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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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417 GENE — CENERETH 418<br />

8i86[/.evov; « mis en pieces, » ajoute saint Paul, TO UTtsp<br />

OntSv OpuTTTOfXiVov (lecon du manuscrit de Beze), ou encore,<br />

d'apres une variante conservee <strong>dans</strong> ce meme manuscrit<br />

et <strong>dans</strong> ceux du Sina'i et d'Ephrem : xXwjisvov,<br />

« rompu, brise. » « On reduisait aulrefois la victime et <strong>les</strong><br />

gateaux qu'on olirait a Dieu en petits morceaux, et c'etait<br />

une marque de 1'aflliction et du sacrifice qu'on faisait au<br />

Seigneur. (Test en ce sens que la fraction du pain sacre,<br />

soit qu'on la fasse pour la distribution ou pour toute autre<br />

raison mystique, fait partie du sacrifice en representant<br />

Jesus-Christ sous <strong>les</strong> coups, et son corps rompu et perce :<br />

ce que <strong>les</strong> Grecs designent encore par une ceremonie<br />

plus particuliere, en percent le pain consacre avec une<br />

espece de lancette, et en recitant en. meme temps ces<br />

paro<strong>les</strong> de 1'Evangile : « Un des soldats perca son cote<br />

& avec une lance, et le reste. » Bossuet, Explication des<br />

prieres de la messe, XVH.<br />

Les azymes rompus et changes au corps de Jesus reposaient<br />

sur un plat de la table. Les termes dont se servant<br />

<strong>les</strong> evangelistes : « il donna, prenez, mangez, » semblent<br />

indiquer, en effet, que Jesus ne donna pas a chacun des<br />

Apotres le pain consacre, mais qu'il en deposa <strong>les</strong> fragments<br />

sur un plat qui passa de main en main. Tous en<br />

prirent leur part.. Jesus venait de se donner tout entier,<br />

et il le marqua en ajoutant, sans attendre la consecration<br />

de la coupe : « Faites ceci en memoire de moi. » Luc.,<br />

xxn, 19. II lui restait neanmoins a presenter une plus<br />

complete expression de sa mort, en montrant apres sa<br />

chair immolee son sang repandu. Voici comment il le fit:<br />

Le repas etait termine; la troisieme coupe, Luc., xxn,20,<br />

« le calice de benediction, » qu'on buvait avant <strong>les</strong> derniers<br />

chants, venait d'etre verse'e. Jesus la prit, la benit,<br />

et la presenta aux Apotres : « Buvez-en tous, dit-il, ceci<br />

est mon sang, le sang du sacrifice qui consacre la nouvelle<br />

alliance, le sang qui sera repandu pour plusieurs<br />

en remission des peehes, » paro<strong>les</strong> dont saint Luc, xxn, 20,<br />

resserre toute la substance : « Cette coupe est le nouveau<br />

testament <strong>dans</strong> mon sang qui sera verse pour vous. » II<br />

y avail done <strong>dans</strong> cette coupe un sang qui devait bientot<br />

couler et consommer 1'alliance nouvelle : plein de ces<br />

pensees, Jesus ne voyuit que mort autour de lui et ne<br />

trouvait pour consacrer le vin du sacrifice que <strong>les</strong> paro<strong>les</strong><br />

de Moise scellant aussi <strong>dans</strong> le sang 1'antique alliance.<br />

Mais en meme temps il offrait aux siens <strong>dans</strong> ce calice<br />

une source de vie eternelle : « En verite, je ne boirai plus<br />

de ce fruit de la vigne jusqu'au jour ou je le boirai nouveau<br />

avec vous <strong>dans</strong> le royaume de mon Pere. Pour vous,<br />

toutes <strong>les</strong> fois que vous le boirez, faites-le en memoire<br />

de moi. » La Gene se termina, selon 1'usage, par un<br />

hymne d'actions de graces. Malth., xxvi, 30.<br />

C. FOUARD.<br />

CENERETH, nom d'une ville et d'un lac de la Galilee.<br />

Hebreu : Kinneret; Septante : KevspsQ ; Codex Alexandrinus<br />

: XevspoG. Ge nom se trouve ecrit, <strong>dans</strong> Jos., xi, 2 :<br />

Kinndrot; Septante: KsvspwO, et Vulgate : Cenerotli ;<br />

<strong>dans</strong> Jos., xn, 3 (et III Reg., xv, 20) : Kinnerut; Septante:<br />

