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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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2255 FILS DE DIEU 2256<br />

affirmation, claire et forraelle, appuyee d'ailleurs par ses<br />

oeuvres, portait sur sa divinite personnelle et sur sa qualite<br />

de Fils par rapport au Pere.<br />

2° Dans <strong>les</strong> Actes, le nom de Fils de Dieu est attritme<br />

a Jesus-Christ par saint Pierre, in, 13, 26; iv, 27, 30; par<br />

1'eunuque de la reine Candace, vin, 37, et par saint Paul<br />

des sa conversion, ix, 20.<br />

3° Dans <strong>les</strong> Epitres. — 1. Saint Paul parle du Fils que<br />

Dieu a envoye au monde et auquel le chretien doit ressembler,<br />

Rom., i, 3, 4; v, 10; vm, 3, 29, 32; par le moyen<br />

duquel il nous assure la foi, la grace et le bonheur futur.<br />

I Cor., I, 9; II Cor., i, 19; Gal.', n, 20; iv, 4; Eph., i, 6;<br />

iv, 13; Col., i, 13; I Thess., i, 10. L'Epitre aux Hebreux<br />

insiste sur la divinite, I, 2-8, <strong>les</strong> souffrances, v, 8; vi, 6,<br />

le sacerdoce, vn , 3, la gloire, iv, 14; x, 29, du Fils de<br />

Dieu. — 2. Dans sa premiere Epitre, saint Jean donne<br />

vingt fois a Jesus-Christ le nom de Fils de Dieu. Enfin,<br />

<strong>dans</strong> 1'Apocalypse, n, 18, il n'emploie ce nom qu'une<br />

seule fois. H. LESETRE.<br />

2. FILS OE DIEU (hebreu : bene-ha-'Elohim ou bene-<br />

' Elohim ; Septante : uto\ TOO ©eoO; Vulgate : filii Dei),<br />

nom donne <strong>dans</strong> la Sainte Ecriture aux anges et a certaines<br />

classes d'hommes. En pareil cas, ce nom n'est pas<br />

pris <strong>dans</strong> le sens propre; il indique seulement le rapport<br />

plus etroit que Dieu a bien voulu etablir entre lui et des<br />

creatures privilegiees.<br />

I. LES ANGES. — Us sont appe<strong>les</strong> « fils de Dieu » <strong>dans</strong><br />

Job, i, 6; n, 1. Les Septante, pour eviter 1'anthropomorphisme,<br />

traduisent alors par oi ayye).cu TOU QeoO, « <strong>les</strong><br />

anges de Dieu. » La Vulgate traduit litteralement. — Au<br />

Psaume xxvm (xxix), 1, on lit en hebreu:<br />

Ofirez a Jehovah, fils de Dieu,<br />

Offrez a J6hovah la gloire et 1'honneur.<br />

Septante : uio\ ©soO; Vulgate : Filii Dei. Ces versions<br />

ajoutent ensuite ces paro<strong>les</strong> intercalees entre <strong>les</strong> deux<br />

vers de 1'hebreu : « Offrez a Dieu <strong>les</strong> fils des beliers, »<br />

ce qui donnerait a penser qu'il s'agit de sacrifices a offrir<br />

et que par consequent <strong>les</strong> « fils de Dieu » sont <strong>les</strong> levites.<br />

Mais ce vers intercalaire n'est qu'une replique du precedent,<br />

et <strong>les</strong> fils des beliers, bene-elim, proviennent<br />

d'une lecture fautive de bene-'elohim ou d'une fausse<br />

interpretation de bene-elim, qui veut dire aussi « fils de<br />

Dieu ». Ces fils de Dieu sont <strong>les</strong> anges, comme <strong>dans</strong> <strong>les</strong><br />

