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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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507 CHALDEE 508<br />

ancetres des Kurdes actuels. Schrader-Whitehouse, The<br />

cuneiform Inscriptions and the Old Testament, 1885,<br />

t. I, p. '116-119. Voir Strabon, xn, 549 : « On nommait<br />

autrefois Chalybes ceux qu'on nomme aujourd'hui Chaldeens.<br />

»<br />

II n'est pas encore possible de donner d'une maniere<br />

suivie 1'histoire des origines de la Chaldee. Les inscriptions<br />

primitives tirees des tells chaldeens sont deja en<br />

fort grand nombre; maispresques toutesne contiennent<br />

autre chose que le nom d'un roi ou d'un prince vassal,<br />

patesi, quelquefois celui de son pere, le nom de la localite<br />

qu'il gouverne, celui du dieu auquel il consacra tel<br />

ou tel temple. D'autre part, on n'a pas retrouve, pour ces<br />

anciens souverains, <strong>les</strong> listes roya<strong>les</strong> analogues a cel<strong>les</strong><br />

de la Babylonie et de 1'Assyria. La position des inscriptions<br />

aux fondations ou aux etages superieurs d'un edifice,<br />

le caractere plus ou moins primitif des caracteres dont<br />

ces inscriptions se composent, le plus ou moins de fini<br />

des sculptures, donnent assez peu de lumiere pour etablir<br />

des groupements et des listes absolument certains.<br />

Chacune des principa<strong>les</strong> localites chaldeennes, a 1'origine,<br />

a son prince, soit independant, soit vassal de quelque<br />

autre : Ur et Tell-Loh nous apparaissent avec deux dynasties<br />

contemporaines (Records of the Past, nouv. ser.,<br />

t. I, p. 52; t. n, p. 108, 109; Schroder, Keilinschriftliche<br />

Bibiothek, t. in, part, i, p. 70-71, cf. p. 80-81, n. 10;<br />

Academic des inscriptions et bel<strong>les</strong>-lettres, Comptes<br />

rendus, t. xxm, 1895, p. 211): d'abord independants,<br />

<strong>les</strong> princes de Tell-Loh finissent par reconnaitre la suprematie<br />

de ceux d'Ur. Pour Tell-Loh, on a pu retrouver<br />

<strong>les</strong> noms d'une douzaine de ces princes, dont jusqu'a<br />

present le plus celebre est Gudea [?]; d'Ur, on en<br />

connait huit (cf. Schrader, Keilinschriftliche Bibliothek,<br />

'p. met iv), surtout Ur-Bagis [?] ou Ur-Gur [?], dont<br />

on a donne aussi la lecture provisoire Ur-Kham, en souvenir<br />

du Pater Orchamus, connu des classiques comme<br />

fondateur du royaume chaldeen et comme grand constructeur<br />

: <strong>les</strong> temp<strong>les</strong> batis par lui se retrouvent a Ur,<br />

a Arach, a Larsa et meme au dela de la Chaldee, <strong>dans</strong><br />

la Babylonie proprement dite. Les inscriptions laissent<br />

entrevoir qu'a cette epoque, bien anterieure a Abraham,<br />

<strong>les</strong> relations de peuple a peuple, soit pacifiques,<br />

soit a main armee, etaient deja ass^z etendues, Goudea<br />

porte ses armes jusque <strong>dans</strong> le pays d'Elam; 1'Arabie et<br />

la peninsule sinaitique [?] lui fournissaient des materiaux<br />

pour ses edifices; du mont Amanus, en Syrie, il tirait<br />

du bois de construction et des cedres; peut-etre meme<br />

etait-il en relations commercia<strong>les</strong> avec I'Egypte. Le palais<br />

de Goudea. dont <strong>les</strong> ruines ont ete explorees recemment |<br />

par M. de Sarzec, contient deja le plan des palais assyriens<br />

et babyloniens, tels que ceux d'Assurbanipal et de<br />

Nabuchodonosor: eleve sur un tertre artificiel, il renferme,<br />

comme <strong>les</strong> palais orientaux actuels, un harem, un serail<br />

(appartements d'etat) et un khan (dependances). L'une<br />

des cours renfermait aussi sa pyramide a etages, qui<br />

servait a la fois de temple et d'observatoire. Les statues<br />

mutilees, trouvees <strong>dans</strong> le palais de Tell-Loh par M. de<br />

Sarzec, et maintenant au Musee du Louvre, nous reportent<br />

bien loin des hesitations et des incorrections du premier<br />

age; le ciseau s'attaque a la pierre la plus dure, le diorite,<br />

avec vigueur et succes : la main de 1'artiste est experimented<br />

et sure d'elle-meme. Le type reproduit n'est pas<br />

le type Semite; <strong>les</strong> personnages sont generalement petits<br />

et trapus, ont le nez assez court et epate, <strong>les</strong> levres<br />

epaisses, le visage completement imberbe, la tete rasee,<br />

quelquefois couverte d'une sorte de calotte munie d'un<br />

fort rebord retrousse tout autour. E. Babelon, Manuel<br />

d'archeologie orientals, in-12, Paris, 1888, p. 16-60. Les<br />

petits cylindres de pierre fine qui servaient a la fois d'amulette<br />

et de cachet, et marques au nom de plusieurs<br />

princes de cette epoque, sont generalement fort bien dessines<br />

et fort bien graves, comme on peut en juger par<br />

celui du rpi dont on lit provisoirement le nom Ur-Bagas [.?].<br />

Cette periode est souverit designee, d'une facon assez pea<br />

exacte, sous le nom de premier empire .chaldeen. La langue<br />

de ces inscriptions est celle qui porte <strong>les</strong> differents noms<br />

