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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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2343 FOURMI— FOURNEAUX 2344<br />

Sat., I, I, 35, dit que la fourmi est hand ignara ac non<br />

incauta futuri, « ni ignorante ni imprevoyante de 1'avenir.<br />

» Virgile, JEneid., iv, 403, appelle ces insectes hiemis<br />

memores, « songeant a 1'hiver, » et c'est en cette<br />

prevision que ingentem farris acervum populant tectoque<br />

reponunt, « el<strong>les</strong> pillent un grand tas de froment et<br />

le recueillent <strong>dans</strong> leur nid. » Saint Ambroise, Hexsemer.,<br />

VI, iv, 16, t. xiv, col. 247, ajoute que « la fourmi toute<br />

petite ose entreprendre ce qui depasse ses forces et, sans<br />

etre astreinte au travail par aucune sujetion, obeit a<br />

une prevoyance spontanee et s'araasse des provisions de<br />

vivres ». Saint Jerome, Vita Malchi monachi, 7, t. xxm,<br />

col. 46, decrit <strong>les</strong> travaux d'une colonie de fourmis en<br />

Syrie, qui ventures hiemis memores,^ songeant a 1'hiver<br />

qui va venir, » amassent des grains et <strong>les</strong> coupent avec<br />

leurs mandibu<strong>les</strong> pour <strong>les</strong> empecher de germer <strong>dans</strong> la<br />

terre humide de leur nid. Cf. Elien, De nat. anim.,<br />

n, 25; vi, 43; Plaute, Tritium., n, 4. — La maniere dont<br />

la Sainte Ecriture parle des fourmis a ete taxee d'erreur<br />

au nom des sciences naturel<strong>les</strong>. La fourmi est un animal<br />

hibernant, en sorte que chez elle la vie est suspendue par<br />

un profond engourdissement pendant tout 1'hiver. L'insecte<br />

n'a done pas besoin de nourriture durant ce temps,<br />

et c'est a tort que 1'auteur sacre lui fait un merite de<br />

preparer pendant 1'ete ses provisions d'hiver. — On pouvait<br />

repondre que le Sage parle de la fourmi selon <strong>les</strong><br />

apparences : elle deploie une grande activite pour apporter<br />

a son nid toutes sortes de provisions, comme si elle avail<br />

a prendre ses garanties centre 1'hiver. C'est cette activite<br />

qu'on propose en exemple au paresseux. Mais des observations<br />

plus attentives ont permis d'elablir que le texte<br />

doit etre entendu ici litteralement et que 1'ignorance est<br />

attribuable non pas a 1'auteur sacre, mais a ses contradicteurs.<br />

On compte cent quatre especes de fourmis habitant<br />

1'Europe. Sur ces cent quatre especes, il en est trois,<br />

VAtla barbara, VAtta structor et le Pheidole megacephala,<br />

qui font des provisions pour 1'hiver. Mais ces<br />

especes ne sont connues que <strong>dans</strong> la region mediterraneenne<br />

et n'existent pas <strong>dans</strong> <strong>les</strong> climats plus septentrionaux.<br />

En Pa<strong>les</strong>tine, <strong>les</strong> deux especes <strong>les</strong> plus communes<br />

sont justement VAtta bwbara, qui est une fourmi<br />

noire, et I'Alta structor, une fourmi brune. Ces fourmis<br />

sont a la lettre des mangeuses de grains ; n'etant pas<br />

hibernantes, el<strong>les</strong> font des provisions pendant 1'ete en<br />

vue des jours d'hiver oil la pluie ou le froid <strong>les</strong> empecheront<br />

de sortir. On sail que <strong>les</strong> grains renferment toujours<br />

de la fecule d'ou provient du glucose dont <strong>les</strong> fourmis<br />

sont si friandes. Le naturaliste Tristram a observe<br />

par lui-meme <strong>les</strong> fourmis de Pa<strong>les</strong>tine. II <strong>les</strong> a vues activement<br />

occupees a transporter quantite de grains d'orge<br />

<strong>dans</strong> leurs galeries. II a trouve leurs nids pleins de grains<br />

melanges avec de la paille, de 1'herbe, des cosses de toute<br />

nature. En plein mois de Janvier, il a pu constater que<br />

<strong>les</strong> fourmis etaient au travail, parmi <strong>les</strong> tamaris des bords<br />

de la mer Morte, passant et repassant en longues fi<strong>les</strong>,<br />

et recueillant <strong>les</strong> pucerons et <strong>les</strong> exsudations sucrees des<br />

vegetaux. Ce que le naturaliste anglais a observe, 1'auteur<br />

sacre le connaissait bien, et <strong>les</strong> anciens, Horace,<br />

Virgile, saint Ambroise, saint Jerome, etc., qui vivaient<br />

<strong>dans</strong> la region mediterraneenne, 1'avaient egalement<br />

constate. De notre temps, on a trouve d'autres especes<br />

de fourmis qui amassent des grains pour 1'hiver, aux<br />

Indes, <strong>dans</strong> I'Amerique mendionale, etc. On a meme eu<br />

a deplorer, a Hyeres, des ravages considerab<strong>les</strong> exerces<br />

par ces sortes de fourmis sur <strong>les</strong> grains des recoltes.<br />

Cf. Tristram, The natural history of the Bible, Londres,<br />

1889, p. 319-321, 496-498.<br />

2° Au Psaume LXXVII (LXXVIII), 47, on lit:<br />

II a fait perir leurs vignes par la grele,<br />

Et leurs sycomores par le handmal.<br />

Comme ce mot hebreu ne se rencontre qu'en cet endroit,<br />

le sens en est discute. Septante : na'/vy,; Vulgate : pruina;<br />

Aquila : xpiisi; S. Jerome : frigore, Targum : « des sauterel<strong>les</strong>;<br />