passages analogues. La paraphrase chaldaique traduit :<br />

kite mal'akayya', « choaur des anges. » — Au Psaume<br />

LXXXIX (LXXXVIII), 7, on lit encore :<br />

Qui <strong>dans</strong> le ciel est comparable a Jehovah,<br />

Qui ressemble a Jehovah parmi <strong>les</strong> fils de Dieu?<br />

Le parallelisme indique ici qu'il est question des anges.<br />

— Dans Daniel, in, 92 (25), 1'ange qui assiste <strong>les</strong> trois<br />

jeunes hommes <strong>dans</strong> la fournaise apparait a Nabuchodonosor<br />

semblable a un « fils de Dieu », bar-'Sldhin, vl£><br />

©sou, filio Dei. II est probable que <strong>dans</strong> la pensee du roi<br />

ce fils de Dieu ressemble a 1'une des divinites babyloniennes.<br />

— L'Epitre aux Hebreux, i, 5, n'empeche pas<br />

d'admettre que <strong>les</strong> anges soient appe<strong>les</strong> des «fils de Dieu ».<br />

Les paro<strong>les</strong> : « Auquel des anges a-t-il jamais dit: Tu<br />

es mon Fils? » ne rejettent que la filiation <strong>dans</strong> le sens<br />

propre.<br />

II. LES HOMMES.— 1° Les descendants de Seth. — La<br />

Genese, vi, 2, raconte que « <strong>les</strong> fils d' 'Elohim virent que<br />

<strong>les</strong> fil<strong>les</strong> de 1'homme etaient bel<strong>les</strong> et se choisirent des<br />

epouses parmi el<strong>les</strong> ». — 1. La plupart des anciens interpretes<br />

out donne aux bene-Elohim de la Genese la meme<br />

signification qu'a ceux de Job et des Psaumes. Septante:<br />

ayyeXoi TO-J QEO-J, bien que quelques exemplaires aient<br />

eu : viol TO-J ©soO (S. Augustin,De Civit. Dei, XV, xxm, 3,<br />

t. XLI, col. 470); Josephe, Ant. jud., I, in, 1 : ayysAot<br />

©£oO; version perse : « anges de Dieu. » C'est surtout<br />

Je Livre d'Enoch, apocryphe du second siecle avant Je-<br />

sus-Christ, voir t. i, col. 758, qui developpe longuement<br />

ce theme des anges, fils du ciel, s'unissant aux fil<strong>les</strong> des<br />

hommes, donnant ainsi naissance a des geants et enseignant<br />

aux creatures humaines toutes sortes d'arts uti<strong>les</strong><br />

ou dangereux. Ces recits occupent <strong>dans</strong> le livre <strong>les</strong> chapitresvi,<br />

1-x, 17. Les Homelies Clementines, vm, 12, t. n,<br />

col. 232, reproduisent <strong>les</strong> memes idees. L'exegese des Peres<br />

subit tres sensiblement l'influence des Septante et du<br />

Livre d'Enoch <strong>dans</strong> 1'interpretation de ce passage. Les<br />

plus anciens croient presque tous a 1'union des anges<br />

avec <strong>les</strong> fil<strong>les</strong> des hommes. S. Justin, Apol., n, 5, t. vi,<br />

col. 452; Athenagore, Legal., 24, t. vi, col. 915; Clement<br />

d'Alexandrie, Strom., in, 7, t. vm, col. 1161; Tertullien,<br />

De idol., 9, t. i, col. 671; De cult, fcem., I, 2,<br />

t. i, col. 1305; S. Irenee, Adv. hseres., IV, xvi, 2, t. vn,<br />

col. 1016; S. Cyprien, De habit, virg., 14, t. iv, col. 453<br />

S. Ambroise, De Noe et area, 4, t. xiv, col. 366; In<br />

Psalm, cxvni, vm, 58, t. xv, col. 1319; etc. D'autres<br />

Peres hesitent, tant la chose leur parait singuliere. Origene,<br />

Cont. Gels., v, 55, t. xi, col. 1268; Qusest. in<br />

Heptat., i, 3, t. xxxiv, col. 549; etc. Quant a saint Jerome,<br />

il se tient sur la reserve et se contente d'enregistrer,<br />

sans y contredire, la traduction de Symmaque :<br />

u\o\ TWV SvvaCTTEuovTtov, « fils des puissants, » et d'Aquila:<br />

uto\ TCOV Gstov, « fils des dieux. » Hebr. qusest. in Genes.r<br />

vi, 2, t. xxm, col. 747. Chez quelques Peres, la reprobation<br />

est formelle contre cette idee d'union entre <strong>les</strong><br />

anges et <strong>les</strong> fil<strong>les</strong> des hommes. Ainsi s'en expliquent saint<br />

