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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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ECOLES DE PROPHETES — ECONOMY 1570<br />

tab<strong>les</strong> monasteres, ou des moines s'exercaient, sous<br />

1'autorite d'un supericur, a toutes <strong>les</strong> pratiques de la<br />

vie religieuse. Cf. Haneberg, Histoire de la revelation<br />

biblique, trad, frang., Paris, 1856, 1.1, p. 304-305. L'assimilation<br />

ne saurait etre complete, car ilne parait pas<br />

que <strong>les</strong> fils de prophetes fussent lies par des vceux, et<br />

on pense ordinairement que ceux qui etaient maries ne<br />

menaient pas la vie commune. — 2° Appuye sur 1'autorite<br />

d'Abarbanel et de David Kimchi, qui reconnaissaient<br />

<strong>dans</strong> <strong>les</strong> eco<strong>les</strong> de prophetes des « maisons d'interpretation<br />

», Vitringa, De Synagoga vetere, 1726, p. 349-361,<br />

a vu <strong>dans</strong> <strong>les</strong> fils de prophetes des jeunes gens qui<br />

s'adonnaient a 1'etude de la philosophie et de la theologie<br />

et ecoutaient <strong>les</strong> lecons d'un maitre savant, et <strong>dans</strong> <strong>les</strong><br />

eco<strong>les</strong> de prophetes, des academies, qui etaient baties<br />

<strong>dans</strong> la solitude et ou s'enseignaient <strong>les</strong> sciences religieuses.<br />

D'apres le meme principe, d'autres critiques ont<br />

pense qu'on formait, <strong>dans</strong> ces eco<strong>les</strong> norma<strong>les</strong>, des maitres<br />

ou des catechistes pour instruire le peuple. Les deistes<br />

anglais du siecle dernier se sont represente ces eco<strong>les</strong><br />

comme des colleges, dont ils ont dresse le programme<br />

d'etudes et ou 1'on enseignait 1'histoire, la rhetorique, la<br />

poesie, <strong>les</strong> sciences naturel<strong>les</strong> et la philosophie. C'est a<br />

ce sentiment que Ton doit le nom d' « eco<strong>les</strong> de prophetes<br />

». L'hypothese d'eco<strong>les</strong> proprement dites n'est pas<br />

justifiee par le texte sacre, et elle est peu vraisemblable<br />

en elle-meme. Ramenee a de justes bornes, elle peut<br />

signifier au plus que <strong>les</strong> prophetes expliquaient oralement<br />

a leurs discip<strong>les</strong> la loi mosaique et leur enseignaient<br />

la musique vocale et instrumentale, qui servait<br />

aux exercices religieux. — 3° Beaucoup de critiques modernes<br />

font de ces eco<strong>les</strong> de veri tab<strong>les</strong> seminaires de<br />

prophetisme, ou des jeunes gens se preparaient a la mission<br />

prophetique par des exercices appropries, sous la<br />

conduite d'un chef experimente. Mais tous n'ont pas du<br />

prophetisme et de la prophetie la meme idee. Les uns<br />

conservent la veritable notion des prophetes, qu'ils regardent<br />

comme des hommes reellement inspires de Dieu<br />

en vue d'une mission speciale et pour annoncer 1'avenir.<br />

Sans doute ils reconnaissent que Dieu appelle qui il veut<br />

au ministere prophetique; mais, conformement aux principes<br />

de saint Thomas, Summa theologica, 2 a 2 se , q. 172,<br />

art. iv, ils pensent que cette vocation, toute miraculeuse<br />

qu'elle etait, avail d'ordinaire sa providentielle preparation<br />

<strong>dans</strong> <strong>les</strong> eco<strong>les</strong> de prophetes. Tous <strong>les</strong> prophetes ne<br />

