZ LES JUIFS. — 1° II est fait pour<br />

la premiere fois mention de fenetre <strong>dans</strong> la construction<br />

de 1'arche par Noe. Nous ne savons s'il y en avait plusieurs,<br />

ou si le patriarche ne mil que celle par ou sortit<br />

le corbeau. Gen., vm, 6. Le texte ne dit pas si elle etait<br />

ouverte <strong>dans</strong> le toit ou en haut d'une des parois latera<strong>les</strong>.<br />

Les interpretes ne s'accordent pas sur la question de<br />

savoir si, <strong>dans</strong> Gen., vi, 16, le texte indique la coudee<br />

comme etant la dimension de la fenetre en largeur ou<br />

s'il s'agit de 1'inclinaison du toit de 1'arche. Voir ARCHE<br />

DE NOE, t. i, col. 924. — 2° Les rnaisons des Hebreux<br />

etaient eclairees par des fenetres comme toutes cel<strong>les</strong><br />

des peup<strong>les</strong> voisins. Ces fenetres etaient fermees uniquement<br />

par des nattes ou des treillis moins ornes,<br />

mais <strong>dans</strong> le meme genre que <strong>les</strong> moucharabies de<br />

1'Egypte moderne (fig. 641). Differents mots designent<br />

641. — Fengtre & jalousie ou moucharable du Cairo.<br />

D'apres une photographic.<br />

ces treillis-fenetres en hebreu: 'arubdh, pluriel 'drubot,<br />

Eccle., xii, 3, que <strong>les</strong> Septante traduisent par<br />

OTKU, et la Vulgate par fenestra; harakim, Cant., n, 9<br />

(Septante: St'xT-ja); sebdqah, II (IV) Reg., I, 2 (Septante<br />

: OIXTJWTOV); 'esndb, Jud., v, 28; Prov., vn, 6 (Septante<br />

: 6ypt';). La Vulgate traduit tous ces mots par cancelli.<br />

Voir CATARACTES , col. 348. Une maison qui a<br />

des fenetres est une maison d'un certain luxe. Jer.,<br />

xxii, 14. — 3° Les fenetres servaient a eclairer 1'interieur<br />

de la maison et a voir ce qui se passait au<br />

| dehors. II est souvent question de personnages qui rcgardentparla<br />

fenetre. Gen., XXYIII, 6; Jud., v, 28; IIRerr.

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