de sumerien , accadien ou proto-ehaldeen ; 1'ecriture emploie<br />

generalement le caractere cuneiforme imparfait, surtout<br />

<strong>dans</strong> <strong>les</strong> plus anciennes inscriptions, qui sont presque<br />

exclusivement lineaires. VoirBABYLONE.il. Ethnographic,<br />

langage.<br />

III. RELIGION PRIMITIVE. — La plupart des textes de<br />

cette epoque sont des textes religieux, des dedidaces ou<br />

inscriptions votives aux dieux du pantheon chaldeen. La<br />

lecture des noms divins qu'ils renferment est encore tres<br />

incertaine, non pas toujours au point de vue du sens,<br />

mais au point de vue de la prononciation. Plus tard, ces<br />

dieux furent identifies tant bien que mal avec ceux des<br />

Semites babyloniens, chaldeens ou assyriens. Ana est<br />

1'Anu assyrien, Fesprit du ciel; En-Ml-a (ou, comme lit<br />

A. Sayce, Lectures on the origin and growth of religion<br />

as illustrated by the religion of the ancient Babylonians<br />

, 1887', p. 553, Mul-lil-a), 1'esprit du monde,<br />

devient Bel 1'ancien; En-ki-a ou Ea est 1'esprit des<br />

abimes de la terre. De ces dieux et de leurs epouses en<br />

naissent beaucoup d'autres : <strong>les</strong> plus celebres sont En-zu,<br />

fils de En-lil-a, qui devient le Sin des Semites, le dieu-<br />

Lune; Nina ou Nana, fille d'Ea, est identifiee avec Istar-<br />

Venus; Nin-girsu se confond avec Nergal ou aussi avec<br />

Adar; Babar est le Soleil, fils du dieu-Lune, le Samas<br />

semitique, etc. Le pantheon chaldeen comprend done a<br />

la fois 1'adoration des astres et celle des esprits des elements<br />

de 1'univers. Chaque ville avait generalement un<br />

dieu particulier, mais dont le culte n'excluait pas celui<br />

des autres dieux : Ur adorait specialement En-zu; Tell-<br />

Loh, Nin-girsu et son epouse Bau; Arach, la deesse<br />

Nana. — Les legendes et <strong>les</strong> recits traditionnels sur <strong>les</strong><br />

origines du monde, la creation, 1'arbre de vie, le deluge,<br />

etc., avaient la Chaldee pour pays d'origine; c'est de la<br />

qu'ils passerent en Babylonie et en Assyrie, ainsi que <strong>les</strong><br />

rudiments des etudes mathematiques, astronomiques ou<br />

astrologiques, juridiques, etc.; la langue de la Chaldee<br />

resta meme la langue savante de Babylone et de Ninive;<br />

cf. Dan., i, 4, 5, 17, ou le prophete et ses compagnons<br />

sont instruits <strong>dans</strong> c< la langue et <strong>les</strong> lettres des Chuldeens<br />

». Le mot « chaldeen » du texte sacre ne signifie<br />

pas encore, comme il le signifiera plus tard <strong>dans</strong> la litterature<br />

classique, un adepte des pratiques divinatoires; il<br />

signifie plus generalement tout homme verse <strong>dans</strong> <strong>les</strong><br />

sciences, juridiques, mathematiques, astrologiques, qui<br />

s'enseignaient <strong>dans</strong> 1'ancien idiome de la Chaldee. C'esL<br />

pourquoi Nabuchodonosor choisit parmi eux des gouverneurs<br />

de vil<strong>les</strong> ou de provinces. Les Babyloniens <strong>les</strong> designaient<br />

sous le nom de amil mamuklam, au temps de<br />

Sennacherib ( Schrader - Whitehouse, The cuneiform<br />

Inscriptions and the Old Testament, 1885-1888, t. n,<br />

p. 31 et 35), c'est-a-dire « homme de profondeur », de<br />

sagesse. Herodote, i, 181, suivi par Diodore de Sicile,<br />

11, 2i, pretend que <strong>les</strong> Babyloniens donnaient le nom de<br />

Chaldeens tout particulierement aux pretres de Bel-Mardouk;<br />

plus tard <strong>les</strong> representants degeneres de la vieille<br />

science chaldeenne n'en retinrent plus que la partie astrologique<br />

ou superstitieuse, qu'ils colporterent <strong>dans</strong> tout<br />

1'Occident, et le terme de « chaldeen » ne signifia plus<br />

autre chose que devin ou astrologue.<br />

IV. SUITE DE L'HISTOIRE DE LA CHALDEE. — L'etat de^<br />

choses designe sous le terme de premier empire chaldeen<br />

prit fin a 1'epoque d'une invasion des Elamites,<br />

qui, ayant d'abord ravage la Chaldee, pousserent leurs<br />

eonquetes jusqu'en Pa<strong>les</strong>tine, et tinrent toute 1'Asie oecidentale<br />

sous leur joug durant de longues annees. Les<br />

inscriptions cuneiformes et la Bible nous donnent <strong>les</strong> principaux<br />

evenements de 1'occupation elamite : vers 1'an 2285,<br />

la Chaldee est pillee par Kudur-na-(ri)-hundi, roi d'Elam;<br />

au temps d'Abraham, <strong>les</strong> rois chananeens de la Pentapole<br />

essayent de secouer le joug elamite et se font baltre

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