sont pas sortis de ces eco<strong>les</strong>; mais cette institution fut<br />

souvent le moyen dont Dieu se servit pour leur reerutement.<br />

Kranichfeld, De Us quse in Testamento Veteri<br />

commemoranlur prophetarum societatibus, Berlin, 1860;<br />

J. Danko, Historia revelationis divinae Veteris Testamenti,<br />

Vienne, 1862, p. 227-230; Mar Meignan, De Moise<br />

a David, Paris, 1896, p. 480; Les prophetes d'Israel.<br />

Quatre siec<strong>les</strong> de lutte contre I'idoldtrie, Paris, 1892,<br />

p. 14-18. Mais <strong>les</strong> rationalistes ont une autre conception<br />

des eco<strong>les</strong> prophetiques. Pour eux, <strong>les</strong> prophetes sont<br />

seulement des orateurs inspires, des interpretes officiels<br />

de la loi mosaique et des avocats de la theocratie, et<br />

leurs colleges ont ete un institut permanent, qui exerca<br />

une grande influence en Israel et representa le veritable<br />

esprit de la Loi, en face des pretres souvent trop attaches<br />

au culte materiel, en face du pouvoir dont il empe"chait<br />

<strong>les</strong> empietements. S. Munk, Pa<strong>les</strong>tine, Paris, 1881,<br />

p. 247 et 419; A. Reville, Les prophetes d'Israel au point<br />

de vue de la critique historique, <strong>dans</strong> la Revue des Deux<br />

Mondes, t. LXXIX, 1867, p. 844; Michel Nicolas, Etudes<br />

critiques sur la Bible, Ancien Testament, Paris, 1862,<br />

p. 357-364. Quelques-uns m6me attribuent a ces groupements<br />

de prophetes des ivresses orgiastiques, des acces<br />

de fureur divine, E. Renan, Histoire du peuple d'Israel,<br />

t. i, 1887, p. 378-380; t. n, 1889, p. 278-280, ou au moins<br />

<strong>les</strong> apparences de la nevrose et une invasion epidemique<br />

de la grande hysterie. Marcel Dieulafoy, Le roi David,<br />

Paris, 1897, p. 120-137. Ces explications si diverses ont un<br />

DICT. DE LA BIBLE.<br />

fondement commun; el<strong>les</strong> donnent au verbe ndbd', « prophetiser<br />

», I Sam. (I Reg.), x, 5 et 6, 13; xix, 20-24, le<br />

sens strict d'annoncer la volonte de Dieu et de pre"sager<br />

1'avenir. Cf. Knabenbauer, Commentarius in libros Samuelis,<br />

Paris, 1886, p. 114 et 196-197. Or ce verbe,<br />

aux formes niphal et hithpael, qui sont ici employees,<br />

a d'autres significations. II signifie notamment louer Dieu<br />

par le chant des cantiques sacres avec accompagnement<br />

d'instruments de musique. I Par., xxv, 1-3. Or, la premiere<br />

fois que 1'assemblee des prophetes est mentionnee,<br />

elle comprend des instrumcnlistes. I Sam. (I Reg.),<br />

x, 5. Nous pouvons en conclure legitimement que ces<br />

prophetes prophetisaient, non pas en predisant 1'avenir,<br />

mais en parlant et en chantant sous une impulsion surnaturelle<br />

et avec accompagnement musical. C'est a cet<br />

exercice de piete que Saul prit part, en se melant a la<br />

troupe des prophetes. Quant aux manifestations extraordinaires,<br />

qui se produisaient au milieu des chants et<br />

des louanges divines, et sur la nature desquel<strong>les</strong> nous<br />

sommes peu renseignes, el<strong>les</strong> n'avaient rien de commun<br />

avec la manie des devins antiques ni avec la nevrose;<br />

c'etaient des charisrnes, analogues a ceux dont 1'Esprit-<br />

Saint favorisa <strong>les</strong> premiers Chretiens. D'ailleurs el<strong>les</strong><br />

n'eurent lieu que du temps de Samuel, et rien n'indique<br />

qu'el<strong>les</strong> se soient reproduces sous Elie et Elisee. —<br />

4° Pour caracteriser autant que cela est possible <strong>les</strong> eco<strong>les</strong><br />