» Symmaque : « des vers, » etc. D'apres J. D. Michaelis<br />

et Gesenius, Thesaurus, p. 499, handmal aurait<br />

le meme sens que nemdlah et designerait <strong>les</strong> fourmis.<br />

Cette etymologic n'est pas acceptable; car, <strong>dans</strong> tout ce<br />

passage du psaume, le parallelisme est tres regulier. Le<br />

mot handmal designe done quelque chose de correspondent<br />

a la grele, ainsi que 1'ont pense Jes plus anciens traducteurs.<br />

D'ailleurs 1'histoire ne parle pas de ravages<br />

causes par <strong>les</strong> fourmis pendant <strong>les</strong> plaies d'Egypte.<br />

Frz. Delitzsch, DiePsalmen, Leipzig, 1874, t. n, p. 46,<br />

pense que le mot en question designe la grele, comme<br />

bdrdd du vers precedent. H. LESETRE.<br />

FOURMONT Etienne, litterateur francais, ne a<br />

Heberlay, pres Saint-Denis, le 23 juin 1683, mort a Paris<br />

le 18 septembre 1745. Son education terminee au college<br />

Mazarin, Etienne Fourmont se donna tout entier a 1'etude<br />

des langues orienta<strong>les</strong>. II fut professeur au college d'Harcourt<br />

et precepteur des fils du due d'Antin. En 1713,<br />

il fut refu a 1'Academie des inscriptions et bel<strong>les</strong>-lettres,<br />

et deux ans plus tard devenait professeur d'arabe au<br />

college de France. Un lettre chinois, Arcadio Hoang,<br />

venu a Paris en 1711, avec un missionnaire, lui apprit<br />

la langue de son pays, et Etienne Fourmont fut bientot<br />

en mesure de publier des ouvrages sur cette langue<br />

presque entierement inconnue, faisant graver <strong>les</strong> caracteres<br />

qui lui etaient necessaires. En 1721, le roi le chargea<br />

de faire faire des poincons hebreux et d'inspecter<br />

tous <strong>les</strong> caracteres orientaux de l'imprimerie royale.<br />

Etienne Fourmont publia lui-meme, en 1731, le catalogue<br />

de ses ouvrages; mais il eut soin d'y faire entrer tous<br />

ceux qu'il avait forme le projet d'ecrire. Parmi ceux qui<br />

ont ete imprimes, nous devons mentionner : Lettres a<br />

M*** sur le commentaire du P. Calmet sur la Genese :<br />

oil Von trouvera des dissertations critiques contre <strong>les</strong><br />

notes de ce benedictin, des explications nouvel<strong>les</strong> sur<br />

un grand nombre de passages, et la solution de plusieurs<br />

difficultes de I'Ecriture Sainte. Premiere lettre sur<br />

Vautorite du Pentateuque et Vautorite des rabbins;<br />

2 e lettre sur la maniere de prouver la creation par la<br />

Genese, in-12, Paris, 1709; Mouaacah, ceinture de<br />

douleurs, ou Refutation du livre intitule : Regies pour<br />

I'inlelligence des <strong>Saintes</strong> Ecritures, composees par<br />

Rabbi Ismael ben Abraham, in-12, Paris, 1723; Reflexions<br />

critiques sur I'origine, 1'histoire et la succession<br />

des anciens peup<strong>les</strong> chaldeens, hebreux, pheniciens,<br />

egyptiens, grecs, jusqu'au temps de Cyrus, 2 in-4°,<br />

Paris, 1742, ouvrage plein d'idees bizarres et paradoxa<strong>les</strong>.<br />

Etienne Fourmont avait en outre compose une Critique<br />

sacree, un Commentaire sur <strong>les</strong> Psaumes, et traduit en<br />

latin le Commentaire d'Aben-Esra sur I'Eccle'siastique;<br />

mais ces divers ecrits sont restes manuscrits. Dans <strong>les</strong><br />

Memoires de 1'Academie se rencontreht plusieurs dissertations<br />

de cet auteur : Sur I'art poetique et <strong>les</strong> vers<br />

des anciens Hebreux, t. iv, p. 467; Sur I'epoque de la<br />

ponctuation hebraique de la Massora, telle quelle est<br />

aujourd'hui, dont 1'auteur jusqu'ici inconnu est designe<br />

par un manuscrit de la Bibliotheque du roi, t. xm,<br />

p. 491; Que <strong>les</strong> Septante n'ont pu faire leur traduction<br />

que sur un texte hebreu ponctue, t. xiv, p. 179; Sur <strong>les</strong><br />

manuscrits hebreux ponctues et <strong>les</strong> anciennes editions<br />

de la Bible, t. xix, p. 229. — Voir Catalogue des ouvrages<br />

de M. Fourmont I'alne, in-8°, Amsterdam, 1731; Guignes<br />

et Deshauterayes, Abrege de la vie et des ouvrages de<br />

M. Fourmont, in-4°, Paris, 1746; Querard, La France<br />

litteraire, t. in, p. 180. B. HEURTEBIZE.<br />

FOURNAISE. Voir FOUR, col. 2336.<br />

FOURNEAUX ou des FOURS (TOUR DES}<br />

(hebreu : migdal hat-Tannurim; Septante : irJpyo; TCOV<br />

6avovp;[j.c; Vulgate : turris furnorum),iour de 1'enceinte

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