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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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455 CESAREE DE PHILIPPE — CESAREE DU BORD DP] LA. MER 456<br />

de marbre blanc qu'Herode erigea, pres du Panion, en<br />

1'houneur d"Augusts. Bell, jud., I, xxi, 23. Le chercher<br />

au flanc de la montagne, la ou fut bade, au moyen age,<br />

la petite chapelle de Saint-Georges, Mar Djiris, est encore<br />

plus difficile. Et cependant le chapiteau corinthien qu'on<br />

voit sur une colonne du petit oratoire, et dont <strong>les</strong> pareils<br />

se relrouvent <strong>dans</strong> <strong>les</strong> jardins au dela de Touadi, firent<br />

tres probablement partie de 1'Augusteum. Les donnees<br />

historiques et topographiques sur 1'ancienne ville sont<br />

trop insuffisantes pour essayer une reconstitution. Des<br />

arceaux aux trois quarts ensevelis <strong>dans</strong> un jardin, mais<br />

qui se developpent sur une assez longue eiendue, marquent-ils<br />

la place du forum? C'est possible. Pour avoir<br />

une idee generate du site de Paneas, il faut se transporter<br />

155. — Porte et'pont de Banias.<br />

au dela de 1'ouadi Zaareh, vers le sud. On passe devant<br />

un tombeau de santon couvert d'ex-voto et embaume des<br />

parfums qu'on y brule, puis on franchit une double porte,<br />

jadis surmontee d'une tour carree. Une inscription arabe<br />

dit que la porte a ete faite par un sultan maraelouk, mais<br />

<strong>les</strong> plus basses assises sont cerlainement plus anciennes<br />

que <strong>les</strong> croisades. Ces assises se continuent avec le reinpart<br />

vers le levant jusqu'a 1'habitation du scheikh, et<br />

marquent tres probablement une partie du perimetre de<br />

la place forte greco-romaine. On franchit 1'ouadi sur un<br />

pont (fig. 155) d'origine en partie musulmane, comme la<br />

porte. On a employe des fragments de frises et des linteaux,<br />

ramasses parmi<strong>les</strong> ruines el la plupart finementscul-<br />

. ptes pour construire ses parapets. Sous 1'arche ogivale, le<br />

torrent se precipite en bouillonnant a travers <strong>les</strong> roches<br />

grisatres et des ilots converts de lauriers-roses. A mesure<br />

qu'on gravit la colline meridionale. le panorama<br />

se deroule tres pittoresque a nos pieds et absolument<br />

majestueux sur nos tetes. Les contreforts de 1'Hermon<br />

se superposent en assises tantot abruptes, tantot arrondies,<br />

jusqu'a 3 000 metres d'altitude, et la superbe montagne,<br />

couverte de neige, brille de mille reflets, comme si elle<br />

renvoyait au soleil <strong>les</strong> feux dont il la couvre. De grands<br />

aig<strong>les</strong> volent <strong>dans</strong> le ciel bleu, allant des roches de<br />

1'Hermon aux vieil<strong>les</strong> rnurail<strong>les</strong> du chateau de Soubeybeh,<br />

qui, sur un pic surplombant de 300 metres la vallee de<br />

Paneas, semble dire <strong>dans</strong> sa ruine qu'apres avoir ete de<br />

tout temps la forteresse imprenable, il n a capitule que<br />

quand <strong>les</strong> hommes 1'ont delaisse. En bas. Banias rnoderne<br />

groupe ses pauvres habitations au milieu des debris de<br />

Cesaree dressant ga et la la tete sous forme de colonnes,<br />

de sarcophages, d'arceaux, de remparts a rnoitie detruiis.<br />

Par dela <strong>les</strong> jardins, en face, attache au flanc de la montagne,<br />

Mar-Djiris ou Saint - Georges, devenu 1'ouali<br />

el-Khader des musulmans, donne la note religieuse au<br />

paysage. Au-dessous, la grotte de Pan, derriere de grands<br />

bouquets d'arbres, laisse entrevoir sa sombre ouverture,<br />

et remplit par le bruit de ses eaux bouillonnantes tout le<br />

vallon d'un long et delicieux murmure. Sur laquelle de<br />

ces pentes de FHermon, qui s'inclinent gracieusement<br />

vers la vallee, Notre-Seigneur a-t-il prie? Sur lequel de ces<br />

sommets amena-t-il Pierre, Jacques et Jean, pour en faire<br />

<strong>les</strong> temoins de sa transfiguration? II n'est pas possible<br />

de le soupconner, la tradition etant restee, <strong>dans</strong> ces pays<br />

