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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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2423 FUNfiRAILLES 2424<br />

chants <strong>les</strong> passants a se lamenter. Eccle., xn, 5; Jer.,<br />

ix, 17; Am., v, 16; Matth., ix, 23; Marc., v, 38. De la<br />

aussi peut-etre Fusage des lacrymatoires, qu'on a retrouves<br />

en bon nombre <strong>dans</strong> la Pa<strong>les</strong>tine. Ps. LVI , 8. Des musiciens<br />

faisaient entendre sur la flute des airs lugubres.<br />

Jer., XLVIII, 3; Matth., ix, 23. D'apres le Talmud, Kelouboth,<br />

iv, halac. 6, et le Baba Melsiah, vi, halac. 1, le plus<br />

pauvre Israelite devait louer au moins deux joueurs de<br />

flute et une pleureuse. C'est par troupes qu'ils suivaient<br />

le cercueil des riches et des princes. Les lamentations<br />

funebres faisaient d'ordinaire 1'eloge du defunt. II Reg.,<br />

m, 33, 34; Am.,v, 16. On accompagnait ainsi le mort<br />

en dehors de la ville jusqu'a son tombeau. Comme on le<br />

voit, aucun rite religieux proprement dit n'entrait <strong>dans</strong><br />

le ceremonial funeraire : c'etait un acte de la vie familiale,<br />

comme le mariage, et le sacerdoce en Israel n'y<br />

avait aucune part. Ed. Stapfer, La Pa<strong>les</strong>tine au temps<br />

de Jesus-Christ, 3 e edit., in-8°, Paris, 1885, p. 160-163;<br />

"W. M. Thomson, The Land and the Book, in-8°,<br />

Londres, 1885, p. 99, 102-105.<br />

Les hommes suivaient et <strong>les</strong> joueurs de flutes fermaient<br />

la marche (fig. 706). — 4° La raise au tombeau etait differente<br />

suivant que le mort etait inhume ou incinere. L'inhumation<br />

est la coutume la plus ancienne, puis <strong>les</strong> deux<br />

usages furent suivis simultanement; enfm, sous la domination<br />

romaine, 1'incineration prevalut pour disparaitre<br />

ensuite sous 1'influence des idees chretiennes. Dans le<br />

cas d'incineration, c'etait souvent <strong>dans</strong> la tombe meme<br />

que le mort etait brule. Pour 1'inhumation, il n'y avait<br />

pas de cercueil proprement dit; mais du lit funebre<br />

on le deposait simplement <strong>dans</strong> la tombe sur un lit de<br />

branchage ou de sciure de bois parfumee, quelquefois<br />

cependant <strong>dans</strong> un sarcophage en pierre place <strong>dans</strong> le<br />

tombeau. Au retour, on purifiait la maison et on celebrait<br />

le repas funebre ou se faisait 1'eloge du mort.<br />

V. CHEZ LES ROMAINS. — Les funerail<strong>les</strong> romaines ont<br />

emprunte un certain nombre de coutumes a la Grece;<br />

mais sur d'autres points, el<strong>les</strong> s'en eloignent notablement<br />

pour se rapprocher des usages etrusques, <strong>les</strong>quels<br />

rappellent 1'Egypte ou 1'Orient (fig. 707). — 1° Les<br />

707. — Convoi funfebre chez <strong>les</strong> Remains. Pierre calcnire conserved ft Aqnila.<br />

