25.02.2013 Views

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

1765 EMPRUNT — fiNAi'M<br />

a son voisin. Si la bete est deterioree on peril en 1'absence<br />

du proprietaire, 1'emprunteur est tenu d'en rendre une<br />

autre. Exod., XXH, 14. — Le Seigneur promet aux Hebreux<br />

que, s'ils sont fide<strong>les</strong>, ils pourront preter aux autres sans<br />

avoir a emprunter. Deut., xxvm, 12. Emprunter constitue<br />

presque toujours une assez mauvaise operation. Prov.,<br />

xxu, 7; Eccli., xxi, 9. Le mechant emprunte et ne rend<br />

pas. Ps. xxxvi. 21. Dans le desastre de la nation, 1'emprunteur<br />

et le preteur en seront reduits a la meme extremite.<br />

Is., xxiv, 2. Au retour de la captivite, <strong>les</strong> Juifs<br />

parlent d'emprunter de 1'argent pour payer <strong>les</strong> impels.<br />

II Esdr., v, 4. Dans une parabole de 1'Evangile, un pere<br />

de famille recevant des ho<strong>les</strong> assez tard emprunte trois<br />

pains a son voisin. Luc., xi, 5. —2° L'emprunt des Hebreux<br />

aux Egyptiens avant leur depart de Gessen. —<br />

A la veille de la sortie d'Egypte, <strong>les</strong> femmes des Hebreux<br />

recoivent 1'ordre de dernander aux Egyptiennes des vases<br />

d'or et d'argent et des vetements. Ces objets sont accordes<br />

et <strong>les</strong> Hebreux <strong>les</strong> emportent avec eux <strong>dans</strong> le desert,<br />

depouillant ainsi <strong>les</strong> Egyptiens. Exod., m, 22; xi, 2; xn,<br />

35, 36. Get acte se justifie aisement par cette double consideYation,<br />

que Dieu, maitre de toutes choses, peut transferor<br />

une propriete d'un peuple a un autre, et que,<br />

d'autre part, <strong>les</strong> Hebreux ne faisaient que recuperer par<br />

ce moyen le salaire des. rudes travaux accomplis au profit<br />

des Egyptiens. Cf. Guenee, Lettres de quelques Juifs,<br />

Paris, 1821, t. n, p. 294-295. — Mais, semble-t-il a<br />

quelques-uns, il y a mauvaise foi a « emprunter » ainsi<br />

des objets que Ton se propose de ne pas rendre. A cette<br />

difficulte, on est en droit de repondre qu'en fait 1'emprunt<br />

suppose n'existe pas. Le texte sacre emploie ici,<br />

non plus le verbe Idvdh, « emprunter, » mais le verbe<br />

sd'al, « demander. » II est vrai que, pour <strong>les</strong> trois passages<br />

de 1'Exode, Gesenius - Roediger, Thesaurus linguss<br />

hebrsese, Leipzig, 1853, p. 1347, prete a sd'al le sens<br />

d'ff emprunter », alors que <strong>dans</strong> tous <strong>les</strong> autres passages<br />

de la Bible ce mot signifie soit « interroger », soil « demander<br />

». Dans un seul cas, le participe Sd'ul peut avoir<br />

le sens de chose « empruritee ». IV Reg., vi, 5. Dans 1'autre<br />

cas cite par Roediger, I Reg., i, 28, ce sens ne s'impose<br />

nullement. Toujours est-il que rien n'oblige a prendre<br />

sd'al <strong>dans</strong> le sens d' « emprunter », alors que partout il<br />

a celui de « demander ». Cf. F. von Hummelauer, InExodum<br />

et Leviticum, Paris, 1897, p. 125-126. Les femmes<br />

des Hebreux demanderent done aux Egyptiennes <strong>les</strong> objets<br />

indiques. Les Egyptiennes ont-el<strong>les</strong> cohsidere cette demande<br />