peu Chretiens, d'un mutisme desesperant. C'est cependant<br />

la sans doute le vallon qui a entendu le cri du ciel sur<br />

la tete de Jesus : « Celui-ci est mon Fils bien-ainie,<br />

ecoutez-le. » Ce sont la <strong>les</strong> roches qui ont vu le Maitre<br />

brillant comme la lumiere converser avec Elie et Moise,<br />

et il n'y a pas un signe qui fixe notre foi et console notre<br />

amour. Dans ces chemins sinueux qui montent et descendent<br />

<strong>dans</strong> la vallee, il a erre avec ses discip<strong>les</strong>, leur<br />

revelant sa fin prochaine, et c'est peut-etre en regardant<br />

sur son cone abrupt, entoure de ravins, le chateau de<br />

Soubeybeh, qu'il evoqua la belie image de son Eglise,<br />

« batie sur la pierre , » imprenable , inaccessible et eternellement<br />

victorieuse , et qu'il donna a Pierre <strong>les</strong> clefs du<br />

royaume des cieux. Matth., xvi, 18-19.<br />

Le seul souvenir biblique que la tradition ait place<br />

<strong>dans</strong> la ville meme de Cesaree se rapporte a 1'hemorroisse<br />

de 1'Evangile. Matth., ix, 19-22; Marc., v, 25-34,<br />

Luc., vin, 43-48. VoirHiiMORROissE. D'apres Eusebe, H.E.r<br />

vu, 17, t. xx, col. 680, Glycas, Annal., iv e partie, t. CLVIII,<br />

col. 476, et Theophane, Chronograph., t. cvm, col. 157,<br />

la femme guerie par Notre-Seigneur d'un flux de sang avait<br />

fait eriger devant sa maison, a Paneas, la statue de son<br />

bienfaiteur. Le monument de bronze la representait suppliante<br />

aux pieds du Maitre, qui, le manteau rejete sur<br />

1'epaule , etendait la main vers elle pour lui donner la certitude<br />

que parsa foi elle avait merite sa guerison. Julien<br />

1'Apostat aurail fail cnlever cette statue, parce que le peuplc<br />

attribuait a une plante poussant pres de son piedestal le<br />

pouvoir d'operer des cures merveilleuses. La statue, profanee<br />

paries paiens, aurait ete pieusement recueillie par<br />

<strong>les</strong> fide<strong>les</strong>, et placee <strong>dans</strong> une eglise. Julien, ayant substitue<br />

sa propre statue a celle du Sauveur, le feu du ciel<br />

detruisit bientot 1'image du sacrilege empereur. — Cf.<br />

aussi Sozomene, v, 21, t. LXVII, col. 1280; Photius, Codex<br />

271, t. civ, col. 224.— Voir Wilson, Lands of the Bible,<br />

1847, t. IT, p. 175 et suiv. ; Thomson, The Land and the<br />

Book, 1876, p. 228-231; V. Guerin, Galilee, t. n, p. 308<br />

et suiv., et notre Voyage aux pays bibliques, 3 in-12,<br />

Paris, 1890, t. n, p. '274 et suiv. E. LE CAMDS.<br />

2. CESAREE DU BORD DE LA MER, Kaccrap<br />

Josephe, Bell, jud., Ill, ix, 1, ou ?) ini OaXaTtr,, ibid., VII,<br />

I, 3, ou encore Sega^rr,, Ant. jud., XVI, v, 1 (fig. 156). Elle<br />

estappeleesimplement Cesaree <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Actes, vm,40, etc.,<br />

parce que, residence officielle des procurateurs remains,<br />

elle prima definitivement 1'autre Cesaree, qui etait aussi en<br />

Pa<strong>les</strong>tine, mais que Ton distinguait en 1'appelant regulierement<br />

Cesaree de Philippe, ou plus communement Paneas.<br />

Cesaree fut batie par Herode le Grand sur 1'ancienne<br />

tour de Straton. Pline, H. N., v, 14, en fait 1'historique<br />

en deux lignes : « La tour de Straton, la meme que Cesaree,<br />

batie par le roi Herode, est rnaintenant la colonia<br />

prima Flavia, etablie par 1'empereurVespasien. » Josephe,<br />

Ant. jud., XV, ix, 6, et Bell, jud., I, xxi, 5 et suiv., raconte<br />

longuement, et avec quelque exageration , tout ce<br />

que fit Herode pour transformer en un passable port de<br />

mer et en une belle ville ce site jusqu'alors a peu pres<br />

desert, ou un aventurier grec, du nom de Straton, avait<br />

pense a etablir une tour de refuge. On sait que toute la<br />

cote pa<strong>les</strong>tinienne est tellement tourmentee par le vent<br />

du sud-ouest, Yafriciis, qu'elle est a peu pres inabordable<br />

aux navires. Us ne peuvent que mouiller au large,<br />

tant la mer s'y trouve perpetuellenient agitee par le res-

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