IV. CHEZ LES GRECS. — Les ceremonies funebres chez<br />

<strong>les</strong> Grecs ont subi des modifications selon <strong>les</strong> epoques et<br />

aussi selon <strong>les</strong> regions. Quatre actes essentiels composaient<br />

le rite des funerail<strong>les</strong> : la toilette funebre, 1'exposition,<br />

le transport et la mise au tombeau. — 1° On ferme<br />

la bouche et <strong>les</strong> yeux du mort; on le lave et on frotte<br />

tout le corps de parfums et d'essences pour retarder la<br />

decomposition. Le corps est ensuite enveloppe <strong>dans</strong> des<br />

bandelettes, puis <strong>dans</strong> un linceul qui laisse le visage a<br />

decouvert; le mort est pare de bijoux, colliers, bracelets;<br />

•sa derniere toilette est souvent luxueuse. On voit que<br />

cette fagon de proceder a beaucoup de rapports avec celle<br />

qu'on suivait en Pa<strong>les</strong>tine. — 2° Le lendemain du deces,<br />

quelquefois pendant la nuit, on exposait le mort sur un<br />

lit special place <strong>dans</strong> la maison ou <strong>dans</strong> 1'atrium, un<br />

coussin sous la tete et <strong>les</strong> pieds tournes vers la porte.<br />

Cette exposition etait absolument necessaire; on voulait<br />

sans doute eviter par la <strong>les</strong> enterrements de gens tombes<br />

en lethargic. Les parents et amis, en costumes de deuil,<br />

entouraient le lit funebre et faisaient entendre des gemissements<br />

et des chants. En plusieursendroits, 1'emploi de<br />

chanteurs etrangers etait interdit. — 3° Le lendemain de<br />

1'exposition, a la fin de la nuit, avant le lever du soleil,<br />

avait lieu le transport. Apres quelques libations, on portait<br />

le mort, le visage toujours decouvert, sur le lit de<br />

1'exposition. C'est ou bien a bras, et alors par <strong>les</strong> parents,<br />

ou par des esclaves et plus tard par des porteurs a gages,<br />

ou bien sur un char traine par des chevaux ou des mulets.<br />

coutumes parliculieres a Rome et qu'on ne trouve pas en<br />

Grece, sont cel<strong>les</strong>, par exemple, de recevoir le dernier soupir<br />

du mourant en lui donnant le baiser supreme, d'appeler<br />

le defunt apres lui avoir ferme <strong>les</strong> yeux, et de<br />

repeter ces appels en tendant <strong>les</strong> bras vers lui; de<br />

dresser le corps sur ses genoux pour s'assurer que la vie<br />

1'a bien abandonne. On lave ensuite le cadavre et on le<br />

parfume avec divers unguenta; on le revet de la toge,<br />

on lui met sur la tete une couronne de chene, de laurier,<br />

de myrte ou d'olivier, et, <strong>dans</strong> la bouche, une piece<br />

de monnaie destinee a payer le passage sur la barque<br />

de Charon. — 2° Comme chez <strong>les</strong> Grecs, le corps est<br />

expose sur un lit de parade <strong>dans</strong> 1'atrium, mais on 1'entoure<br />

de torches allumees et de fleurs, symbo<strong>les</strong> de la fragilite<br />

de la vie, et de cassolettes remplies de parfums qui<br />

se consument en exhalant une agreable odeur. Des pleureuses<br />

et des joueurs de flutes temoignent bruyamment<br />

de la douleur de la famille par leurs lamentations, leurs<br />

gestes et leurs chants. — 3° Ordinairement le lendemain<br />

du deces, on invite <strong>les</strong> parents et <strong>les</strong> amis a suivre le<br />

convoi funebre, d'oii le nom d'exequise. Ce fut anciennement<br />

durant la nuit, a la lueur des torches; car <strong>dans</strong><br />

la croyance des Romains la vue d'un cadavre etait une<br />

souillure qui eut empeche <strong>les</strong> pontifes et <strong>les</strong> flamines dc<br />

remplir leurs fonctions. La nuit ils n'etaient pas exposes<br />

a <strong>les</strong> rencontrer sur leur route. Mais, vers Ja fin de la<br />

republique, on placa <strong>les</strong> obseques pendant le jour tout<br />

en conservant <strong>les</strong> torches et <strong>les</strong> autres ceremonies adop-

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