comme un emprunt? Rien ne le prouve. Apres<br />

la dixieme plaie, nous voyons le pharaon appeler Moi'se<br />

et Aaron en pleine nuit et leur dire: « Levez-vous et<br />

eloignez-vous de mom peuple, vous et <strong>les</strong> fils d'Israel! »<br />

Exod., xii, 31. Le roi regardait done le depart des He-<br />

Ijreux comme une delivrance. Chaque famille egyptienne<br />

partageait ce sentiment et devait etre heureuse de se<br />

debarrasser d'hotes devenus si terrib<strong>les</strong>, en leur abandonnant<br />

ce qu'ils demandaient. Le texte sacre dit d'ailleurs<br />

que le Seigneur inclina <strong>les</strong> coeurs <strong>dans</strong> ce sens.<br />

Exod., xn, 36. Le texte ajoute que <strong>les</strong> Egyptiens yaS'ilum<br />

ce qu'on leur demandait. Le verbe sd'al a 1'hiphil signifie<br />

supplement « accorder » ce qu'on demande et non pas<br />

« preter ». Cf. I Reg., i, 28, ou Samuel n'est pas « prete »<br />

au Seigneur, mais vraiment « donne ». Josephe, Ant.<br />

jud., II, xiv, 6, dit qu'apres la dixieme plaie, <strong>les</strong> courtisans<br />

« persuaderent au pharaon de laisser partir <strong>les</strong><br />

Hebreux. II appela done Moise et ordorina leur depart,<br />

<strong>dans</strong> la pensee que, quand ils seraient eloignes du pays,<br />

1'Egypte serait delivree des fleaux. Ils honorerent ( ITJ'IJKOV )<br />

<strong>les</strong> Hebreux de presents, <strong>les</strong> uns pour qu'ils partissent<br />

plus vite, <strong>les</strong> autres a cause de leurs relations de voisinage<br />

». On ne peut pas accuser ici Josephe d'avoir cherche<br />

a altenuer une faute commise par ses ancetres, puisque<br />

rien <strong>dans</strong> le texte n'autorise a parler d'emprunt ni de<br />

pret. L'ecrivain juif interprete done bien la pensee de<br />

fauteur sacre. II est de toute evidence d'ailleurs que <strong>les</strong><br />

Egyptiens ont pretendu faire de ve>itab<strong>les</strong> cadeaux aux<br />

Hebreux. Ils savaient que ceux-ci ne reviendraient plus, et,<br />

en somme, ne demandaient qu'a etre debarrasses d'eux,<br />

coute que coute. — Pour le pret de 1'argent, voir PRET.<br />

H. LESETRE.<br />

ENAC (hebreu : \Andq; Septante : "Evax), geant, fils<br />

d'Arbe et pere des Enacites. Jos., xv, 13. D'apres Gesenius,<br />

Thesaurus, p. 1054, 'Andq signifie « au long cou »,<br />

geant. Ce personnage n'est nomme <strong>dans</strong> 1'Ecriture que<br />

comme ancetre des Enacites. Voir ENACITES.<br />

^NACITES (hebreu: 'Andqim, de 'dnaq, « cou; »<br />

Septante: 'Evaxt'fji; Vulgate : Enacim), famille et tribu<br />

de geants. Deut., n, 10-11. Voir GEANTS. Ils descendaient<br />

d'Arbe (voir 1.1, col. 883) et habitaient le sud de la terre<br />

de Chanaan lorsque Abraham y arriva et lors de la conquete<br />

du pays par Josue. Hebron etait une de leurs residences<br />

principa<strong>les</strong>, et on 1'appelait du riom de leur ancetre<br />

Qiryaf 'Arba' (Vulgate: CARIATHARBE, t. i, col. 884).<br />

Eux-memes sont appe<strong>les</strong> Bene-'Andq (ftlii Enac), Num.,<br />

XIH, 33 (Vulgate, 34); Bene-'Andqim (Vulgate : filii<br />

Enacim), Deut., i, 28; ix, 2; yelide Hd-'Andq, « descendants<br />

d'Enac, » Jos., xv, 14 (Vulgate: stirps Enac);<br />

Num., xin, 22, 82 (Vulgate, 23, 29: filii Enac); 'Andqim<br />

(Vulgate: Enacim}, Deut., n, 10, 11, 21; Jos., xi,<br />

21, 22; xiv, 12, 15. Les Enacim d'Hebron se subdivisaient<br />

en trois families principa<strong>les</strong>, cel<strong>les</strong> d'Achiman, de<br />