de prophetes, nous dirons que « <strong>les</strong> prophetes y enseignaient<br />

simplement a Men croire et a bien vivre ». Le<br />

Hir, Etudes bibliques, Paris, 1869, 1.1, p. 4, note. Ils se<br />

proposaient un but pratique, celui de former de veritab<strong>les</strong><br />

adorateurs de Dieu, des observateurs fide<strong>les</strong> de la loi<br />

mosaique, qui par leurs exemp<strong>les</strong> agiraient sur la foule,<br />

arreteraient <strong>les</strong> progres de 1'idolatrie et rameneraient<br />

leurs freres au culte du vrai Dieu. Ces eco<strong>les</strong>, en effet,<br />

fleurirent a des epoques troublees, sous Samuel et plus<br />

tard exclusivement <strong>dans</strong> le royaume d'Israel, sous le regne<br />

desastreux d'Achab. Leur organisation n'a peut-^tre pas<br />

ete identique aux deux period es de leur histoire. A la<br />

premiere il n'y aurait eu, semble-t-il, que des reunions<br />

accidentel<strong>les</strong>, sous la presidence de Samuel. Les eco<strong>les</strong><br />

des prophetes auraient done ete alors des associations<br />

libres, dont <strong>les</strong> membres se groupaient pour la priere<br />

et la louange de Dieu au son des instruments. Durant<br />

la seconde periode, el<strong>les</strong> auraient eu un caractere plus<br />

stable et auraient ressemble a des colleges, soumis a une<br />

discipline et regis par un superieur. Cependant <strong>les</strong> habitations<br />

dressees sur <strong>les</strong> bords du Jourdain ne paraissent<br />

guere propres qu'a une destination passagere, et 1'existence<br />

des fils de prophetes maries rend douteuse la stabilite des<br />

communautes. Mais toute conclusion tiree de donnees<br />

hisloriques si insuffisantes reste necessairement conjecturale.<br />

— Cf. Schwebel - Mieg, De prophetarum scholis,<br />

Strasbourg, 1833 et 1835; Glair, Les livres des Rois, Paris,<br />

1884, t. i, p. 67-75; Trochon, Introduction generate aux<br />

prophetes, Paris, 1883, p. xxix-xxxn; F. Vigouroux,<br />

Manuel biblique, 9« edit., 1896, t. n, p. 103-104.<br />

E. MANGENOT.<br />

liCONOME (Nouveau Testament : ocxovdjio;; Vulgate:<br />

dispensator, Luc., xii, 42; I Cor., iv, 1, 2, etc.; villicus,<br />

Luc., xvi, 1, 3, 8; actor, Gal., iv, 2; arcarius,<br />

Rom., xvi, 23), homme de confiance charge de 1'administration<br />

d'une maison, ce qui, <strong>dans</strong> le Nouveau Testament<br />

grec, est appele otxovojxta. Luc., xvi, 2, 3, 4.<br />

Cf. Septante, III Reg., iv, 6 (hebreu : 'al-hab-bdit,<br />

« celui qui est prepose a la maison »); I Par., xxix, 6;<br />

Esth., i, 8; viii, 9. — 1° L'econome a soin de tous <strong>les</strong><br />

interets, fait valoir <strong>les</strong> biens, Luc., xii, 42; I Cor., iv, 2,<br />

vend, achete, regie <strong>les</strong> depenses, etc. Son role est plus<br />

etendu que celui du villicus, charge seulement de faire<br />

valoir un domaine. Cf. S. Jerome, Epist. cxxi, ad Atgas.,<br />

6, t. xxn, col. 1018,1019. — 2° Dans une de ses parabo<strong>les</strong>,<br />

Luc., xvi, 1-8, Notre-Seigneur met en scene un econome<br />

employe <strong>dans</strong> la maison d'un riche. Le mailre, informe<br />

II. - 50

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