Xevvsp£0; Vulgate : Cenerotli; <strong>dans</strong> Deut., HI, 17,<br />

<strong>les</strong> Septante transcrivent en conservant la particule a , me,<br />

« de, » qui precede le nom en hebreu : Ma^avEpeO ; Codex<br />

Alexandrinus :<br />

1. CENERETH. Ville forte de la tribu de Nephthali.<br />

Jos., xix, 35. Cette ville se trouve citee presque <strong>dans</strong><br />

la meme forme, Kennaratou, i*~~\ \k . VI <strong>dans</strong><br />

' ' /w»wwv .ZV I A JT •-*-•<br />

la liste de Karnak des vil<strong>les</strong> de la Syrie conquises par<br />

Thothmes III. Cenereth et Ceneroth sont assez generalernent<br />

considered com me des formes ou derivations<br />

de Kinnor, « harpe, » pluriel Kinndrot. Cette ville s'appelait<br />

ainsi, suivant le Talmud de Babylone, Megillah ,<br />

6, a, parce que « ses fruits etaient doux comrne le son<br />

d'une harpe ». Cf. A. Ncubauer, Geograp/lie du Tal-<br />

DJCT. DE LA BIBLE.<br />

mud, in-8°, Paris, 1868, p. 214. — Origene, Lexicon<br />

nominum hebraicorum, <strong>dans</strong> la Pair, lat., t. xxm,<br />

col. 1231-1232, propose d'abord la meme etymologie :<br />

« Kinyra, ecrit-il, harpe » (Ktvupa, xcQapa), et ajoute:<br />

« ou science de la lumiere » (rt enivvwo-t; SWTO?). II semble<br />

prendre pour racines qdndh, « acquerir, » et 'or, «lumiere. »<br />

Saint Jerome, ibid., considerant sans doute que Kinneret,<br />

s'ecrivant avec D , ne peut deriver d'un mot s'ecrivant<br />

avec p, remplace, <strong>dans</strong> sa traduction, 1'interpretation<br />

d'Origene par celle-ci: « ou bien comme des flambeaux, »<br />

aut quasi lucernse, faisant evidemment deriver Ceneroth<br />

de la particule 3, « comme, » et ncrot, pluriel de ner,<br />

«lumiere. » Ces interpretations sont des conjectures sans<br />

fondement; il se pourrait que le nom flit purement chananeen.<br />

Dans <strong>les</strong> Talmuds, cette ville est appelee Ginosar.<br />

Cf. A. Neubauer, Geographic du Talmud, p. 214. A ce<br />

nom a succede celui de Genesar, grec: Fcw/iaap^ I Mach.,<br />

xi, 67, et Josephe, Bell, jud., Ill, x, 7, etc., et celui de<br />

Genesareth, Fewrio-apeT, <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Evangi<strong>les</strong>. Voir GENE-<br />

SAR et GENESARETH.<br />

La ville de Cenereth est citee, Jos., xix, 35, entre <strong>les</strong><br />

vil<strong>les</strong> de Nephthali, Assedim, Ser, Emath et Reccath,<br />

d'une part; Edema, Arama et Asor, d'autre part. Ainsi<br />

que toutes ces localites, elle devait certainement se trouver<br />

<strong>dans</strong> le territoire qui horde, du cote occidental du Jourdain,<br />

le lac de Tiberiade, 1'antique mer de Cenereth; mais<br />

<strong>les</strong> pa<strong>les</strong>tinologues ne sont point d'accord sur sa situation.<br />

Selon le Talmud, Megillah, I, 1, Cenereth devrait etre<br />

cherchee au sud de Tiberiade, pres de Bet-Ierah (tres<br />

probablement la Tarichee de Josephe) et pres de Sennabri<br />

(Sennabris et Gennabris du meme historien): ces<br />

localites auraient servi de remparts et de forts a Cenereth.<br />

Le Midrasch ne distingue pas Cenereth de ces deux<br />

vil<strong>les</strong>. Voici ses paro<strong>les</strong> : « Cenereth. R. Eliezer dit :<br />

[c'est] lerah; R. Samuel bar Nahman dit : [c'est] Betlerah;<br />

R. lelioudah bar Simon dit: [c'est] Sennabri et<br />

Bet-Ierah. » Cf. A. Neubauer, Geographic du Talmud,<br />

p. 214 et 215. Le nom Fewa6pt

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