Sisaii et de Tholmai (voir ces mots). Num., XIH, 23;<br />

Jos., xv, 14; Jud., i, 20. — La haute stature et la force<br />

des Enacites avaient vivement impressionne <strong>les</strong> Israelites.<br />

Les espions que Moise envoya du desert du Sina'i pour<br />

explorer la Terre Promise rapporterent qu'ils avaient vu<br />

la des geants, parmi <strong>les</strong>quels <strong>les</strong> fils d'Enac tenaient la<br />

premiere place; « aupres d'eux, disaient-ils, ils n'etaient<br />

que comme des sauterel<strong>les</strong>. » Num., xm, 33-34. La<br />

terreur qu'inspira ce recit fut cause de la revolte du<br />

peuple contre Moise et du chatiment divin qui condamha<br />

Israel a errer <strong>dans</strong> le desert pendant quarante ans.<br />

Num., xiv, 1-35. Plus tard, neanmoins, Josue et Caleb<br />

reussirent a vaincre <strong>les</strong> Enacites. Ils <strong>les</strong> battirent a Hebron,<br />

a Dabir, a Anab et <strong>dans</strong> <strong>les</strong> montagnes de Juda, Jos.,<br />

xi, 21; xv, 14; Jud., i, 20; ceux qui parvinrent a echapper<br />

aux coups des Israelites se refugierent sur le rivage<br />

de la mer Mediterranee, a Gaza, a Geth et a Azot, Jos.,<br />

xi, 22, et depuis lors il n'est plus question d'eux <strong>dans</strong><br />

1'Ecriture. Ils durent se fondre avec <strong>les</strong> Philistins qui<br />

occupaient le pays. Quelques-uns ont pense que le geant<br />

Goliath, originaire de Geth, etait un de leurs descendants,<br />

cf. I Reg., xvn, 4;.de meme que Jesbibenob,<br />

II Reg., xxi, 16, et d'autres Getheens. II Reg., xxi, 18-22;<br />

I Par., xx, 4-7. F. VIGOUROUX.<br />

EN AD AD, pere de Bavai. II Esdr., n^ 28. II est<br />

appele ailleurs Henadad, ce qui correspond rnieux a 1'orthographe<br />

hebraiique. Voir HENADAD.<br />

ENAIM (hebreu: 'Ena'im, « <strong>les</strong> deux sources; »<br />

Septante: Codex Vaticanus, Maiavsi'; Alexandrinus,<br />

'Hvaei'jj.), ville de la tribu de Juda. Le livre de Josue,<br />

xv, 34-35, la nomme parmi <strong>les</strong> vil<strong>les</strong> de la Sephelah ou<br />

de la plaine, entre Taphua et Jerimoth, <strong>dans</strong> une enumeration<br />

qui commence par Estaol. C'est probablement<br />

a la porte de cette ville que Thamar, veuve d'Her, attendit<br />

Juda son beau-pere. Gen., xxxvm, 14. L'hebreu<br />

porte: be-petah 'Enaim, ce que <strong>les</strong> Septante rendent par<br />

Tat; nuXat; Alvav, « aux portes d'Enaim, » traduction<br />

preferable a celle de la Vulgate, qui porte: in bivio itinefis,<br />

« a un carrefour. » Le texte sacre nous dit que la<br />

localite ou se trouvait Thamar etait <strong>dans</strong> le voisinage de<br />

-Thamria, Gen., xxxvm, 12-14, et le Talmud de Babylone,<br />

Sotah, f° 10 a, qu'elle etait pres d'Adullam, ce qui<br />

s'applique fort bien a Enaim, mentionnee <strong>dans</strong> Josue,<br />

xvi, 34-35, avec Adullam et d'autres vil<strong>les</strong> voisines de

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!