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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1447 DIVINATION — DIVORCE 1448<br />

dentem eloquii mysticl. Plus loin, Isai'e, m, 20, range<br />

parmi <strong>les</strong> parures des femmes <strong>les</strong> lehdsim, que <strong>les</strong> versions<br />

appellent des bouc<strong>les</strong> d'oreil<strong>les</strong>, ivwtia, inaures,<br />

et qui paraissent avoir ete en meme temps soit des serpents<br />

porte-bonheur, soit des talismans centre la morsure<br />

des serpents, soit des amulettes sur <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> on a prononce<br />

<strong>les</strong> formu<strong>les</strong> du lahas. Voir t. i, col. 531; t. n,<br />

col. 594. Chez <strong>les</strong> Chaldeens, ces sortes d'objets enchantes<br />

se portaient couramment. A la suite des maladies<br />

plus ou moins gueries par <strong>les</strong> recettes magiques, on donnait<br />

au patient des amulettes, nceuds de corde, coquillages<br />

perces, plaques ou figurines de bronze ou de terre<br />

cuite, qu'il attachait a son cou ou a son bras. « On y dessinait<br />

tant bien que mal une image, la plus terrible qu'on<br />

put imaginer; on y griffonnait une incantation en abrege,<br />

ou Ton y gravait des caracteres extraordinaires: <strong>les</strong> esprits<br />

se sauvaient des qu'ils <strong>les</strong> apercevaient, et la maladie<br />

epargnait le maitre du talisman. » Maspero, Histoire<br />

ancienne, t. i,.p. 782.<br />

11° L'astrologie des gdzzerim. Ce nom vient du chaldeen<br />

gezar, « trancher, decreter, » et il designe <strong>les</strong> astrologues<br />

chaldeens qui, d'apres 1'inspection des astres,<br />

donnaient leurs decisions sur la conduite a tenir par <strong>les</strong><br />

honimes. Dan., n, 27; iv, 4; v, 7,11. Les Septante rendent<br />

le mot tel quel : ya^ap^vot; Vulgate : aruspices. Les<br />

Chaldeens avaient accumule de longue date une multitude<br />

d'observations sur <strong>les</strong> coincidences entre <strong>les</strong> phenomenes<br />

ce<strong>les</strong>tes et <strong>les</strong> evenements terrestres. Toutes ces<br />

observations etaient consignees <strong>dans</strong> des codes astrologiques,<br />

auxquels <strong>les</strong> gens du metier se reportaient fidelement<br />

pour interpreter tous <strong>les</strong> evenements ou accidents<br />

de la vie, chercher la cause et le remede des maladies,<br />

determiner <strong>les</strong> fails et gestes du roi, la guerre, la chasse,<br />

le voyage, etc. Aussi <strong>les</strong> astrologues formaient-ils a<br />

Babylone une corporation puissante par son influence.<br />

Cf. Fr. Lenormant, La divination et la science des presages<br />

chez <strong>les</strong> Chaldeens, Paris, 1875, p. 1-75; Sayce,<br />

The Astronomy and Astrology of the Babylonians, <strong>dans</strong><br />

<strong>les</strong> Transactions of the biblical Archaeology, 1874, t. HI,<br />

p. 145-339; Maspero, Histoire ancienne, t. I, p. 777-780.<br />

12° A 1'epoque de la predication evangelique, <strong>les</strong><br />

Apotres se trouvent parfois en face de devins et de magiciens<br />

qui tentent de <strong>les</strong> imiter ou de <strong>les</strong> combattre.<br />

Ainsi saint Luc mentionne a Jerusalem Simon le magicien,<br />

Act., vm, 9; a Salamine, le devin Barjesu ou Elymas,<br />

Act., xm, 6-8; a Philippes, la jeune fille qui est<br />

possedee par un esprit, un python, et qui pratique la<br />

divination au profit de ses maitres, Act., xvi, 16; a Ephese,<br />

<strong>les</strong> Juifs exorcistes, et particulierement <strong>les</strong> sept fils de<br />

Sceva, qui essayent d'agir sur <strong>les</strong> demons au nom de<br />

Jesus. Act., xix, 13. Saint Jean parle aussi du faux prophete,<br />

qui travaille pour le compte de la bete et de 1'Antechrist,<br />

et qui exerce la magie et la divination. Apoc., xix, 20.<br />

II. LA LEGISLATION MOSAlQUE RELATIVEMENT AUX DEVINS.<br />

— 1° Les devins pullulaient chez tous <strong>les</strong> peup<strong>les</strong> avec<br />

<strong>les</strong>quels <strong>les</strong> Hebreux se trouverent en rapport, Chaldeens<br />