Jean Chrysostome, Horn, xxn in Gen., 2, t. LIII, col.<br />

187; saint Cyrille d'Alexandrie, Cont. Julian., ix, t. LXXVI,<br />

col. 953; Glaphyr. Gen., n, 2, t. LXIX, col. 53; Theodoret,<br />

In Gen., q. 47, t. LXXX, col. 148; S. Augustin,<br />

De Civit. Dei, xv, 23, t. XLI, col. 468-471. Les Targum,<br />

comme Symmaque et Aquila, prennent le mot 'Elohim<br />

<strong>dans</strong> le sens de « grands ». Cette traduction est manifestement<br />

inacceptable; <strong>les</strong> manages entre des « grands »,<br />

des hommes riches et puissants, avec des fil<strong>les</strong> des<br />

hommes, n'auraient eu en soi rien de blamable. et Ton<br />

ne peut voir en quoi de pareil<strong>les</strong> unions auraient merite<br />

un chatiment aussi terrible que le deluge. — 2. De ce<br />

que <strong>dans</strong> Job et <strong>dans</strong> deux passages des Psaumes 1'expression<br />

bene-'Elohim designe incontestablemenl <strong>les</strong><br />

anges, il ne s'ensuit pas necessairement qu'elle ait le<br />

meme sens <strong>dans</strong> la Genese, et que 1'ecrivain sacre se<br />

soit fait Techo d'un mythe populaire, en supposant possib<strong>les</strong><br />

des unions entre <strong>les</strong> anges et <strong>les</strong> fil<strong>les</strong> des<br />

hommes. Sans doute, au debut de toutes <strong>les</strong> mythologies,<br />

on mentionnait des dieux et des deesses s'unissant aux<br />

creatures humaines. Mais a supposer que de semblab<strong>les</strong><br />

legendes aient eu cours chez <strong>les</strong> Hebreux primitifs, 1'auteur<br />

du chapitre vi de la Genese n'avait pas a menager<br />

sur cette question <strong>les</strong> erreurs populaires, il devait au<br />

contraire <strong>les</strong> rectifier, comme il 1'avait fait au sujet de la<br />

creation. Quant a Fhypothese d'une alteration qui aurait<br />

eu pour effet d'introduire <strong>dans</strong> le texte la mention des<br />

anges s'unissant avec <strong>les</strong> fil<strong>les</strong> des hommes, on peut se<br />

dispenser d'y recourir tant qu'il ne sera pas demontre<br />

que <strong>les</strong> bene-'EloIiini ne peuvent etre autres que des<br />

anges. — 3. Sans insister sur 1'impossibilite de pareil<strong>les</strong><br />

unions entre des esprils et des etres corporels, cf. Matth.,<br />

xxn, 30, il suffit de serrer de pres le texte sacre pour<br />

conclure qu'il n'y saurait etre question des anges. Dans<br />

la sentence divine qui frappe <strong>les</strong> coupab<strong>les</strong>, il n'est<br />

fait aucune mention des anges, Gen., vi, 3, alors qu'au<br />

paradis terrestre 1'esprit mauvais avail ete nomrnement<br />

designe pour le chatiment. Gen., in, 14. II ne s'agit done<br />

que des hommes. Dieu leur reproche de n'etre que chair,<br />

c'est-a-dire de n'avoir que des pensees charnel<strong>les</strong>; ils<br />

auraient du avoir des pensees superieures, par consequent<br />

justifier le nom de « fils de Dieu » qui avait ete<br />

attribue a certains d'entre eux. Ces derniers ont failli a<br />

leur devoir et meconnu leur vocation, en s'unissant aux<br />

« fil<strong>les</strong> de 1'homme », c'est-a-dire a des etres gui n'a-

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