, Egyptiens, Syriens, Chananeens, etc. D'autre<br />

part, la divination se rattachait tres etroitement au culte<br />

idolatrique. II etait done necessaire que la loi mosa'ique<br />

en interdit severement <strong>les</strong> iratiques au peuple choisi.<br />

C'est ce qui fut fait. La loi prohibe tres expressement de<br />

se livrer a la divination, et meme de souffrir la presence<br />

ou d'ecouter <strong>les</strong> paro<strong>les</strong> du qosem, Num., XXHI, 23; Deut.,<br />

xvin, 10, 14; de 1'augure qui exerce le nahas, Lev.,<br />

xix, 26; Num., XXHI, 23; Deut., xvm, 20; des 'obot et<br />

des yedd'omm. Lev., xix, 31; xx, 6; Deut., xvm, 11.<br />

Quant a 1'Israelite lui - meme, s'il pratiquait la divination,<br />

il etait puni de la lapidation. Exod., xx, 27. Aussi etait-ce<br />

un principe absolu qu'il n'y avail« pas de naha§ en Jacob,<br />

pas de qese'rti en Israel ». Num., xxm, 23. Cette prohibition<br />

severe contribuait a distinguer nettement <strong>les</strong> Hebreux<br />

d'avec <strong>les</strong> peup<strong>les</strong> qui <strong>les</strong> entouraient, et constituait<br />

une uouvelle barriere entre <strong>les</strong> uns et <strong>les</strong> autres. —<br />

2° On regardait comme un pe'che la pratique de la divination<br />

a un titre quelconque. I Reg., xv, 23. II ne pouvait<br />

en etre autrement. Hormis <strong>les</strong> prophetes directement<br />

inspires par Dieu ou <strong>les</strong> hommes favorises de revelations<br />

particulieres, personne ne peut connaitre 1'avenir ni<br />

decouvrir certaines choses secretes d'une maniere certaine.<br />

Ciceron, De divinat., 1,18, dit que <strong>les</strong> devins sont<br />

de deux sortes : <strong>les</strong> uns connaissent le passe par Tobservation<br />

et 1'avenir par conjecture; <strong>les</strong> autres precedent<br />

par une sorte de pressentiment et d'excitation mentale.<br />

Les premiers ne sont pas reprehensib<strong>les</strong> s'ils s'en tiennent<br />

aux moyens naturels de connaissance et ne communiquent<br />

la certitude que <strong>dans</strong> la mesure ou ils la possedent<br />

eux-memes. II etait bien rare que <strong>les</strong> devins se<br />

maintinssent <strong>dans</strong> ces limites. D'ordinaire, leur art impliquait<br />

soit la communication avec <strong>les</strong> demons, par le<br />

moyen desquels on apprenait certains secrets; soit la<br />

superstition, qui portait a attribuer une signification precise<br />

a des effets purement fortuits; soit enfin la supercherie,<br />

a 1'aide de laquelle <strong>les</strong> devins faisaient croire a<br />

leurs dupes ce qu'eux-memes avaient interet a inventer.<br />

A ce triple point de vue, la divination etait condamnable.<br />

Sa condamnation s'imposait meme d'autant plus que,<br />

<strong>dans</strong> 1'idee des peup<strong>les</strong>, elle supposait toujours une communication<br />

du devin avec des etres surnaturels, tout<br />

autres que le vrai Dieu. Cf. S. Thomas, Summ. theol.,<br />

Il a 11*, xcv, 1-8. — 3° La loi mosa'ique qui proscrivait la<br />

divination ne fut pas toujours strictement observee. Les<br />

devins, nombreux chez <strong>les</strong> peup<strong>les</strong> voisins, sollicitaient<br />

la curiosite naturelle des Hebreux, et ceux-ci succombaient<br />

a la tentation <strong>dans</strong> la proportion ou s'accentuaient<br />

leurs defaillances idolatriques. II y eut de graves abus<br />

sous ce rapport pendant <strong>les</strong> regnes d'Achaz, IV Reg.,<br />

xvn, 17; Is., in, 3, et de Manasse. IV Reg., xxi, 6; II Par.,<br />

xxxin, 6. Josias chassa tous <strong>les</strong> devins accourus sous ses<br />

predecesseurs. IV Reg., xxm, 24. II n'est plus question<br />

de divination apres le retour de la captivite. — 4° Notre-<br />

Seigneur avait predit que <strong>les</strong> faux prophetes se multiplieraient<br />

a 1'epoque de la ruine de Jerusalem. Matth.,<br />

xxiv, 24. On en vit un grand nombre apparaitre en ce<br />

temps-la, seduire des multitudes et <strong>les</strong> entrainer a la<br />

ruine. Josephe, Ant. jud., XX, v, 1; vm, 6; Bell, jud.,<br />

II, xm, 4; VI, v, 2; VII, xi, 1. Cf. Tacite, Hist., v, 13.<br />

H. LESETRE.<br />

DIVORCE (hebreu : keritot, de karat, «couper, trancher;<br />

» Septante : a7to

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